American elsewhere
Résumé éditeur
livré en 5 jours
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couv’ :
Veillée par une lune rose, Wink, au Nouveau-Mexique, est une petite ville idéale. À un détail près : elle ne figure sur aucune carte. Après deux ans d’errance, Mona Bright, ex-flic, vient d’y hériter de la maison de sa mère, qui s’est suicidée trente ans plus tôt. Très vite, Mona s’attache au calme des rues, aux jolis petits pavillons, aux habitants qui semblent encore vivre dans l’utopique douceur des années cinquante. Pourtant, au fil de ses rencontres et de son enquête sur le passé de sa mère et les circonstances de sa mort (fuyez le naturel…), Mona doit se rendre à l’évidence : une menace plane sur Wink et ses étranges habitants. Sera-t-elle vraiment de taille à affronter les forces occultes à l’oeuvre dans ce lieu hors d’Amérique ?
Mon avis :
On peut dire qu’Albin Michel a fait un sacré tollé dans la blogo SFFF en annonçant une collection spécialisée dans l’imaginaire avec la sortie de 3 livres pour cette rentrée et ils font un gros carton partout. J’avais lu plein plein de chroniques plus dithyrambiques les unes que les autres qui donnaient très envie et j’ai eu l’agréable surprise de me voir proposer American Elsewhere en SP par une Eva fort sympathique, merci à toi ^^
- Une petite ville mystérieusement bizarre :
Bienvenu à Wink, petite ville reculée où tout le monde se connaît, tout est propre, bien rangé, hyper lisse, pas un brin d’herbe qui dépasse. Un bon havre de paix pour petite famille à la Desesperate Housewife sans femme désespérée car tout transpire le bonheur et la vie bien réglée et tranquille…en apparence. Des choses grouilles dans les ombres, la nuit il n’est pas conseillé de sortir et il y a même des zones interdites, il est de même très étrange de voir débarquer quelqu’un d’étranger dans cette ville, autant dire que l’arrivée de Mona provoque un petit séisme de nouveauté et d’inquiétude chez les autochtones. Wink est également surplombée d’une superbe lune…rouge-rose et des éclairs parcourent le ciel toutes les nuits sans bruit…Une ville construite autour d’un mystérieux laboratoire gouvernemental aux recherches secrètes, les scientifiques ont-ils découvert quelque chose ?
- Une héroïne froide et quelques personnages énigmatiques :
On fait connaissance de Mona, 37 ans, en train d’enterrer son père un peu à l’arrache et sans grande émotion. Elle n’avait pas beaucoup de contact avec lui et se trouve seule à la cérémonie à part le fossoyeur c’est dire si le bonhomme n’était pas très apprécié…Mona n’a qu’une hâte, récupérer la Dodge Charger 1969 rouge de son père qu’il ne lui a jamais permis de toucher de son vivant et elle aura la surprise d’apprendre qu’elle a également hérité d’une maison à Wink…de sa mère…petit choc à encaisser, sa mère s’est suicidée lorsque Mona avait 7 ans et n’avait jamais évoqué cette ville ni cette possession, il lui reste 11 jours pour toucher cet héritage avant expiration du lègue, Mona fonce donc sur les traces de cette mère qu’elle ne connait pas. Trouver Wink va se révéler ardu, la ville n’est pas référencée par les administrations gouvernementales, Mona va se repérer grâce à des papiers portant le nom de sa mère provenant du laboratoire Coburn installé près de la Mesa Abertura. Elle arrive lors d’un enterrement et prend rapidement possession de la maison de sa mère. Personne ne se souvient de Laura Alvarez et personne ne parle du laboratoire, l’enquête est épineuse. En se baladant dans le parc principal de la ville, Mona tombe sur un monument aux morts en hommage aux victimes de la tempêtes qui frappé la ville le 1è juillet 1983…le jour où sa mère s’est suicidée, coïncidence ? Mona sera également victime d’hallucinations auditives et visuelles en plus de recevoir un appel anonyme lui sommant de quitter Wink. Ambiance.
En parallèle, on suit le boss du Roadhouse, Bolan. Rien ne nous est caché sur ses activités, il est celui qui a fait exécuté Mr Weringer, il écoule massivement de l’héroïne, fait travailler des prostituées dans sa boite et se débarrasse des gêneurs avec sa fine équipe de bras cassés pas très futés quoi que Zimmermann sort bien du lot comme exécutant. Bolan n’est certainement pas le cerveau des opérations, un étrange homme lui a fourni un télétranscripteur qui marche d’une façon particulière pour donner les ordres et directives. Il se fait des millions mais il a de plus en plus de mal à continuer car il comprend qu’un truc ne tourne pas rond à Wink.
« Ne pas mordre la main qui le nourrit se révèle de plus en plus difficile, ces derniers temps. »
On rencontre deux personnages qui auront le plus d’interactions avec Mona, Mme Benjamin qui travaille au tribunal mais qui régente également la vie à Wink et Mr Parson qui tient le motel où descend Mona à son arrivée. Ce dernier va finir par demander à Mona d’utiliser ses connaissances de flic, même si elle a raccroché, pour trouver qui a assassiné son ami Mr Weringer ainsi que la deuxième victime.
Pour l’heure, l’impensable a eu lieu : l’un d’eux est mort. Non, pire que ça : il a été assassiné. Comment une telle chose a t-elle pu arriver ? Est-ce que la mer clapote dans le ciel ? Est-ce que les planètes se percutent ? Est-ce qu’on peut tenir les étoiles dans la paume de sa main ? Non, non.
On aura également la transcription de plusieurs enregistrements entre 1973 et 1983 des scientifiques du laboratoire Coburn. Peu à peu ils vont faire part d’étranges faits et il y aura une belle perte de pédale rapporté par ceux qui parlent au Délégué du Personnel.
- Une lectrice…ennuyée :
Comme le disait le titre du précédent paragraphe, j’ai trouvé Mona très froide même si sa vie plutôt traumatique explique beaucoup de choses et la fin du livre rattrape pas mal cette opinion quand elle prend la bonne décision même si ça revient à s’arracher le coeur elle-même. J’ai eu du mal avec les personnages de Wink qui ne sont pas du tout creusé j’ai trouvé mais…il n’y a rien à creuser en fait….vu qu’ils sont….et je ne peux rien dire ce serait vous spoiler gravement. Donc, je rebondis sur l’interrogation du toutou qui tatillonne, « qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? » bonne question…et grosse illumination mais je vais perdre tout mon lectorat masculin et passer en sus pour une grosse psychopathe…allons-y gaiement ^^
J’ai peu lu de Lovecraft car il m’ennuie beaucoup et ne me fait pas flipper une seconde, c’est exactement ce qui ce passe ici, beaucoup de blogueurs parlent d’une ambiance lovecraftienne et c’est tout à fait exact mais c’est très lent….trop lent….il y a beaucoup de bla-bla entre 2 petites choses curieuses qui se passent, la tension a largement le temps de retomber, pour moi en tout cas. Dans le genre fantastique horrifique, mon maître par excellence est Graham Masterton, je l’ai découvert dans Walhalla où il éclate la couille droite de son héros à coup de masse, l’histoire d’amour envers cet auteur a débuté immédiatement, coup de foudre (oui oui les mecs vous avez bien lu ^^) mais surtout l’ambiance est dans chaque mot ou presque, tout est fait pour rendre le récit prenant et être dans l’expectative. Mon deuxième maître c’est Sire Cédric (oui je sais il a inversé l’ordre mais pour moi ce sera toujours Sire Cé), je l’avais déjà lu dans Angemort et L’enfant des cimetières ainsi que des nouvelles chez feu l’Oxymore mais c’est dans De fièvre et de sang, quand on se trouve dans la tête de la future victime, pendue par les pieds au-dessus d’un saut attendant impuissante que le tueur vienne lui trancher la gorge pour qu’elle se vide de son sang….être aux premières loges pour goûter sa terreur c’était extra…..bref….
Je suis la première déçue d’être déçue mais c’est ainsi et j’espère que mon petit texte explicatif ne vous aura pas effrayer, promis je suis une vraie gentille ^^
En bref, je vois bien les qualités d’American Elsewhere, mais la psychopathe bourrine que je suis n’en a pas assez (avis très personnel). Pour autant, je conseille tout de même la lecture pour ceux qui aiment les romans d’ambiance un peu glauque posée par touches délicates, tout en douceur, qui ne sont pas fan d’effusion de sang et qui ont une affinité avec Lovecraft et consorts.
Ça y est les trois premiers livres d'Albin Michel Imaginaire peuvent se trouver chez tous les bons dealers de livre ! Albin Michel Imaginaire m'ayant permis de lire American Elsewhere de Robert Jackson Bennett en avant-première, je peux d'ors et déjà vous donner mon avis sur ce roman qui fait beaucoup parler de lui dès sa sortie !
Veillée par une lune rose, Wink, au Nouveau-Mexique, est une petite ville idéale. À un détail près : elle ne figure sur aucune carte. Après deux ans d errance, Mona Bright, ex-flic, vient d'y hériter de la maison de sa mère, qui s'est suicidée trente ans plus tôt. Très vite, Mona s'attache au calme des rues, aux jolis petits pavillons, aux habitants qui semblent encore vivre dans l'utopique douceur des années cinquante. Pourtant, au fil de ses rencontres et de son enquête sur le passé de sa mère et les circonstances de sa mort (fuyez le naturel...), Mona doit se rendre à l évidence : une menace plane sur Wink et ses étranges habitants. Sera-t-elle vraiment de taille à affronter les forces occultes à l’œuvre dans ce lieu hors d Amérique ?
Bienvenue à Wink cher lecteur, petite ville calme du Nouveau-Mexique. Un petit coin de paradis difficile à atteindre, car il ne figure sur aucune carte officielle, à tel point que tout le monde semble ignorer cette ville, même le fisc américain c'est dire ! Mais Mona Bright, ex-flic, qui vient d'hériter de la maison de sa mère à Wink est bien décidée à atteindre la ville et à découvrir qui était sa mère avant que celle-ci s'installe au Texas et ne devienne cette femme schizophrène, effrayée par le monde extérieur. A Wink, Mona va découvrir une bourgade qui pourrait servir de modèle au rêve américain des années 50, mais au-delà de cette image de ville utopique, les coins sombres de Wink semble bruirent à la nuit tombée et les habitants savent que, dans ce cas là, il vaut mieux rester chez soi et surtout, surtout ne pas regarder ce qui se balade aux abords des bois. Mona, elle, n'est pas de Wink et le comportement des habitants heurte ses instincts de flic mais fouiner à Wink, est ce vraiment une bonne idée ?
À Wink, aucun automobiliste ne dépasse les 50 km/h. Les voitures glissent dans les rues des lotissements aussi doucement que des gouttes de pluie sur une fenêtre. Il n’y a aucune raison de se presser ; rien n’est vraiment loin et aucun problème n’est véritablement urgent. Si vous êtes en retard, tout le monde se montre compréhensif.
J'attendais avec impatience ce roman dont j'avais l'intuition qu'il ne pouvait que me plaire, en plus, il faut avouer, j'aime beaucoup la couverture d'Aurélien Police ! Dès qu'il est arrivé, j'ai tout de suite mis mes lectures en cours de coté pour commencer mon immersion dans l'Amérique profonde et premier constat, il est très très dur de reposer ce livre une fois qu'on l'a commencé ! Les presque 800 pages d'American Elsewhere, je ne les ai pas vu passer : ce livre est avant tout un très bon page turner. A mon avis, c'est en parti dû à un récit qui monte crescendo en tension mais aussi parce que Robert Jackson Bennett manie très efficacement le changement de point de vue tout au long de ce livre pour nous faire partager l'histoire de Wink à travers un nombre assez impressionnant de personnages. Ainsi le récit avance à partir de multiple points de vue où le bizarre se mêle à l'étrange pour former une fresque qui se découvre comme un puzzle : pièce par pièce.
Il y a, dans Wink, certaines maisons dans lesquelles on ne voit jamais personne entrer, et pourtant la pelouse est tondue, les arbres taillés, les parterres bien entretenus et en fleurs. Parfois la nuit, pour peu que vous regardiez - bien sûr, vous n'en ferez rien -, vous verriez des visages pâles apparaitre aux fenêtres noires.
A Wink, rien ne change, rien n'évolue... la ville est comme figée dans le temps et chacun s'attèle à ce que cela reste ainsi. La ville semble coincée dans un après-midi d'été perpétuel où il fait bon regarder un match de baseball ou prendre un thé glacé à l'ombre d'une véranda, mais à Wink il y a aussi des zones interdites et des coins sombres dont personne n'a envie de parler et puis il y a la mesa et Le Labo... Moi ça me rappelle la petite ville d'Eurêka dans la série du même nom, le coté bon enfant en moins ;) Robert Jackson Bennett a placé son récit à la frontière de ceux de Stephen King et de H. P. Lovecaft et nous propose une sorte de huis-clos entre étrangeté et secret d'état. L'auteur nous plonge au cœur d'un récit SF extrêmement bien mené.
Le seul défaut que je mentionnerai pour ce livre est l'absence de zones d'ombres lorsque l'on a terminé le livre : un défaut pour moi qui sera surement un atout pour beaucoup d'autres. Mais j'ai envie de dire peu importe la fin, seul le chemin compte ! Car ici c'est bien le cas, Robert Jackson Bennett en conteur de talent, tisse les fils de son récit de main de maitre et c'est la tension qui monte crescendo et les secrets qui se dévoilent petit à petit qui font d'American Elsewhere un livre qui happe son lecteur dès les premières pages pour ne plus le lâcher ensuite. La fin finalement n'est que le point culminant d'un récit où drame, horreur et thriller se mélange efficacement et, il faut bien le dire, très intelligemment. On y retrouve un trait que j'aime beaucoup dans les récits de Lovecraft : la suggestion plutôt que des scènes sanglantes ou macabres qui révèlent un peu tout en laissant l'imagination du lecteur combler les interstices.
Il est un type d'obscurité particulier qu'on ne peut imaginer tant qu'on n'y est pas plongé. Des ténèbres si profondes et totales qu'elles vous font douter d'avoir jamais vu la lumière, et de l'existence du monde même...
Au final, American Elsewhere a tenu ses promesses et j'ai passé un excellent moment de lecture avec mon pavé (779 pages exactement). Des chapitres courts, des points de vue multiples, un récit construit avec intelligence et un savoir faire de conteur qui fait de ce livre de Robert Jackson Bennett, un page turner efficace et une lecture addictive. Il en ressort pour moi, une envie de découvrir les autres livres de l'auteur qui sait efficacement jouer de ses influences tout en construisant un récit original et créatif. Albin Michel Imaginaire frappe fort pour ses premières sorties et franchement mon petit cœur de lectrice approuve !
Tout bon Texan, au fond de son cœur, est persuadé que n’importe quel problème peut être résolu par l’emploi d’une arme de gros calibre.
États-Unis ; de nos jours : à la mort de son père, Mona apprend qu’elle vient d’hériter d’une maison qui appartenait à sa mère et dont elle ignorait l’existence. Cette mère, Laura, s’était suicidée quand Mona était encore enfant : elle était dépressive. Mona, de son côté, est une ex-policière divorcée qui part à vau-l’eau depuis un accident.
Mona arrive au fin fond du Nouveau-Mexique, dans une bourgade absente des plans : Wink (clin d’œil en anglais, nom qui annonce quelque chose de fugace). Wink est figée dans les années 1950 — ou une version fantasmée de l’Amérique des années 50 — et les habitants se sont réunis pour un enterrement. Belles petites maisons proprettes, jardins impeccables, familles idéales… Pourtant, personne ne sort de la ville qui cache bien des secrets, et c’est la première fois depuis très longtemps qu’elle accueille un nouveau venu.
Très vite, le lecteur plonge dans une atmosphère empreinte de mystères et de non-dits qui masquent un univers fantastique effrayant. Dès le premier chapitre du roman, des voyous enlèvent un vieil homme de la ville, mais un des malfrats disparaît dans un trou sans fond, et le malheureux kidnappé par le groupe connaît une fin qu’on devine infligée par une force maléfique : le ton est donné.
Les mystères s’accumulent autour de Mona, notamment ce vieux laboratoire abandonné où sa mère Laura a travaillé, et qui a été le moteur de la ville à une époque révolue. Plus, même : la ville a été créée par les scientifiques de ce laboratoire dont il ne reste presque plus rien. Les habitants se taisent, comme si dévoiler les secrets était dangereux. Mona découvre avec stupéfaction que sa mère Laura, avant sa dépression, était une scientifique de haut vol souriante.
Servi par une écriture entraînante et fluide, le récit change régulièrement de narrateur : Mona, un proxénète devenu trafiquant sous l’impulsion d’un étrange inconnu, et divers habitants qui offrent un éclairage différent et forment une galerie de personnages très bien dessinés. Ce pavé distille lentement une atmosphère angoissante dans un décor de carte postale. Le lecteur sait dès le départ que des entités maléfiques agissent ; toute la saveur consiste à découvrir ce qu’elles sont et mieux comprendre les habitants, tous plus fascinants les uns que les autres… sans compter une « mère » intrigante.
Un très bon roman fantastique dans une Amérique hors du temps, envahie par des créatures qui renouvellent à leur façon le thème de la famille, tout particulièrement la haine et l’amour en son sein.
J’ai été bluffé par Vigilance de Robert Jackson Bennett. Du coup j’ai regardé ce qu’on pouvait trouver de cet auteur chez nous. Je n’ai trouvé que American elsewhere, un gros pavé publié il y a deux ans. Agréable à lire, mais comme ce n’est pas un genre que j’affectionne vraiment, loin du choc de sa novella.
Mona Bright, la trentaine bien avancée, ex flic, divorcée, vivote au Texas quand son père meurt. En se rendant à l’enterrement, elle découvre que sa mère, qui s’est suicidée quand elle avait 7 ans, a laissé une maison dans la petite ville de Wink au Nouveau-Mexique. Comme elle n’a vraiment autre chose à faire, et qu’elle aimerait comprendre cette femme qu’elle a toujours connue déprimée, elle décide d’aller voir cette maison.
Difficile, Wink n’apparait sur aucune carte. Mais Mona ne lâche pas facilement une affaire et fini par trouver une ville charmante, pimpante, peuplée de gens souriants. Une ville qui semble coupée du monde et du temps. Une ville où tout va bien, mais où personne ne se souvient de sa mère. Une ville où on lui conseille vivement de rester chez elle la nuit, et d’éviter certains bois de pins et canyons …
Autant le dire tout de suite, le fantastique avec d’indicibles créatures venues d’autres univers, ce n’est pas ma tasse de thé. Ça ne me parle pas. C’est quand même bizarre les gouts et les couleurs. J’aime bien la fantaisie et la SF, je peux même marcher à des variations sur les vampires et autres loups-garous, j’adore quand Neil Gaiman convoque toutes sortes de dieux grecs, romains ou nordiques … Mais le lovecrafteries, ça me laisse de glace.
Et pourtant, si on y regarde de près, American Elsewhere raconte, encore et toujours, des histories de rivalités fraternelles, de jalousie, de l’hypocrisie d’une petite ville, et avec en plus une héroïne hardboiled que l’on ne peut qu’aimer. Alors comme les thématiques sont classiques mais intéressantes, et que l’auteur sait très bien raconter une histoire, je suis allé sans difficulté au bout des 800 pages. Mais même si j’ai tremblé pour Mona, si j’ai surtout apprécié sa hargne, sa mauvaise humeur, son refus de se rendre et son humour, je n’arrive pas à être emballé.
Veillée par une lune rose, Wink, au Nouveau-Mexique, est une petite ville idéale. À un détail près : elle ne figure sur aucune carte. Après deux ans d errance, Mona Bright, ex-flic, vient d y hériter de la maison de sa mère, qui s est suicidée trente ans plus tôt. Très vite, Mona s attache au calme des rues, aux jolis petits pavillons, aux habitants qui semblent encore vivre dans l utopique douceur des années cinquante. Pourtant, au fil de ses rencontres et de son enquête sur le passé de sa mère et les circonstances de sa mort (fuyez le naturel…), Mona doit se rendre à l évidence : une menace plane sur Wink et ses étranges habitants. Sera-t-elle vraiment de taille à affronter les forces occultes à l’oeuvre dans ce lieu hors d Amérique ?
Mona vient d’hériter d’une maison à Wink, petite bourgade située au Nouveau-Mexique. La première difficulté consiste à localiser la ville qui n’apparaît sur aucune carte. Et pour cause! Wink abritait dans les années 60, un laboratoire destiné à des expériences de physique quantique. Lorsque Mona se rend à Wink, elle cherche à en savoir plus sur sa mère et elle s’aperçoit bien vite que les habitants sont très étranges.
American Elsewhere est un roman à la croisée des genres, entre le fantastique et la SF. J’ai adoré me plonger dans les mystères de Wink, aux côtés de Mona. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié. Elle est assez sauvage. En se rendant à Wink, elle va vite s’apercevoir que sa propre mère avait des liens avec le laboratoire et qu’elle y a même travaillé. Cette partie m’a passionnée! J’ai adoré le passage qui s’y déroule. J’aurais même voulu en savoir plus. L’auteur joue sur le mystère qui entoure les expériences de ce fameux laboratoire et c’est peut-être ce que j’ai préféré dans le roman.
La partie fantastique repose sur les habitants de Wink qui sont très étranges. Ils semblent d’abord littéralement coincés dans les années 60 tant dans leur quotidien que leur manière de penser. Mona va vite se rendre compte que ça ne tourne pas rond. Pourquoi ne faut-il pas sortir la nuit? Que risque-t-elle? L’auteur nous donne toutes les clés à la fin du roman pour comprendre le mystère qui entoure ces habitants.
Alors oui, on pourrait reprocher quelques longueurs à ce roman qui compte tout de même presque 800 pages mais pour ma part, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. L’auteur mène sa barque du fantastique en tenant son lecteur en haleine et ça m’a suffit. Mon seul bémol concerne la fin du roman où il se passe un peu trop de choses à mon goût!
« American Elsewhere » est une réussite du genre, à la croisée entre le fantastique et la SF! Venez donc faire un petit tour à Wink.
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