Les Cités divines, tome 1 : La Cité des marches
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l’avis des lecteurs
Synopsis
Autrefois puissante cité divine capable de conquérir et d’asservir les peuples établis à sa proximité, Bulikov est tombée. Ses dieux protecteurs ont été exterminés par un chef de guerre venu de Saypur. Et une mystérieuse catastrophe a eu lieu dans la foulée : le Cillement.
Soixante-dix ans plus tard, Bulikov n’est plus que l’ombre d’elle-même. Restent toutefois visibles, çà et là, certains vestiges des miracles qui l’ont façonnée, notamment d’immenses escaliers brisés qui ne relient plus la terre aux cieux.
Quand un célèbre historien est assassiné, le ministère des Affaires étrangères envoie en territoire occupé une de ses meilleures espionnes : Shara Thivani. Se présentant comme une humble diplomate, la jeune femme découvre l’étrange cité des marches et commence son enquête. Mais sa tâche s’avère très vite compliquée et dangereuse, car elle touche un domaine des plus sensibles : le passé divin du Continent. Un passé proscrit, que nul n’a le droit d’évoquer.
Avis lecture
Un premier tome qui me restera longtemps en mémoire
Et pour cause, il signe mon premier coup de cœur 2024 ! Mais avant de vous livrer ma chronique, je tiens à remercier les éditions Albin Michel Imaginaire, tout d’abord pour l’envoi de ce roman en service de presse, ensuite – et surtout ! – pour l’invitation à une rencontre privilégiée avec Robert Jackson Bennett.
C’est donc autour d’un petit-déjeuner que d’autres influenceurs et moi-même avons eu l’occasion d’échanger avec l’auteur (bon en ce qui me concerne, par l’intermédiaire d’un traducteur, oups). Vraiment, j’ai adoré pouvoir partager mes ressentis, poser mes questions et, surtout, en apprendre davantage sur cette trilogie de fantasy qui s’inscrit pour moi parmi les meilleures sagas.
Une expérience de lecture à part entière
Voilà comment j’ai instinctivement présenté mon avis lors de la rencontre, et c’est on ne peut plus vrai. En effet, le premier chapitre de La Cité des marches est particulier. Entendez par là qu’il ne débute pas sur une scène d’action, ni n’inclut l’héroïne du roman. Au contraire, il commence par un procès quelque peu étrange. Visiblement, il est reproché à l’accusé d’avoir mentionné le passé divin de Bulikov, un passé dont il ne sait pourtant rien, car toute référence a été détruite ou cachée…
C’est certain, ce premier chapitre m’a laissée perplexe, toutefois il a également éveillé mon intérêt au maximum. Un très bon signal !
Petite anecdote : Robert Jackson Bennett n’apprécie pas son premier chapitre, car il estime ne pas avoir respecté les codes que l’on utilise habituellement pour introduire son histoire. Ainsi, le lecteur ne peut s’attacher à l’héroïne, absente de la scène. Mais finalement, quelle importance ? D’autant que les chapitres suivants m’ont menée à un coup de cœur sans cesse renouvelé !
Le worldbuilding est impressionnant
Il est original, poussé et composé de mille et une facettes que l’on découvre toutes avec avidité. Aussi fouillé soit-il, je n’y ai pas décelé la moindre incohérence, comme si l’auteur avait traqué jusqu’à la plus petite imperfection. Une réussite d’autant plus marquée que les systèmes de magie (oui, au pluriel) sont d’une rare inventivité. Attentive à chaque détail, à chaque explication, je me suis prise au jeu de les dénicher tous (sans y parvenir, bien évidemment).
Ah, peut-être ai-je oublié de préciser l’essentiel : l’univers est directement de la culture indienne, ce qui fut pour moi synonyme de dépaysement.
Dire que l’intrigue m’a tenue en haleine serait insuffisant
En effet, ces mots ne rendent pas justice à cette histoire qui m’a conquise de bout en bout. Ce qui commence par une « simple » enquête policière débouche finalement sur un scénario d’envergure mêlant habilement mystères, dangers, complots politiques, humour et magie divine. Un cocktail explosif qui n’a eu de cesse de m’émerveiller tout au long de ces 552 pages.
Certes, j’ai anticipé une ou deux révélations – et j’en suis fière, ah ah ! -, pourtant cela n’a pas terni mon plaisir de lecture. En fait, j’étais plutôt ravie de me repérer dans cet univers foisonnant malgré mes tâtonnements du début. En outre, les enjeux sous-jacents ô combien passionnants n’ont pas encore révélé leur plein potentiel et j’ai hâte d’en savoir davantage.
Qui de Shara, Sigrud et Mulageh ai-je préféré ?
Je ne saurais vous le dire ! Shara est incontestablement l’héroïne de ce premier volet, cependant Robert Jackson Bennett a confirmé que les deux suivants s’intéresseraient respectivement à Mulagesh et Sigrud. Trois héros aussi captivants que différents des uns des autres.
Shara est tout simplement aux antipodes de l’héroïne badass. Quoique… En un sens, elle l’est, mais elle utilise sa tête pour cela. Sa connaissance et sa passion de tout ce qui se rapporte aux divinités continentales lui offrent toujours un coup d’avance. Sigrud, lui, est la force incarnée, mais la fragilité qu’il cache à l’intérieur de lui tempère son côté fonceur (un peu, mais pas trop quand même !).
Quant à Mulagesh… Eh bien, son humour et sa perspicacité sont les deux armes qu’elle s’emploie à manier avec beaucoup de dextérité. J’ai adoré ce personnage ! Elle est d’ailleurs présente dans le premier chapitre, alors peut-être me suis-je aussitôt attachée à elle…
Rendez-vous en septembre pour la suite !
Elle s’annonce très différente de ce premier volume, mais tout aussi palpitante. Je fais confiance à Robert Jackson Bennett pour m’emporter une fois de plus dans son univers et me proposer une intrigue fouillée qui saura me surprendre.
En attendant… Eh bien, je peux toujours me plonger dans une autre de ses sagas dont le tome 1 se trouve déjà dans ma PAL : Les Maîtres Enlumineurs. Sachant qu’elle a été écrite après Les Cités divines, je me dis que le résultat sera encore plus exceptionnel.
Après le succès des Maîtres Enlumineurs de Robert Jackson Bennett, les éditions Albin Michel Imaginaire récidivent en publiant le premier tome de sa saga, Les Cités Divines, qui lui fait office de préquel.
Pour cette sortie événement, le récit arbore le bel écrin d'un livre relié. La version brochée sera donc publiée plus tard pour laisser le temps à ce format de trouver son public.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Albin Michel Imaginaire, je remercie Gilles Dumay pour l'envoi de ce service de presse.
Résumé :
Ancienne puissante cité divine, Bulikov n'est plus que l'ombre d'elle-même depuis que les dieux sont tombés sous les coups du Kaj, un chef de guerre venu de Saypur. En outre, des pans entiers de la ville ont disparu suite à une étrange catastrophe, appelée le Cillement. C'est là qu'est sauvagement assassiné un professeur qui menait des recherches sur les divinités disparues. Or, pour enquêter sur cet odieux meurtre, est dépêchée sur les lieux la meilleure espionne du ministère des Affaires étrangères, Shara Thivani. Elle est accompagnée de son fidèle associé, originaire des terres froides, Sigrud qui va la seconder dans ses investigations à haut risque touchant à l'interdit. Alors que découvriront-ils ?
Mon avis :
Pour avoir déjà goûté à la plume de Robert Jackson Bennett avec sa trilogie des Maîtres Enlumineurs, je connais déjà la qualité de son world building car c'est un auteur qui travaille admirablement bien ses univers. Ainsi, sa saga des Cités Divines ne fait pas exception à la règle et nous plonge dans une fantasy teintée de notes postapocalyptiques.
Depuis le Cillement, le monde a changé. La cité de Bulikov en porte d'ailleurs les stigmates. En effet, des quartiers entiers ont disparus, subsistent même des marches ne menant plus nulle part. Dans ce décor de fin du monde, la population survie, privée de ses dieux, de ses rites et de ses croyances. Le continent ne vit donc plus sous leur protection depuis qu'Avshakta si Komayd de Saypur les a tués. Bourreau pour certains, héros pour d'autres, il est une figure emblématique qui accompagne le texte tout du long. La magie est résiduelle. Elle s'exprime par de rares miracles et à travers des artefacts divins, consignés dans un lieu tenu secret. Il faut bien reconnaître que Robert Jackson Bennett ne manque pas d'ingéniosité, notamment dans ses emprunts au patrimoine culturel pour nourrir l'onirisme de son roman. Ainsi, il va s'approprier des éléments, à l'image du tapis volant dont l'extraction de ses fils vont servir à la construction de bateaux volants et ainsi injecter au récit une dimension steampunk.
La Cité des Marches est à la fois un polar et un roman de fantasy mais qui prend aussi une coloration steampunk et postapocalyptique. L'auteur a vraiment bien travaillé sa copie pour nous livrer un récit terriblement immersif.
Mais, la richesse de ce livre réside aussi dans les thématiques abordées. Il y est beaucoup question d'intolérance religieuse, de racisme, d'esprit de revanche, de radicalisation des idées poussant à des actes violents. L'auteur s'intéresse ici aux mécanismes de l'idéologie sectaire résultant ou entraînant des persécutions. Cela met en lumière, par la même occasion, les conséquences psychiques que ce genre d'acte provoque, notamment lorsqu'il s'agit de renier sa nature ou de renoncer à ses envies. Le texte est clairement enrichi d'émotions fortes touchant à l'intime et à l'entrave à l'épanouissement personnel.
De fait, La Cité des Marches est un roman qui se partage entre action, émotions et suspense.
Quant aux protagonistes qui portent cette histoire, il faut que je vous en dise un mot car ils sont intéressants. Il y a déjà Shara, une espionne au service du ministère des Affaires étrangères. Par sa fonction, elle incarne une héroïnes forte qui affronte le danger et a réussi professionnellement à la force de son travail. Néanmoins, elle porte un lourd héritage familial qu'elle va devoir affronter sans parler des préjugés et de l'animosité qu'elle ne va pas manquer de rencontrer au cours de cette aventure. C'est un personnage tout en nuances mêlant assurance et doute. Elle est épaulée dans ses missions par Sigrud, un géant venu du nord. C'est un taiseux qui incarne l'image de l'homme fort. Son histoire personnelle est très touchante. On la découvre au fil des chapitres, le rendant extrêmement attachant. En outre, l'auteur s'est largement inspiré de la mythologie nordique pour construire ce personnage. Mais sous la plume de Robert Jackson Bennett, bien d'autres protagonistes prennent vie, imaginés de manière minutieuse que vous prendrez, j'en suis sûre, plaisir à rencontrer car ils font aussi le charme de ce livre.
Pour conclure :
La publication de La Cité des Marches a été, pour ma part, l'occasion de belles retrouvailles avec un univers pour lequel j'ai eu un vrai coup de cœur.
L'auteur y mélange les genres avec beaucoup de virtuosité. L'intrigue est bien ficelée et le suspense perdure jusque dans les dernières lignes. Bref, ne manquez pas de le lire à votre tour.
J’ai adoré la série des Maîtres enlumineurs de Robert Jackson Bennett. Je n’allais pas passer à côté de la traduction de sa trilogie antérieure, Les cités divines, dont voici le premier tome : La cité des marches.
Bulikov était autrefois le centre du monde. Quand le Continent et ses six divinités faisaient la loi sur le monde entier. Jusqu’à la révolte de Saypur, et à son général, le Kaj, qui a mis au point une arme pour tuer les Dieux. Alors Bulikov s’est effondrée, le Continent a sombré, et c’est Saypur qui règne.
C’est de là que venait un historien fouiller les archives de Bulikov. Il a été sauvagement assassiné. Et c’est Shara Thivani, nièce de la future première ministre, meilleure espionne de Saypur qui vient essayer de découvrir ce qu’il s’est réellement passé. Au risque de remuer un passé que beaucoup veulent oublier, et de réveiller d’antiques forces.
Comme il le fera plus tard avec Les maîtres enlumineurs Robert Jackson Bennett construit un monde métis plein de surprises : un poil de SF dans le style steampunk, un zeste de fantasy avec des miracles qui tiennent lieu de magie, et des bouts de Lovecraft. Le tout parfaitement cohérent et passionnant.
De même il construit des personnages auxquels on s’attache tout de suite, et que l’on aura beaucoup de plaisir à retrouver le plus vite possible.
Et tout cela, comme dans la série suivante, parle directement et très finement de notre monde. Les maîtres enlumineurs s’attaquaient à l’informatique, La cité des marches s’intéresse aux religions, à la fabrique des croyances et des divinités, à leur relativité, et aux impacts forts de ces croyances sur la vie des croyants. Autant de thématiques traitées avec intelligence, imagination mais sans concession pour les travers de nos sociétés transposées dans ce monde imaginaire.
Vivement la suite.
Autrefois puissante et guidée par les dieux, la cité de Bulikov est tombée. C’est l’Empire de Saypur qui l’a conquise après une guerre sanglante. Les dieux ont été exterminés et Saypur règne sur ce territoire à présent. Mais lorsqu’un historien de l’Empire est assassiné, c’est le pouvoir tout entier qui vacille. On envoie alors Shara Thivani pour enquêter au sein de cette cité mystérieuse.
J’avais beaucoup aimé la Trilogie des Maîtres Enlumineurs, et j’ai adoré ce premier tome, beaucoup plus abouti selon moi du point de vue des personnages et de l’intrigue. Robert Jackson Bennett écrit là un roman qui repose sur un univers politique complexe et intéressant et sur une fantasy originale. On découvre le monde qu’il a créé au fur et à mesure de sa lecture. Les noms des cités concurrentes ont des consonances tantôt russes comme Bulikov, tantôt indienne comme Saypur, tout comme les noms des personnages. Se dessine alors progressivement une histoire faite de colonisation, d’emprise et de domination. Si Bulikov a longtemps écrasé et dominé les autres, il semble que son règne ait pris fin avec la chute des Dieux. Ces derniers sont d’ailleurs bannis totalement des lieux. Les fresques, les prières ont été effacées. Il est interdit d’évoquer de les évoquer.
Lorsqu’un historien est assassiné, c’est Shara Thivani qui est envoyée pour enquêter. Elle le connaissait bien et souhaite que ce crime ne demeure pas impuni mais ce qu’elle va découvrir dépassera son entendement. Si le début du roman est un peu complexe à prendre en main, l’auteur parvient à imposer sa voix de conteur avec talent comme toujours. J’ai été happée par cette intrigue et cette cité incroyablement mystérieuse dans laquelle les escaliers ne mènent nulle part. Tout est très dense: la cité en elle-même et son passé, les liens qui existent entre Bulikov et Saypur, les personnages et pas seulement Shara. Tout est toujours nuancé, jamais binaire et profondément dérangeant.
Au-delà de cet aspect historique et politique, l’intrigue ne cesse de rebondir et on ne s’ennuie jamais. C’est ce que j’aime dans ce type de fantasy. Il y a de l’action, des personnages forts et attachants, des révélations aussi mais une dimension plus profonde et complexe qui fait clairement réfléchir à certains enjeux politiques et économiques actuels.
La fin m’a achevée littéralement et j’ai même failli y aller de ma petite larme. Avec ce premier opus, Robert Jackson Bennett nous offre un roman fort et complexe, impossible à lâcher. J’ai hâte de lire la suite.
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