Les anonymes
  • Date de parution 29/02/2012
  • Nombre de pages 736
  • Poids de l’article 360 gr
  • ISBN-13 9782253157113
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Romans noirs Conspiration, espionnage,militaire Psychopathe, Tueur en série États-Unis Nicaragua

Les anonymes

3.77 / 5 (1208 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Washington. Quatre meurtres aux modes opératoires identiques. La marque d’un serial killer de toute évidence. Une enquête presque classique donc pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité. Qui était-elle réellement ? Et ce qui semblait être une affaire banale va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain… Une fois encore, R. J. Ellory pousse le thriller dans ses retranchements. Entre Robert Littell et James Ellroy, sur un arrière-plan historique qu'il serait criminel de divulguer ici, il imagine une intrigue magistrale, qui plonge au cœur du système politique américain.Par l’auteur de Seul le silence et de Vendetta.

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  • Date de parution 29/02/2012
  • Nombre de pages 736
  • Poids de l’article 360 gr
  • ISBN-13 9782253157113
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Quatrième de couverture


Washington. Quatre meurtres aux modes opératoires identiques. La marque d’un serial killer de toute évidence. Une enquête presque classique donc pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité. Qui était-elle réellement ? Et ce qui semblait être une affaire banale va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain…


Mon avis


L’objet livre, malgré sa couverture souple, est lourd, lourd à tenir dans les mains, trop lourd pour être mis dans une poche ou dans un sac ...

C’est mieux ainsi, ce n’est pas une lecture de transport, d’attente à la caisse d’une grande surface, de plage …

Ce n’est pas une lecture ordinaire …

D’ailleurs si je devais donner un seul mot pour définir cette lecture, j’emploierai ce mot « lourd ».

Pas dans le sens péjoratif, non, pas dut tout, lourd de sens, lourd de contenu, lourd de vécu, lourd de mots …

« Pendant quelques instants, il se sentit écrasé, comme si le poids de ces événements suffisait à le clouer sur place. »


Chaque mot est pesé, soupesé, imprimé dans le paragraphe, lui-même contenu dans la page, elle-même dans le livre. Chaque mot compte, chaque mot est réfléchi … Ce n’est pas ce genre de livre que vous pouvez lire vite, en survolant les lignes … Impossible !

Chaque mot s’emboîte dans ce réseau, ce puzzle qui se met en place petit à petit …


Les phrases courtes parfois, comme un coup de poing avec des passages à la ligne pour rythmer le tout.

D’autres plus longues, pour l’état nerveux des personnages, l’angoisse qui s’installe, les questions, la description des faits …


Une écriture puissante, qui dérange parfois tant vous sentez que les événements vous échappent et que vous êtes ballottés, manipulés comme les personnages du livre.


Un roman à deux entrées.


L’enquête d’une part avec Miller, un simple flic, sans famille, humain, terriblement humain, pugnace, le genre d’homme qui veut comprendre, qui ne lâchera pas .

Un policier avec ses faiblesses, ses questionnements, ses erreurs, sa solitude qui lui colle à la peau mais aussi sa volonté de sauver ce qui peut être sauvé, même s’il passe son temps à se demander quoi …

Un homme qui nous fait partager l’angoisse qui monte, ses peurs, ses tiraillements, son humanité, sa grande humanité …

Un homme qui ne sait plus qui croire, que croire, que penser, un homme envahi par le doute chaque fois que l’évidence semble faire jour …


« Faire confiance ne veut pas dire être d’accord. »

«…ce sentiment qu’il ne savait presque rien et que tant d’autres personnes en savaient plus que lui. »


Une voix off qui nous distille des événements, des choix, des ressentis, des informations au compte-gouttes. Ces pages m’ont pris du temps à la lecture … J’ai revisité l’histoire des Etats- Unis, la tentative d’assassinat contre Reagan, la drogue et la CIA au Nicaragua … j’étais comme Miller, je voulais comprendre, aller plus loin, analyser, savoir … Alors je mettais le livre sur mode « pause » et j’ingurgitais sur un moteur de recherche des pages et des pages d’information pour voir si l’auteur disait vrai ou pas …


Et puis, omniprésents, ces « Anonymes » ….


« Ici, on est tout seuls. Nous sommes des invisibles, ceux qui peuvent disparaître en une fraction de seconde. Personne ne sera là pour poser des questions … »

« Je suis ce que je suis, ce que j’ai l’air d’être et ce que les autres veulent que je sois. Surtout, je ne suis plus l’homme que j’étais. »

« Je ne suis plus là ….comme si je n’y avais même jamais été. »


Ces personnes dont on ne sait rien ou presque (et quand on croit savoir, on ne sait plus …),

des personnes qui existent sans exister,

des personnes qui vivent simplement, comme le commun des mortels jusqu’au jour où …


…. jusqu’au jour où tout bascule, vite, si vite, sans explication, sans que cela peine quiconque puisqu’ils sont, la plupart du temps, sans famille …

On pourrait croire que ces gens n’ont jamais existé … les oublier, d’ailleurs pourquoi se poser des questions puisque personne n’en réclame et que si on creuse, on se heurte à des portes closes, à du vide ?


C’était sans compter sur Miller …

Je me suis attachée à ces pas, je l’ai suivi, accompagné, soutenu, je lui ai murmuré « Ne lâche pas, crois en toi … Si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour eux ... » Bien sûr, je prenais le risque de découvrir la vérité, une vérité pas toujours belle à voir, pas toujours aisée à comprendre …


Mais cela, je vous le laisse découvrir ….

D'un côté, l'inspecteur Miller. Un flic ni pire ni meilleur qu'un autre, dont la vie privée est un désert de solitude. De récents déboires professionnels (il a descendu un proxénète lors d'une enquête, dans des circonstances qui ont motivé l'intervention de la police des polices) l'ont désavantageusement mis en avant sur la scène médiatique. 

La vision du monde de l'inspecteur Miller est sensiblement la même que celle de milliers d'autres individus, si l'on excepte le fait que sa profession le met en contact avec la noirceur du monde plus souvent qu'à son tour. Comme tout un chacun, il sait bien que la corruption, l'abus de pouvoir, la raison d'état, sévissent sans doute à tous les niveaux de la société, mais dans l'ensemble, il est bien intégré dans le système. Il fait de son mieux pour remplir ses obligations professionnelles et rester en accord avec les valeurs inculquées par le milieu dans lequel il évolue. 


De l'autre, un monde opaque, parallèle, dont la plupart d'entre nous n'imagine même pas l'étendue et la puissance. Un monde où la vie de quelques milliers d'hommes, de femmes ou d'enfants ne fait pas le poids face aux intérêts de ceux qui, forts de l'hégémonie et de l'impunité que leur confère leur statut de citoyens de puissances démocratiques et civilisées, détiennent le pouvoir. Un monde où des armées de l'ombre font et défont des gouvernements, peu importe les dommages collatéraux, pour permettre à ces mêmes citoyens, sous de fumeux prétextes idéologiques, d'étendre et de maintenir leur emprise.


A l'occasion de l'enquête sur le meurtre de plusieurs femmes, battues à mort puis étranglées -a priori l’œuvre d'un serial killer-, ces deux visions du monde vont se côtoyer, brièvement se rencontrer, sans jamais vraiment se comprendre. Par le truchement d'une double narration, nous suivons en alternance la progression des investigations menées par Miller et ses acolytes, et la confession d'un homme soi-disant prénommé John, qui se présente comme le meurtrier de la dernière victime en date. L'enquête, qui tourne en rond et ne mène qu'à des impasses, est très éprouvante. Le lecteur, quant à lui, grâce aux déclarations de John, a toujours une longueur d'avance sur les enquêteurs, et mesure ainsi le fossé qui les sépare d'une vérité qu'ils sont à mille lieux de concevoir. 


Cette double narration instille un suspense efficace, qui fait passer les quelques longueurs et digressions inutiles dont souffre parfois le récit.


Pour résumer, "Les anonymes" est un polar à la mécanique bien huilée qui permet de passer un bon moment de lecture.


Ellory et les éditions Sonatine ont les faveurs des critiques et des lecteurs. Et j’avoue que je me sens un peu en dehors de cette unanimité. Une fois de plus avec Les anonymes, les dernier roman de R. J. Ellory. Explication.

Washington. Catherine Sheridan est retrouvée chez elle, étranglée et tabassée. L’inspecteur Miller est en charge de l’enquête. Une enquête complexe, sur laquelle plane l’ombre d’un tueur en série. La police vient de faire le lien avec trois autres femmes, tuées de la même façon. Seul point commun entre les quatre victimes, elles semblaient n’avoir aucune vie privée : célibataires, sans amis, sans connaissances, sans famille. Sur place, aucun indice, si ce n’est une photo trouvée sous le matelas de la dernière victime. Sur cette photo, un homme mystérieux qui semble impossible à identifier. Quand Miller s’aperçoit que Catherine Sheridan vivait sous une fausse identité l’affaire devient encore plus opaque. Et il ne sait pas encore où il met les pieds.

Explication donc. Ellory choisit la forme du thriller procédural pour dénoncer les exactions américaines en Amérique centrale dans les années 80, ainsi que les liens entre les trafiquants de drogues et la CIA. Comment ce trafic manipulé, au départ, par les services secrets américains en échange d’hommes, d’argent et d’armes pour les contras au Nicaragua, échappe ensuite à tout contrôle pour devenir le monstre actuel. Parce que les sommes d’argent en jeu sont devenues titanesques, parce que beaucoup de gens puissants, y compris membres de la CIA, y gagnent trop pour vouloir arrêter, mais aussi parce que les victimes (pauvres, noirs ou latinos essentiellement) n’intéressent personne aux US. Le livre est documenté, le procédé de l’enquête des flics fonctionne, l’intrigue est prenante (malgré quelques longueurs quand même).

Pas mal donc. Alors pourquoi des réserves ? Justement, parce que « pas mal », mais sans plus. Le flic enquêteur met beaucoup, beaucoup trop de temps à s’apercevoir qu’il y a forcément une officine de renseignement derrière toutes les irrégularités commises. Et l’auteur n’arrive pas à me faire partager sa trouille. Il nous parle souvent de frissons dans la nuque, de sueur froides, il les décrit, mais je ne les ai pas ressentis …

Pas mal parce que, finalement, on n’apprend pas grand-chose. On sait que la CIA a été derrière la majorité des coups tordus, pour ne pas dire plus, en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Quand on a grandi, comme moi, dans une famille communiste dans les années 70, on n’a pas attendu Ellory, ou les autres, pour savoir que les américains et leurs sbires, étaient derrière les saloperies en Argentine, au Chili, au Nicaragua, au Salvador …

Et surtout, tout cela résiste mal, très mal, à la comparaison avec La griffe du Chien, le chef-d’œuvre de Don Winslow qui traite du même problème. Il manque le souffle, la puissance narrative, l’impact émotionnel immédiat, dès la première scène qui laisse le lecteur sonné d’emblée. Il manque la force des personnages, l’indignation, le dégoût, la révolte viscéraux que l’on ressent à la lecture du Don Winslow.

Ce qui m’étonne, c’est qu’aucun des billets que j’ai lu ne fait cette comparaison. Normal peut-être pour les blogueurs, La griffe du chien étant passé malheureusement presque inaperçu à sa sortie (c’est un billet de Jean-Bernard Pouy qui me l’a fait découvrir). Moins normal pour les critiques …

Pour conclure, si vous avez aimé Les anonymes, si vous trouvez que c’est un chef-d’œuvre, un conseil, lisez La griffe du chien, vous ne le regretterez pas.

Voici le deuxième livre proposé en mai au vote du jury des lecteurs du livre de poche. J’avoue avoir eu beaucoup de peine à choisir, les deux romans étaient excellents. Finalement j’ai opté pour celui-ci. J’avais découvert  Ellory l’an dernier avec Vendetta et je suis tombée tout de suite sous le charme de cet auteur anglais qui connait si bien l’Amérique. Il s’agit d’un gros polar de plus de 700 pages, mais on ne s’y ennuie pas le moins du monde, bien au contraire.

Catherine Sheridan vient de se faire assassiner à Washington. Elle a été tabassée et étranglée. C’est le quatrième crime de celui que la presse a surnommé le tueur au ruban. Robert Miller et Al Roth, deux inspecteurs sont chargés de coordonner l’enquête. Comme les 3 premiers meurtres ont été commis dans des districts différents, c’est seulement lors du quatrième que la police s’aperçoit qu’il s’agit d’un sérial killer. Un spécialiste du FBI vient les épauler, ce qui déplaît fortement aux policiers.

Roth et Miller décident de tout reprendre à zéro, mais toutes leurs pistes débouchent sur des impasses, toutes les victimes vivaient sous de fausses identités. Certains indices les mènent à un trafiquant de drogue mort cinq ans auparavant. A peine ont-il interrogé son ex-compagne qu’elle se fait assassiner à son tour.

L’inspecteur Miller a un passé houleux, il a été suspendu car on le soupçonnait d’être responsable de la mort d’un maquereau. Il est hanté par cet échec. Finalement il entrevoit une piste grâce à un témoin qu’il soupçonne d’être le tueur au ruban lui même. John Robey essaie de lui expliquer qu’il s’agit de tout autre chose que d’un tueur en série et peu à peu, Miller découvre une vérité hallucinante et effrayante qui le dépasse complètement.

Le roman suit à peu près la même construction que Vendetta, à savoir l’alternance de l’enquête et des confessions du suspect. Ici il s’agit de John Robey, un tueur de la CIA. Il nous emmène dans l’enfer de la sale guerre que les USA ont menée au Nicaragua dans les années 1980. La lutte contre le communisme n’est qu’un prétexte, il s’agit de financer les opérations spéciales de l’agence (des crimes contre l’humanité en fait) en organisant le trafic de drogue.

Ce livre fait vraiment froid dans le dos quand on voit ce qu’un gouvernement est capable de faire pour soi-disant défendre la démocratie et la liberté. Sans compter que la CIA n’hésite pas à tuer de nombreux citoyens américains. De l’avis des spécialistes, ce livre est très bien documenté et les faits racontés pas du tout fictifs (concernant les pratiques de la CIA), ce qui fait encore plus peur.

Malgré l’épaisseur du livre, il n’y a pas de longueur et l’on se laisse facilement emporter dans cette enquête. Les personnages sont attachants. Miller est un personnage ambigu, il s’interroge beaucoup, il veut bien faire et est prêt à désobéir aux ordres de ses supérieurs pour arriver à ses fins. Il prend tous les risques pour découvrir la vérité.

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