Profil - Choderlos de Laclos : Les Liaisons dangereuses
  • Date de parution 27/08/2008
  • Nombre de pages 176
  • Poids de l’article 165 gr
  • ISBN-13 9782218931901
  • Editeur HATIER
  • Format 180 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

Profil - Choderlos de Laclos : Les Liaisons dangereuses

4.25 / 5 (2 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Toutes les clés pour lire et analyser l'oeuvre  • Un résumé détaillé, avec des repères d'analyse pour chaque partie• L'étude des problématiques essentielles• L'étude de l'adaptation du roman au cinéma (film de Stephen Frears)• Des lectures analytiques

livré en 5 jours

  • Date de parution 27/08/2008
  • Nombre de pages 176
  • Poids de l’article 165 gr
  • ISBN-13 9782218931901
  • Editeur HATIER
  • Format 180 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Après mon abandon de Vénus Erotica de Anaïs Nin et parce que je n’aime pas rester sur un échec j’ai pensé que Les liaisons dangereuses publié en 1782 de Pierre Choderlos de Laclos pouvait être une bonne alternative et peut-être plus dans le style que j’aimais car j’avais encore en tête les adaptations cinématographiques très sensuelles de Stephan Frears en 1988 interprété par John Malkovich et Glenn Glose dans les rôles principaux ou celle de Valmont réalisé par Milos Forman en 1989 avec Colin Firth et Annette Bening.


Je ne sais pas si les Moka Milla et Fanny accepteront de l’intégrer au challenge de ce mois-ci car ici il est plus question de libertinage que d’érotisme. Je les laisse seules juges mais en ce qui concerne l’écriture c’est un petit petit « bijou’ de raffinement et pour ce qui est « d’indiscret » lire des correspondances qui ne vous sont pas adressées quoi de plus indiscrets surtout quand il s’agit de marivaudages, de libertinages et de sous-entendus…..


LES LIAISONS DANGEREUSES IGRésumé de Babelio : Au petit jeu du libertinage, l’adorable Valmont et la délicieuse Madame de Merteuil se livrent à une compétition amicale et néanmoins acharnée : c’est à celui qui aura le plus de succès galants, et le moins de scrupules. Peu importent les sentiments, seule la jouissance compte. Les conquêtes se succèdent de part et d’autre, jusqu’à ce que Valmont rencontre la vertu incarnée : la présidente de Tourvel. Elle est belle, douce, mariée et chaste : en un mot, intouchable. Voilà une proie de choix pour Valmont : saura-t-il relever ce défi sans tomber dans les pièges de l’amour ? De lettre en lettre, les héros dévoilent leurs aventures, échangent leurs impressions et nous entraînent dans un tourbillon de plaisirs qui semble n’avoir pas de fin.


Ma lecture

Ce roman épistolaire a pour point de départ la vengeance d’une femme, Madame la Marquise de Merteuil qui ne supporte pas d’avoir été abandonné par le comte de Gercourt qui vient de se fiancer avec la jeune Mademoiselle de Volanges, 15 ans, cousine et protégée de son ancienne maîtresse Madame de Merteuil. Et elle n’y va pas par quatre chemins : elle demande à son ancien amant, le Vicomte de Valmont, don juan patenté et licencieux, de dépuceler la jeune fiancée avant son mariage et s’offre en récompense de son succès…


Valmont accepte le défi mais mène également un autre défi : la conquête de Madame de Tourvel, femme mariée et fidèle, éloignée momentanément de son époux, mais dont va peu à peu tomber amoureux sans accepter de se l’avouer. De son côté la jeune demoiselle de Volanges est amoureuse de son professeur de musique, le jeune Danceny et ne se résout pas à son futur mariage avec Gercourt, trop âgé à son goût (35 ans) au grand désespoir de sa mère….


Mais Merteuil et Valmont ne sont pas à court d’idées pour arriver à leurs fins et vont mettre en place petit à petit leurs pions, manigances et manipulations pour satisfaire leurs appétits de vengeance mais également de conquête sans se priver de se narrer leurs aventures libertines mais à trop jouer avec les sentiments des autres (et les leurs) ils vont se retrouver pris au piège et provoquer des souffrances qui ne mèneront qu’au drame final.


Alors certes la lecture est assez fastidieuse et il faut faire preuve d’attention mais le fait d’avoir partagée celle-ci entre lecture papier et lecture audio afin de le finir dans les temps impartis par le challenge m’a permis d’y prendre peu à peu de plus en plus de plaisir.


Le couple formé par Merteuil et Valmont (optons pour une forme courte de leurs noms et qualités) est machiavélique et jamais à court de ressources et d’imagination pour parvenir à leurs fins, n’hésitant pas à jouer sur plusieurs tableaux, faisant fi des sentiments des autres et l’on peut soit les détester pour leurs actions soit ressentir une sorte d’admiration pour leurs perversités mêlées d’intérêts personnels. Jamais en manque d’idées pour rebondir à un refus, à déjouer les obstacles ils vont s’acharner à conquérir, détruire et le tout avec formules de politesse et arguments de taille. Plus d’un ou d’une se trouverait pris dans leurs filets ou y auraient perdu leur innocence car ils ont tous les deux de la « bouteille » quand il s’agit de frivolités, de mensonges et d’ambition à obtenir ce qu’ils ont projeté de posséder. Ils n’hésitent d’ailleurs pas tous les deux à se jouer l’un de l’autre, cachant parfois leurs double-jeux et leurs vrais sentiments.


LACLOSIl y a dans ce roman épistolaire publié en 1782 est un condensé de ce que l’âme humaine peut avoir de plus pervers, avec de l’érotisme suggéré, de l’amour courtois, de la dévotion, sans omettre de clore le tout par de la morale. Quelle originalité dans la construction, diable que Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803)a trouvé le bon angle pour l’écriture des 175 lettres qui constituent le roman, arrivant à ne jamais perdre le fil de ses intrigues, laissant parfaitement transparaître à travers elles la psychologie de chacun des « acteurs » dans ce qui démarrait comme un jeu (cruel) et fini en drame, roman qui fut écrit lors d’un séjour sur l’île d’Aix de l’auteur, endroit propice à l’isolement, les distractions ne devant pas être nombreuses…..


L’art de la manipulation est porté à son paroxysme, Merteuil est peut-être la plus perverse (à mon goût car instigatrice et maître d’œuvre des faits), Valmont le plus orgueilleux, sûr de son charme, de son pouvoir sur les femmes et arme consentante de son amie et ancienne maîtresse, mais ce sont également les chroniques d’une époque, le XVIIIème siècle sur ses mœurs et marivaudages, jugeant la chair bien faible, les femmes apparaissant comme des enjeux et les hommes comme des conquérants libertins pour certains et pour d’autres comme des êtres faibles et aveugles mais avec le personnage de Merteuil le sexe dit faible trouve là une fine lame jouant à armes et situations égales, les autres personnages féminins étant soit dévote, soumise ou naïve.


J’ai beaucoup aimé malgré l’écriture qui demande un temps d’adaptation car nous n’avons plus désormais cet art de la correspondance et du style, les tournures de phrases et l’art de dire ou de ne pas dire. Mais quelle construction et quel puzzle pour arriver à démontrer que tel est pris qui voulait prendre et qu’à trop vouloir jouer avec les sentiments chacun aura beaucoup à perdre, qu’il s’agisse non seulement des joueurs mais de leurs pions, quel talent pour se glisser dans la plume (homme ou femme, aristocrate ou autres) de chacun des épistoliers, d’adopter leurs langages mais également la continuité ou l’évolution de leurs façons de penser.


Quelle femme n’aurait pas succombé à la sensualité de Valmont, à son obstination, qui n’aurait pas été admirative de la liberté de Merteuil d’assumer ses choix, de revendiquer ce que l’on accordait à l’époque qu’aux hommes : une vie libre d’esprit et de corps. Comment ne pas plaindre la pauvre Melle de Volanges qui sortant du couvent n’était pas prête à tomber entre les griffes d’un couple aussi pervers et cette Présidente de Tourvel si pieuse et si fidèle qui, malgré sa résistance finira par perdre la raison.


Et maintenant j’aurai grand plaisir à revoir les films que ce soit celui de Stephan Frears ou Milos Forman….


Alors je vous avoue que malgré la longueur du récit, l’écriture de l’époque, la quantité de lettres qu’il m’a fallu décacheter, la multitude des personnages, leur candeur ou leur perversité, j’ai beaucoup aimé car je trouve qu’il faut du talent pour tenir le fil du récit, être polyvalent pour s’immerger dans le mental de chacun(e) et conclure par un final dramatique et philosophique.

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