L'île des âmes
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l’avis des lecteurs
Le pitch
A Cagliari et dans la région de Barbagia en Sardaigne. Deux inspectrices enquêtent sur une série de meurtres rituels non élucidés qui s’échelonnent sur des dizaines d’années. Un vrai choc culturel.
Pourquoi je vous le conseille ?
Pour l’atmosphère. Pour s’immerger dans les us et coutumes étranges et baroques d’une île méconnue. Pour la touche de fantastique qui donne le frisson.
UNE IMMERSION EN TERRE INCONNUE. La Barbagia est une terre reculée aux paysages grandioses dont les codes et rituels paraissent tout à fait étranges pour les non-initiés. Barbagia dont le nom vient de Barbaria/Barbarie dixit les romains. Vous êtes prévenus, on n’est pas là pour rigoler. Tout le talent de Pulixi est d’exhumer et de faire vivre ces croyances ancestrales pour donner corps à une intrigue originale, baignée de mystère.
UN HUIS CLOS MONTAGNARD. Ce qui frappe avant tout à lecture de cette fiction, ce sont ses paysages spectaculaires, ses odeurs de maquis, ses couleurs chaudes. Les rites étranges d’une communauté repliée sur elle-même, décrits avec minutie sans omettre aucun détail macabre. Des croyances ancestrales que se transmettent des générations de paysans ancrés dans leurs montages, hermétiques à toute intrusion de modernité.
UN DUO D’INSPECTRICES QUI FONCTIONNE. Les personnalités des deux inspectrices sont décrites avec soin et l’on a un réel plaisir à les suivre. L’une, Milanaise, vient tout juste de débarquer et essaie de redonner du sens à sa vie après avoir vécu un grand drame. L’autre,une sarde au caractère de cochon qui a bien de la peine à se rendre aimable. On ne serait pas étonnés de les voir réapparaitre dans un prochain roman de notre écrivain sarde
Gallmeister a donc décidé de ne plus se cantonner aux US et publie un polar italien, L’île des âmes de Piergiorgio Pulixi.
Après quelques ennuis à Milan, en guise de punition, l’inspectrice Eva Croce est envoyée en Sardaigne. Elle sera obligée de faire équipe avec la locale, Mara Rais, qui a de bonnes raisons de ne pas faire confiance à ses collègues féminines. Si l’on tient compte des fantômes d’Eva, et de la langue de pute de Mara, la collaboration risque d’être explosive.
Et pourtant elles vont avoir besoin de s’entendre quand une jeune femme disparaît, et qu’on craint qu’elle ne soit assassinée. Comme les deux précédentes, bien des années plus tôt. Deux meurtres qui semblaient rituels, dont les victimes n’ont jamais été identifiées, et qui sont tombées dans l’oubli. Seul Barrali, un vieux flic qui se meurt d’un cancer cherche toujours, obsédé par ces meurtres.
J’ai trouvé du très bon et du moins bon dans ce roman. Ce qui fonctionne bien : les descriptions des beautés de l’île, du bleu incroyable du ciel et de la mer, des vallées encaissées et perdues, de la forêt primitive, du respect que peut imposer une telle nature. Les dialogues sont également bons, et la langue acérée de Mara fait merveille. Pour finir la découverte de populations rurales comme hors du temps est très intéressante.
Ce qui marche moins bien, c’est quand il s’agit de décrire les réflexions ou émotions des personnages. Ils ont un peu trop souvent « le souffle coupé » par la beauté des paysages ou « le sang qui se glace » face à l’horreur. Et l’auteur nous détaille trop ce qu’ils font et pourquoi, comme quand, lors d’un interrogatoire, il nous explique bien que l’une des inspectrice se force à avoir l’air méchante alors qu’en fait non, elle voudrait aider mais il faut obtenir des résultats … Comme s’il ne faisait pas confiance à sa construction du personnage, ou à la sagacité du lecteur. Cela donne une impression de maladresse, de défauts de débutant encore un peu scolaire. Et puis, parfois, il se laisse emporter par le lyrisme et certaines descriptions sont un poil lourdes à mon goût.
Du bon et du moins bon donc, mais le bon l’emporte. En espérant qu’il a un bon éditeur qui l’aide à s’améliorer pour les romans suivants.
Depuis plusieurs décennies, la Sardaigne est le théâtre de meurtres rituels sauvages. Enveloppés de silence, les corps de jeunes filles retrouvés sur les sites ancestraux de l’île n’ont jamais été réclamés. Lorsque les inspectrices Mara Rais et Eva Croce se trouvent mutées au département des “crimes non élucidés” de la police de Cagliari, l’ombre des disparues s’immisce dans leur quotidien. Bientôt, la découverte d’une nouvelle victime les place au centre d’une enquête qui a tout d’une malédiction. De fausses pistes en révélations, Eva et Mara sont confrontées aux pires atrocités, tandis que dans les montagnes de Barbagia, une étrange famille de paysans semble détenir la clé de l’énigme.
En Sardaigne, Mara Rais est inspectrice. Suite à un problème de harcèlement, elle est mutée au département des crimes non élucidés. On lui adjoint Eva Croce qui vient de Milan. Les deux femmes ont la charge de rouvrir une vieille enquête qui date des années 60. Des jeunes femmes ont été enlevées puis retrouvées assassinées selon des rites ancestraux. Moreno, le policier en charge de l’enquête à l’époque, les assiste. Il va bientôt mourir et veut à tout prix résoudre cette énigme…
L’île des âmes est la première enquête des inspectrices Eva Croce et Mara Rais. Le début du roman est donc un peu lent et prend son temps puisqu’il faut contextualiser leur rencontre, la rendre crédible. L’auteur peint des personnages au passé trouble et au caractère bien trempé. J’ai beaucoup aimé cette manière de faire car il donne de la densité à ses personnages qui sont à l’opposé l’un de l’autre. Les prises de bec sont nombreuses, les divergences de point de vue aussi mais c’est ce qui rend ce duo crédible.
L’enquête se déroule en Sardaigne, une île demeurée encore sauvage et très ancrée dans ses traditions. Pulixi nous raconte la Sardaigne à travers les paysages, les odeurs, les dialectes et la nourriture. L’île devient un véritable personnage à part entière, chargé d’une histoire importante et prégnante. J’ai adoré découvrir cette île un peu à part grâce aux nombreux récits historiques.
En effet, cette enquête va aller puiser sa source dans les rites ancestraux pratiqués par les premiers habitants de l’île. C’est très bien documenté et on apprend une multitude de choses sur cette île qui n’est pas qu’un paradis pour les touristes.
C’est un polar qui prend son temps, un peu à l’ancienne parfois mais j’ai beaucoup apprécié cette manière de faire. L’auteur n’a pas besoin de passer par de l’action à tout-va et du sensationnalisme pour nous plonger dans une lecture passionnante et addictive. Le dénouement est juste parfait pour moi par ailleurs.
Avec « L’île des âmes », Pulixi signe un excellent polar, dépaysant, à l’ambiance mystique et oppressante. Une vraie réussite qui me donne envie de lire la suite de cette saga.
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