La Théorie du panda
Résumé éditeur
livré en 4 jours
l’avis des lecteurs
Le pitch
Grâce à ses talents de cuisinier et son charisme indolent, Gabriel, à peine débarqué d’on ne sait où, tisse des liens très forts avec les habitants d’une petite ville de Bretagne. Gabriel offre sa personne et son temps à celles et ceux qui viennent à lui, plus surpris ou séduits que méfiants. Et pourtant, s’ils savaient… Un roman noir. Et touchant. Avec de vraies fulgurances.
Pourquoi je vous le conseille ?
Pour la narration qui dévoile par touches, au fil d’impressions furtives, les secrets de Gabriel.
POUR GABRIEL. Un personnage somnambule qui vit « par hasard, comme tout le monde ». On ne sait pas d’où il vient, ni où il va. On comprend que c’est un survivant qui tente d’enterrer un passé dont on ne perçoit pas bien les contours au premier abord. Plus dure et surprenante sera la chute.
DES RUPTURES DE TON. Avec l’émotion qui vous étreint soudainement au détour d’une phrase, d’une pensée.
UN STYLE SOBRE. Et modeste. Hérité, dit-il, d’un handicap : avoir arrêté l’école à 16 ans. Par ex :« Sans être belle, elle n’est pas laide. Disons qu’elle hésite entre les deux. Mais elle est franchement brune ». Ou encore : « L’ordre et la discipline lui servent de déambulateur. C’est tout ce qu’elle a trouvé pour corseter une vie ponctuée de peines et de souffrances. Elle porte sa résignation en sautoir comme un vieux soldat ses médailles. » Ou encore : « Sur les murs de l’église, les saints pendent. Ils ont mauvaise mine, hâves, décharnés, mal rasés, accablés, les yeux cernés par une nuée de soucis mystiques, le cheveu gras. Même le label de qualité rayonnant autour de leur tête ne les rend pas attirants. Pas frais, tout ça. Le menu de la cène ne devait pas être bien tentant. »
Il y avait, chez Zulma, au moins deux auteurs dont le talent n’était pas reconnu à sa juste valeur. Marcus Malte et Pascal Garnier. Il semblerait qu’enfin Marcus Malte arrive à sortir de l’ombre et à gagner un autre public que celui des quelques fidèles qui le soutiennent depuis le début. Il me semble que Pascal Garnier reste encore injustement méconnu. Son dernier roman, La théorie du panda, apporte une pierre supplémentaire à son œuvre cohérente et originale.
Gabriel arrive en train, seul, dans une petite ville de Bretagne. Il s’installe dans un hôtel modeste, sans âme et sans charme. Gabriel n’a rien à faire, il marche, prend un café, écoute les gens. Et entre dans leur vie, l’air de rien. Dans celle de José, patron de bar déboussolé par la maladie subite de sa femme. Dans celle de Madeleine, réceptionniste de l’hôtel, ni belle ni laide, « Disons qu’elle hésite entre les deux ». Dans celle de Rita et Marco, paumés à bout de souffle. Il les écoute, cuisine pour eux, les aide, leur apporte un peu de bonheur. Mais ne se dévoile jamais. Parce que c’est certain, Gabriel a un secret. Un secret lourd et sombre.
Les romans de Pascal Garnier sont courts, il semble qu’il ne s’y passe presque rien, et pourtant ils marquent durablement. Celui-ci ne fait pas exception. En essayant de comprendre les émotions que sa lecture a suscité, j’ai pensé à ça :
Un tableau idyllique, une mer calme par exemple, reposante, sans vague. Et une enfant, une petite fille, qui joue avec sa bouée. Et pourtant, une toute petite musique, à peine perceptible nous dit, implacable, que quelque chose de gros, de sombre, de méchant, rôde. Et avant la fin du film, ça ne ratera pas, d’un coup un monstre va surgir, avaler la petite fille, avant de disparaître aussi brusquement qu’il a surgi. Et tout sera calme de nouveau.
C’est ça pour moi La théorie du Panda. On s’attache a ses personnages quotidiens, on regarde Gabriel les aider, entrer dans leur vie, sans efforts, sans heurts, juste en étant là quand il faut, disponible et humain. Calme. On est sensible à leurs malheurs, on aime Gabriel pour les petits moments de bonheur qu’il sait leur procurer. Mais en même temps, il y a cette petite musique inquiétante. Pascal Garnier distille l’inquiétude, en même temps qu’il dévoile, peu à peu, les cauchemars de Gabriel. Et c’est au moment où l’on s’y attend le moins, bercé par la poésie de l’écriture, par la mélancolie d’une ville sous la pluie, par la beauté d’une éclaircie de chaleur humaine dans toute cette grisaille que … Ham, les mâchoires claquent.
Du très grand art. Très vite lu. Mais inoubliable.
Livraison soignée
Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état
Conseil de libraires
et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier
1 millions de livres
romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...
Paiement sécurisé
Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés