Le jeu de la rumeur
  • Date de parution 04/02/2025
  • Nombre de pages 512
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782743665517
  • Editeur RIVAGES
  • Format 225 x 153 mm
  • Edition Grand format
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Le jeu de la rumeur

4.02 / 5 (23 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

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  • Date de parution 04/02/2025
  • Nombre de pages 512
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782743665517
  • Editeur RIVAGES
  • Format 225 x 153 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Ce roman m'a permis de faire un saut dans le temps, nous sommes au cœur de Boston en 1943, une ville tiraillée entre son engagement dans l'effort de guerre et les tensions internes qui l'agitent. Nous allons suivre un duo très spécial, une journaliste intrépide et un agent du FBI déterminé mais désabusé affrontent des éléments fascistes à Boston, à l'époque de la Seconde Guerre mondiale.

L'agent du FBI Devon Mulvey est chargé d'enquêter sur le sabotage industriel et les courants anti-américains, dans un climat où les préjugés et la défiance s'intensifient. D'origine irlandaise, il peine à trouver sa place au sein d'un FBI dominé par des WASP. En parallèle, Anne Lemire, une journaliste juive, démystifie les rumeurs qui alimentent la psychose collective à travers sa chronique « La clinique des rumeurs ». Fatiguée de courir après des rumeurs absurdes, Anne aspire à un sujet plus ambitieux. Lorsque son enquête sur la propagande nazie croise celle de Devon sur le meurtre d'un ouvrier d'usine, ils sont entraînés dans un engrenage dangereux mêlant espionnage, crime organisé et idéologies extrêmes. Tandis que la mafia s'infiltre dans les syndicats et que des figures religieuses prennent parti contre la guerre, le duo doit naviguer entre alliances fragiles et dangers omniprésents.

Mullen excelle à restituer le climat de l'époque, brossant une fresque historique immersive, où l’anti-judaïsme rampant et les rivalités communautaires s'entrechoquent. L'auteur s'appuie sur une recherche historique solide, insérant des faits réels et des figures inspirées de personnages authentiques. L'intrigue, haletante, est marquée par des dialogues incisifs et une tension constante, où la méfiance est reine. Avec une reconstitution historique saisissante et une intrigue rythmée, Thomas Mullen tisse un thriller où l’Histoire résonne avec le présent. Entre espionnage, corruption et manipulation idéologique, il livre un récit aussi haletant qu’éclairant. Bonne lecture.

Boston, Juin 1943. La ville est tiraillée entre ceux qui veulent participer à « l’effort de guerre », ceux qui font courir des bruits, ceux qui veulent se débarrasser des juifs, ceux qui magouillent pour améliorer leurs conditions de vie, ceux qui voudraient se battre et sont restés là pour diverses raisons.

C’est le cas de Devon Mulvey, un agent du FBI, il est en ville. Il est d’origine irlandaise et cherche sa place. Il n’est pas toujours d’accord avec sa famille, notamment son père. Pour le « bureau », sa tâche habituelle est l’espionnage industriel mais Il est amené à collaborer avec la police et à enquêter sur le meurtre d’un ouvrier immigré. Là aussi, il n’est pas en phase, il n’interprète pas les faits comme ses collègues. Il les dérange également car sa façon de mener les investigations ne suit pas toujours les procédures officielles. C’est un personnage intéressant car il est ambivalent. Il est attiré par les femmes mariées et se met rarement des limites, il aime les beaux costumes … alors qu’il devrait se montrer plutôt discret pour avancer …

En parallèle, le lecteur fait connaissance avec Anne Lemine, une jeune femme intrépide. Elle est juive même si elle ne suit pas tous les « enseignements » de cette religion. Elle vit avec sa mère, son cousin et son jeune frère. Elle travaille pour un journal où elle a créé une rubrique appelée « La clinique des rumeurs ». Elle remonte à l’origine des « on dit » pour prouver que rien n’est vrai. Mais elle rêve d’un sujet plus « marquant » car ceux qu’elle aborde restent légers. Des pamphlets antisémites sont distribués « sous le manteau », ça la motive et elle décide de creuser l’affaire. Ce qu’elle n’a pas imaginé en évoquant un sccop comme celui-ci c’est qu’elle va se mettre en danger.

Sa route croise celle de Devon car leurs recherches ont un point commun. Que vont-ils faire ? Collaborer ? Se soutenir ? Ne partager qu’en partie ce qui peut aider l’autre ? Est-ce qu’un irlandais catholique peut coopérer avec une juive ?

Thomas Mullen a ancré son récit dans un contexte historique riche, en glissant des événements réels de temps à autre. Ses protagonistes suivent l’évolution de la guerre, sont partagés et hésitent sur les choix que devrait faire le pays. Il a beaucoup lu avant d’écrire, s’est documenté et il s’est même inspiré de personnes connues comme il l’explique dans sa note en fin de livre.

Il sait parfaitement nous plonger dans la vie d’une ville et de ses habitants, dans les ressentis et le quotidien des protagonistes. On observe à leurs côtés certains individus manipulateurs, menteurs (entre autres les haut placés de la ville), tricheurs, les espions, les faux jetons, ceux qui ont peur pour eux ou pour les leurs, ceux qui refusent de baisser la tête, comme Anne dont j’ai admiré le courage et la ténacité tout au long des chapitres.

J’ai trouvé le début un peu lent, sans doute parce que l’auteur a pris le temps de tout installer. Après, le rythme a été plus soutenu et j’ai été captivée. L’écriture (merci au traducteur) est fluide mais pas légère car tout ce qui présenté est profond, les situations sont graves.

Ce roman se passe en 1943 et pourtant… L’extrême droite, le racisme, les problèmes de religion etc … tout cela est encore d’actualité. Les hommes n’apprennent-ils rien de leur passé ?

NB : La photographie de couverture (la même que pour la version originale) a été fournie par la Boston Public Library (Leslie Jones Collection) et elle est vraiment en phase avec l’histoire.

On avait été très impressionné par La dernière ville sur Terre, premier roman de Thomas Mullen, lauréat du James Fenimore Cooper Prize de la fiction historique en 2007 et sorti en 2023 chez Rivages. Cette histoire de confinement d’une communauté pendant la terrible épidémie de fièvre espagnole au début du vingtième siècle permettait de façon assez troublante une comparaison avec la période Covid d’où nous sortions. Mais, si on excepte une incursion dans la SF, c’est sa solide série polar entamée avec Darktown et basée sur la ségrégation raciale dans le berceau du KKK à Atlanta à la fin des années 40 qui lui a donné ses lettres de noblesse chez les amateurs de polars.

Boston, 1943. La journaliste Anne Lemire rédige la « Clinique des rumeurs », une rubrique qui réfute les nombreux on-dit circulant en ville, qu’ils soient des mensonges propagés par des espions de l’Axe ou de simples ragots nés de la peur et de l’ignorance. L’agent spécial Devon Mulvey, l’un des rares catholiques du FBI, passe ses semaines à prévenir le sabotage industriel et ses dimanches à débusquer les ecclésiastiques à la loyauté suspecte. Lorsque l’histoire d’Anne sur la propagande nazie croise l’enquête de Devon sur la mort d’un ouvrier

Les lecteurs de Thomas Mullen savent que l’Américain offre toujours un décor hyper soigné, complet, le plus proche de la réalité historique et que cette minutie, malgré le talent de l’auteur, donne parfois des pages qui peuvent sembler trop explicatives. L’expérience vous prouvera le contraire, tous ces détails permettant de mieux comprendre le comportement de certains personnages et les méchants choix cornéliens qu’ils seront obligés de faire. La passion ou la raison, le pays ou la famille, le devoir ou le cœur. Alors, peut-être que l’aspect historique et sociétal avec ses communautés irlandaise, juive et italienne qui se défient, s’agressent, prend parfois quelque peu le pas sur l’aspect polar mais le talent de conteur de Mullen fait très bien passer tous ces messages venus des trottoirs, entrepôts et bistrots bostoniens.

« Les Noirs sont paresseux. Les Irlandais s’enivrent. Les Italiens sont des criminels. Les juifs sont des vampires. »

C’est dans ce cadre bostonien bouillant d’opposition à l’entrée en guerre en Europe des soldats américains en 1943 qu’Anne Lemire, juive, journaliste spécialisée dans le démontage des « fake news » les plus crétines mais aussi les plus pernicieuses et Devon Mulvey agent catholique irlandais du FBI vont se rencontrer et unir leurs forces pour savoir la vérité autour d’un groupuscule pronazi et antisémite. L’intrigue, de premier plan, séduira tous les amoureux de grandes fresques. Bien sûr, chacun verra une multitude de parallèles possibles avec la situation actuelle : la désinformation, l’antisémitisme ; la politique extérieure ricaine et bien d’autres aspects qui permettront peut-être de mieux appréhender cette identité américaine.

On ne va pas se mentir, ce roman se mérite parfois mais le plaisir est bien supérieur à l’effort consenti en début de lecture. Dans une note superbe de fin, Mullen explique que les noms des principaux personnages ont été choisis dans son propre arbre généalogique, grands-parents et arrière-grands-parents. On comprend mieux le soin apporté aux esquisses d’Anne Lemire et Devon Mulvey…

Un grand roman historique et politique doublé d’un bon polar, premier volume d’une trilogie, Thomas Mullen la grande classe !

Boston, 1943. Les alliés ont vaincu les troupes de l’Axe en Afrique du Nord et se préparent à entrer en Italie, en commençant par la Sicile. L’effort de guerre est sensible, l’industrie s’est mise en ordre pour produire armes et munitions, de nombreuses familles tremblent pour des maris, fils ou frères qui sont sur les lieux de combat. Et les ligues d’extrême droite continuent à agir pour tenter d’arrêter l’implication du pays dans la guerre qui, selon eux, est la faute … des lobbys juifs.

Dans ce climat de racisme et d’antisémitisme, les rumeurs vont bon train. Une jeune journaliste juive, Anne Lemire, s’est donné pour objectif de combattre ces rumeurs. De son côté Devon Mulvey, irlandais catholique est un des rares non WASP du FBI, mal vu par les flics irlandais et par tous ceux qui ont des parents sur le front.

Alors que les agressions contre les juifs se multiplient, et qu’un ouvrier travaillant pour une usine d’armement est assassiné, les deux vont se retrouver à travailler ensemble.

On comprend assez facilement pourquoi Thomas Mullen a voulu écrire un polar sur l’influence de la rumeur. Montrer que le phénomène n’est pas récent, et que justifier les pires saloperies par sur des mensonges éhontés, voire des inventions de toutes pièces est une vieille méthode ne manque pas d’intérêt.

La période choisie, et les faits dénoncés montrent également que ce que l’on fait semblant de découvrir, à savoir une Amérique bien loin du fameux melting pot, où les communautés se haïssent et sont sur le point de se faire la guerre, est en fait une longue histoire.

On peut juste reprocher à l’auteur d’avoir des personnages manquant un peu d’épaisseur, plus porte-parole de l’auteur que véritables personnages de chair et de sang. Mais au final c’est un polar bien mené, instructif sur le passé, qui nous amène à nous poser des questions sur le présent et qui se lit avec plaisir et intérêt.

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