Maikan
  • Date de parution 15/09/2023
  • Nombre de pages 240
  • Poids de l’article 139 gr
  • ISBN-13 9791041411832
  • Editeur POINTS
  • Format 179 x 112 mm
  • Edition Livre de poche
Moins d'1 an

Maikan

4.44 / 5 (129 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Nitassinan, août 1936. Sur ordre du gouvernement canadien, tous les jeunes Innus sont arrachés à leurs familles et conduits à plus d'un millier de kilomètres, dans le pensionnat de Fort George, tenu par des religieux catholiques. Chaque jour, les coups pleuvent : tout est bon pour « tuer l'Indien dans l'enfant ». Montréal, 2013. L'avocate Audrey Duval recherche des survivants. Dans une réserve de la Côte-Nord, elle rencontre Marie, une vieille Innue, qui va lui raconter tout ce qui s'est passé à Fort George, les violences au quotidien, mais aussi l'amour et l'amitié. Un roman d'une grande sensibilité qui dévoile un pan méconnu de l'histoire des Amérindiens du Québec, par l'auteur de Kukum.

livré en 5 jours

  • Date de parution 15/09/2023
  • Nombre de pages 240
  • Poids de l’article 139 gr
  • ISBN-13 9791041411832
  • Editeur POINTS
  • Format 179 x 112 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Avec "Maikan", Michel Jean extirpe des recoins sombres et cachés de l’Histoire coloniale canadienne un épisode significatif du sort réservé aux autochtones pour, sinon les anéantir, annihiler en eux toute trace de leurs racines.


Audrey Duval est avocate. Parce qu’elle avait du mal à affronter la brutalité du monde, elle a choisi le droit des affaires. Elle se consacre en parallèle -histoire, peut-être, de se donner bonne conscience- à des missions bénévoles et justicières, dont la dernière consiste à retrouver d’anciens élèves d’un pensionnat pour autochtones afin de leur permettre de percevoir l’indemnisation récemment votée par le gouvernement canadien. Le pensionnat en question est celui de Fort George, l’un des premiers du genre ouvert au Québec, où les jeunes Innus de Mashteuiatsh furent envoyés dès 1936.

Au cours de ses recherches, la jeune femme est interpelée par trois noms de sa liste, dont deux -Virginie Paul et Charles Vollant- qu’elle ne retrouve dans aucun registre, comme si ceux qui les portaient n’avaient pas existé au-delà de leur séjour au pensionnat. Le troisième est celui de Marie Nepton, qu’elle parvient à localiser dans un village reculé situé à l’extrême est du Québec. Marie est une octogénaire acariâtre et alcoolique, qui vit en recluse dans cette grise et triste bourgade où elle est arrivée un beau jour, sans que personne ne sache d’où.

Obsédée par le mystère que constituent la vieille femme et les deux disparus, Audrey se rend auprès de Marie, qu’elle parvient, après une approche difficile, à convaincre de lui raconter son histoire.

Cette histoire, c’est celle de trois enfants qui en 1936 furent brutalement, comme beaucoup d’autres, enlevés à des familles qui, membres de populations minoritaires et vaincues, n’avaient pas d’autre choix que de laisser faire. Emmenés à Fort George, à plus d’un millier de kilomètres des vastes territoires où ils vivaient, en nomades, au rythme de la nature, ils y subirent les brimades et les brutalités de religieux dont la mission était de les assimiler, si besoin de force. Coupés de leur clan, vulnérables et terrorisés, il leur était interdit de parler leur langue. L’humiliation était constante, passant entre autres par des discours méprisants sur le mode de vie de leurs sauvages de parents, ou par l’octroi à chacun, dès leur arrivée, d’un numéro par lequel il serait dorénavant désigné. Et si parmi le personnel du pensionnat certains, convaincus en toute bonne foi de la légitimité morale de cette entreprise d’assimilation, se montraient plutôt bienveillants, le plein pouvoir que leur donnait leur position était pour d’autres l’occasion rêvée d’assouvir en toute impunité leur pulsions perverses et sadiques.


Au cœur de cet enfer, Virginie et Marie, issues du même clan et amies de toujours, se serrèrent les coudes, la première, impétueuse et courageuse, se retrouvant régulièrement sévèrement punie pour avoir pris la défense de la seconde, plus craintive et impressionnable. Heureusement, Virginie pouvait elle-même compter sur le soutien de Charles, jeune garçon aussi brave que débrouillard, pour adoucir les représailles d’une extrême violence qu’elle eut, à plusieurs reprises, à subir.

"Maikan" témoigne d’une réalité révoltante, insupportable : la programmation de l’extinction d’une culture, d’un mode de vie, ouvrant la porte au reniement de l’intégrité de l’autre, auquel on impose les pires abominations après s’être approprié son territoire. Comme le démontre par ailleurs le parcours de Marie, et celui d’autres que l’on croise dans "Maikan", beaucoup en subissent encore les conséquences, errant dans les marges d’une société au sein de laquelle ils ne peuvent trouver leur place, détruits par l’alcoolisme et la misère, mourant dans l’indifférence.


AUTRES LIVRES DE Michel Jean
Atuk

Atuk

(156)

Tiohtiá:ke [Montréal]

Tiohtiá:ke [Montréal]

(267)

Chronique blogger
Kukum

Kukum

(1191)

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés