Blackwater Tome 1 La Crue
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l’avis des lecteurs
Je viens de céder à la vague de la série de romans Blackwater actuellement publiés en français.
Alabama, 1919 : la ville de Perdido, construite au confluent des rivières Perdido et Blackwater, est submergée par une crue exceptionnelle qui a tout dévasté. Pourtant, au milieu de la ville, Elinor Dammert surgit devant Oscar Caskey, le fils d’une des familles propriétaires des scieries de Perdido, et son domestique Bray Sugarwhite. Bray se méfie immédiatement de la jeune femme, qui se présente comme institutrice : son apparition reste trop mystérieuse et inexplicable. Oscar, comme presque toute sa famille et l’ensemble de la population, est de son côté sous le charme de la nouvelle venue, qui peu à peu s’installe chez les Caskey. Tout le monde l’apprécie, sauf Mary-Love, la mère d’Oscar et matriarche du clan, qui, sans vraiment comprendre pourquoi, désire son départ. Mais Elinor aide et partage la vie des autres, et Oscar envisage de l’épouser, contre l’avis de sa mère Mary-Love.
Dès le début, le lecteur ressent deux choses : tout d’abord, l’écriture fine et classique de cette saga familiale qui court sur plusieurs générations, rappelant les grands feuilletons littéraires. L’ambiance tourne autour de l’eau, comme l’indique le titre, mais aussi le climat, et surtout Elinor qui personnifie les rivières qui traversent la ville ; rivières qui, selon les mythes, cachent bien des dangers.
L’auteur nous emporte dans un monde oublié, ce sud des États-Unis où la ségrégation raciale était la norme, où les communautés vivaient en vase clos, et où les domestiques noirs participaient à la vie des riches familles blanches. Ici, les hommes travaillent et ramènent l’argent, mais les femmes dirigent en sous-main et influencent leurs proches. Les hommes ne voient rien venir (souvent), les femmes s’affrontent, et les enfants choisissent leurs camps. Le lecteur devine que les graines sont semées pour d’autres conflits à venir.
Ensuite, la dimension fantastique est rapidement posée : dès le début, on comprend que l’apparition d’Elinor n’est pas naturelle. Très vite, Annie, la femme pasteur, découvre la vraie nature d’Elinor, en la surprenant peu de temps après sa venue à Perdido. Mais ce témoin, comme tous les habitants de la ville sauf Bray et Mary-Love, voit et ne voit pas, croit à une hallucination et passe à autre chose. On ne comprend pas le pouvoir d’Elinor ni ses intentions ; puis les premiers drames surviennent, et on a hâte de lire la suite.
Je ne saurais pas encore dire si c’est un coup de cœur (ce premier tome, comme les autres, est relativement court), mais le roman démarre fort, avec une ambiance historique mâtinée de fantastique inquiétant « à la Stephen King », des personnages dont on aimerait connaître le destin et, déjà, quelques scènes marquantes.
Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l’Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Mary-Love, la puissante matriarcale, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s’apprête à se relever. Maus c’est compter sans l’apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d’Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s’immiscer au cœur de la famille Caskey.
Perdido est une petite ville d’Alabama submergée par la crue de la Blackwater. Les habitants se sont réfugiés sur les hauteurs, attendant la décrue. Oscar Caskey et son employé naviguent sur leur petite barque, au milieu des rues inondées, lorsqu’ils découvrent Elinor Dammert, une jeune femme qui s’est réfugiée dans un hôtel. Oscar décide d’accueillir la jeune femme sous son toit malgré les réticences de sa famille…
Ce premier tome de la saga imaginée par Michael McDowell est très introductif. On y découvre les habitants de Perdido dans les années 20. C’est une manière de nous présenter toute une galerie de personnages: des domestiques noirs en passant par la mère, la sœur ou l’oncle d’Oscar. Tous ne voit pas l’arrivée d’Elinor d’un bon œil d’autant plus que la belle semble étrange.
En effet, Elinor a un passé plus que trouble. Orpheline, elle est venue à Perdido pour devenir institutrice. Bien des obstacles sont franchis lorsqu’elle décide de quelque chose et elle semble être liée à l’eau d’une manière évidente. Qui est-elle? Et que cache-t-elle?
Ce premier tome s’attache surtout aux relations d’Oscar avec sa famille. On n’en saura guère plus sur le personnage d’Elinor à la fin de ce tome. L’écriture est fluide et très simple et nous plonge directement dans l’univers imaginé par l’auteur. C’est un tome très introductif qui laisse place aux rebondissements plus qu’à la psychologie des personnages. Comme l’auteur le dit dans la postface, il a cherché avant tout à divertir ses lecteurs.
En revanche, l’auteur place ce premier tome sous le signe de la féminité. Que la femme soit séduisante, effrayante, manipulatrice, elle est au centre du récit et les hommes ont peu de place.
Ce premier tome de Blackwater permet au lecteur de découvrir les personnages et de plonger dans un univers particulier. J’attends cependant que l’intrigue prenne plus d’ampleur dans la suite de la saga.
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