La Promesse

Déjà, premier point, ce qui m’avait le plus marqué dans ce roman lors de ma première lecture est le désespoir. En effet, vers la fin, toutes les actions s’enchaînent, je n’avais pas pu me détacher de mon livre et me disait « Comment ça peut s’arranger ? » C’était horrible, j’avais envie de plonger dans ma liseuse (je ne vous le conseille pas, ça fait mal) et d’aller voir les personnages, de les secouer et de leur hurler dessus. Voilà les pouvoirs magiques de Mia Sheridan. Cette envie d’intervenir dans l’histoire m’arrive parfois, mais jamais aussi intensément.

En général, quand je fais des relectures, j’ai toujours un peu peur d’être déçue, de ne pas aimer autant le roman que la dernière fois, alors que cette fois-ci (et cela avait été pareil lorsque j’avais lu Archer’s Voice de Mia Sheridan), j’ai autant adoré ma lecture, voire encore plus. En effet, l’auteur a une telle plume, qu’elle transforme les histoires banales en magie, et les sentiments sont amplifiés, de sorte de nous les ressentons beaucoup plus intensément. En conséquence, nous sommes d’autant plus attachés aux personnages, et nous sommes plus attrapés et plongés dans l’histoire.

Nous nous retrouvons donc dans cet endroit de rêve, une grande maison entourée de vignes. Mia Sheridan a un talent monstre pour nous donner envie d’aller dans les lieux de ses histoires ! Bref, je m’égare ! Toujours est-il que cette histoire est palpitante, et, malgré le sujet déjà employé, très addictive et originale !

Les deux personnages sont plongés dans le désespoir et seul l’un et l’autre peuvent s’aider. En effet, dans ce roman sont mises en avant les conséquences que des difficultés financières peuvent entraîner, ainsi que la dépendance à l’argent. Réellement, car sans argent, personne n’est libre.

Les deux personnages sont brisés, cassés par la vie et, le plus souvent, par leur propre famille, malheureusement.

J’ai adoré Kira ! Loin des personnages féminins qui m’exaspèrent au plus au point, elle possède une touche d’originalité, qui la rend si singulière. Elle est douce, mais possède du caractère, ses joutes verbales avec Grayson m’ont bien fait rire ! Elle s’investit énormément dans tout ce qui touche à aider les autres, la charité, et cela dès son plus jeune age. Kira m’a beaucoup touchée par ce qu’elle a vécu étant plus jeune, sa relation destructrice qu’elle entretient avec son père. Durant le roman, nous assistons la fin de son émancipation, mais cela n’est pas toujours facile !

Grayson a rejoint mes bookboyfriends préférés ! Il est comme un gros nounours, d’apparence très revêche, mais tout doux au fond ! Kira agit sur lui comme un baume apaisant, et c’est très beau à voir ! Ces parents ne l’ont jamais soutenu, et Grayson fait tout pour sauver le vignoble familial, pour rendre son père fier de lui au moins une fois dans sa vie, même si ce dernier est mort. Il a été abandonné par sa mère étant enfant et a grandi détesté par sa belle-mère qui ne le supportait pas. Il enchaîne malheurs sur malheurs, et c’est pourquoi j’ai compris certaines de ses réactions, lorsque j’ai su l’intégralité de son passé, pour le moins pas très joyeux.

« Mon amour, observe le comportement des gens quand ils pensent que personne ne le regarde. Tu sauras ainsi qui ils sont vraiment. »

Charlotte et son mari, Walter, m’ont beaucoup touchés, également, car en tant que femme de ménage et homme à tout faire depuis que Grayson est petit, ces deux-là ont joué un rôle très importants dans la vie de ce dernier, des parents de substitution, en quelque sorte. Ils sont très différents, alors que Charlotte est bienveillante et très chaleureuse, Walter, lui, est plus renfermé.

Ce roman est une bombe, de l’émotion pure, un livre à lire absolument, une énorme coup de cour, une relecture intense, bref : IL EST GÉNIAL !! Je ne pense pas être déçue un jour par la plume de l’auteur, ou par ses histoires. Je pense bientôt faire une relecture de ses autres livres. Franchement, cette auteur sait écrire, elle sait comment nous faire ressentir toutes sortes d’émotions et comment nous faire plonger dans l’histoire et en ressortir complètement addictes.

« Et je peux jurer, dit-il la voix légèrement tremblante avant de se reprendre, qu’il n’y a rien de mieux au monde que la main de quelqu’un que tu aimes et qui t’attrape dans le noir quand tu es perdu et terrorisé. »

J’espère que mon avis vous aura plu et qu’il vous a donné envie de lire La Promesse. N’hésitez pas à écrire dans les commentaires si vous l’avez lu, si vous avez déjà lu un livre de l’auteur, ou déjà lu un roman semblable.