Les lendemains
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
Amande ne pensait pas que l'on pouvait avoir si mal. En se réfugiant dans une maison isolée en Auvergne pour vivre pleinement son chagrin, elle tombe par hasard sur les calendriers horticoles de l'ancienne propriétaire des lieux. Guidée par les annotations manuscrites de Madame Hugues, Amande s'attelle à redonner vie au vieux jardin abandonné. Au fil des saisons, elle va puiser dans ce contact avec la terre la force de renaître et de s'ouvrir à des rencontres uniques. Et chaque lendemain redevient une promesse d'avenir.
Mon avis
Résilience. C’est un mot doux à l’oreille, doux au cœur, un mot pour dire qu’on se fait du bien, qu’on pardonne, qu’on se pardonne (ce qui est beaucoup plus difficile), qu’on accepte le pardon.
C’est ce vaste programme qui attend Amande. Elle a vécu un drame, elle est détruite mais tient encore, même difficilement, debout. Elle ne veut plus voir personne, ne supporte plus la lumière, les gens. Alors, elle met son travail en pause, quitte son appartement et s’installe dans un coin perdu, en Auvergne, loin de tout.
Dans des conditions sommaires, coupée du monde, elle prend petit à petit possession des lieux qu’elle a loués. Elle découvre les « archives » de l’ancienne propriétaire. Des calendriers où sont annotées des conseils de jardinage, des recettes, des idées de décoration ou autres. Elle se plonge dedans et ça lui donne une motivation pour avancer de nouveau vers la vie, dans la vie.
C’est son parcours que nous suivons dans ce roman. Porté par l’écriture délicate de Mélissa Da Costa, ce récit est agréable, bien que je n’aie pas ressenti la puissance de « Tout le bleu du ciel » du même auteur. J’ai sans doute été moins « surprise ». Je me suis sentie moins bouleversée, moins touchée malgré ce qu’a vécu la jeune femme. Peut-être que le fait que ça se passe « en presque huis clos » empêche qu’il y ait beaucoup d’actions, de rencontres, donc peu de rythme.
Il n’en reste pas moins que j’ai apprécié cette lecture et que je comprends que certaines personnes s’enthousiasment en la découvrant.
La renaissance d’Amande
Avec Les lendemains Mélissa da Costa confirme les promesses nées avec Tout le bleu du ciel. L’histoire de la reconstruction d’Amande, après la perte d’un mari et d’un enfant, est toute de sensibilité et de finesse.
Mélissa Da Costa a indéniablement un talent fou pour tricoter de belles histoires, de celles qu’on a un mal fou à lâcher dès les premières pages. Après avoir réussi l’exploit d’entrer en littérature avec Tout le bleu du ciel, un roman de plus de 800 pages qui retraçait le parcours initiatique suivi par Émile et Joanne, un homme se sachant condamné et une jeune fille avide de découvrir de nouveaux horizons, elle dresse cette fois le portrait d’une jeune fille doublement frappée par le sort.
Amande est au printemps de sa vie. Elle partage sa vie avec Benjamin et se réjouit de partager bientôt avec lui la naissance de leur enfant. Un bonheur tranquille du côté de Lyon où elle est employée et lui animateur dans une MJC.
Mais le 21 juin tout va basculer en quelques heures. Alors qu’ils s’apprêtent à sortir pour la fête de la musique Benjamin reçoit un coup de fil lui demandant de rejoindre la MJC pour ouvrir une armoire dont il a le double des clés. Il enfourche sa moto et promet de faire au plus vite. Il ne reviendra pas. Sa moto a dérapé et s’est encastrée sous un camion. Le choc est tel pour Amande qu’elle est hospitalisée d’urgence. À son réveil, elle va apprendre que leur fille n’a pas survécu. Elle aurait dû s’appeler Manon.
Ne sachant comment surmonter ce choc, elle décide quitter tout ce qui peut lui rappeler cette vie sacrifiée et part s’installer dans une maison isolée à Saint-Pierre-le-Chastel, à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand. Ne lui reste alors que des questions sans réponse: «Comment font les gens? Comment peuvent-ils voir leur univers s’écrouler et reprendre leur vie à l’identique? Retourner au travail au bout de quelques jours, continuer de vivre dans le même appartement, fréquenter le même quartier… C’est au-dessus de mes forces.» Dans la vieille maison, elle vit comme une recluse, chassant les importuns, jusqu’au jour où Julie, la fille de Madame Hugues, la propriétaire décédée, lui propose de la débarrasser de cartons et d’objets qui encombrent le grenier.
Dans ce bric-à-brac, Amande va récupère les agendas annotés de la vieille dame. Sans le savoir, elle vient d’entamer un long travail vers une nouvelle vie. D’abord parce qu’elle a adressé la parole à quelqu’un sans se sentir agressée, ensuite parce qu’elle a trouvé de quoi occuper son esprit et ses mains. Les conseils de la vieille dame quant aux soins à apporter au jardin, les semis, les récoltes, les recettes de cuisine sont désormais son viatique. Elle se rapproche de la nature, des arbres, des plantes. Elle a même l’idée d’ériger un endroit dans le bois attenant auprès d’un arbre majestueux pour converser avec son défunt mari. Plus tard, à la pleine lune, elle organisera même des cérémonies de plus en plus joyeuses.
Désormais, elle peut reparler à Anne et Richard, les parents de Benjamin, à
Yann, son et à sa femme Cassandra qui attendent à leur tour une petite fille. Si elle a plus de mal avec sa propre mère, c’est que leurs liens étaient déjà bien distendus avant le drame. Amande la renvoie sur son île, La Réunion. Elle peut même envisager de laisser rentrer le chat gris dans sa maison.
Mélissa da Costa, comme dans Tout le bleu du ciel, a trouvé le juste équilibre pour raconter cette remontée des enfers, évitant tout sentimentalisme et tout voyeurisme, ne cachant rien de la peine et des difficultés, montrant avec lucidité qu’il n’existe pas de remède-miracle pour ce genre d’épreuves et qu’il faut laisser du temps au temps…
N’en disons pas davantage, de crainte d’en dire trop. Soulignons en revanche combien tous ceux qui ont subi de pareils drames trouveront dans ce roman la confirmation qu’ils ne sont pas fous avant, peut-être, de chercher quelques réponses à leur mal-être. Le jour venu, ils sauront que ce n’est pas dans la solitude qu’ils pourront se reconstruire mais en acceptant les autres. Mieux même, en allant vers eux. Émouvant, touchant, intense et beau: faisons chanter Les lendemains !
J’ai découvert cette auteure l’an dernier avec Tout le bleu du ciel et ce roman est un nouveau coup de coeur. La lecture d’Ariane Brousse est absolument parfaite, sa voix restitue les émotions d’Amande et des autres personnages, on se sent complètement immergé dans leur histoire. Ce roman se prête particulièrement bien à une version audio.
Amande voit sa vie s’effondrer quand elle perd coup sur coup son mari et son bébé un soir de fête de la musique. Elle ne peut plus rester à Lyon, prend un congé sans solde et part se terrer dans une vieille maison en Auvergne. Elle s’y enferme volets clos, s’abrutit de somnifères, ne répond plus au téléphone. La fille de sa propriétaire vient récupérer des affaires stockées au grenier et ouvre une première brèche dans l’isolement d’Amande, qui commence à s’intéresser aux carnets de Mme Hugues. Après la mort de son mari Paul, la vieille dame a rédigé des directives pour l’entretien du jardin, des recettes de cuisine pour ne pas sombrer. Peu à peu, Amande les lit et commence à soigner le jardin selon les conseils de Mme Hugues. Elle ouvre les volets, se fait adopter par un chat gris plein de puces et retrouve le contact avec les autres, sa belle-famille, Julie Hugues qui devient peu à peu une amie, des adolescents de la MJC dont Ben s’occupait. Au fil du temps, grâce à son jardin, Amande retrouve goût à la vie en plusieurs étapes affichées dans la cuisine, ouvrir, laisser entrer, partager, célébrer et laisser partir.
On la suit durant une année, de l’effondrement de son univers à sa lente renaissance. Elle pourra même aider son beau-père en pleine déprime, renouer le dialogue avec Ben grâce à son pin sacré, célébrer la nature et la lune. Elle se remet petit à petit de cette catastrophe grâce à la nature et aux personnes bienveillantes qui l’entourent.
Tous les personnages du livre sont touchants et très travaillés sur le plan psychologique. J’aime particulièrement Julie, pleine de vie, qui encourage Amande en se passionnant pour la renaissance du jardin, puis pour la création de leur entreprise. Elle est surtout sans jugement, ouverte et très bienveillante. La première fois qu’elle se rend dans la maison pour récupérer les affaires de sa mère, elle la trouve sale, plongée dans la nuit et habitée par un véritable zombie. En tant que propriétaire, elle aurait pu se fâcher contre cette locataire qui prenait si peu soin de la maison, mais au lieu de cela, elle l’accompagnera avec douceur sur le chemin de la renaissance, partageant les secrets de ses parents.
Ce roman est plein d’émotion, mais exprimée avec pudeur, on n’est jamais dans le pathos. Il nous dit qu’un avenir heureux reste possible même après les pires catastrophes, c’est un beau message de vie et d’espoir. Ce magnifique roman est un coup de coeur et je le recommande chaleureusement, on ne peut pas être déçu par cette lecture. Un grand merci à Netgalley et Audiolib pour cette magnifique découverte.
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