Notre-Dame-aux-Ecailles
  • Date de parution 27/02/2008
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 417 gr
  • ISBN-13 9782352941491
  • Editeur BRAGELONNE
  • Format 200 x 130 mm
  • Edition Grand format
Vampires & Loup-Garou Urban Fantasy Ouvrage de référence de l'auteur

Notre-Dame-aux-Ecailles

4.00 / 5 (114 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Saviez-vous qu'à Venise, qui vole des soupirs encourt la vengeance de la ville ? Connaissez-vous vos plus sensuelles métamorphoses, lorsque vous êtes loup, lorsque vous devenez lionne ? Avez-vous déjà pris un fleuve pour amant ? Partez à la découverte des troubles secrets de l'âme et des lieux les plus hantés : une villa qui palpite de vies enfuies, l'océan dont certains marins ne reviennent plus tout à fait humains, ou encore ce train de nuit qu'empruntent ceux qui cherchent l'oubli... Mais attention : de ces voyages-là, on ne rentre pas indemne. 

Indisponible éditeur

  • Date de parution 27/02/2008
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 417 gr
  • ISBN-13 9782352941491
  • Editeur BRAGELONNE
  • Format 200 x 130 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

En cette fin d’année, je déstocke un peu ma PAL en lisant des livres qui y étaient depuis longtemps comme ce fut le cas avec Riverdream, en effet j’avais acheté Notre-dame-aux écailles en décembre dernier chez Gibert. J’avais entendu beaucoup de bien de Mélanie Fazi que j’ai eu l’occasion de lire pour la première fois dans Les coups de cœur des Imaginales avec la nouvelle Trois renards qui reflétait bien les écrits de l’auteure, à la fois étranges et angoissants.

Ce recueil est composé de 12 nouvelles qui ont en commun le côté étrange même si les thèmes et les époques abordées sont différents. Les textes sont le plus souvent racontés à la première personne, ce qui va très bien avec le genre dans la mesure où l’on a un seul point de vue sur ce qui se passe. Ces nouvelles se situent vraiment dans le domaine du fantastique, le surnaturel y apparait peu à peu et on a du mal à savoir vraiment ce qui se passe.

La première nouvelle, La cité travestie, se passe à Venise et la ville y est un personnage à part entière qui se venge de ceux qui se comportent mal avec elle. Le décor offert par cette ville est très bien utilisé avec les canaux et les légendes en rapport avec l’eau. Elle nous offre une ballade étrange et poétique au sein de cette ville si particulière.

La nouvelle suivante change de registre avec une histoire se déroulant dans une famille dont le père est un illustrateur de livre qui voit ses dessins s’effacer peu à peu. La musique a une grande importance dans ce texte comme dans Trois renards, elle amène la fillette de l’illustrateur à dessiner à son tour. Ce texte se situe dans un contexte ordinaire en y apportant une touche de magie.

La troisième nouvelle Langage de la peau est une de mes préférées. À nouveau les sens sont à l’honneur avec cette fois l’odorat. Cette nouvelle contient beaucoup d’émotions, de sensualité et de poésie, pourtant c’est un texte très court avec des lycanthropes.

J’ai moins aimé la nouvelle suivante intitulée Le train de nuit peut être à cause des araignées ( c’est une phobie chez moi alors ces passages m’ont fait peur). L’ambiance de la nouvelle est assez dérangeante, on ne sais pas vraiment ce qu’est ce train mais plus ce qu’il représente, une forme d’oubli.

Dans Les cinq soirs du lion, une jeune fille acquiert un familier qui n’était pas vraiment ce qu’elle attendait et doit pour cela revivre des souvenirs douloureux. L’histoire aurait pu être un peu plus fouillée mais cela reste une nouvelle d’un bon niveau.

L’eau est à nouveau à l’honneur dans La danse au bord du fleuve où une femme en proie à une crise sentimentale fait une rencontre un peu particulière lors de ses vacances en solitaire. La sensualité est également très présente dans ce texte qui aborde aussi la peur qui peut nous paralyser.

La nouvelle suivante Villa Rosalie traite du thème de la maison hantée mais sous un nouveau jour. Les habitantes de la maison y ont chacune laissé une empreinte et rendu la maison quasiment vivante. C’est un texte dans lequel il est un peu difficile d’entrer mais très poétique.

Le nœud cajun est parfaitement du domaine du fantastique car on ne peut pas vraiment se faire une idée précise sur ce qui arrive, si le personnage du père de famille est complétement fou et paranoïaque ou si effectivement le surnaturel est présent. Le comportement du père de famille est vraiment mystérieux et angoissant tout comme la nouvelle assez glaçante.

La nouvelle qui donne son titre au recueil a pour thème la maladie et les relations avec les proches. Le sujet est difficile mais l’auteure arrive à y insuffler une forme de poésie, même si le texte demeure très triste.

La nouvelle suivante a pour titre Mardi Gras et se situe à la Nouvelle Orléans après le passage de Katrina. On visite la ville après le désastre, où l’opposition entre les couleurs et la catastrophe est très marquante. C’est une très belle nouvelle très touchante sur la vie après une catastrophe.

L’eau est à nouveau au centre de Noces d’écume au travers de l’océan. La nouvelle parle d’un couple dont l’homme revient changer après une partie de pèche. Par amour, sa femme essaye de le sauver et le faire revenir comme avant. L’appel de l’océan est au cœur de l’histoire, la nouvelle m’a un peu fait penser à Lovecraft par moments.

La dernière nouvelle de ce livre intitulée Fantômes d’épingle est une des plus belles et poétiques. Une jeune femme ayant pris l’habitude d’enfouir ses sentiments depuis son enfance essaye de les faire ressortir. Ce texte parle de la mort qui est toujours présente et de comment on peut y faire face sans tomber dans le tragique.

Ce recueil de nouvelles de Mélanie Fazzi est servi par une très belle écriture remplie de poésie. L’auteure met au cœur de ses histoires les sens, plutôt que la réflexion. L’étrange et l’émotion sont aussi au rendez-vous. Même si je n’ai pas vraiment accroché à toutes les nouvelles, ce livre est intéressant et permet de découvrir l’univers si particulier de Mélanie Fazi qui porte un regard à la fois triste et émouvant sur le monde.


Après ma merveilleuse découverte du travail de Mélanie Fazi avec son Serpentine, je me suis promis de ne pas trop traîner à continuer mon exploration du recueil de ses recueils, Rêves de Cendre. En prenant toutefois la précaution d’usage chez moi désormais : tempérer mon enthousiasme, histoire de ne pas créer une déception terrible par effet de contraste entre mes attentes et la réalité ; je savais que l’effet de surprise en moins, et avec une certaine connaissance préalable, ça n’allait pas être exactement le même ressenti. Calmement, mais résolument, j’y suis donc allé.

Et nous voici, dans une chronique qui ne va pas avoir grand’ chose à raconter de nouveau par rapport à la précédente, je le crains. Mais essayons quand même de varier un peu.

Alors d’abord, effectivement, sachant à quoi j’allais m’atteler cette fois, je serais un peu plus tempéré que la première fois, mais vraiment de très peu ; juste histoire de signaler que l’ambiance générale, du temps ayant fort logiquement passé depuis la dernière fois, n’est pas exactement la même, et que ma réception n’en est pas aussi frénétique, simplement parce que je suis moins client des atmosphères mélancoliques et poisseuses de spleen déployées dans ce volume. Mais ce n’est qu’un menu détail en regard du travail accompli ; je reste absolument admiratif de la capacité assez phénoménale de l’autrice à parfaitement cadrer ses histoires pour nous en livrer précisément ce qu’il faut pour qu’elles soient aussi satisfaisantes que possible : chaque récit est un univers de poche contenant autant de promesses potentielles et de concepts passionnants que de réalisations optimales. Là dessus, c’est toujours aussi fascinant, et s’il y a un aspect de l’écriture de Mélanie Fazi sur lequel je souhaite insister plus que tout autre, c’est bien celui-là.

Parce qu’en dehors de ça, je me suis rendu compte d’un truc un peu curieux, au cours de ma lecture, et sur lequel j’ai réfléchi une fois le bouquin refermé : en dépit de mon sentiment, fugace, certes, mais récurrent, que certaines histoires du recueil pouvaient un peu traîner en longueur, j’aurais à chaque fois bien été incapable de mettre le doigt sur un moindre morceau du texte coupable de cette gêne. Non, tout est toujours à sa place et raconte ce qu’il y a à raconter avec la même efficacité et la même empathie organique, nous rendant compte tout à la fois de la réalité étrange qui nous est narrée, et de que ce qu’elle peut symboliquement raconter au delà d’elle-même. C’est juste que les choix opérés par l’autrice l’ont amenée à des récits plus atmosphériques, lents, peut-être ; en tout cas différents, dépeignant des personnages moins ambivalents et des trajectoires à l’avenant. Ce qui n’est pas un mal en soi, juste un choix, auquel j’ai été marginalement moins réceptif, tout simplement. Si je n’ai pas complètement retrouvé le ravissement initial de Serpentine, déjà un peu accoutumé au style Fazien, oserais-je, j’ai retrouvé à l’identique cette façon si impeccable d’équilibrer les enjeux, les réflexions et les bonnes histoires dans des capsules frappantes de synthèse et de beauté littéraire ; dans un registre peut-être un peu plus classique, moins iconoclaste.

L’essentiel demeure, encore une fois : c’est de la très bonne. Moins surprenant à mes yeux que son prédécesseur, peut-être, plus emprunté d’une délicate tristesse ou d’une mélancolie singulière, Notre-Dame-aux-Écailles demeure un excellent recueil de nouvelles fantastiques prouvant une fois de plus que la réputation de son autrice n’est absolument pas usurpée. Chaque récit fait mouche avec une précision diabolique, varie les thèmes comme leurs exploitations avec un brio confondant. Le genre de très bon travail qui finalement est si évident qu’il en devient impossible de ne pas aligner les poncifs pour en parler ; savoir s’avouer vaincu n’est pas une preuve de faiblesse, mais bien d’humilité. Mélanie Fazi fait partie des auteurices sachant me rendre très humble. Alors je vais m’arrêter là et espérer être plus inspiré pour le troisième recueil, qui ne saurait lui-même tarder à être lu, et logiquement chroniqué.


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