La cité diaphane
  • Date de parution 08/01/2025
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 172 gr
  • ISBN-13 9782266345859
  • Editeur POCKET
  • Format 180 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Dark Fantasy Vampires & Loup-Garou Ouvrage de référence de l'auteur Réédition moins de 3 mois

La cité diaphane

4.00 / 5 (246 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Merveille architecturale élancée vers le ciel, Roche-Étoile a connu la splendeur et la chute. La cité sainte de la déesse sans visage est maudite, réduite à l’état de nécropole brumeuse depuis que les eaux de son lac et de ses puits se sont changées en poison mortel.Sept ans après le drame, l’archiviste d’un royaume voisin se rend dans la cité défunte avec pour mission de reconstituer le récit de ses derniers jours. Mais il s’avère bientôt que Roche-Étoile abrite encore quelques âmes, en proie à la souffrance ou à la folie, et celles-ci ne semblent guère disposées à livrer leur témoignage.Un jeu de dupe commence alors entre l’archiviste et ces esprits égarés, dans les dédales d’une cité où la vérité ne se dessine qu’en clair-obscur, où dénouer la toile du passé peut vite devenir un piège cruel.

En stock

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  • Date de parution 08/01/2025
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 172 gr
  • ISBN-13 9782266345859
  • Editeur POCKET
  • Format 180 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Au menu Douceur de vivre du Pumpkin Autumn Challenge, j’avais sélectionné La cité diaphane (tout sauf douce) d’Anouck Faure. Je l’ai lu en LC avec mon amie Véronique (qui m’avait d’ailleurs proposé de le caser là, dans une catégorie dédiée aux LC). J’ai été ravie de lire enfin ce roman en bonne compagnie et de découvrir les écrits de cette artiste que je connaissais d’abord comme illustratrice (Dremence, chez Noir d’Absinthe, sous le nom d’Amaryan). En revanche, si cela fort bien commencé, cela s’est beaucoup moins bien fini, je vais vous expliquer pourquoi.

Comme un air de Lovecraft…

Le cauchemar de La cité diaphane

Le premier tiers de La cité diaphane m’a totalement conquise. Que ce soit la plume ou l’ambiance, tout est rapidement en place pour se plonger pleinement dans le roman.

Dès les premières lignes, j’ai eu l’impression de lire une sorte de cauchemar d’Innsmouth. J’ai retrouvé un paquet d’éléments très lovecraftiens. A commencer par le récit a posteriori du narrateur, qui revient sur les événements qu’il a vécus pour en témoigner. On a affaire à un bonhomme lambda, un archiviste; bref, le personnage a priori rationnel. Important à souligner, car comme chez Lovecraft, le côté surnaturel des événements ressort davantage à côté de ces personnages considérés comme crédibles et sensés.

J’ai adoré la manière dont ce narrateur s’approche furtivement de la cité diaphane, comme celui de Lovecraft s’approchait d’Innsmouth. On a d’abord un plan assez large, qui se resserre au fur et à mesure que le narrateur se rapproche; et alors les détails de ces cités sont rendus de manière beaucoup plus nette.

Ajoutons à cela une tripotée de bruits étranges (martèlements, claquements terrifiants), et un surgissement de forces maléfiques inconnues. On a donc quelque chose de très sensoriel. Le narrateur semble vouloir conserver sa raison pour éviter le plongeon dans la folie douce.

Une plume contrastée

En bref, me voilà entièrement conquise par cette ambiance rapidement et efficacement posée. Et parfaitement assortie à la saison et au temps pourri dehors. J’ai également été complètement séduite par la plume de l’autrice, poétique, charmeuse et glamour. Il se dégage de sa plume un très grand naturel, les mots coulent tout seuls. Quand on sait qu’il y a derrière les mots un travail énorme mais que celui-ci ne se voit pas, on sait que l’on a affaire à une sorte de magie remarquablement maîtrisée. Et pour un premier roman, c’est vraiment vraiment bluffant.

D’autant plus bluffant que La cité diaphane est une œuvre complète, assortie de plusieurs gravures originales de l’autrice. Elles accompagnent à la perfection le roman et favorisent l’immersion. Mais en plus, elles sont l’illustration parfaite de l’écriture de l’autrice. En effet, Anouck Faure écrit comme elle dessine : au-delà de ses mots se dégage un éventail de blancs/gris/noirs. Son roman est un parfait exemple de clair-obscur. Elle écrit les contrastes de couleurs de manière métaphorique (la clarté de cristal, l’aube déchirante, la robe de ténèbres au lustre étincelant…) et traite les formes de la même manière. L’autrice est également une plasticienne des mots.

Un roman surprenant sur le plan narratif

Double-je(u)

Je l’ai dit plus haut, c’est le narrateur qui raconte sa propre histoire. Sur ce plan, c’est très intéressant à plusieurs titres.

D’abord, le « je » narrant et le « je » narré sont bien distincts. Vous le savez si vous me lisez régulièrement : les textes au « je » sont souvent mal exécutés pour moi, qu’ils soient au présent ou au passé. Dans le 1er cas, je trouve que ça marche assez mal dans un texte bourré d’action (« ah, je m’évanouis » – mais alors, comment tu parviens encore à écrire… ?). Parfois, le présent est utilisé pour se référer au passé, mais avec un rendu d’immédiateté (cela me convainc assez moyennement). Quant aux textes au passé, il manque très souvent cette distinction entre celui qui raconte a posteriori et celui qui a vécu l’action antérieurement. Ce sont deux « je » très différents, et j’aime beaucoup avoir un aspect réaliste dans le récit. C’est-à-dire avoir un narrant qui a oublié, dont les souvenirs sont flous. Et un narrant qui a évolué, et n’hésite pas à commenter ses propres actions passées.

Ici, c’est parfaitement maitrisé. On a le flou lié au temps, avec des souvenirs assez vagues. On a un narrant qui se distingue de son propre personnage passé, donnant l’impression d’avoir deux personnages différents. Il n’hésite pas à commenter ce qu’il a vécu, et aussi à anticiper la suite, sans rien en dire. En bref, il endosse là toutes les fonctions du narrateur : il raconte, organise son récit, nous assure de la vérité de son histoire, et il s’adresse aussi au narrataire. Excellent communicant ce narrateur… ! Ce faisant, il s’assure de notre attention constante et nous intègre complètement dans le récit.

Une histoire, une autre histoire, et puis…

La structure du roman est très particulière, car à l’issue du premier tiers arrive une grosse révélation. Celle qu’on aurait été en droit d’attendre à la fin du roman. C’est très réussi, car on se rend compte qu’on s’est un peu fait berner depuis le début, et cela remet en question la fiabilité du narrateur. On commence alors à vaciller, et à se rendre compte que ce roman est à l’image de sa cité : trompeur, bourré de miroirs et de reflets déformants.

Et ensuite ? Hé bien l’autrice nous propose alors un récit dans la suite du premier, mais qui, ce faisant, va l’éclairer, le compléter. En somme, lui donner une autre lecture. C’est comme si l’on soulevait un à un les voiles qui recouvraient les personnages et la cité. Tout le roman est construit sur ce principe, de récit à différents niveaux en révélations.

Quand cela se gâte…

Malheureusement, c’est à ce moment que mon attention, paradoxalement, a décru. Tout d’abord parce que j’ai eu la sensation, tout au long du roman, de lire une redite de ce premier tiers. Avec le regard du narrateur ayant retrouvé son identité, puis celui d’un autre personnage. Bref, autant de versions dont je me serais passée, parce que l’effet de surprise n’a pas fonctionné sur moi dans la durée.

D’autre part, le roman s’engage peu à peu dans un tournant assez weird. Bestioles terrifiantes, surnaturelles et monstrueuses, mal d’onde, population décimée, fluides un peu beurk partout… Et surtout, métamorphose. Elle est partout, chez les personnages, la ville, les perceptions… La licorne noire en est un très bel exemple, et m’a un peu fait penser à des pages des Chants de Maldoror de Lautréamont, avec des fluides dégueu et des croûtes partout. C’est réussi mais répétitif à la longue. L’abomination par-ci, l’abomination par-là… Si chez Lovecraft, cela s’arrête rapidement puisque les textes sont courts, là, cela perdure pendant tout le roman. Et quand cela va de mal en pis pour les personnages, je décroche encore plus, tant j’ai l’impression d’être dans la surenchère et l’exagération. Peut-être est-ce l’effet recherché, mais au-delà d’un certain seuil, je n’adhère plus. Pas par horreur, mais par lassitude.

Enfin, je dois avouer que le cœur de l’intrigue ne m’a pas du tout passionnée. Tant l’histoire familiale que les liens entre ces personnages et la déesse. La rencontre avec celle-ci ne n’a pas du tout séduite, tant j’ai trouvé ses paroles et ses motivations vraiment dérisoires et ridicules. J’avoue que la descente sur le chemin des rois m’a semblé loooooooong, très très long, trop. Et pourtant, le roman est assez court. Mais je l’ai fini en tirant un peu trop la langue et trop heureuse d’en tourner la dernière page. Dommage…

Roman de dark fantasy aux accents lovecraftiens et weird, La cité diaphane est une œuvre singulière. Je n’ai pas été totalement séduite comme beaucoup. L’intrigue ne m’a pas passionnée, et le dénouement final ne m’a pas convaincue, et même lassée. Mais je retiendrai surtout sa plume incroyablement sûre et d’une beauté glaciale et charmeuse à la fois. Je me souviendrai de cette cité diaphane, de ses camaïeux de gris et de ses contrastes de formes. Je me souviendrai aussi de la structure du roman, sacré risque narratif. Et j’aime quand les auteurices prennent des risques. Alors pas totalement charmée, mais assurément ce roman va rester dans mon esprit bien plus longuement que d’autres pour toutes ces raisons.

Anouck Faure avait publié un album jeunesse et deux livres d’art, La Cité diaphane est donc son premier roman. Il est publié par les éditions Argyll. Le nom d’Anouck Faure ne vous est peut-être pas inconnu, car c’est une artiste plasticienne et elle a illustré notamment la couverture de La nuit du faune de Romain Lucazeau chez Albin Michel Imaginaire. La Cité diaphane oscille entre la fantasy gothique et la dark fantasy. La très belle couverture est signée Xavier Collette. Des illustrations de l’autrice parsèment également le roman.

Le sujet central du roman est cette fameuse cité qui donne son nom au livre, au point qu’elle en devient presque un personnage. Roche-Étoile fut une cité fabuleuse et majestueuse aux origines mythiques. La déesse sans visage y était révérée, les statues la représentant étaient nombreuses et l’architecture des bâtiments grandiose. Mais il y a de cela 7 ans, la ville connut un terrible destin connu sous le nom de mal d’onde qui a transformé les eaux de son lac et de ses puits en poison mortel, décimant ainsi l’intégralité de sa population. La cité s’est vidée de toutes âmes, laissant le souvenir de sa grandeur dans les esprits. L’archiviste d’un royaume voisin a pour mission de reconstituer les derniers jours de Roche-Étoile, et va y croiser encore quelques personnes esseulées errant au cœur de la cité.

Roche-Étoile étant au centre du récit, on sait assez peu de choses sur le reste de l’univers. Roche-Étoile reflète un monde sombre, ténébreux rappelant ceux de la littérature gothique, avec des espaces vertigineux et des secrets cachés dans les profondeurs. La cité est à la fois effrayante et fascinante par sa démesure et sa grandeur. On a envie de connaitre son histoire, de savoir les origines du mal qui l’a frappé, de mieux la connaitre. Elle intrigue le lecteur autant qu’elle le rebute, car elle est synonyme de mort et de fantômes. Le récit est un huis-clos se déroulant dans cette cité. L’atmosphère est sombre, froide, très bien rendue par la plume de l’autrice qui se fait à la fois poétique, cruelle et envoutante. Anouck Faure a créé toute une mythologie autour de la déesse sans visage. Celle-ci est liée au destin de la cité, et à ses personnages. L’intrigue n’est pas linéaire et il va falloir plonger dans le passé des habitants de Roche-Étoile pour comprendre ce qui est advenu.

Pourtant malgré tous ces aspects envoutants et réussis, il m’a manqué quelque chose pour véritablement entrer dans cette histoire si particulière. Anouck Faure s’est concentré sur l’aspect esthétique de son histoire, avec une cité à la démesure provenant à la fois des bâtiments et du lieu où elle fut construite. A ce niveau, le roman est un véritable bijou. Cependant, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages qui paraissaient trop irréels, et leur destin m’a semblé trop empreint de légendes. J’aurai aimé également en savoir plus sur l’univers dans lequel se situe Roche-Étoile.

La Cité diaphane est ainsi un roman particulier, oscillant entre le conte noir et la fantasy gothique. Anouck Faure a une plume envoutante et un sens de l’esthétique superbe. Le roman a de nombreux atouts pour séduite le plus grand nombre. J’avoue avoir eu du mal à véritablement entrer dans le récit sans doute pour son aspect trop légendaire. Néanmoins, je suivrai avec curiosité les pas d’Anouck Faure.

Reconnue dans le milieu de l'Imaginaire pour son merveilleux travail d'illustratrice, Anouck Faure est aussi une autrice. Aussi, elle délaisse parfois encres et pinceaux pour leur préférer la plume et nous conter ainsi de puissantes histoires. 

Or, en février, on la retrouve chez Argyll car elle y signe son premier roman, intitulé La Cité Diaphane.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Argyll, je remercie Xavier Dollo et Simon Pinel pour l'envoi surprise de ce service de presse dédicacé. Un bien beau cadeau venu garnir mes souliers en ce Noël 2022. 

Résumé :

Entre démesure et décadence, Roche-Etoile n'est plus qu'une cité déchue. Depuis l'empoisonnement de ses eaux, il y a sept ans, elle est désertée et exsangue. Or, pour prendre connaissance de ses derniers moments et comprendre ainsi ce qui lui est arrivé, un archiviste est dépêché sur les lieux, envoyé par le seigneur des Marches. Mais à sa grande surprise, ce dernier découvre encore quelques âmes errant entre ces étranges murs. Et si la vérité n'était pas si bonne à entendre surtout quand elle touche de si près...

Mon avis :

La Cité Diaphane, c'est d'abord un univers ténébreux et gothique incarné par la cité de Roche-Etoile. Des rues tortueuses aux espaces vertigineux en passant par d'opaques secrets, voici autant d'éléments qui auréolent de mystères cette cité décidément bien étrange. C'est bien dans ce dédale labyrinthique qu'Anouck Faure nous entraîne à la suite de son archiviste, chargé d'en percer tous les secrets et par la même occasion, éclairer notre lanterne. Tantôt effrayante, tantôt fascinante, Roche-Etoile n'a pas fini de nous intriguer d'autant qu'en remontant ses origines, on ne va pas être à court de surprises. Plus qu'un cadre d'action, Roche-Etoile prend même les traits d'un personnage à part entière sous la plume d'Anouck Faure qui en fait une sorte de compagne d'aventure pour ses autres protagonistes en veillant notamment sur eux. 

Quant à la magie qui imprègne ces pages, elle est directement influencée par le culte de la déesse sans visage car des émanations de son pouvoir se manifestent autant dans la puissance détenue par certains êtres, notamment dans leur rapport aux mots et aux noms propres qui leur donnent une véritable ascendance sur les autres, que dans l'existence de créatures oniriques. Néanmoins, ici le merveilleux est perverti par les sentiments et les émotions négatifs qui viennent déposer une ombre mortifère sur les âmes qui hantent encore les lieux. 

La Cité Diaphane est un huis clos dont la construction narrative surprend autant qu'elle suscite l'intérêt du lecteur. L'autrice a tissé une intrigue complexe et questionnante qui tourne autour de cette cité et du destin de ses habitants. En compagnie de sa poignée de protagonistes, on va d'abord remonter le temps pour comprendre ce qui s'est passé, puis reprendre le fil de la narration pour découvrir où l'on va. 

La plume d'Anouck Faure dégage une telle poésie et sensibilité qu'elle nous happe dès les premiers chapitres. Ses mots sont comme un irrésistible poison infusé dans nos veines qui nous oblige à poursuivre toujours plus loin l'exploration de cette histoire singulière et captivante. 

En outre, pour se mettre à l'unisson de son récit intimiste, Anouck Faure s'appuie donc sur une communauté restreinte de personnages pour porter son texte. Tous sont énigmatiques, pétris de secrets et se découvrent sur la durée. Ainsi, il y a cet archiviste dont on ne sait que très peu de choses si ce n'est qu'il se présente comme l'émissaire d'un roi voisin. Il nous est, d'ailleurs, d'abord présenté comme un simple spectateur mais va peu à peu s'imposer et même prendre part à l'action. Il y a également le binôme royal constitué d'un frère et d'une sœur dont le destin est intimement lié à celui de la cité. Deux personnalités aux antipodes, liées par des sentiments très forts et qui vont littéralement sacrifier leur vie pour Roche-Etoile. Si le frère paraît placide et manipulable, la sœur, elle, semble avoir un tempérament orageux et nettement plus affirmé. Pourtant tous les deux vont prouver qu'un destin peut toujours se réécrire. Enfin, l'oracle Vanor est un protagoniste omniscient car son ombre plane autant sur la cité qu'elle habite les cœurs des survivants. Figure centrale du roman qui balade son monde tout du long promettant quelques déconvenues et bien des rebondissements. 

La Cité Diaphane est un court roman qui parle de décadence et de sacrifice. Anouck Faure se plaît à y questionner le relationnel humain, notamment l'amour fusionnel liant un parent et ses enfants lorsque celui-ci flirte avec la frontière du toxique. En dépeignant des personnages sombres, l'autrice s'intéresse à la complexité de la psyché, notamment lorsqu'elle est guidée par les sentiments les plus subversifs poussant jusqu'à la mégalomanie. 

En conclusion :

Avec ce livre, Anouck Faure s'affirme déjà comme une signature d'un Imaginaire insolite et envoûtant qui ne demande qu'à s'épanouir.

Et puis, comment résister à ce sublime écrin réhaussé par les neuf reproductions de gravures réalisées pour l'occasion par l'illustratrice elle-même. Il sort en librairie le 3 février. Foncez !



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