L'ombre de ce que nous avons été
  • Date de parution 31/03/2011
  • Nombre de pages 160
  • Poids de l’article 94 gr
  • ISBN-13 9782757822708
  • Editeur POINTS
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

L'ombre de ce que nous avons été

3.69 / 5 (368 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Un jour de pluie à Santiago, trois vieux nostalgiques rêvent de propager la révolution. En attendant leur chef, « le Spécialiste », Arancibia, Garmendia et Salinas boivent, fulminent et se disputent pour le plaisir. Mais « le Spécialiste » ne viendra pas : il est mort, assommé par un tourne-disque jeté d’un balcon lors d’une dispute conjugale. Aux vieux communistes de prendre leur destin en main…Luis Sepúlveda est né en 1949 au Chili et vit actuellement en Espagne. Ses best-sellers, traduits dans le monde entier, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, Journal d’un tueur sentimental et Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre sont disponibles en Points.« Jamais œuvre de Sepúlveda n’a frôlé d’aussi près les douleurs du passé, mais avec pudeur et drôlerie surtout. »Le MondeTraduit de l’espagnol (Chili) par Bertille Hausberg

livré en 5 jours

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  • Date de parution 31/03/2011
  • Nombre de pages 160
  • Poids de l’article 94 gr
  • ISBN-13 9782757822708
  • Editeur POINTS
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Quatrième de couverture


Un jour de pluie à Santiago, trois vieux nostalgiques rêvent de propager la révolution. En attendant leur chef, " le Spécialiste ", Arancibia, Garmendia et Salinas boivent, fulminent et se disputent pour le plaisir. Mais " le Spécialiste " ne viendra pas : il est mort, assommé par un tourne-disque jeté d'un balcon lors d'une dispute conjugale. Aux vieux communistes de prendre leur destin en main...


Mon avis


Un livre qui va vite, un livre qui se lit vite ...


Une histoire courte dans le temps mais pas vraiment dans l’espace puisque beaucoup de lieux, autres que le principal où se déroulent les faits, seront évoqués.


Des hommes, des vrais, qui ont combattu pour un idéal, qui veulent encore une fois agir …. Leur force ? L’amitié, une amitié masculine, « brute de décoffrage », sans fioriture où on partage du poulet, où on ne s’attarde pas sur les souffrances, les tortures, l’exil subis. Une amitié où on continue de vivre, de rêver, de renverser des montagnes, de vouloir croire en d’autres possibles … Une amitié qui défie le temps, les séparations …


Une écriture accompagnée d’un humour dont je me suis régalée, permettant de sourire malgré la gravité des faits évoqués. Des descriptions jubilatoires (les différents scénarios imaginés par Aravena s’appuyant sur sa culture cinéphile), des échanges savoureux (les emails et certains dialogues) … tout cela contribue à donner au récit une légèreté de bon ton.


La force de l’auteur est d’avoir su glisser des allusions à des événements historiques comme autant de rappels et de portes entrouvertes pour nous pousser à aller plus loin dans la connaissance de l’Histoire (avec un H majuscule) mais aussi de nous-mêmes (que sont devenus nos rêves, nos combats ?....)

Tout ceci au milieu d’une histoire cocasse dont les invraisemblances ne nous gênent pas plus que ça tant elles sont bien amenées.


Cela permet peut-être de toucher un public plus large, d’être traduit et diffusé sans risque de censure et c’est une excellente manière de nous remémorer ce qu’on ne doit pas oublier (ce sont eux qui le disent dans le livre, pas moi.) :


« Comme l'a dit le camarade Lénine, les hommes ne peuvent pas corriger les choses du passé, mais ils peuvent anticiper celles de l'avenir."


J’ai lu un jour que pour Luis Sepúlveda, la littérature était une forme de résistance.

Il a souffert sous Pinochet, a connu les geôles, l’exil, la souffrance ….

Mais de quel bois est fait cet homme pour arriver à écrire de telles choses, on pourrait presque écrire qu’il rit de lui-même, de ce qu’il a vécu et je ne peux pas m’empêcher de penser à cette phrase de Boris Vian :


« L’humour est la politesse du désespoir. »

Un roman qui, dès le premier chapitre, fait référence à Carlos GardelCarlos SantanaBuenaventura Durruti et Pablo Neruda, est un roman qui commence bien. Et un roman qui ne peut pas être complètement mauvais.

Quand son titre L’ombre de ce que nous avons été (La sombra de lo que fuimos) réussit à faire référence, d’un seul coup d’un seul, à Paco Ignacio Taibo II (avec Ombre de l’ombre et Nous revenons comme des ombres), et dans une jolie mise en abîme à Osvaldo Soriano (Una sombra ya pronto seras) qui se réfère lui-même au tango Caminito (et nous revoilà avec Gardel), on se dit qu’en plus, il risque même d’être bon !

Et quant rapidement on lit ça :

Au petit jour, on avait sept mille volatiles à poil et morts de froid

– Rien n’a d’importance quand on a la chaleur des grandes vérités prolétaires, énonça Arancabia »

On sait sans l’ombre (encore) d’un doute, que c’est très bien parti. Mais ça, je le savais avant même de commencer, parce que j’aime tout ce qu’écrit Luis Sepúlveda.

Ils sont trois, vétérans des grandes espérances de 71, rescapés de la terreur d’après le 11 septembre 1973. Ils sont passés par les prisons de Pinochet ou se sont enfuis et ont vécu en exil. Mais ce soir, dans un Santiago noyé de pluie, ils se sont retrouvés et attendent le Spécialiste qui doit leur proposer un coup, le dernier, le plus beau. En attendant, ils se rappellent, leur jeunesse, leur enthousiasme, l’exil, et les camarades qui n’ont pas eu leur chance. Le Spécialiste ne viendra pas, mais un quatrième larron viendra compléter ces trois mousquetaires, comme le veut la tradition.

C’est beau comme du Sepulveda

Des personnages que l’on aime instantanément, un talent de conteur intact (et pourquoi ne le serait-il pas ?), pour un très beau texte plein d’une douce nostalgie qui l’amène à décrire la jeunesse des personnages avec beaucoup de tendresse, mais sans occulter ses côtés ridicules et ses outrances.

Une très belle évocation de l’exil, et l’impossible retour dans un pays fantasmé, rêvé … qui a changé et n’est plus celui dont ils se souvenait. La colère de voir qu’à quelques exceptions près, leur compatriotes préfèrent oublier, tourner la page, oubliant leurs valeurs, leurs souffrances, les amis morts ou disparus …

Le plaisir de retrouver des personnages qui ne renoncent jamais, qui ne baissent pas les bras, et pour qui batailler, et batailler avec panache, est bien plus important que gagner. Les cousins chiliens des héros de Taibo.

L’intrigue n’est guère importante, mais tout le reste est tellement émouvant que, finalement, qui est-ce que ça gène ? Certainement pas moi.

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