Misericordia
  • Date de parution 18/08/2023
  • Nombre de pages 370
  • Poids de l’article 422 gr
  • ISBN-13 9791022612920
  • Editeur METAILIE
  • Format 215 x 142 mm
  • Edition Grand format
Espagne Romans étrangers Réédition à venir

Misericordia

3.69 / 5 (229 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Vous n’avez jamais lu un texte comme celui-là !Une vieille dame enregistre sur un petit magnétophone le journal d’une année de vie en maison de retraite. Sa fille, l’écrivaine Lídia Jorge, retranscrit les textes et leur rend leur force littéraire en suivant les pas de ce personnage extraordinaire qui a gardé une mémoire intacte, une imagination fertile, une curiosité pour les autres et une attention réelle à la beauté du monde, en dialoguant avec la mort comme avec un adversaire légitime.Ce texte constitue un condensé incroyable de force vitale, de dérision, de révolte et de foi dans la vie. Avec des instants mémorables de la relation entre une mère et sa fille. Tout cela transforme ce récit en un témoignage admirable sur la condition humaine.Misericordia est une véritable prouesse littéraire. Un récit à la fois brutal, ironique et aimable, un mélange de larmes et de rires qu’on n’oublie pas. Il nous montre une femme exceptionnelle portée par l’immortalité de l’espoir.

livré en 5 jours

Précommande

  • Date de parution 18/08/2023
  • Nombre de pages 370
  • Poids de l’article 422 gr
  • ISBN-13 9791022612920
  • Editeur METAILIE
  • Format 215 x 142 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Dona Alberti n’en a pas fini avec la vie

Couronnée par le Prix Medicis étranger, Lidia Jorge raconte dans Misericordia la vie de Dona Alberti, pensionnaire d’une résidence pour personnes âgées. Avec humour, émotion et sensibilité.

Quand la nuit vient l’envelopper, Dona Alberti joue avec elle. Aux questions qu’elle pose, combien y a-t-il de villes au monde? Quelles sont toutes les capitales? De quel pays Bakou est-elle la capitale, il le faut trouver une réponse. Une belle manière d’aiguiser sa mémoire, de se rappeler ce Grand Atlas qu’elle feuilletait quand elle était encore dans sa maison.

Car désormais Dona Alberti vit à l’Hôtel Paradis, une résidence pour personnes âgées. D’avril 2019 à avril 2020, elle a enregistré son quotidien et ses souvenirs sur un magnétophone. Ce roman en est la « transcription infidèle », car les 38 heures sont résumées et livrées sans les sentiments perçus à l’audition, mais aussi structuré et divisé en chapitres, accompagné de titres. En d’autres mots, une manière habile pour Lìdia Jorge de mettre en scène son travail d’autrice.

Voici donc défiler le personnel, entre ceux qui s’impliquent et s’intéressent aux résidents, Salomé, Maria Lina, Lila, Lilimunde et ceux qui préfèrent les ignorer. Lilimunde, sans doute l’une de ses préférées, parce que sa venue s’accompagne d’un parfum de bergamote, de tilleul, de cèdre et de pivoine. Mais on verra au fil du livre combien ces effluves peuvent varier en fonction des occupations et des relations de l’aide-soignante. L’occasion aussi de souligner l’importance des odeurs et des parfums dans ce récit qui éveille à la sensualité.

Voici aussi défiler les autres résidents, avec leur passé, leurs histoires, mais aussi leur quotidien, pas toujours très rose, comme ce jour où M. Paiva avait tenté de fuir et s’était cogné à une vitre. Ou quand un autre résident ne s’est pas relevé. Le tableau dans l’entrée où s’affichent les portraits des pensionnaires devient alors une sorte de macabre décompte des décès, à mesure que les photos sont décrochées, comme une sorte d’avertissement.

Voici enfin la vie de Dona Alberti elle-même, au fil des jours et des nuits. Ces nuits qui la hantent et qu’elle combat durant ses insomnies. Ces nuits qui sont la métaphore d’un mot qui n’est jamais prononcé, la mort. Ces nuits peuplées de questions, simples ou métaphysiques, de Bakou à l’univers.

Mais, si elle a parfois du mal à trouver ses mots, elle se bat. Elle va chercher à profiter de chaque instant, d’un (trop) bref coup de fil de sa fille exilée à des milliers de kilomètres, de la visite d’un jeune homme chargé de lui faire la lecture.

Désormais pour elle tous les menus détails de l’existence sont importants. L’invasion des fourmis dans l’établissement puis leur éradication devient une épopée, tout comme ce confinement imposé presque en catimini et qui – malgré les dégâts qu’il cause – va resserrer les liens entre le personnel et les pensionnaires. N’est-ce pas là l’essentiel?

C’est à la demande de sa mère, et en s’inspirant de sa vie, que Lidia Jorge a écrit ce livre. Ce qui donne encore davantage de sel aux réflexions de Dona Alberti sur cette fille qui la délaisse et ne prend plus le temps d’écouter sa mère, sur cette romancière qui n’arrive pas à bien finir ses livres, sur ce pessimisme qui semble l’habiter.

À l’inverse, on peut lire entre les lignes le respect de la fille pour cette mère qui se bat, la culpabilité face à ses absences trop répétées, l’admiration pour les paroles qu’elle découvre, la poésie qui émane des enregistrements ponctués de courts poèmes. Alors le roman devient un hymne à l’écriture, à ces mots que l’on ne veut ou ne peut pas dire et qui trouvent ici toute leur puissance, parce qu’ultimes. Une manière aussi de transcender la mort, de «faire l’amour avec l’univers».

TTT - Très Bien "C’est ici que se déploie la puissance littéraire de Lídia Jorge, c’est-à-dire la faculté de l’autrice du Rivage des murmures (1988), de La Couverture du soldat (1998) ou des Mémorables (2014) à saturer d’enjeux les scènes quelconques — comme les délicieuses visites de sa fille écrivaine, lors desquelles s’exprime tout l’amour perfide qu’elle lui porte, ou la séance photo à la fois hilarante et terrible organisée dans la résidence. Dans cette insignifiance trompeuse se déplie le portrait de cette femme attachante, dont l’orgueil confine parfois à l’arrogance, et à qui Lídia Jorge insuffle une grande force poétique. Car cette vieille dame, qui tente d’accrocher sa mémoire aux noms de son atlas pour retenir encore un peu le monde, éprouve la nostalgie des jours qui s’éloignent et la présence de la nuit — ici métaphore du trépas — qui s’approche, menaçante. L’écrivaine nous convie alors dans cette solitude où s’exerce l’ultime liberté, qui n’est plus celle de choisir sa vie mais de dire non à la mort."

AUTRES LIVRES DE Lídia Jorge
DOLPO RECOMMANDE

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés