Une enquête de Mario Conde
  • Date de parution 06/01/2011
  • Nombre de pages 448
  • Poids de l’article 232 gr
  • ISBN-13 9782757821831
  • Editeur POINTS
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Cuba Romans noirs 21em siècle

Une enquête de Mario Conde Tome 7 Les Brumes du passé

3.98 / 5 (270 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Mario Conde a quitté la police. Il gagne sa vie en achetant et en vendant des livres anciens puisque beaucoup de Cubains sont contraints de vendre leurs bibliothèques pour pouvoir manger. Ce jour d'été 2003, en entrant dans cette extraordinaire bibliothèque oubliée depuis quarante ans, ce ne sont pas des trésors de bibliophilie ou des perspectives financières alléchantes pour lui et ses amis de toujours qu'il va découvrir, mais une mystérieuse voix de femme qui l'envoûtera par-delà les années et l'amènera à découvrir les bas-fonds actuels de La Havane ainsi que le passé cruel que cachent les livres. Au-delà du roman noir, Leonardo Padura écrit un beau roman mélancolique sur la perte des illusions, l'amour des livres, de la culture, et de la poésie des boléros. On reste marqué par l'atmosphère de ces brumes cubaines.Leonardo Padura est né à La Havane en 1955. Diplômé de littérature hispano-américaine, il est romancier, essayiste, journaliste et auteur de scénarios pour le cinéma.Il a obtenu le prix Café Gijón en 1997, le prix Hammett en 1998 et 1999 ainsi que le prix des Amériques insulaires en 2002. Il a également reçu le prix Raymond Chandler 2009 pour l'ensemble de son ouvre.Il est l'auteur, entre autres, d'une tétralogie intitulée Les Quatre Saisons qui est publiée dans une quinzaine de pays. Ses deux derniers romans, L'Homme qui aimait les chiens (2011) et surtout Hérétiques (2014), ont démontré qu'il fait partie des grands noms de la littérature mondiale.

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  • Date de parution 06/01/2011
  • Nombre de pages 448
  • Poids de l’article 232 gr
  • ISBN-13 9782757821831
  • Editeur POINTS
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Après "Le palmier et l’étoile" et "L’homme qui aimait les chiens", je découvre Leonardo Padura avec l’un des opus de sa série "Mario Conde".

Cela fait dix ans que ce dernier a quitté la police pour se consacrer à une activité plus en adéquation avec son éthique et ses affinités : l’achat et la revente de livres anciens. Mais en ce torride mois de septembre, c’est justement cette activité qui va le remettre sur les rails du travail d’investigation.

Cuba est en proie à l’une de ses crises incessamment renouvelées, peut-être l’une des pires. La pénurie fait de l’obtention de la moindre allumette, aspirine ou paire de chaussures une véritable gageure, l’espoir est devenu une denrée rare, la lutte pour la subsistance atrophie la sensibilité des cubains. Affamés, ils vendraient n’importe quoi pour tenir jusqu’au prochain repas, y compris les livres de leurs plus belles bibliothèques…

C’est ainsi que Conde trouve, dans une de ces élégantes mais décrépites demeures créoles qui font de La Havane "une ville aussi pleine de splendeur et d’allégresse que de mort et d’épouvante", le rêve du bibliophile : un trésor constitué d’ouvrages aussi rares que nombreux, et une bibliothèque qui, dès qu’il en franchit le seuil, fait naître l’une de ces vagues mais intenses prémonitions qui firent de lui un flic hors du commun. 

Il n’est guère difficile de convaincre les Ferrero, duo formé d’un frère et d’une sœur vieillissants veillant sur une mère sénile et invisible, de conclure une vente susceptible de calmer leur faim (ainsi que celle de notre bouquiniste et de ses proches) pendant un bon bout de temps.

La découverte par Conde, dans l’un des ouvrages, d’un vieil article de journal à propos d’une chanteuse au regard extraordinaire qui d’emblée le fascine, puis l’assassinat de Dionisio Ferrero, le lancent dans une quête à la fois nostalgique et dangereuse, secondé par un jeune confrère qui oppose à son romantisme désuet une impitoyable vision mercantile.

Une quête qui lui fait remonter le temps -et nous avec- vers La Havane des années 50, dans le décor haut en couleur de ses nuits troubles, lorsqu’elle était la ville de la musique, de l’alcool à tous les coins de rue et à toute heure, des cabarets et night-clubs où la voix rauque des chanteuses de feeling et de boléros envoûtait les noctambules.

Le roman est ainsi traversé par l’obstination à la nostalgie de ses héros pour un passé certes sévère et rempli de limitations mais aussi porté par l’émulation socialiste et égayé par une atmosphère de jouissance. Nostalgie qui se heurte brutalement au constat d’un présent désespéré et sordide, dont la plus terrible représentation est celle de ses quartiers misérables et comme ravagés par la guerre où son enquête mène Conde qui y croise, entre deux hordes de chiens errants, une faune désœuvrée et prête à tout, évoluant dans un décor de fondrières et de gravats, d’édifices en équilibre précaire, de bidons débordant d’immondices.

J’ai eu au départ un peu de mal à entrer dans ce roman, tiquant face à l’écriture bavarde, à la profusion de certains détails descriptifs à mon avis inutiles et alourdissant le propos. Puis je me suis laissé emporter par cette (en)quête à la tonalité mélancolique, et par la sympathie suscitée par le personnage loyal et généreux de Conde, suffisamment en tous cas pour ne plus remarquer ces "faiblesses" stylistiques. 


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