les enfants du désastre
  • Date de parution 26/10/2022
  • Nombre de pages 560
  • Poids de l’article 298 gr
  • ISBN-13 9782253941026
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Romans historiques Entre deux guerres Deuxième Guerre mondiale France Romans français

les enfants du désastre Tome 2 Couleurs de l'incendie

4.20 / 5 (6799 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement.Face à l'adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.Pierre Lemaitre signe ici le deuxième volet de la trilogie inaugurée avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013.Un livre plus profond, plus émouvant et plus révolté que celui dont il est le prolongement. Un énorme plaisir de lecture ! Hubert Artus, Lire.Une littérature de conviction, un talent rageur. François Forestier, L’Obs.Le lecteur est embarqué, scotché, médusé. François Busnel, La Grande Librairie

livré en 5 jours

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  • Date de parution 26/10/2022
  • Nombre de pages 560
  • Poids de l’article 298 gr
  • ISBN-13 9782253941026
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
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l’avis des lecteurs

« Couleurs de l’incendie » est le deuxième volet d’une trilogie se déroulant dans l’entre-deux guerres commencée avec « Au revoir là-haut » pour lequel Pierre Lemaitre a obtenu le prix Goncourt en 2013 et qui a été magnifiquement adapté au cinéma par Albert Dupontel. Le roman commence sept ans après la fin du premier tome…

« Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d’un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement. »

Si les obsèques de Marcel Péricourt furent perturbées et s’achevèrent de façon franchement chaotique, du moins commencèrent-elles à l’heure.

Après cette première phrase alléchante, le roman commence très vite et dès la fin du premier chapitre tout est en place, les évènements vont s’enclencher inexorablement et Pierre Lemaitre, avec un grand talent de conteur, nous entraîne dans une sombre mais palpitante histoire. Il signe un bel hommage revendiqué à Dumas, un roman d’aventures avec des machinations ourdies par les puissants, des drames et une vengeance implacable !

Un roman historique aussi, car même si l’intrigue est complètement romanesque, elle est bien ancrée dans une époque, celle des années trente, où le capitalisme triomphe, où la collusion, la corruption règnent avec cynisme, où la confiance pour les gouvernants est rompue et où l’intolérance et les fascismes montent dangereusement avec au loin les premières « couleurs de l’incendie » qui va ravager le monde. La description que Pierre Lemaitre fait de l’atmosphère de cette époque, au gré d’un article de journal, d’une conversation chez le crémier… sonne vraiment très juste, l’Histoire et l’histoire se complètent parfaitement. Et les parallèles entre cette période et la nôtre sont troublants…

C’est Madeleine Péricourt, personnage secondaire dans « Au revoir là-haut » qui devient l’héroïne de ce deuxième roman. Cette riche héritière, élevée pour le mariage n’y entend rien aux affaires et ne désire pas trop s’y intéresser. Elle déclenche la convoitise et la jalousie chez les hommes qui l’entourent, ils ne supportent pas qu’une femme soit à la tête d’une telle fortune et vont s’allier pour l’en délester sans scrupule. Les femmes, bien qu’ayant fait leurs preuves pendant la guerre de 14-18, sont encore loin du droit de vote. Dans ce monde hautement misogyne, Pierre Lemaitre peint de très beaux portraits de femmes qui doivent se battre pour obtenir ce qu’elles veulent. Outre Madeleine, grande bourgeoise confrontée brutalement à la réalité du monde, il y a Léonce, intrigante prête à tout pour échapper à la pauvreté et Solange, chanteuse d’opéra géniale et excentrique et Vladi, employée de maison polonaise bonne vivante à la sexualité joyeuse et débridée. Les autres personnages ne sont pas en reste, ils sont tous fouillés, hauts en couleurs et qu’ils soient détestables, touchants ou drôles, ils sont tous justes, humains.

Madeleine, jeune femme ayant toujours vécu dans une bulle confortable, inconsciente et naïve, hors du monde, se retrouve propulsée dans un monde extrêmement violent par la tragédie touchant son fils, Paul. Pierre Lemaitre raconte brillamment la chute, la métamorphose de Madeleine et sa terrible vengeance. Comme dans un grand roman feuilleton, il entretient le suspense à chaque chapitre et éclaire à tour de rôle les différents personnages dévoilant une histoire noire et passionnante.

Magnifique !

Faire d'un roman de plus de 500 pages, un roman graphique de 150, c'est un exploit réalisé par Christian de Metter. J'avoue que le roman, second volet de la trilogie de Pierre Lemaître est toujours dans ma liseuse, c'est donc vierge de tout que je suis entrée dans ce très beau récit.


Si "Au revoir là-haut" était un roman d'hommes, celui-ci est essentiellement féminin.


Madeleine Péricourt a divorcé de son escroc de mari d'Aulnay Pradelle qui coule ses jours en prison. Elle a renoncé à plusieurs reprises d'épouser Gustave Joubert le fondé de pouvoir de la banque paternelle. A l'enterrement de son père, son fils Paul âgé de sept ans se défenestre et se retrouve handicapé, en chaise. C'est la stupeur et Madeleine lui consacrera tout son temps en délaissant un peu des affaires. Résultat des courses, elle sera ruinée.


A partir de ce moment va naître une sérieuse envie de vengeance. La roue tourne toujours dit-on ...


Paul retouvera la joie de vivre grâce à la musique que lui fait écouter Vladi, une infirmière polonaise. Il est sous le charme de la voix de la célèbre cantatrice Solange Gallinato.


Tout cela se passe fin des années trente, on parle du pouvoir, de l'argent, de manipulations financières et autres mais aussi de la montée du fascisme, du rôle joué par les artistes dans la manière de résister, des progrès de l'aviation, de traîtrise, du rôle de la presse ....


Bref, un moment de lecture palpitant, un récit bien construit.


Christian de Metter adapte la colorisation de ses planches en fonction des scènes décrites.


Le dessin est magnifique, très expressif.


Un très bel album que je vous conseille vivement.


Ma note 9.5/10

Quatrième de couverture


Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d'un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.

Face à l'adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d'intelligence, d'énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie.


Mon avis


« Couleurs de l’incendie » fait suite à « Au revoir là-haut », récompensé par le prix Goncourt en 2010. Ce dernier est le premier livre d’une trilogie déclinée par Pierre Lemaître. Sortant de ses écrits habituels (à la base, il se consacrait à des romans policiers), il lui fallait relever un vrai défi. Le tome un a eu de nombreux prix, a été mis en exergue par la critique, a donné naissance à un film…il était donc d’autant plus difficile de se lancer dans le deuxième car l’auteur était attendu « au tournant ». J’hésitais d’ailleurs à le lire par peur d’être déçue. Le verdict ? Un roman abouti, réfléchi, parfois teinté d’humour et surtout très équilibré avec un dosage quasi parfait entre fond historique, amour, vengeance, vrais gentils et petits s…..


Dans « Aurevoir là-haut », nous avons laissé, dans les dernières pages, une famille en deuil.  Edouard, gueule cassée, s’était jeté sous les roues de la voiture de son père. Nous restons dans les funérailles puisque le livre commence avec les obsèques du père d’Edouard, Marcel. C’est, de ce fait, Madeleine, qui va se retrouver à la tête d’une immense fortune.  Elle a un fils Paul. Elle ne connaît rien aux affaires (d’ailleurs son père avait prévenu les collaborateurs) et le rôle de « potiche » au conseil d’administration sera bien suffisant, pourvu qu’elle ait toujours de l’argent à disposition. Comme, de plus, elle a de gros soucis (et même pire que ça) à régler avec son chérubin, autant se tenir loin des chiffres et près des billets. Dont acte. Cela lui convient.

Le problème, c’est que ça ne dure pas et hop, en quelques pages, la voilà quasiment sur la paille, bouche bée et le lecteur avec. Mauvais placements ? Excès de confiance envers les collaborateurs dévoués ? Coup du sort ?  L’heure est grave et il faut agir…. La frêle femme effacée et discrète, presque éteinte, va armer son bras d’un arc vengeur et agir !!!! Nous allons assister à la reconstruction de cette femme. Elle va déployer des trésors d’ingéniosité, sur fond de crise tant politique qu’économique. Elle est machiavélique, elle sait bien s’entourer et au jeu à qui perd gagne, elle est très forte ! Excessivement forte ! Les événements vont s’enchaîner pour notre plus grand plaisir.  Une fois la lecture commencée, impossible de s’arrêter !


 L’écriture de l’auteur est teintée d’une ironie mordante. Il se permet d’interpeler le lecteur (pour être sûr qu’il suit ?), lui disant « si vous vous souvenez bien, il y avait…. ». Il introduit des personnages qu’ils dtéaillent sans que ça nous lasse tellement c’est bien fait (et pourtant, a-t-on besoin d’informations sur la dentition des jumelles à marier ?) Il tisse une toile, peint une fresque, installe petit à petit ses personnages, les englobant dans le texte tellement bien qu’on a l’impression qu’ils ont toujours été là. C’est diablement bien fait ! Par exemple, la cantatrice qui a des airs de Castafiore, est très visuelle, je ne la voyais que comme la Castafiore d’Hergé, impossible d’enlever cette image….


J’aime beaucoup le style de Pierre Lemaitre, il y a un équilibre dans son écriture qui me convient bien. C’est agréable, il y a du suspense, de l’amour, de l’humour, des petits clins d’œil qui amusent, une trame de fond historique pas trop pesante et des individus truculents, parfois un peu caricaturaux mais tellement bien campés !  


J’ai lu ce livre d’une traite et j’espère que la suite (et fin ;-( sera également de qualité !

Les couleurs du chef d’œuvre

Disons-le d’emblée : Couleurs de l’incendie est un très grand livre. Sans aucun doute l’un de ceux qui marqueront cette année 2018.

Sans que la lecture du premier tome de ce qui est annoncé comme une trilogie ne soit nécessaire pour apprécier Couleurs de l’incendie, il serait dommage de passer à côté du premier volume, Au revoir là-haut, le Prix Goncourt de 2013 disponible en poche ou encore dans la superbe adaptation cinématographique d’Albert Dupontel. L’occasion de faire connaissance avec quelques-uns des protagonistes de ce deuxième tome et d’apprendre les raisons de la mort tragique de Marcel Péricourt. Car c’est avec la scène des obsèques du patriarche de la famille que s’ouvre ce formidable roman.

Je prends le pari qu’à la fin de ce chapitre initial vous serez conquis par le style et l’intensité du récit et n’aurez de cesse d’en apprendre davantage sur le tragique fait divers qui va secouer toute l’assistance, la chute du deuxième étage de Paul, qui va s’écraser sur le cercueil de son grand-père. « Dans la cour soudain silencieuse, le choc de son crâne sur le chêne, accompagné d’un bruit sourd, provoqua une secousse dans toutes les poitrines. Tout le monde était sidéré, le temps s’arrêta. Lorsqu’on se précipita vers lui, Paul était allongé sur le dos. Du sang coulait de ses oreilles. »

Après l’émoi suscité par ce qui semble devoir être un accident ou un suicide, les convoitises vont très vite revenir sur le devant de la scène. Nombreux sont en effet les descendants avides de se partager l’une des plus importantes fortunes de France. Qui va finir par échoir à sa fille Madeleine, ne laissant que des miettes à Charles Péricourt, à son collaborateur Gustave Joubert, à des associations d’anciens combattants et à quelques autres œuvres de bienfaisance.

Mais une fois digéré ce choc, les vautours reprennent leur envol et vont finir par fondre sur une proie facile, car Madeleine est entièrement concentrée sur ce fils qu’elle a failli perdre si tragiquement et qui se retrouve paraplégique. Ceux qui affirment la conseiller pour pouvoir mieux la délester vont s’en donner à cœur-joie. Une signature par ici, un placement par là et déjà les fonds changent de main.

Même le personnel de maison montrera son côté cupide, même André, l’amant qu’elle a engagé comme précepteur de son fils et dont elle peut «disposer» ainsi sous son propre toit, va la trahir.

Parachutée dans un milieu d’hommes, Madeleine n’aura guère le temps d’apprendre les codes et les règles de ce club qui « suivait un parcours immuable. La politique d’abord, puis l’économie, l’industrie, on terminait toujours par les femmes. Le facteur commun à tous ces sujets était évidemment l’argent. La politique disait s’il serait possible d’en gagner, l’économie, combien on pourrait en gagner, l’industrie, de quelle manière on pourrait le faire, et les femmes de quelle façon on pourrait le dépenser. »

Mais Pierre Lemaitre connaît trop bien les ressorts du roman noir pour ne pas bâtir sur ce terreau une vengeance que n’aurait pas renié Alexandre Dumas. Madeleine – Edmond Dantès au féminin – va démontrer un savoir-faire diabolique. Elle n’hésitera devant moyen pour parvenir à ses fins, allant jusqu’à se rapprocher de la pègre. De la duplicité à la malversation, du faux en écriture au chantage, de l’abus de confiance au retournement d’alliance, la panoplie déployée est aussi distrayante qu’efficace. Dupré, son allié dans ce plan machiavélique, résume bien sa mission: « aider à ruiner un banquier, à écraser un député, à dessouder un journaliste révolutionnaire, c’était une mission comme une autre en faveur du désordre, de la déstabilisation, une action de sape moderne… »

C’est plein de rebondissements, agrémenté de scènes très visuelles – à tel point que l’on «voit» déjà le film en lisant le livre – et très subtilement amené. Voilà pour le romanesque qui vaut à lui seul de se plonger dans ce roman.

Mais ce qui le rend exceptionnel, ce sont les différents niveaux de lecture supplémentaires, à commencer par la page d’Histoire qui nous est offerte. Derrière les épisodes tumultueux de cette riche famille, on trouve en effet la description très documentée de l’évolution politique, économique et sociale de l’entre deux guerres, de la peur du communisme et de la volonté de retrouver un pouvoir fort après la chute du cartel des gauches. Mais la droite qui revient en 1928 ne pourra rien pour juguler la crise financière qui, après les Etats-Unis frappera le pays au début des années Trente. Les frictions, les faillites, la misère vont provoquer de fortes tensions bin rendues dans le livre, entre les partisans d’un pouvoir fort et ceux qui veulent un front populaire. Déjà on voit poindre les Couleurs de l’incendie qui se prépare…

Avec malice et finesse Pierre Lemaitre nous propose aussi une réflexion plus actuelle. Comment ne pas voir, à la lumière des dernières actualités – allant jusqu’à la mise en examen d’un ex-président de la République – que la vigilance reste de mise. Que la soif de pouvoir, si ce n’est de l’argent, reste toujours un levier puissant et que les vautours sont loin d’avoir disparu…

Si vous n’avez pas encore découvert l’œuvre de Pierre Lemaitre, vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire ! On ne voit pas les pages défiler et dès la fin du roman on réclame la suite.

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