La Femme du deuxième étage
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l’avis des lecteurs
Autopsie d'un meurtre
Le pitch
Bruna a tué sa belle-mère, avec préméditation. Elle l’a empoisonnée, lentement, sûrement, résolument. Ou autrement présenté, La femme du deuxième étage est l’histoire d’une femme prise au piège, qui a passé sa vie d’une prison à l’autre, et qui cherche sa liberté.
Un roman noir, sobre et sans effet de manche, sur le destin d’une femme ordinaire en prise avec une société conservatrice, patriarcale, liberticide. Le deuxième roman traduit en français du phénomène croate, Jurica Pavičić, recèle déjà cette sobriété, cette forme de mélancolie policière qui conjugue magnifiquement tension romanesque et émotion intime. Décidément, un auteur à suivre de près.
Pourquoi je vous le conseille ?
Car tout paraît modeste et tout nous interpelle pourtant dans ce roman noir qui décrit le destin d’une femme d’apparence ordinaire et les lentes mutations de la société croate. Parce qu’en refermant La Femme du deuxième étage, on s’interroge encore sur la manière dont le romancier est parvenu à nous attacher à cette héroïne lambda qui se laisse piéger et emporter dans une situation extraordinaire. Franchement, c’est arrivé sans prévenir. C’est sans doute le propre de la bonne littérature.
CHRONIQUE D’UNE MORT ANNONCÉE. Il suffit de petits riens pour que tout finisse par basculer. Presque sans y penser. Au départ, un coup de foudre. Entre Bruna, jeune employée modeste, et Frane, futur marin. Rapidement, le couple se marie et emménage au deuxième étage de la maison des parents de Frane où sa mère, Anka, veuve, vit toujours. Raisons financières obligent. Anka, règne en despote sur les lieux. Une bâtisse de béton, grise et massive, comme une prison. La jeune épouse ressent immédiatement le malaise de cette situation qu’elle n’a jamais souhaitée, et la vie quotidienne tend de plus en plus les relations entre les deux femmes. Quelques années plus tard, leur vie bascule lorsque Bruna est emprisonnée pour le meurtre de sa belle-mère. Il n’y a apparemment aucun mystère dans ce livre puisqu’on sait, dès les premières pages, que l’héroïne est en prison pour meurtre. Mais l’essentiel n’est pas là. Il est dans la tentative de comprendre ce qui s’est passé, de démêler le mystère de cette femme lambda qui n’aspirait qu’à une « vie normale » et s’est retrouvée à la une des journaux qui l’ont surnommée « la belle-fille fatale ».
SOUS EMPRISE. À quel cauchemar peut ressembler une société où une jeune femme ne voit comme seule issue à son enfermement le meurtre de sa belle-mère ? S’il met en scène une poignée de personnages, l’auteur s’attache au point de vue de Bruna qui passe de prison en prison. Jeune épouse enfermée au deuxième étage, puis condamnée à douze ans de réclusion, elle n’a jamais connu d’espace de liberté, de choix, ni de parole. Le romancier décortique le destin de cette héroïne presque ordinaire, explorant au passage la société croate et l’évolution des femmes naturellement soumises qui avancent lentement vers la liberté de penser et d’agir.
LE MYSTÈRE BRUNA. « Une fois, bien plus tard, Suzana lui a dit : tout aurait été différent si on n’était pas allées là-bas ce jour-là. » Vraiment ? La question reste entière. Bruna a empoisonné sa belle-mère, prenant son temps pour que personne ne se doute de son geste quotidien, au point qu’elle-même semble en oublier les conséquences. Et rétrospectivement, quand elle repense à ses actes depuis sa prison, à l’enchaînement des évènements, Bruna prend conscience qu’elle n’a jamais rien choisi vraiment, ni désiré, ni décidé. Elle n’a jamais su dire non, quand il était encore temps, et les choses se sont faites toutes seules, conformément aux habitudes, aux usages, aux routines sociales… Pourtant, à un moment donné tout de même, elle va prendre une décision : éliminer sa belle-mère. Mais l’a-t-elle vraiment décidé ? Le roman, et c’est ce qui le rend passionnant, ne tranche pas. Le lecteur sait précisément comment les évènements se sont produits, mais à la fin, Bruna garde sa part irréductible de son mystère. Jusqu’au bout.
Après L’eau rouge, revoilà Jurica Pavičić : La femme du deuxième étage.
Bruna est en prison. Elle termine de purger une peine d’une douzaine d’années pour meurtre. Comme le dit la seule amie qui vient la voir de temps en temps, tout aurait été différent si elles n’étaient pas allées à cette fête d’anniversaire. Celle où Bruna a rencontré Frane, beau marin qui va devenir son mari. Et l’amener à cohabiter avec sa belle-mère Anka.
C’est ce soir-là que tout a commencé. Et bientôt une page va se tourner avec la sortie de prison de Bruna.
Ce qui impressionne dans ce roman, c’est comment au travers d’une histoire très intime, limitée à quelques personnages, centrée sur celui d’une jeune femme en prison, l’auteur arrive à en dire autant sur l’état et l’évolution de son pays. Sans jamais, bien au contraire, négliger de nous passionner pour le sort de Bruna, dont la vie est pourtant pour le moins étriquée et répétitive.
Quand on y repense, une fois le roman refermé, la richesse de thématiques et la finesse avec lesquelles elles sont abordées sont assez époustouflantes. Relation familiale toxiques, lâcheté, enfermement domestique, fragilité de ceux qui vivent de leur travail, évolution du capitalisme en Croatie, bouleversement du tourisme, peur du vieillissement … et j’en oublie.
Et tout cela au travers de la seule « petite » histoire d’une jeune femme en prison, sans grand coup de théâtre, sans grande scène dramatique, par petites touches qui nous rendent Bruna aussi proche que si elle vivait à côté de nous.
Chapeau l’artiste.
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