Liv Maria
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l’avis des lecteurs
C'est un roman magnifique qui nous dresse le portrait d'une femme aux multiples facettes, Liv Maria Andersen ; mais qui est-elle vraiment ?
Son père Thure Christensen était un marin Norvégien. Il a accosté sur une petite île bretonne et y a rencontré Mado Tonnerre, une îlienne taiseuse, courageuse, travailleuse qui dès l'âge de 15 ans a repris le café, épicerie, armurerie familiale entourée de ses quatre frères. Thure restera sur l'île et deviendra menuisier et amoureux des mots et des livres, c'est un lecteur qui fera de sa fille une lectrice.
Dès son plus jeune âge il lui racontait London, Beckett, Hardy et Faulkner.
Liv Maria grandira libre sur l'île baignée de l'amour de ses parents mais l'année de ses 17 ans, un incident surviendra et Mado jugera qu'elle doit quitter l'île, choix d'une mère pour la protéger, elle l'enverra à Berlin chez la soeur de Thure pour passer un été en prenant des cours d'anglais.
Berlin, Maria y rencontrera Fergus, son professeur d'anglais, un irlandais qui deviendra sa passion, son premier amour, celui qu'on n'oubliera jamais.. Elle, l'adolescente, amoureuse et orpheline à la fin de l'été. Elle rentrera, reprendra le café Tonnerre comme sa mère l'avait fait avant elle, le transformera en chambre d'hôtes. Elle est travailleuse, a le sens des affaires.
Son oncle la poussera à partir pour vivre sa vie en lui disant que "Mais le contraire d'oublier c'est ne pas se souvenir, c'est apprendre"
Liv Maria partira au Chili, elle découvrira l'amour avec d'autres amants, le succès au travail, vivre pleinement sa vie, partir fuir, vivre... jusqu'à la rencontre de l'amour, celui qui donne envie d'une famille.
On voyage avec Liv Maria aux différents âges de sa vie mais aussi dans l'espace, Bretagne, Berlin, Chili, Irlande. C'est palpitant.
Liv Mari a 1000 vies, enfant heureuse, lectrice, amoureuse, amante, épouse, mère. On voyage au coeur de ses sentiments, voyage intérieur, sa force de vie, sa liberté, ne pas pouvoir se détacher du passé, un secret devenu inavouable.
J'ai pris énormément de plaisir à suivre le destin animé de Liv Maria, elle se cherche, se construit sur base d'un idéal, d'un rêve, d'une chimère, d'un secret qui devient trop lourd à porter.
J'ai aimé comme à chaque fois la plume de Julia Kerninon, concise, fine, douce, sensible, émouvante. J'ai aimé l'amour des mots, le poids des livres et la boucle qui se ferme sur cette phrase de Faulkner :
"Ce qu'il y a de fascinant avec Faulkner, c'est la façon dont il nous donne tous les outils pour comprendre son roman, sans qu'on y comprenne rien au départ. C'est comme une carte topographique du territoire dans lequel on va se déplacer".
Un très beau roman.
Un ♥♥♥♥♥
Liv Maria est la fille d’une insulaire bretonne taiseuse, et d’un norvégien aimant lui raconter les histoires de ses romanciers préférés. Entouré de l’amour de ses parents et de ses oncles elle a vécu sur l’ile natale de sa mère dans un milieu protégé avec une douce quiétude et une certaine liberté jusqu’à « l’événement » qui lui fera quitter le cocon familial. Arrivée à Berlin comme jeune fille au pair, elle va vivre une histoire d’amour forte qui se terminera contre sa volonté. Simultanément un deuil familial l’amènera à voyager, à grandir et à rencontrer un deuxième amour sincère. Mais aura-t-elle le droit ou se donnera-t-elle le droit de le vivre vraiment ?
Ma lecture
Liv Maria Christensen a été une enfant entourée de l’amour de ses parents, métisse de Norvège et de Bretagne, imprégnée du climat de liberté et d’indépendance qu’offrait son île puis est devenue femme, femme expatriée et femme amoureuse, elle a franchi nombre de frontières, toujours à la recherche d’elle-même mais aussi pour retrouver les émotions de son premier amour. Liv Maria Christensen se cherche, croit parfois se trouver ou trouver un port d’attache, des raisons de se sédentariser en fondant une famille mais Liv Maria est une femme libre qui navigue entre pays, cultures, amours pour se créer à chaque fois une identité, un environnement et ensuite l’abandonner. Elle est sincère, honnête et quand le passé lui revient en plein cœur par le jeu du hasard, elle n’a d’autre choix que trouver un autre chemin, parce que certains souvenirs ne peuvent s’avouer.
J’avais beaucoup aimé le précédent roman de Julian Kerninon, Ma dévotion, non pas pour l’histoire en elle-même, mais pour l’écriture, une écriture d’une rare beauté dans sa simplicité, d’une réelle profondeur, sondant les recoins des pensées de ses personnages et mettant au premier plan ses personnages féminins. Que j’ai aimé Liv Maria et son environnement dans cette île, avec ce père, Thure, colosse féru de littérature et une mère taiseuse, Mado, qui tient le café de l’île comme l’a tenu sa famille, les Tonnerre, depuis toujours.
Liv se croyait à l’abri dans son île, son destin était tracé mais un événement va la contraindre à fuir ce bout de terre tant aimé pour découvrir le continent mais aussi l’amour à travers un de ses professeurs, Fergus, qui laissera en elle, une empreinte indélébile. Mais le voyage continuera, elle rencontrera d’autres hommes, d’autres expériences, d’autres pays et comprendra ce que son père lui avait expliqué sur les romans de Faulkner et qui peuvent s’appliquer à sa vie :
-Mon père dit que, quand on commence à lire un roman de Faulkner, on ne comprend rien. (…) Et puis d’un coup, presque, la scène s’illumine. D’une page à l’autre, on saisit ce qu’on est en train de lire, et qui nous avait échappé jusque-là. On s’aperçoit que depuis le début on a enregistré à notre insu des informations capitales et que ce sont elles qui nous permettent de comprendre à présent. (p60-61)
Liv Maria a de multiples identités, se transforme au fil du temps, comme l’enfant qui devient femme, qui se construit au gré de ses rencontres, de ses expériences qui deviennent ses matériaux de construction. Mais qui est-elle, cette femme au bracelet d’or ? Qui sait ce qui se cache derrière ce visage, révèle-t-elle tout de sa personnalité, de ses blessures car elle-même est en quête perpétuelle et ce qui fait son bonheur aujourd’hui peut la pousser à partir demain.
Mais le contraire d’oublier, Liv Maria, ce n’est pas se souvenir – c’est apprendre. (p94)
J’ai trouvé l’écriture d’une rare précision, profonde et concise, fine et féminine, immergeant le lecteur dans l’univers de son personnage, ses questionnements mais aussi sa faculté à nous embarquer en quelques phrases dans son récit, à suivre Liv Maria, sans porter de jugement sur ce qui l’anime, car c’est un cheminement personnel pour se comprendre, s’accepter et continuer, parce que cela touche finalement à l’intime de chacun(e). Ce que l’on est, ce que l’on voit et ce que l’on tait.
Et alors je commence à devenir. Bientôt, je serai vraiment moi. (p12)
Un roman que je n’ai pas lâché, qui m’a emportée sur les traces d’une vie de femme, de ses origines, dans les embruns de son île, de tout ce qui fait que l’on croit la connaître, la saisir, mais qui reste une inconnue, parce qu’elle-même se cherche et passera sa vie à se chercher, à se construire, parce que chaque pierre de son chemin la pétrit, la transforme et la fait autre que ce qu’elle était.
(…) -Vous la connaissiez ?
-Je ne sais pas, s’était-il entendu dire. C’était ma femme. (p271)
J’ai beaucoup aimé…..
Quatrième de couverture
Son nom est Liv Maria Christensen.
Elle fut l’enfant solitaire, la jeune fille fiévreuse, l’amoureuse du professeur d’été, l’orpheline et l’héritière, l’aventurière aux poignets d’or. Maintenant la voici mère et madone, installée dans une vie d’épouse. Mais comment se tenir là, avec le souvenir de toutes ces vies d’avant ? Faut-il mentir pour rester libre ?
Mon avis
Et dans ma clairière - je vivrai seule.
Dans ce roman intimiste, Liv Maria est d’abord une fillette, puis une adolescente, une femme…. On l’accompagne sur plusieurs années et on comprend très vite qu’elle est insaisissable. Lorsque le destin ou la vie choisissent pour elle, elle essaie de mettre en place des stratégies pour continuer d’être libre, de décider, de choisir….
Elle est née en 1970, d’un père norvégien et d’une mère insulaire. Un couple surprenant, atypique, l’épouse parlait peu. Pourtant, Liv Maria a toujours senti ce qui liait ses parents. Elle a pris leur histoire, s’en est nourri. A son tour elle a voulu transmettre.
Mais le poids du passé est parfois lourd, l’âme jamais ne s’apaise….
Sous nos yeux, Liv Maria, au prénom soigneusement réfléchi, a vécu plusieurs vies. Était-elle en recherche d’un idéal, n’arrivant pas à se poser, ou cultivait-elle l’art de la fuite pour garder sa liberté ? Elle était capable de se taire pour échapper aux questions, aux routines, aux « codes » qui pouvaient la cantonner dans un rôle dont elle ne voulait pas….
C’est avec une écriture emplie de pudeur, limpide, lumineuse, pleine de douceur, que Julia Kerninon évoque son personnage. Elle démontre combien il est difficile de trouver sa place, de se détacher de ce qu’on a vécu pour avancer. Elle rappelle que la communication entre les êtres qui s’aiment n’est pas forcément limpide. Chacun a son jardin secret. Et les mots peuvent faire mal parfois. Même un message très clair peut être mal interprété.
« Pourtant, dans ce que nous taisons en croyant le dire, ce que nous disons en croyant le taire, nous sommes dans notre vérité, d’un coup. »
J’ai énormément apprécié cette lecture. J’ai aimé cette femme qui se rebelle sans en avoir l’air, qui choisit l’amour, qui refuse de se soumettre. Le phrasé de l’auteur donne une place particulière aux mots et cela influe un rythme comme si chaque phrase écrite ou prononcée était « actrice », faisant bouger les lignes de la vie. Il a plusieurs symboliques, sur la place des expressions, des livres, dans la destinée des uns et des autres, puis celle, plus difficile, des oiseaux que trouve Liv Maria. Quand on tient ce recueil entre nos mains, on sent son coeur qui bat, c’est elle qui est la « vie » ….. Je ne connaissais pas Julia Kerninon et j’ai été conquise par l’histoire qu’elle a écrite.
L’amour, comme un boomerang
Avec Liv Maria Julia Kerninon raconte la vie mouvementée d’une femme qui va parcourir le monde pour oublier sa première histoire d’amour. Et finit par la retrouver…
L’histoire de Liv Maria commence le jour de sa conception, lorsque sur une île bretonne le spermatozoïde de Thure Christensen, un marin norvégien, prend la direction de l’ovule de la tenancière du seul café de l’endroit. Comme son père lui avouera quelques années plus tard, il fut très heureux que cet amour puisse se développer sur ce petit coin de terre : «J’ai eu de la chance qu’elle m’épouse, tu sais. Je n’étais vraiment rien du tout, à l’époque. Je suis arrivé ici sans prévenir, mes mains étaient vides, mon cœur était plein. Elle aurait pu trouver beaucoup mieux que moi. Elle le savait très bien. Elle m’a tout appris. Elle m’a donné mon enfant. Et pour ça, je lui suis éternellement reconnaissant.»
Un enfant qui va s’épanouir entre parties de pêche et lectures. À 14 ans, Liv parcourt déjà l’île au volant d’une vieille Volvo, servant de taxi et de transporteur pour des habitants qui ne se formalisent pas plus qu’elle de l’âge légal pour conduire. Questionnée sur son avenir à l’école, elle répond qu’elle entend continuer «tout pareil». Mais en 1987 – elle a alors 17 ans – elle sera victime d’une tentative de viol, alors qu’elle transportait un homme dans sa voiture à la nuit tombée. Ses parents décident de l’envoyer à Berlin, chez sa tante Bettina Christensen.
Dans la ville séparée par le mur de la honte, elle va parfaire ses connaissances linguistiques et chercher l’étymologie des mots avec le professeur irlandais Fergus O’Shea qui, dix jours après avoir fait sa connaissance, lui fera aussi découvrir ce que deux corps qui se frottent parviennent à produire comme étincelles. Mais leur amour incandescent ne durera pas 100 jours. Fergus ayant rempli son contrat retourne auprès de sa femme et de ses enfants en Irlande, avec la promesse de ne pas l’oublier et de de lui écrire.
Liv ne recevra pas de lettres de Fergus. En revanche, on lui annonce la mort accidentelle de ses parents.
De retour sur son île pour les obsèques, elle se sent un peu perdue, avant de décider de relever la tête et de transformer le café familial en hôtel. Mais très vite, elle va se sentir à l’étroit sur son île et l’envie de voyager va prendre le dessus. La voilà partie pour un périple sud-américain qui la conduira du Chili au Guatemala, passant dans les bras de différents amants, accumulant les expériences professionnelles jusqu’à se constituer un joli magot. Quand elle rencontre Flynn dans une librairie, elle est loin de se douter que quelques mois plus tard elle sera sa femme, qu’elle retournera avec lui dans son Irlande natale, enceinte de leur fils.
Julia Kerninon, avec un art consommé du suspense, va alors dévoiler le secret qui va bouleverser la vie de Liv Maria et lui donner la dimension d’une héroïne de tragédie grecque. Derrière le petit bureau de la librairie qu’elle a accepté de reprendre, elle revoit sa vie défiler. Et cherche quelle femme elle est vraiment :
«Je suis la fille unique du lecteur et de l’insulaire, je suis le bébé Tonnerre, l’orpheline, l’héritière, je suis la jeune maîtresse du professeur, la femme-enfant, la fille-fleur, la chica, la huasa, la patiente de Van Buren, la petite amie, la pièce rapportée, la traîtresse, l’épouse et la madone, la Norvégienne et la Bretonne. Je suis une mère, je suis une menteuse, je suis une fugitive, et je suis libre. Elle ne pouvait pas rester là. Elle ne savait pas exactement pourquoi, mais elle ne pouvait pas. Mon nom est Liv Maria Christensen. Je suis ce que je suis.» Mais surtout une femme qui vous n’oublierez pas de sitôt !
C’est le récit d’une trajectoire, parfois fulgurante, parfois tâtonnante, qui finit par un retour de boomerang…
Ça commence un peu comme un conte, avec l’histoire d’une union jugée improbable entre deux êtres singuliers, un colosse norvégien amoureux des livres et une fille de l’île (que l’on devine bretonne) sur laquelle il finit par poser ses bagages de marin. Elle est issue d’une lignée d’insulaires qui a toujours fait la loi sur ce bout de terre océanique, et tient le café dont on hérite de génération en génération.
Liv Maria est leur fille unique. Même elle ne sait pas très bien ce que ces deux êtres si différents peuvent trouver à se dire. Elle les entend pourtant murmurer jusque tard dans la nuit. Son père fait d’elle une lectrice, lui apprend la pêche et la conduite. Elle pratique la première avec ses oncles maternels, engoncée dans d’immenses cuissardes, et la seconde au volant d’une vieille Volvo avec laquelle, dès l’âge de quatorze ans, elle parcourt l’île.
C’est une jeunesse d’insouciance, de liberté et de sécurité. Jusqu’à un incident, pas si grave pour Liv Maria, mais qui incite sa mère à l’exiler, à Berlin, chez sa tante paternelle Bettina. Liv Maria a dix-sept ans. Elle visite Berlin, s’occupe des enfants de sa tante, prend des cours d’allemand, connaît un premier amour foudroyant.
Berlin n’est que la première étape d’une existence composée de plusieurs vies. Du l’Amérique latine à l’Irlande, en repassant -bien que de plus en plus rarement- par la Bretagne, Liv Maria se forge un destin protéiforme, semble sillonner les continents, vit de petits boulots puis devient riche femme d’affaires, brûle sa vie dans les excès avant de se poser et de fonder une famille. Est-ce alors la fin de son périple ?
C’est une histoire d’intranquillité, de questionnement permanent sur soi-même, sur le sens de ce que l’on bâtit, sur la difficulté à composer avec le souvenir de ses vies contradictoires. Après quoi, après qui Liv Maria court-elle ? Où se considérera-t-elle enfin chez elle ? Et chez soi, est-ce un lieu concret ou un territoire intérieur ? Est-il compatible avec celui d’un autre qui ne connaîtra jamais vraiment tout de nous ?
Julia Kerninon dresse avec ce roman le beau et complexe portrait d’une femme aux prises avec le tourment du mensonge. Je me souviendrai longtemps de Liv Maria, jeune fille naïve et déconcertante par sa capacité à s’ouvrir à l’inconnu, fougueuse aventurière, mère et épouse attentive, entière et forte et pourtant torturée par le doute. Une amoureuse des mots enfin, sensible à leur élasticité et à leur richesse, déterminants ses élans, ses affections. Et l’auteure ne pouvait lui rendre plus bel hommage que d’évoquer son héroïne et son destin dans cette langue vive et précise, qui à la fois nous entraîne et nous émeut.
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