Aiden Waits
  • Date de parution 21/10/2020
  • Nombre de pages 552
  • Poids de l’article 286 gr
  • ISBN-13 9782253259893
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Thriller Romans noirs Royaume-Uni

Aiden Waits Tome 2 Chambre 413

3.86 / 5 (59 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Le jeune inspecteur Aidan Waits s'est résigné à intégrer la patrouille de nuit à Manchester, cycle sans fin d'appels insignifiants et de solitudes insolubles. Jusqu'à ce que son coéquipier et lui soient dépêchés au Palace, un immense hôtel désaffecté au cœur d'une ville en ébullition. Sur les lieux, dans la chambre 413, ils découvrent un homme. Il est mort. Et il sourit. On a retiré toutes les étiquettes de ses vêtements, limé et remplacé ses dents. Même ses empreintes digitales ne sont pas identifiables. Seul un message cousu à l'intérieur de son pantalon donne un indice sur son ultime acte désespéré. Mais tandis qu’Aidan s’immerge dans le passé de l’inconnu, il se rend compte qu’un fantôme surgi du sien hante le moindre de ses faits et gestesAprès Sirènes, ce deuxième tome de la série Aidan Waits nous plonge dans un monde où aucun espoir n’est permis.L’univers de Joseph Knox, source de ténèbres irradiées, obscurcit l’horizon de notre imagination. Le Journal du dimanche.    Traduit de l’anglais par Fabienne Gondrand.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 21/10/2020
  • Nombre de pages 552
  • Poids de l’article 286 gr
  • ISBN-13 9782253259893
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

J’ai découvert Joseph Knox lors du dernier Toulouse polars du Sud. Et comme la lecture de son premier roman, Sirènes, m’avait convaincu, j’ai réédité avec le suivant, Chambre 413.


Aidan Waits est donc flic à Manchester. Un flic qui n’a pas vraiment la côte auprès de sa hiérarchie. Pris la main dans le sac de came, il est obligé d’obéir aveuglément à son supérieur. Après avoir été détaché pour une mission d’infiltration dans Sirènes, il revient aux patrouilles de nuit avec l’abominable Sutcliffe, qui hait le monde entier, et plus particulièrement ceux qu’il a sous la main, à savoir Aidan.

Alors qu’une chaleur étouffante écrase la ville, les deux flics découvrent un cadavre dans une chambre d’un grand hôtel désaffecté en attente de vente. Rien ne permet de savoir qui est cet homme qui a rendu ses dents et empreintes digitales non identifiables, et coupés toutes les étiquettes de ses vêtements. Le début d’une enquête qui va tenir Aidan sur le pont jour et nuit, alors que son passé vient le rattraper.

Chambre 413 confirme tout le bien que j’avais pensé de Sirènes. On verra ce que va donner la suite, mais avec ce deuxième roman, je suis impressionné par la capacité de ce jeune auteur à garder une continuité tout en évitant les redites.

Continuité grâce au personnage d’Aidan Waits, toujours fragile et têtu. Un personnage dont il révèle avec un vrai sens du suspense des pans importants de ses traumatismes (le mot est faible) d’enfance. Continuité parce que nous sommes toujours à Manchester, et continuité dans son empathie pour les victimes, pour les plus faibles.

Mais Joseph Knox dans le même temps n’écrit pas le même roman. Il quitte le monde des truands et des trafics de drogue, remplace les errances de nuit par la chaleur étouffante de l’été, nous décrit un Aidan qui, peu à peu, se détache de la drogue (finis les gros trous noirs, les pertes de mémoire et les lendemains atroces) et donne une importance grandissante à l’abominable Sutcliffe qui était à peine présent dans le premier roman.

Du changement dans la continuité, toujours du très beau travail, une intrigue assez étonnante, et l’émotion de ces personnages désespérés. Joseph Knox semble parti pour s’installer dans la continuité des illustres anciens, de Ted Lewis à Robin Cook, et c’est tant mieux.

Aidan Waits est policier à Manchester, il est peu apprécié de sa hiérarchie et a été relégué à la patrouille de nuit suite à des soupçons de corruption et vol de stupéfiants dans les pièces à conviction, même si la plainte a été retirée ensuite. Il n’aime pas son boulot et encore moins son coéquipier et supérieur Peter Sutsclife, dit Sutty. Ce dernier se plait dans la patrouille de nuit, il est flemmard, fait rédiger ses rapport par Aidan et très colérique. Les deux hommes se détestent et savent que leur poste est une voie de garage avant le licenciement, ils ne se voient pas d’avenir dans la police. Ils sont surtout relégués à de petites enquêtes peu motivantes pour lesquelles ils ne font pas de zèle, comme une série d’incendies de poubelle au centre ville. Un samedi soir vers minuit, ils sont appelés pour une alarme qui s’est déclenchée dans un hôtel désaffecté suite au désaccord des propriétaires au sujet de sa vente. Le gardien a été assommé avec un extincteur et Aidan voit une ombre qui s’enfuit par une porte de secours, avant de trouver un cadavre anonyme dans la chambre 413.

Peu de temps après, ils sont appelés par un étudiant dont l’amie a été menacée, par un homme plus âgé avec qui elle a passé la nuit, de diffuser la vidéo de leurs ébats sur le net si elle refuse de le revoir. Cette enquête-là n’intéresse pas le moins du monde Sutty qui laisse Aidan s’en occuper. L’homme est un journaliste d’ultra droite influent et Aidan s’en occupera à sa façon malgré l’opposition de ses chefs.

Tandis qu’un fantôme surgi de son enfance vient tourmenter Aidan, les deux policiers se lancent dans une enquête très complexe, alors que leur chef les incite à élucider la série des incendies de poubelles, seules énigmes à leur niveau selon lui.

Il s’agit d’un polar anglais très bien écrit et palpitant, il y a beaucoup de suspense et on ne voit pas du tout la solution avant les toutes dernières pages. Aidan est le personnage principal et Sutty joue un rôle nettement moins important; malgré la méchanceté perpétuelle de son coéquipier et toutes les menaces qui planent au-dessus de sa tête, Aidan a le dessus. C’est un personnage très noir, qui évolue dans un milieu glauque et qui n’hésite pas à violer gravement la loi pour faire régner un semblant de justice ou se venger, malgré cela, il est très attachant. L’enquête n’est vraiment pas linéaire, elle est très complexe mais on ne s’y perd jamais et l’intérêt du lecteur est entretenu par une écriture rapide et cinématographique. Très longtemps, on ne voit les investigations des deux policiers comme une suite d’actes isolés qui ne les conduiront nulle part et confirmeront la mauvaise opinion de leur hiérarchie, jusqu’à ce que le puzzle s’emboite enfin.

J’ai beaucoup aimé ce polar très rythmé et noir que je recommande chaleureusement. Un tout grand merci à Netgalley et aux Editions du Masque pour cette magnifique découverte.

Aidan Waits est flic à la brigade de nuit de Manchester. Rien de bien passionnant lors de ses tournées avec son imbuvable coéquipier raciste et misogyne, Suttcliffe, si ce n’est des feux de poubelles. Un soir, ils sont appelés sur les lieux d’une effraction. Dans un hôtel en travaux, il trouve le gardien assommé mais aussi un cadavre au sourire énigmatique dans la chambre 413. Malgré tout, Aidan va mener l’enquête.

Chambre 413 est un roman policier de facture classique mais qui m’a bien accrochée. J’ai d’abord beaucoup aimé le personnage d’Aidan qui a été mis en quelque sorte au placard suite à des bavures. J’ai adoré détester son coéquipier Suttcliffe, un connard en puissance d’un cynisme effroyable! On suit donc ces deux personnages au gré de leurs patrouilles et le cadavre retrouvé chambre 413 va mettre un peu de piment dans leurs nuits sordides.

C’est une enquête très classique que nous propose l’auteur ici. Recherches et interrogations de témoins, récoltes de preuves. L’intérêt du roman réside surtout en la personne d’Aidan, un flic torturé comme jamais qui traîne pas mal de casseroles liées à son enfance. Certains passages sont à glacer le sang mais je n’en dirai pas plus.

J’ai beaucoup aimé aussi le fait que l’intrigue se déroule à Manchester, une ville ouvrière qu’on ne retrouve pas souvent finalement dans les romans. C’est une ville écrasée par la chaleur et abrutie par l’alcool, finalement assez glauque.

En parallèle de son enquête principale, Aidan va mener une sorte de vendetta personnelle qui nous permet de voir quel homme il est en réalité. C’est un roman finalement assez sombre qui dresse le portrait d’un homme à l’enfance teintée de noirceur.

« Chambre 413″ est un roman à l’intrigue classique au service d’un personnage complexe dont je suivrai l’évolution avec attention dans les prochains livres qui lui seront consacrés.



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