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La longe
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
L’insupportable perte d’un enfant
Sarah Jollien-Fardel confirme son talent découvert avec Sa préférée. Dans ce court et lumineux roman, elle raconte le drame d’une mère confrontée à la mort de sa fille et passe du roman noir à une lumineuse histoire d’amour.
Les éditeurs savent la difficulté pour nombre d’auteurs, qui ont connu le succès avec un premier roman, de réussir le deuxième. Pour Sarah Jollien-Fardel, auréolée du succès de Sa préférée, l’épreuve a été difficile à surmonter. Sabine Wespieser a refusé ce second texte, ne le trouvant pas abouti. Alors Sarah a repris la plume et a écrit La longe qui sera donc son second roman publié.
Disons d’emblée qu’il confirme le talent de la Suissesse, fidèle à ses thèmes de prédilection, la transmission et la violence, le traumatisme et la difficulté de le surmonter, le harcèlement et la colère.
Pour Rose, il va même s’agir d’un double traumatisme, puisqu’après avoir perdu sa mère, alors qu’elle n’avait que huit ans, elle va perdre sa fille, fauchée par une camionnette. Un drame qui va la laisser exsangue, avant que la colère – qui est mauvaise conseillère – ne la mène à vouloir solder ce lourd passif.
Dès les premières pages, on découvre qu’elle est attachée à une longe dans un mayen, sorte de cabane des montagnes valaisannes. En ressassant ses souvenirs, en déroulant le fil du drame qui l’a frappée, on découvrira comment elle en est arrivée là et qui la retient.
On verra aussi comment cette fille, bien décidée à s’émanciper, va suivre l’avis de sa grand-mère qui tient un bistrot en Valais et chercher à s’émanciper hors de son canton. À Lausanne, elle suit une formation d’ostéopathe, et retrouve Camil, un ami d’enfance. « Je le reconnais, (…) je retrouve le garçonnet aux pupilles moirées. Nous l’avons senti en une seconde. Nous ne nous étions jamais oubliés, malgré les années adolescentes sans nous revoir, la même intimité franche et simple qu’enfants. »
Leur mariage sera scellé comme une évidence et très vite la famille va s’agrandir avec la naissance de leur fille Anna. La vie s’écoule alors paisiblement jusqu’à ce que sa fille ne soit victime de harcèlement, jusqu’à ce drame insupportable qui va faire basculer son existence. « Dormir dans le lit d’Anna. Pleurer dans le lit d’Anna. Camil qui me rejoint. Qui pleure. Nous nous étreignons fort, l’un contre l’autre. L’absence comme un gouffre. La mécanique des gestes au travail. » Car il faut vivre, essayer de donner un sens à l’existence. La vengeance peut alors être un moteur.
Sarah Jollien-Fardel a cette capacité à dire la violence et la souffrance tout en restant sur une ligne de crête. On sait que sur l’autre flanc de la montagne la lumière est là, qu’il faut toutefois trouver le chemin pour s’y rendre.
La voix d’une mystérieuse visiteuse, celles de Charlotte Delbo, Marguerite Duras puis un souvenir heureux ou encore la poésie de Rainer Maria Rilke vont lui servir à baliser la route. Avec beaucoup de délicatesse, la romancière transforme son roman noir en histoire d’amour. Car comme le chante Antony and the Johnsons dans « Bird Gerhl », la chanson qui fait partie de la playlist du roman :
Parce que je suis une fille oiseau
Et les filles oiseaux vont au paradis.
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