Inspecteur Harry Hole
  • Date de parution 09/02/2017
  • Nombre de pages 688
  • Poids de l’article 347 gr
  • ISBN-13 9782072708169
  • Editeur FOLIO
  • Format 175 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Thriller Romans noirs Norvège Psychopathe, Tueur en série Ouvrage de référence de l'auteur 21em siècle

Inspecteur Harry Hole Tome 10 Police

4.01 / 5 (616 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Un tueur assassine méthodiquement des policiers de la Brigade criminelle d'Oslo. Le point commun des victimes ? Trouver la mort le jour anniversaire et sur les lieux mêmes des crimes qu'ils n'ont pas résolus. La police est sur les dents, complètement dépassée, d'autant que son meilleur élément, l'inspecteur Harry Hole, n'est plus là pour mener l'enquête...

livré en 4 jours

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  • Date de parution 09/02/2017
  • Nombre de pages 688
  • Poids de l’article 347 gr
  • ISBN-13 9782072708169
  • Editeur FOLIO
  • Format 175 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

La mondialisation et la surenchère sont les deux phénomènes qui desservent bien trop souvent le thriller qui devient un genre de plus en plus dévoyé par les impératifs commerciaux du nombre d’exemplaires vendus. On ne se préoccupe plus de la qualité de l’histoire ou de l’écriture qui devient d’ailleurs de plus en plus standardisée pour le confort du lecteur qui n’aura plus d’effort à faire pour intégrer le style particulier des auteurs. On lit le même livre … encore et encore … Bien souvent, l’auteur piégé dans la spirale du volume de tirages de son œuvre, se croit contraint d’inventer des histoires de plus en plus ahurissantes pour continuer à capter son lectorat. C’est encore pire avec le techno-thriller où certains écrivains (Thilliez – Crichton) vont même jusqu’à prétendre que leurs élucubrations sont tirées de faits réels ou d’observations scientifiques avérées.

J’avais soulevé cette problématique du thriller avec Kaïken de Jean-Christophe Grangé que vous retrouverez ici. Mais il est bien évidemment loin d’être le seul. L’exemple le plus dramatique on le constate avec l’œuvre de Thomas Harris qui avait tout d’abord publié l’excellent Dragon Rouge où l’on découvrait dans un rôle secondaire le fameux Dr Hannibal Lecter suivit du très convaincant Silence des Agneaux. Mais il faudra bien admettre que Hannibal et Hannibal, les Origines du mal malgré leurs records de vente se sont révélés être des livres absolument grotesques nous révélant un Hannibal Lecter en couple avec Clarice Sterling où avoir été, dans sa jeunesse, un « gentil » serial killer. Soyons sérieux !

Avec Police, dernier opus de la série Harry Hole, nous sommes confrontés au même problème. Nous retrouvons notre héros bien en vie alors qu’il avait été laissé pour mort à la fin du très médiocre Fantôme qui résonne comme un artifice plus que douteux pour maintenir un lectorat en haleine. Parce que quand même, de vous à moi, on pouvait bien se douter que l’auteur n’allait pas laisser périr ainsi son personnage fétiche.

Un cadavre est découvert dans une forêt en bordure d’Oslo. Il s’agit d’un policier assassiné sur les lieux d’un crime qui n’a jamais été résolu. Une série de crimes similaires décimant les forces de police va contraindre Harry Hole, retiré comme enseignant à l’école de police, à reprendre du service pour traquer ce tueur mystérieux.

Dans ce récit, Jo Nesbo usera et abusera des artifices narratifs pour que le lecteur puisse tourner les pages en se demandant par exemple qui est le mystérieux personnage plongé dans un coma artificiel et maintenu sous surveillance policière. Mais si l’on a, tant soit peu, une étincelle de lucidité on pourra bien deviner qu’il ne s’agit pas du personnage principal tout comme l’on se doutera bien que la cérémonie finale n’est pas celle que l’auteur entend nous faire croire, ceci sur plusieurs dizaines de pages. Hormis cela, il y a cette manie abbérante qui consiste à équiper un serial killer particulièrement retord avec un matériel que l’on peinerait à faire entrer dans un semi-remorque mais que le type trimbale d’un bout à l’autre de la ville sans que cela pose le moindre problème. J’exagère un peu, mais à peine. Par contre je n’exagère pas en évoquant cet épisode plus que douteux (voir sexiste) où une inspectrice doit se triturer les seins, ceci sans contrainte, pour que le pervers qu’elle interroge lui livre des informations ! Rien que ça ! Ces mêmes informations virent à la farce en expliquant ainsi l’évasion rocambolesque d’un prisonnier qui en tue un autre et le planque durant trois jours dans une malle sans que personne dans la prison ne se rende compte de rien. Franchement !

Ce ne sont là que quelques exemples et la liste est loin d’être exhaustive. Je passe sur le tueur qui n'est pas celui que l'on croit mais qui reste quand même un tueur, le conflit entre le personnage principal et le chef de la police qui commandite des meurtres avec l'appui d'une conseillère administrative perverse, le flic homophobe amoureux de son chef et le final rocambolesque qui nous contraindra tout de même à nous demander si l'auteur ne nous prend pas pour des abrutis.

On aurait pu au moins s’attendre à une description particulièrement intéressante de l’institution policière comme le promettait le titre du roman, mais toute la thématique est galvaudée par des poncifs et des raccourcis qui frisent la caricature. Schémas simplistes, flics stéréotypés c’est tout ce que vous trouverez dans ce roman.

Il nous reste à analyser les relations qu’entretiennent Harry Hole, Rakel, (la femme qu’il aime) et Oleg, (le fils de cette dernière) qui virent à la farce. On va nous faire croire que Harry Hole a pardonné son beau-fils d’avoir tenté de l’abattre de trois balles sans d’ailleurs que Rakel ne soit au courant. Une bonne petite cure de désintoxication pour le gamin et c’est reparti pour Oleg et Harry Hole qui s’adorent à nouveau comme si rien ne s’était passé. Un petit mariage pour conclure ce récit et on oubliera rapidement ce piètre épisode de la série. Mais tout cela n’est pas possible puisque plusieurs aspects de l’histoire restent encore en suspens et trouveront leurs conclusions dans un prochain épisode (il faut bien entretenir la poule aux oeufs d'or) ce qui contraindra les pauvres lecteurs que nous sommes à se remémorer les divagations d’un auteur qui se révèle de plus en plus décevant au fur et à mesure de sa notoriété grandissante.

Non. Toujours pas.

Non, je ne suis toujours pas lasse des aventures d'Harry Hole, ou tout au moins, de celles que nous fait vivre depuis maintenant plus d'une décennie, avec son inimitable talent de conteur, le norvégien Jo Nesbø.

Car ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler si, après le final ô combien angoissant pour les fans du grand flic au penchant trop prononcé pour le whisky -mais aussi ô combien passionnant- sur lequel s'achevait "Fantôme", le précédent volet, notre cher Harry est mort ou vif...


Tout ce que je peux vous dire, c'est que "Police" débute sans lui, et que ses collègues chargés d'enquêter sur le meurtre de certains des leurs, perpétrés sur les lieux d'enquêtes irrésolues auxquels ils ont pris part, déplorent son absence, et son "indisponibilité". Nous retrouvons ainsi avec plaisir, même si Harry nous manque à nous aussi, Beate Lønn et son gyrus fongiforme, Katrine Bratt et son traumatisant passé, le psychiatre Ståle Aune...

Par ailleurs, le patient plongé dans le coma d'une chambre de l'hôpital d'Oslo est l'objet de toutes les attentions, l'entrée de sa chambre étant sous surveillance permanente...

Et avec raison semble-t-il, puisque certains individus mal intentionnés n'ont aucun intérêt à ce qu'il se réveille.


Une fois de plus, Jo Nesbø joue avec nos nerfs, tout au long de cet -encore !- excellent opus. Ce roi des fausses pistes et des rebondissements inattendus parvient à ancrer en nous des certitudes, qu'il balaie ensuite sans vergogne, pour nous mener par le bout du nez jusqu'au bout d'un récit qui ne livrera qu'une partie des réponses aux questions qu'il égrène tout au long de ses pages haletantes.


Mais ce n'est pas tout : non content de dérouler des intrigues au rythme parfaitement maîtrisé, l'auteur norvégien est aussi maître dans l'art de dépeindre la noirceur des âmes, d'éclairer les facettes obscures qui font de ses héros des individus complexes, culpabilisés par d'inavouables fantasmes et pulsions. C'est sans sans doute ce qui les rend si crédibles et si fortement attachants.


Le seul problème, c'est que lorsque l'on termine un roman de Jo Nesbø, on se demande comment l'on va bien pouvoir patienter jusqu'à la sortie de son prochain titre...


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