Morgane Pendragon
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l’avis des lecteurs
Une réinvention de la légende du roi Arthur : en vérité, l’héritière cachée d’Uther Pendragon est Morgane, et c’est elle qui s’empare de l’épée !
Le ton est donné dès le départ : une réécriture féministe. Arthur, son amant et cousin, fils d’un duc déchu, est déçu car son mentor Merlin lui avait laissé entendre qu’il deviendrait le roi de Logres à Camelot. Mais il aime Morgane et il aime son pays, donc il s’efforce de passer outre et de se réjouir pour Morgane. La nouvelle reine s’attache à consolider son trône et à combattre ses ennemis qui contestent son pouvoir, puisque peu de témoins ont vu Morgane prendre l’épée.
Nous retrouvons tous les héros des légendes arthuriennes (Guenièvre, Lancelot, et les autres, tous les autres). L’auteur a modifié non seulement le point de départ de la légende, mais aussi des éléments clefs du profil des autres personnages, tout en restant fidèle à l’esprit et au ton de cette fresque. Et ça marche ! Ça marche d’autant mieux que les changements sont suffisants pour nous réserver bien des surprises.
Les personnages secondaires sont très nombreux, et j’ai fait plusieurs fois des recherches pour les situer ou resituer dans le corpus traditionnel. C’est l’occasion de découvrir des textes que j’ignorais (ils sont si abondants) et d’apprécier ce que Jean-Laurent Del Socorro a fait de cette riche matière. Respectueux de cet héritage, il réinvente les mythes tout en conservant la poésie ou la tragédie des destinées.
Parlons un instant de l’univers : dans ce début de VIIe siècle, les Bretons (Morgane et les siens) sont confrontés aux Saxons ; les fidèles de la Déesse voient progresser la religion du dieu crucifié (thème récurrent des interprétations modernes des légendes arthuriennes) ; la Faërie tente de revivre une dernière fois sur l’île de Bretagne ; la magie est peu présente mais résiste. Le roman respecte les versions des auteurs du XIIe siècle et au-delà : nous sommes dans « Les Âges sombres » de la Bretagne, cependant les héros font partie de la chevalerie et arborent des blasons, alors que ce sont des inventions bien plus tardives. La modernisation de Jean-Laurent Del Socorro repose beaucoup sur un univers où les femmes sont (presque) égales des hommes, guerrières, commandantes et parfois reines ; et une société où l’homosexualité et la bisexualité vont de soi.
Comme toute épopée digne de ce nom, le parcours de Morgane est émaillé de batailles, d’amitiés fortes et de trahisons, de sens du devoir et d’un potentiel basculement de l’Histoire. Arthur, quant à lui, vivra son propre destin. Les deux narrateurs (Morgane et Arthur) alternent dans de courts chapitres qui dévoilent au lecteur des aspirations divergentes.
J’ai toutefois un regret : je n’ai pas été emballée par la plume de l’auteur. La narration choisie, au présent et à la première personne du singulier, n’est pas la plus facile à maîtriser (à mon avis). On s’attend à explorer les tréfonds de l’âme de Morgane et d’Arthur, mais ça n’arrivera pas. La faute à une prose un peu saccadée et trop rapide, qui ne s’attarde jamais sur ses personnages ni sur les actions. Un excès de raconter au lieu du montrer couronne cette impression de manque de profondeur dans le récit, car tout va trop vite. Le résultat est immédiat : on s’attache peu aux héros, puisqu’on ne les accompagne pas dans leurs pensées ou leurs sentiments. Les actions sont trop rapides pour être vraiment marquantes (à quelques exceptions près) ; les décors sont inexistants, hormis des détails accessoires (c’est bien dommage pour ce cadre semi-historique, semi-fantasy).
Cependant, malgré la prose qui nous laisse à distance, l’histoire est suffisamment intéressante pour que l’on continue à suivre les événements de la vie de Morgane et d’Arthur ; on découvre quelques jolis moments poétiques empreints de nostalgie ou de rêve-d’un-monde-qui-ne-fut-pas ; et la fin est de toute beauté.
Synopsis
« Les légendes sont écrites à l’image des hommes, aussi, comment pourrais-je en être l’héroïne ? »
An 601. Île de Bretagne.
Depuis la mort d’Uther Pendragon, souverain du royaume de Logres, aucun héritier n’est monté sur le trône. Pour cela, il faudrait réussir à extraire l’épée du défunt monarque, enchâssée dans la pierre.
À l’aube de ce nouveau siècle, les prophètes en sont pourtant persuadés : un nouveau roi va naître. Le puissant Merlin a la certitude qu’il s’agit de son protégé, le jeune Arthur, mais c’est Morgane, la fille cachée d’Uther, qui s’empare de l’épée.
Réussira-t-elle à faire face aux guerres, aux intrigues et aux trahisons, et à s’imposer comme une souveraine légitime ?
La légende morganienne ne fait que commencer.
Avis lecture
J’ai lu le dernier Jean-Laurent Del Socorro
C’est avec beaucoup de curiosité que j’ai suivi les différents écrits de cet auteur sans jamais sauter le pas, cependant. En effet, son genre de prédilection est la fantasy historique que, personnellement, j’affectionne très peu. Ainsi, malgré les avis dithyrambiques qui ont inondé la toile, j’ai préféré passer mon chemin.
Peut-être aurais-je dû continuer sur ma lancée mais, avec Morgane Pendragon, Jean-Laurent Del Socorro a éveillé mon intérêt. Comment dire non à une réécriture féministe des légendes arthuriennes ? Bref, je n’ai pas hésité à accepter la proposition de service de presse des éditions Albin Michel Imaginaire, que je remercie au passage.
Malheureusement, mon opinion va à contre-courant de la majorité. Même s’il est très bien écrit, le roman n’a pas réussi à m’emporter pour plusieurs raisons que je compte bien évidemment développer dans cette chronique.
Comme l’impression de lire un compte-rendu
C’est le plus grand reproche que je peux adresser à ce one-shot : son côté factuel. Chaque événement est répertorié avec la plus grande précision, toutefois rien n’est vraiment creusé. Le rendu est donc très froid malgré la palette d’émotions que ressentent les personnages. Ou, tout du moins, qu’ils sont censés ressentir car, pour ma part, il s’agissait surtout de les énoncer sans leur apporter de substance.
Voilà donc la nature du problème : je n’ai apporté aucun crédit aux sentiments qui animent Morgane, Arthur, Merlin et les autres. Ils sonnaient si faux et si creux que je ne parvenais pas à m’intéresser à leurs aventures.
J’ai pourtant réussi à terminer le roman sans trop de difficultés, la plume de Jean-Laurent Del Socorro étant particulièrement fluide. Ça se lit donc vite et bien, néanmoins peut-être aurait-il fallu changer de ton lors des moments importants. Après tout, l’histoire comprend des batailles, des trahisons et moult rebondissements. Mais sans profondeur, l’intrigue m’a paru très plate, un peu à l’image d’un script.
À la rencontre des Chevaliers de la Table Ronde
Jean-Laurent Del Socorro utilise une narration alternée, ce qui permet à Morgane et à Arthur de s’exprimer chacun leur tour. Le hic ? Je n’ai vu aucune différence de style ou de personnalité entre les deux points de vue. Pour preuve, il m’arrivait souvent de les confondre…
J’en reviens donc à ce manque d’émotions cité plus haut, qui se révèle particulièrement problématique dans une narration à la première personne. Le lecteur se trouve dans les pensées de ses héros, et pourtant… Il n’y a que des mots, pas d’émotions. Et les nombreuses ellipses temporelles n’ont fait que renforcer cette impression.
Bref, je n’ai ressenti aucun attachement, que ce soit pour Morgane ou pour Arthur. Ce dernier m’a d’ailleurs semblé caricatural, même si ses choix sont source de rebondissements. Quant aux protagonistes secondaires, je les ai trouvés plus pâlots encore. Je me suis perdue dans les noms un nombre incalculable de fois. Certains meurent, d’autres trahissent, mais j’en ai oublié l’essentiel…
Quelques points positifs à souligner
Bien que Morgane Pendragon ne m’ait pas donné ce que j’attendais, certains aspects du roman m’ont plu, à commencer par la manière dont Jean-Laurent Del Socorro s’est réapproprié le mythe arthurien. Il a ainsi pris quelques libertés, et je me suis bien sûr amusée à chercher les différences avec l’histoire d’origine (même si je suis loin d’être une experte…).
Par ailleurs, en mettant une femme sur le trône de Logres, l’auteur propose un message résolument féministe, même si j’ai trouvé que le sujet n’était pas traité en profondeur. J’ai également apprécié sa vision du couple, libérée de toute préoccupation liée au sexe des personnes. Dommage que cela ne m’ait pas donné envie de m’intéresser aux différentes romances qui apparaissent au cours du récit… Encore et toujours un problème de personnages, sans aucun doute !
Enfin, notons la présence de la faërie, cette magie qui perd du terrain face à l’arrivée du christianisme, mais qui ne manque pas de panache !
Dès son premier roman Boudicca, Jean-Laurent Del Socorro s'illustre en faisant des figures historiques féminines, les héroïnes de ses livres.
Après Royaumes de Vent et de Colères, La Guerre des Trois Rois et Du Roi Je Serai L'Assassin, il a également prouvé combien sa plume se plaisait dans la réécriture de l'Histoire.
Or, en ce début d'année 2023, il a décidé de s'attaquer au mythe arthurien en faisant la part belle à la gente féminine.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Albin Michel Imaginaire, je remercie Gilles Dumay pour l'envoi de ce service de presse.
Résumé :
Morgane Pendragon s'ouvre sur l'échec d'Arthur à arracher l'épée d'Uther de la roche laissant ainsi la place à Morgane qui, elle, y parvient en dépit des prédictions de Merlin. Devenue reine de Logres, elle devra se lancer dans la guerre contre celles et ceux qui ne la reconnaissent pas. Or, pour fédérer ses alliés, elle a l'idée d'une table ronde pour tenir conseil et prendre les décisions ensemble. De quête en quête avec ou sans ses Epées, Morgane trace sa route au cœur du mythe pour écrire sa propre légende. Quelle sera-t-elle ? Que retiendrons nous du nouveau destin de cette femme ? Marquera-t-elle l'Histoire à jamais ?
Mon avis :
Avec Morgane Pendragon, on foule les terres de l'uchronie du mythe arthurien. En effet, en changeant un petit détail, à savoir qui retire l'épée du rocher, Jean-Laurent Del Socorro rebat les cartes des jeux politiques qui animent la cour de Camelote. Même s'il a gardé tous les éléments notables au légendaire, Jean-Laurent Del Socorro a néanmoins pris quelques libertés bien nécessaires comme faire siéger des hommes et des femmes à la Table Ronde. Ainsi, en mettant sur le trône de Logres , Morgane, il ouvre en grand les portes de la chevalerie aux femmes. Elles quittent donc l'ambiance feutrée des salons pour endosser l'armure, participer aux joutes et à la guerre afin d'inscrire à leur tour leur nom dans la légende. Aussi, Guenièvre et Elaine prennent part aux quêtes au même titre qu'Arthur, Lancelot ou Gauvain. Si Jean-Laurent Del Socorro leur a conservé leur prestigieuse filiation avec une Guenièvre qui est toujours fille du roi Léodagan de Carmélide et une Elaine qui, quant à elle, est fille du roi Pêcheur, Pellès, gardien du Saint Graal, elles prennent davantage part ici aux évènements majeurs qui ont marqué le cycle arthurien.
Dans son roman, Jean-Laurent Del Socorro s'appuie sur les mêmes rivalités qui opposent le royaume de Logres à L'Orcanie et le pays de Gorre. Des inimitiés qui leur coûtent le prix de la guerre mais aussi celui du sacrifice au nom de la diplomatie par des unions imposées et non choisies. De ces frustrations sentimentales découlent de nombreuses relations amoureuses extraconjugales publiques qui soulèvent ou non maintes jalousies. Sous la plume de Jean-Laurent Del Socorro, l'amour courtois se met aux couleurs LGBT et s'exprime par de brûlantes passions qui consument certains protagonistes à l'image de Morgane et Guenièvre ou de Kay et Palamède. Une occasion pour l'auteur d'introduire la bisexualité et l'homosexualité et de questionner la société médiévale dans son rapport qu'entretient l'Occident avec l'Orient.
En outre, la magie est au cœur de ce récit. Elle s'épanouie à travers ce retour de la faërie qui se voit une dernière fois accueillie dans le monde des hommes. Aussi, métamorphes, géants, enchanteresse se croisent facilement entre ces lignes, au moins jusqu'à ce que les hérauts de ce nouveau dieu les chassent à jamais. Pour l'auteur, ce roman, c'est aussi l'opportunité d'évoquer la confrontation de deux religions qui rentrent en concurrence jusqu'à ce que l'une efface l'autre. Ainsi, le texte se pare de notes bellicistes et douloureuses en voyant s'éteindre ces croyances ancestrales. La nostalgie fouaille les cœurs et laisse renaître la fascination pour ce paganisme enchanteur.
En alternant les points de vue de Morgane et d'Arthur d'un chapitre à l'autre, Jean-Laurent Del Socorro pose un nouveau regard sur cette Matière de Bretagne que l'on pensait pourtant bien connaître. Un procédé narratif qui a le double intérêt de prendre de la hauteur pour mieux appréhender ces épisodes chamboulés du mythe arthurien que de rendre la lecture la plus dynamique au possible.
Dans son roman, l'auteur a fait le choix de donner la prépondérance aux femmes de la geste arthurienne en les mettant sur un pied d'égalité avec les hommes quant à la conduite des quêtes à mener. Il nous brosse le portrait de femmes guerrières triomphantes qui s'avère bien éloigné de l'image de la sorcière intrigante. Ici, Jean-Laurent Del Socorro se démarque en donnant à sa Morgane, tous les attributs de la souveraine combattante.
Féministe, désinhibée, moderne, cette réécriture du cycle arthurien dépoussière avec force le mythe pour le mettre à l'unisson de la société moderne.
En conclusion :
Avec Morgane Pendragon, on retrouve toute la sensibilité d'une plume de l'imaginaire qui aime indéniablement jouer avec l'Histoire à travers les époques. C'est encore une véritable invitation au voyage qui sera possible dès le 18 janvier prochain.
Île de Bretagne, début du VIIe siècle.
Morgane devient la nouvelle reine de Logres en s’emparant de l’épée de son père, Uther Pendragon, alors que son amant Arthur et tant d’autres ont échoué avant elle. À peine couronnée, la voilà déjà attaquée par des royaumes vassaux qui mettent en doute sa légitimité. Ce conflit en annonce un autre, plus dangereux. Une nouvelle religion arrive en Bretagne : le christianisme, avec à sa tête l’archevêque de Canterbury. Morgane devra protéger sa foi, celle de la Déesse. Pour mener ses batailles, elle pourra s’appuyer sur Merlin, le druide qui l’a protégée et formée, ainsi que sur les chevaliers de sa table ronde nouvellement créée. Promise à des victoires éblouissantes, mais aussi à d’amères défaites, réussira-t-elle à échapper au venin mortel de la trahison ?
Île de Bretagne, début du VIIème siècle. Contre toute attente, c’est Morgane Pendragon qui devient reine de Logres après avoir ôté du rocher l’épée de son père. Elle va réunir autour d’elle des chevaliers et des chevalières de renom pour réunifier le royaume et lutter contre les saxons. Mais dans l’ombre, nombreux sont ceux qui souhaitent se venger. Morgane devra non seulement mener des batailles mais aussi protéger sa foi en la déesse, menacée par l’émergence du christianisme.
C’est un coup de cœur pour moi. J’ai tout aimé dans ce roman, de A à Z. Il y a d’abord la plume de l’auteur, Jean-Laurent Del Socorro, que je connais bien pour avoir lu d’autres ouvrages. Il écrit formidablement bien et associe avec brio roman historique et fantasy. Il y a ensuite bien sûr l’intrigue qui m’a passionnée. L’auteur revisite la légende arthurienne avec finesse et intelligence. Dans ce monde, les femmes sont chevalières ou reines sans qu’à aucun moment leur sexe ne pose problème. On se marie aussi bien entre femmes qu’entre hommes, de manière très naturelle, pourvu qu’on associe des royaumes ou des patrimoines. J’ai beaucoup aimé cette manière d’évacuer simplement ces obstacles qui existaient bel et bien à cette époque (et encore aujourd’hui malheureusement). Morgane a fort à faire: redresser un royaume exsangue, le réunifier sous sa bannière, gagner la confiance des uns et des autres, sans oublier l’arrivée et la montée de la religion chrétienne qui vient bouleverser tout un peuple. Le traitement de l’émergence de cette nouvelle religion est fait avec intelligence. L’auteur nous fait sentir le dilemme que ressentent certains personnages partagés entre des croyances païennes et l’espoir que représente cette nouvelle foi.
Enfin, le gros point fort du roman pour moi réside dans les personnages. On alterne les chapitres entre les points de vue de Morgane et celui d’Arthur. Les chevaliers et chevalières vont entourer Morgane pour la soutenir. On s’attache à toutes ces figures légendaires qu’on connaît forcément. Ce qui m’a le plus lu, c’est la façon qu’a l’auteur d’utiliser des personnages ou des épisodes connus de la légende arthurienne pour en écrire un nouveau chapitre. Je me suis vraiment régalée à retrouver les références de romans médiévaux détournées et revisitées par l’auteur.
C’est donc un sans faute pour ce roman qui met à l’honneur des personnages forts et marquants. Une histoire menée de main de maître qui renouvelle la légende arthurienne.
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