Du roi je serai l'assassin
  • Date de parution 21/09/2022
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 178 gr
  • ISBN-13 9782290373767
  • Editeur J'AI LU
  • Format 178 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Fantasy

Du roi je serai l'assassin

3.89 / 5 (120 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Grenade, 1540. Sinan et sa jumelle Rufaida grandissent à l'ombre des orangers de l'Alhambra, sous la coupe d'un père autoritaire qui nourrit le projet secret de restaurer la grandeur de l'Andalousie mauresque. C'est ainsi que les jumeaux sont envoyés à Montpellier, officiellement pour poursuivre leurs études, en réalité pour mettre la main sur la "pierre du dragon", un puissant artefact magique qui pourrait servir les desseins paternels. Commence alors pour le jeune homme un voyage initiatique au coeur d'une Europe à l'aube des guerres de Religion, le récit intime d'un drame familial qui résonne des clameurs de l'Histoire.

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  • Date de parution 21/09/2022
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 178 gr
  • ISBN-13 9782290373767
  • Editeur J'AI LU
  • Format 178 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Après avoir découvert et beaucoup apprécié Royaume de vent et de colères, je me suis lancée dans Du roi je serai l’assassin de Jean-Laurent Del Socorro. Il s’agit d’un roman qui développe un personnage secondaire aperçu dans Royaume… On retrouve donc ici ce mélange Histoire-fantasy qu’on avait déjà rencontré auparavant. Ce roman est paru en 2021, chez ActuSF, et figure dans les 25 sélectionnés du PLIB2022.

Dans la suite de Royaume de vent et de colères

En fait, c’est assez inexact de parler de suite. En effet, si l’on suit dans Du roi je serai l’assassin un personnage secondaire du Royaume… c’est l’histoire de sa vie qui est racontée ici. Les quatre-cinquièmes du roman se passent ainsi avant les événements narrés dans le Royaume…, depuis la jeunesse du personnage. Mais le roman est assez habile, car il poursuit aussi le Royaume, en donnant un aperçu du sort du personnage après la fin du précédent roman. Une très belle intrication entre les deux romans.

On retrouve également les thématiques historiques et religieuses du Royaume. Que ce soit en Espagne ou en France, quelle que soit la ville, qu’on soit musulman, protestant ou catholique, ça ne va jamais. Tout est prétexte à la guerre, à l’imposition d’une religion par le pouvoir et des personnages extrémistes. C’est une Europe de la Renaissance bouleversée par ces crises politiques et religieuses que l’on parcourt ici. Et le tout est encore fort bien documenté.

Un roman bourré d’humanité

C’est aussi le portrait d’une Europe sociale qui se lit, dans toutes ses contradictions. Jean-Laurent Del Socorro aborde de manière très intelligente et très juste la question de l’homosexualité, ainsi que celle de la place des femmes dans cette société tiraillée de toutes parts. C’est très finement traité et porté par des personnages dotés d’une très grande force dramatique. Certes, il donne voix aux minorités, et c’est une belle et opportune manière de le faire; mais j’y ai vu un message beaucoup plus ouvert et universel. En effet, ce roman démontre surtout que chacun peut être considéré comme faisant partie d’une minorité, selon le point de vue dans lequel on se place. Femme de pouvoir hier, femme de rien aujourd’hui; musulman hier, faux catholique converti aujourd’hui. Rien n’est jamais acquis ni définitif, pour personne.

Enfin, dans cette Histoire se retrouvent les histoires de tous ces personnages, qui (sur)vivent, se battent, aiment… Du roi, je serai l’assassin est un roman bourré d’humanité, vibrant. Pas évident de suivre les pas d’un personnage violent et meurtrier. Mais là encore, l’auteur parvient à apporter suffisamment de nuances pour nous montrer que rien n’est jamais simple, ni tout noir, ni tout blanc.

Du roi je serai l’assassin : un récit de vie

Du roi je serai l’assassin est un roman radicalement différent dans sa structure. Il est cette fois linéaire, partant de la prime jeunesse du personnage qui se fait narrateur par la même occasion. Un récit au « je » comme je les aime (ironie ^^).

Bon, en toute honnêteté, j’ai bien aimé ma lecture, et j’ai trouvé ce récit très percutant et vraiment décoiffant. D’une part, par la violence physique du personnage (et d’autres aussi ; d’ailleurs, ce roman peut se révéler difficile, notamment sa première partie). Il m’a semblé que cette violence ressortait encore plus du fait de la narration, mélodieuse et poétique. Le roman est à l’image du titre. L’inversion du complément du nom crée une mise en parallèle des termes « du roi » et « assassin », ainsi accentués. Il y a quelque chose de poétique dans ce titre, au sens de création de langage : c’est une assertion qui se clame haut et fort, implacable, brutale, directe.

D’autre part, le récit ne donne aucun détail inutile. En effet, chaque élément sert le récit et la manière dont il se termine, comme si le narrateur réécrivait sa vie à son crépuscule, comme pour expliquer ce qui l’a amené ici. C’est le récit d’une métamorphose, ou de plusieurs métamorphoses d’ailleurs, successives, et en cela, il y a aussi de la magie dans ce personnage.

Une fantasy finement parsemée

Du roi, je serai l’assassin est effectivement un récit de métamorphose. Métamorphose d’un personnage, qui change de prénom selon les différents stades de sa vie. Il arbore un visage protéiforme, à l’image de l’Arbent, quête des deux protagonistes. On reconnait ici la pierre de l’Artbon du Royaume de vent et de colères, cette pierre magique qui donne au roman sa couleur fantasy. Les choses et les personnages changent de visage sans cesse dans ce roman, chacun portant un masque pour survivre. Encore une fois, il y a ici un aspect théâtral qu’on ne peut pas louper et qui va de pair avec la mise en scène de ce récit de vie.

Si Du roi, je serai l’assassin se rapproche de Royaume de vent et de colères par cette touche fantasy, j’ai cependant trouvé qu’elle prenait plus de place ici. La magie imprègne davantage ce récit, car elle guide littéralement les deux protagonistes à sa recherche. Elle est l’objet d’une lutte entre plusieurs personnages et factions, et on peut voir quelques exemples de ses dégâts. J’ai beaucoup aimé cette quête, par le biais de témoignages humains ou livresques. Une plongée dans les croyances perdues et oubliées.

Du roi je serai l’assassin se situe dans le même univers que Royaume de vent et de colères. Jean-Laurent Del Socorro reprend les thématiques qu’il a explorées dans son roman précédent. Histoire, Renaissance et guerres de religion, qu’il parsème d’ingrédients magiques. J’ai aimé ce récit plus linéaire, vu du « méchant » si on peut dire ça comme ça. Car c’est le portrait d’un personnage très humain qui se donne à voir ici, et sa métamorphose. Un personnage tout en nuances, dans une fresque européenne et historique magnifique. Et je vais poursuivre ma lecture des romans de l’auteur avec Boudicca, dès lundi, en lecture commune avec mon amie Véronique Parrenin 🙂


Du roi je serai l’assassin est un roman de Jean-Laurent Del Socorro publié le 16 avril par les éditions ActuSf dans leur collection Bad Wolf. Il se situe dans le même univers que le premier roman de l’auteur Royaume de vent et de colère mais est totalement indépendant. Jean-Laurent Del Socorro continue ainsi de développer cet univers après La Guerre des trois rois. Ce nouveau roman se déroule dans la France et l’Espagne de la fin du XVIe siècle avec l’histoire du personnage de Silas.

Le personnage de Silas n’est pas inconnu des précédents lecteurs des romans se déroulant dans cet univers. Du roi je serai l’assassin va se pencher sur le passé de ce personnage et raconter ce qui l’a amené à devenir un assassin. Les 3 ouvrages qui se déroulent dans cet univers sont vraiment indépendants. Ceux qui les ont lu reconnaitront des personnages mais pour les autres, on peut totalement débuter par celui-ci. Silas a vu le jour à Grenade en Andalousie en 1540 sous le nom de Sinan. Sinan a une sœur jumelle Rufaida et une petite sœur Sahar. Ce sont des morisques c’est à dire des les musulmans d’Espagne qui se sont convertis au catholicisme, mais leur foi véritable reste celle au Coran. Sinan grandit entre un père autoritaire et violent, une mère absente et deux sœurs qu’il aime profondément. Il apprend à se battre et étudie auprès de plusieurs mentors puis ses études vont le mener à Montpellier afin de devenir médecin mais aussi de rechercher la « pierre du Dragon » qui permettrait entre autre aux morisques de se révolter face aux sévices des catholiques.

Au travers du destin de Sinan, c’est l’Europe du XVIe siècle en proie aux guerres de religion que nous dévoile Jean-Laurent Del Socorro. Que ce soit en Espagne ou en France, les hommes sont persécutés pour leur foi. En Espagne, les musulmans n’ont plus de lieu de culte alors que dans le sud de la France, les protestants et les catholiques s’entredéchirent brisant des vies au rythme des décisions du Roi de France. La plume de l’auteur se fait tour à tour didactique et émouvante pour nous conter cette période trouble de l’histoire. On est pris facilement dans ce récit, par ses personnages victimes du destin, le roman se fait très immersif.

Outre Silas, Jean-Laurent Del Socorro nous offre une très belle galerie de personnages que ce soit Rufaida, une femme qui essaye de prouver sa valeur dans un monde d’hommes, Sahar brisée par la violence paternelle, Aïcha préceptrice et protectrice de la fratrie, ou encore Peter, protestant allemand essayant de faire valoir sa foi. Tous ces personnages sont travaillés, émouvants, et sans aucun manichéisme. Ils reflètent les thématiques clés du roman qui sont le féminisme et l’humanisme. L’auteur choisit d’insuffler une part de surnaturel dans l’histoire, mais c’est surtout cette période historique qui est le sujet du roman.

Avec Du roi je serai l’assassin, Jean-Laurent Del Socorro ajoute une pierre à l’édifice de son univers de fantasy historique commencé dans Royaume de vent et de colère. Il s’attarde sur l’histoire dramatique et émouvante de Silas et sur la période des guerres de religion. C’est à nouveau une très belle réussite pour l’auteur avec un roman au ton juste et bouleversant.

Du Roi Je Serai L'Assassin s'inscrit dans l'univers de Royaume de Vent et de Colères qui a reçu le prix Elbakin.net en 2015. On y croise donc des personnages familiers, on en rencontre des nouveaux et surtout on en apprend plus sur certains. 

Avec ce roman, Jean-Laurent Del Socorro donne la parole à une figure emblématique de la guilde des assassins mais qui est également un personnage discret déjà croisé entre les lignes de ses précédents récits. 

Lu dans le cadre d'un partenariat, je remercie Jérôme Vincent et les éditions ActuSF pour l'envoi de ce service de presse. 

Dans Du Roi Je Serai L'Assassin, on recroise donc la route de Silas, le chef de la guilde des assassins de Marseille dans ses jeunes années lorsqu'il n'était encore que Sinan. Né à Grenade, Sinan est un Morisque qui grandit, avec ses deux sœurs, sous le joug d'un père autoritaire et la menace permanente de l'inquisition. A force de coups et de violence et guidé par les troubles politico-religieux sanglants, Sinan va se forger un destin tourmenté. Entre l'Andalousie et le Languedoc, ce roman nous transporte dans l'histoire incroyable d'un homme qui s'est écrite à l'encre de sang. 

Du Roi Je Serai L'Assassin s'insère dans une longue période de persécutions religieuses. Le récit s'ouvre à Grenade quarante-huit ans après la Reconquista espagnole par les rois très catholiques, Isabelle Ie de Castille et Ferdinand II d'Aragon. Ils y ont mené une politique implacable en imposant à tout le royaume la foi chrétienne, poussant ainsi les musulmans non convertis à l'exil et désignant les nouveaux convertis comme des Morisques. C'est dans cette ambiance teintée de suspicion des catholiques et de nostalgie de l'Al-Andalus des convertis de force que grandit Sinan. Puis, l'action se déplace à Montpellier lorsque Sinan part y faire des études de médecine sous le nom de Simon. Place forte du protestantisme pendant cinquante ans, la ville est frappée de plein fouet par les troubles des guerres de religion. Elle est attaquée pour la première fois en 1577 et subit de nombreux sièges, ainsi que la destruction de la plupart de ses édifices religieux qui ont duré jusqu'en 1622. 

Avec ce nouveau roman, Jean-Laurent Del Socorro nous propose encore un récit intense, rehaussé par une atmosphère pesante et inquiétante. L'ombre de l'inquisition plane tout au long de ce livre lui donnant son caractère troublant. Or, ce contexte marquant modèle littéralement le héros de Jean-Laurent Del Socorro. En effet, Sinan subit déjà les frustrations de son père qui se traduisent par des violences physiques et des humiliations. Puis, plus tard ses autres rencontres vont le conduire à prendre part aux guerres de religion pour venger tous ces destins sacrifiés au nom d'un dieu. 

De chagrin en désespoir, Jean-Laurent Del Socorro nous brosse le portrait d'un petit garçon meurtri qui va devenir un assassin impitoyable. Poussé par les événements tragiques qui vont jalonner son enfance, puis sa vie d'adulte, Sinan va prendre différentes identités pour s'adapter aux situations qui se présentent à lui. Il incarne, tour à tour, tous ces visages qui se nourrissent de son passé et de ses expériences pour forger la personnalité qu'il adopte, par la suite, définitivement, celle de Silas. Fruit des larmes, de la révolte, de la peur et de l'injustice, il est devenu une arme aiguisée et sans pitié.

 Dans Du Roi Je Serai L'Assassin, l'auteur donne finalement la parole à un meurtrier qu'il nous est impossible de détester. En effet, dès les premières lignes, on s'attache à ce petit garçon ballotté par la vie, privé d'amour maternel et maltraité par son père. Un début dans la vie difficile qui ne peut le conduire que vers une existence solitaire et sans réelle attache. En nous contant son histoire, Jean-Laurent Del Socorro nous offre un récit captivant dans lequel l'émotion nous noue parfois le ventre et fait souvent couler nos larmes.

Pour contrebalancer cette ambiance lourde, l'auteur nous entraîne dans les dédales d'une ville noctambule très vivante dans laquelle on suit le héros dans des tavernes et autres situations improbables d'étudiants en médecine et pourtant véridiques. 

Dans Du Roi Je Serai L'Assassin, l'auteur insuffle la même tension narrative que dans ses autres romans qui partagent le même univers. Il plie donc l'Histoire afin que ses personnages y prennent naturellement part.

En outre, il ajoute un autre enjeu à ces événements historiques mémorables, l'attraction et la quête de l'Artbon. Une pierre magique qui revêt de nombreux noms et que beaucoup veulent s'emparer pour les grands pouvoirs qu'on lui prête. A chaque roman, on la retrouve sur notre chemin et pourtant elle demeure encore bien mystérieuse à nos yeux. L'auteur ne fait qu'effleurer la question nous laissant encore beaucoup de questionnements sur ses origines et l'étendue de ses pouvoirs. Pourtant, sa seule présence confirme l'appartenance de l'ensemble de ses textes à la littérature fantasyCette magie exerce sur nous la même fascination qu'éprouvent ses personnages alors on ne souhaite qu'une chose : en savoir plus. 

Avec Du Roi Je Serai L'Assassin, Jean-Laurent Del Socorro signe un roman palpitant qui allie, avec brio, émotions et action. 

Jean-Laurent Del Socorro, c'est vraiment la plume de fantasy qui va vous faire aimer l'Histoire.


Andalousie, XVIe siècle. Alors que Charles Quint règne sur une Espagne réunifiée et catholique, Sinan et sa soeur jumelle Rufaida, musulmans convertis, sont envoyés par leur famille à Montpellier pour échapper à l’Inquisition qui sévit à Grenade. Mais les deux enfants tombent dans une France embrasée par les guerres de Religion.

Je commence à bien connaître les romans de Jean-Laurent Del Socorro. Après avoir lu Un royaume de vent et de colères mais aussi Boudicca, me voici avec son dernier né qui lie, une fois de plus, Histoire, religion et fantasy. Dans cette intrigue, tout commence à Grenade en Espagne. Sinan et sa sœur Rufaida sont des morisques, des musulmans convertis à la religion catholique, du moins, en apparence. Car dans l’intimité, leur père, terrible, leur inculque la religion musulmane dont ils se sont vus dépossédés en s’installant sur le sol espagnol. Le père des jumeaux ne souhaitent qu’une chose: instruire ses enfants afin qu’ils partent à la conquête de la pierre de dragon qui aurait des pouvoirs extraordinaires pour redonner puissance aux musulmans d’Espagne…

Nous voilà donc embarqués dans une histoire qui mêle religion, faits historiques et fantasy. Cette dernière se veut discrète d’ailleurs et n’est pas vraiment au centre de l’intrigue. L’auteure mise plutôt sur l’histoire des jumeaux, Sinan et Rufaida, qui deviennent l’instrument de vengeance de leur père cruel.

Il faut aimer l’Histoire pour plonger dans un roman de Jean-Laurent Del Socorro. J’ai adoré tout ce qui touchait justement à la religion, qu’elle soit catholique, musulmane ou juive, dans ce livre et j’ai appris énormément! On apprend sans s’en apercevoir une quantité de choses étonnantes sur la manière dont les religions cohabitaient (ou non d’ailleurs) à l’époque.

Au-delà de l’intrigue religieuse et historique, j’ai beaucoup aimé suivre Rufaida et Sinan. C’est un vrai roman d’apprentissage que celui-là. Il y a des scènes étonnantes voire dérangeantes. Rufaida incarne toutes les frustrations auxquelles les femmes de cette époque étaient confrontées de part leur sexe. Sinan doit s’affirmer comme un homme viril qui doit encaisser les coups et les insultes sans broncher. J’ai beaucoup aimé suivre leur apprentissage dans ce monde cruel et violent.

Seule la fin du roman m’a un peu désarçonnée, je l’avoue, peut-être trop abrupte pour moi.

Une fois de plus, Jean-Laurent del Socorro nous offre un roman passionnant aux accents dramatiques forts.

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