Cité d'Ivoire
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Quand il n'explore pas les glaciers, le glaciologue Jean Krug écrit. Son premier roman, Le Chant des Glaces, sorti en grand format chez Critic vient d'être réédité en poche sous le label "Les étoiles montantes de l'imaginaire" des éditions Pocket.
Après un planète opéra mémorable, il signe avec La Cité d'Ivoire, un nouveau récit de science-fiction aux accents postapocalyptiques tout aussi prometteur.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Critic, je remercie Eric Marcellin pour l'envoi de ce service de presse.
Résumé :
Ilian, ville-dôme où un reste d'humanité y vit reclus depuis que la planète est devenue inhospitalière après cinq cents ans de réchauffement climatique. Au cœur de ce qui semble être le dernier bastion de l'humanité, il y a Sam, un citoyen modèle qui voit sa vie basculer et son regard changer le jour son frère se fait assassiner. Pour Maëlle, policière d'élite habituée à traquer les dissidents, voit d'un mauvais œil de se retrouver dans la peau de la proie. Quant au Kid, un jeune anarchiste à la gueule cassée, lui, qui porte de nobles idéaux, pourra-t-il seulement les voir se réaliser ? Dans le sillage de ces trois destins court la rumeur de l'existence d'un eldorado qui attendrait les plus téméraires à l'extérieur. Et si cette Cité d'Ivoire n'était qu'un mirage de plus ? Pour autant, ce trio est-il vraiment prêt à faire émerger la vérité ?
Mon avis :
La Cité d'Ivoire prend cadre dans un futur pas si lointain. En dépit, des nombreuses alertes des scientifiques, les sociétés sont restées sourdes aux mises en garde plongeant ainsi la terre dans un cataclysme persistant et obligeant les dernières générations à s'adapter en vivant sous cloche. Inspirée par le progrès technologique actuel, Jean Krug invite sans surprise l'intelligence artificielle dans sa science-fiction. En effet, celle-ci s'impose très naturellement pour administrer la vie dans sa cité d'Ilian, sauf que la surexploitation des ressources doublée d'un enfermement mettent un sérieux frein à la fabrication des composants nécessaires à son bon fonctionnement, celle-ci est donc plutôt décadente, et même dysfonctionnante.
Voilà qui dépeint un monde finalement très crédible. D'autant que Jean Krug s'appuie sur un modèle social similaire au nôtre reposant sur une caste supérieure vivant dans les parties hautes de la ville dans l'indifférence du reste de la population et une caste inférieure reléguée avec mépris dans les souterrains. La colère et l'injustice aidants face à cette situation inique, l'auteur a préparé le terrain pour faire naître une envie de rébellion dans le cœur de certains anarchistes qui rêvent d'un ailleurs libre et égalitaire.
En quelques chapitres, Jean Krug nous pose habilement le décor qui sert d'écrin à son implacable récit. Il met en scène une lutte des classes encadrée par un système de surveillance au service d'un pouvoir dévoyé. Sous le couvert d'amélioration du quotidien, les citoyens sont pucés et contrôlés. Grâce à la collecte de données, l'intelligence artificielle est utilisée pour l'identification et l'élimination des profils qualifiés de séditieux afin de maintenir l'ordre social. Dans son roman, Jean Krug met en lumière les techniques que le pouvoir utilise pour désigner un ennemi et ainsi détourner l'attention. De même, il met en garde contre cette habitude de tout modéliser lorsqu'il faut répondre à une problématique. L'intelligence artificielle a ses propres limites et ne peut pas tout prévoir d'autant qu'elle dépend de la manière dont les données vont être traitées. L'homme demeure toujours à la manœuvre en arrière-plan, alors une part de subjectivité subsiste. La société parfaite est belle et bien une utopie qui ne peut pas fonctionner sur la masse. Restreint à l'échelle d'une petite communauté, le modèle est sans doute viable à la condition que nul ne cherche à prendre le dessus sur les autres. La Cité d'Ivoire expérimente cet idéal en pointant ses forces et ses faiblesses. Pour Jean Krug, la vraie liberté, c'est surtout de ne pas se voir imposer la vision d'autrui et de tracer sa route en fonction de ses propres choix. Dans ce nouveau roman, Jean Krug porte les mêmes idées fortes qu'il avait déjà abordées dans son premier livre.
Ainsi, la notion de liberté inaliénable est encore une fois au cœur de son propos. La Cité d'Ivoire est un texte rugueux fort bien rythmé où la tension monte crescendo.
Jean Krug a misé sur des chapitres courts où il alterne les points de vue de ses trois personnages principaux. Trois personnalités bien différentes qui se heurtent, se défient et s'épaulent. Marqué par le chagrin et la perte de son frère, Sam va embrasser son idéalisme, ce qui va lui donner une raison de vivre et le transformer en profondeur. C'est un garçon attachant, pétri d'un certain optimisme et doublé d'une opiniâtreté appuyée. Maëlle, elle aussi, est une idéaliste à sa manière. Empêtrée dans des convictions erronées, elle va devoir surmonter et dépasser ce mensonge qui a bercé toute sa vie pour réussir à rebondir et survivre. Quant au Kid, sa gouaille dépose une touche de couleur sur ce récit. Ce jeune homme cabossé par la vie est un personnage haut en couleurs qui ne s'en laisse pas compter en dépit des souffrances subies. Ensemble, ils forment un trio qui détonne. Ils sont une force qui s'élève contre un système qui ne cherche qu'à les broyer et incarnent les voix de l'espoir d'une alternative.
En conclusion :
Challenge relevé pour Jean Krug qui propose avec La Cité d'Ivoire, un nouveau récit coup de poing aussi passionnant que questionnant. C'est clairement un coup de cœur ! Rendez-vous le 22 mars pour le lire à votre tour.
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