Confiteor
  • Date de parution 04/05/2016
  • Nombre de pages 928
  • Poids de l’article 460 gr
  • ISBN-13 9782330064433
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 175 x 109 mm
  • Edition Livre de poche
Espagne Romans étrangers

Confiteor

4.27 / 5 (1526 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Avant que la lucidité ne le quitte à jamais, un homme écrit à la femme de sa vie, dans le chaos absolu d'une mémoire vacillante, de longs feuillets recto/verso. D'un côté : l'itinéraire d'un enfant sans amour et l'affliction d'un adulte sans dieu ; de l'autre : l'histoire du Mal souverain. «Confiteor» (en latin : «je confesse») est une véritable cathédrale profane.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 04/05/2016
  • Nombre de pages 928
  • Poids de l’article 460 gr
  • ISBN-13 9782330064433
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 175 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Je pourrais me contenter de vous dire que "Confiteor", le dernier roman du catalan Jaume Cabré, est l'une des plus belles et des plus longues lettres d'amour qu'un homme ait écrite à celle qui n'a jamais cessé de le hanter...

Je pourrais le réduire au récit d'une course que ce même homme a entamé contre le temps et l'abandon progressif de sa mémoire...

Je pourrais le cantonner à la relation, toujours par cet homme, de ses souvenirs. Souvenirs de sa jeunesse d'enfant unique envers lequel ses parents, trop occupés à reporter sur lui de tyranniques et contradictoires ambitions (sa mère rêve d'en faire un grand violoniste, quand son père exige de lui qu'il devienne un érudit polyglotte), ne montrent aucune affection. Souvenirs de l'amitié indéfectible qui l'a lié à Bernat, violoniste doué qui s'est acharné toute sa vie, vainement, dans ses tentatives pour devenir écrivain. Souvenirs, enfin, de sa relation avec la belle Sara, à qui il s'adresse tout au long de ce récit...


Ce ne serait déjà pas si mal, me direz-vous...


Mais ce serait terriblement injuste, car terriblement réducteur.


Parce que "Confiteor", c'est tout cela, mais c'est aussi bien plus, au point qu'il me paraît difficile de vous donner ne serait-ce qu'une petite idée de la richesse de ce roman qui semble embrasser l'universel tout en disséquant la nature des drames tapis au cœur des destins individuels.


"Confiteor" est un récit diaboliquement intelligent, qui vous donne dans un premier temps un sentiment de confusion. De nombreux éléments, a priori incompatibles, s'y mélangent : le "je" et le "il", que le narrateur, Adrià, alterne sans transition, comme pour se distancier de lui-même, la passé et le présent, qui en s'enchevêtrant, abolissent les frontières entre les âges, les personnages, qui, pris dans cette osmose temporelle, peuvent endosser au cours d'un même chapitre plusieurs existences...

Puis vous réalisez rapidement que tout est parfaitement maîtrisé, que ces histoires multiples mais toutes imbriquées forment un ensemble cohérent, tenu par un fil conducteur qui nous ramène à un terrible dénominateur commun : l'intemporalité et l'universalité du Mal.


Les correspondances reliant les époques et les lieux évoqués sont matérialisées par des objets qui, ayant traversé les âges, ont été comme les témoins d'existences diverses dont nous découvrons, les pièces du gigantesque puzzle qu'est "Confiteor" s'assemblant peu à peu, la dimension tragique.


Si le narrateur perd doucement mais inéluctablement la mémoire, il semble être habité par celle du monde, dont il fait entendre le cri de douleur et d'incompréhension face à la barbarie des hommes, d'autant plus désespérante et obsédante qu'elle n'a besoin de rien d'autre qu'elle-même pour exister...

Partant d'une démarche analytique, philosophique, pour tenter de comprendre le Mal, Adrià se laisse finalement envahir par une incurable mélancolie, qu'alimentent également ses malheurs personnels, et qui dote le récit d'un ton qui vous hante longtemps.


Je ne sais pas si j'ai été vraiment convaincante... Pour faire simple : "Confiteor" est un roman passionnant, émouvant, et... bref, lisez "Confiteor".


Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste polyglotte et une mère qui le destine à une carrière de violoniste virtuose. Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu’au jour où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue d’un magasin d’antiquités extorquées sans vergogne. Un demi-siècle plus tard, juste avant que sa mémoire ne l’abandonne, Adrià tente de mettre en forme l’histoire familiale dont un violon d’exception, une médaille et un linge de table souillé constituent les tragiques emblèmes. De fait, la révélation progressive ressaisit la funeste histoire européenne et plonge ses racines aux sources du mal. De l’Inquisition à la dictature espagnole et à l’Allemagne nazie, d’Anvers à la Cité du Vatican, vies et destins se répondent pour converger vers Auschwitz-Birkenau, épicentre de l’abjection totale.

Il va m’être difficile de vous parler de ce roman tellement il est riche et foisonnant.. Maintenant très vieux, sur le point de mourir, Adrià Ardevol nous raconte ce que fut sa vie depuis les années 50. L’intrigue se déroule en majeure partie à Barcelone et l’auteur lui rend bien hommage.

On suit donc Adrià petit garçon, élevé dans une famille, presque sans amour. Sa mère ne lui a jamais témoigné de marques d’affection; son père exige de lui qu’il parle une dizaine de langues. Adrià est un enfant doué voire surdoué mais qui grandit dans une famille dysfonctionnelle.

Confiteor revient d’une part sur la vie d’Adria et d’autre part sur la genèse des objets qui l’entourent. Il faut comprendre comment la narration fonctionne. Le narrateur saute parfois du coq à l’âne. Évoquant un tableau ou un violon, il projette le lecteur au moyen-âge, par exemple, avec le moine ou le pauvre hère qui a coupé le bois pour en faire un violon, sans aucune transition, perdant le lecteur dans les méandres de la mémoire d’Adrià. C’est assez perturbant au départ puis une fois qu’on a compris le mécanisme de narration, l’intrigue devient passionnante.

Mais la beauté des objets légués par son père recèle un terrible secret. Felix Ardevol s’est enrichit pendant la seconde guerre mondiale. De quelle manière? Il faudra toute la beauté et la longueur de ce roman pour qu’Adrià ouvre enfin les yeux. Il y a des passages d’une beauté à couper le souffle. D’autres sont très durs, poignants, révoltants. Et que dire de cet amour pour Sara? De cette amitié indéfectible pour Bernat? L’amour pour la littérature et pour la connaissance sous toutes ses formes? Jaume Cabré nous livre ici un roman d’une richesse intellectuelle impressionnante!

Ma chronique ne rend certainement pas justice à ce livre qui m’a bouleversée. J’en ferai une relecture dans quelques années pour en saisir tous les contrastes.

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