La papeterie Tsubaki Tome 1 La papeterie Tsubaki
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l’art difficile d’écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l’encre, l’enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de vœux, rédige un mot de condoléances pour le décès d’un singe, des lettres d’adieu aussi bien que d’amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c’est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues.
Ma lecture
Dès sa sortie ce roman m’a attirée…. Comme beaucoup de passionnés de lecture, je suis aussi très attirée par les rayons papeterie : tout ce qui touche finalement le papier, l’écriture, l’encre, carnets etc….. m’interpellent. Encore plus lorsqu’il s’agit de littérature japonaise (mais en général la littérature asiatique). J’aime sa poésie, son rythme lent, fragile, délicat.
Nous vivons pendant une année, au fil des 4 saisons avec Hatoko Amomiya, la jeune propriétaire de cette boutique, dans une petite ville. C’est son quotidien mais aussi celui de ses voisins, surtout Madame Barbara, que j’ai beaucoup aimée pour sa vivacité, sa truculence, que nous suivons. Il y a des joies, il y a des peines, il y a des secrets, des non dits (et l’on sait qu’au Japon tout est question de silence, de regard…..).
Je n’ai pu m’empêcher de faire le lien entre ce roman et celui de Maylis de Kerangal, Un monde à portée de main car il s’agit là également d’un récit qui fourmille de détails sur le travail d’écrivain public, sur le choix des papiers, des encres, des timbres etc…. Tout à de l’importance quand il s’agit d’un courrier, du message qui veut transmettre, de la personne à qui l’on s’adresse.
Si l’enveloppe est un visage, le timbre est le rouge à lèvres qui donne le ton. En se trompant de rouge à lèvres, on fiche en l’air le reste du maquillage. Ce n’est qu’un petit timbre, mais réellement important. Dans son choix se concentre, dit-on, la sensibilité de l’expéditeur. (p74)
Et Poppo ne manque pas de demandes, des simples mais aussi beaucoup plus originales, pour des vivants mais pas seulement et elle s’en sort très bien.
Les messages d’un ancien amour, qu’on avait précieusement gardés, incapable de les jeter, et dont on se décide enfin à se séparer à l’orée du mariage avec quelqu’un d’autre. Pour autant, difficile de juste les mettre à la poubelle. (p193)
Hatoko est orpheline, n’a jamais connu ses parents a été élevée par sa grand-mère maternelle et la tante Sushiko , jusqu’à ce qu’elle se révolte et quitte celles qui lui ont enseigné, depuis son plus jeune âge, l’art de la calligraphie et du métier d’écrivain public. On comprend très vite qu’il y a des ombres dans cette enfance, des absences et les indices sont laissés au fil des pages.
J’avais forcément changé depuis l’école primaire mais peut-être parlait-elle de ce qui fait ce que nous sommes, ce moi immuable, quoi qu’on y fasse. (p311)
Hatoko vit au rythme des saisons, de ses promenades, des rencontres faites dans sa boutique : chaque demande est étudiée dans ses moindres détails afin de s’imprégner de la volonté de l’expéditeur, du message à transmettre.
Mais il y aussi le thé, je devrais plutôt dire les thés, la cuisine. On retrouve l’art de vivre japonais : douceur, délicatesse, petites attentions, respect des traditions et des générations. Comment ne pas penser aux Délices de Tokyo ou aux Petits Pains de la Pleine Lunequi sont un peu dans le même registre mais dont j’ai beaucoup plus apprécié la poésie et l’ambiance.
Pendant la première partie de ma lecture, qui correspond à l’été et à l’automne, je dois avouer que j’ai trouvé peu d’intérêt à l’écriture : un style assez « télégraphique » : courtes phrases, je ne ressentais pas beaucoup d’émotions, je trouvais l’héroïne assez froide, assez distante, j’étais habituée à plus de poésie dans d’autres lectures asiatiques.
L’ambiance a un peu évolué dans la seconde partie, l’hiver et le printemps, où les différents personnages se dévoilent un peu plus, où les voiles se lèvent, ou Hatoko prend réellement racine dans cette ville, dans son travail et se lie plus intimement avec les autres. Elle s’épanche sur ses sentiments, sa solitude mais cela reste assez superficiel.
Je suis un peu déçue de ma lecture, j’en attendais beaucoup plus. Le dénouement est assez convenu et prévisible. C’est un livre qui peut être mis entre toutes les mains, une écriture accessible et qui est par contre riche d’enseignements sur la rigueur, l’exigence du métier d’écrivain public, des traditions japonaises en fonction des saisons, des fêtes, des lieux, les symboles.
Je vous mets quelques photos des reproductions de lettres qui émaillent le livre, avec certains détails (les larmes sur une des lettres), où tout est analysé, décortiqué (je suis époustouflée en autre par le choix du timbre sur un courrier….)
Un livre de détente, dépaysant, on est transporté à Kamakura, on déambule avec Hatoko dans les ruelles (d’ailleurs il y a un plan en début d’ouvrage), on découvre la nature, la flore, les cerisiers en fleur, mais j’ai eu l’impression d’une lecture déjà faite par le passé avec des histoires similaires : La bibliothèque des cœurs cabossés par exemple.
C’est doux, instructif. Il plaira à beaucoup, je n’en doute pas, je l’ai lu avec plaisir mais j’en connaissais à l’avance la construction, la fin, la seule originalité pour moi est le domaine abordé : le métier d’écrivain public et ses rituels.
Amamiya Hatoko, 25 ans, revient à Kamakura pour reprendre la papeterie que lui a légué la grand-mère qui l’a élevée, qu’elle surnomme "l’Aînée".
Elle en a reçu une éducation studieuse, consacrée à l’art de la calligraphie : la famille Amemiya descend d'une lignée d’écrivaines calligraphes remontant au 17e siècle, dont Hatoko représente la onzième génération. Elle a ainsi été imprégnée dès son plus jeune âge de l’art de la calligraphie, pour lequel elle a précocement montré un don, sous l’égide de la professeure exigeante voire sévère qu’était l’Aînée.
On devine la nature conflictuelle des rapports qu’elle a entretenus, en grandissant, avec sa grand-mère peu affectueuse, à certaines allusions évoquant son départ à l’étranger, la manière dont elle a rompu le lien.
Elle n’a pourtant pas hésité à reprendre le flambeau, ne serait-ce que pour protéger coûte que coûte le camélia planté devant la papeterie : elle sait pertinemment que la vente de la boutique aboutirait à la construction d’un immeuble ou d’un parking, et à l’abattage de l’arbuste… et puis Hakoto, malgré l’amertume qu’elle éprouve à l’idée de son enfance vide de tout amusement, est attachée aux rituels précis et complexes qu’impose la calligraphie, qu’elle met en œuvre dans le cadre de la profession d’écrivain public dont elle a héritée avec la papeterie.
Cartes de vœux ou faire-part de divorce, lettres d'adieu ou de refus à une demande de prêt, mots de réconfort où d'encouragement, messages d'excuses, …, elle vient en aide à ceux qui en ont besoin, apporte parfois du bonheur, permet à ceux qui la sollicitent d'exprimer ce qui est difficile à dire en face.
Le roman détaille les règles qu’elle applique, selon le contenu et le destinataire de chaque lettre, au choix de l’encre et du papier, de l'écriture, des pinceaux, des couleurs, même du timbre, tout un art visant à transcrire le plus fidèlement possible l’intention, les sentiments et la personnalité de l'expéditeur ; trouver le délicat équilibre entre le respect des règles et le détachement des conventions, pour ne pas obtenir une lettre trop compassée.
Au fil d’une année rythmée par ses quatre saisons, le récit se déroule tout en sobriété et précision. Il en émane une délicatesse et une simplicité apaisantes. Hakoto, aussi pudique que sincère, intrigue et charme tout à la fois. Les détails de son passé et de sa relation difficile à sa tutrice sont évoqués par brèves allusions, et semblent d’autant plus mystérieux que la jeune fille dont le lecteur fait connaissance démontre une nature plutôt tranquille, patiente et mature. Elle mène une vie simple, parfois solitaire mais jamais esseulée, notamment égayée par l’amitié qu’elle a nouée avec sa voisine, la pétulante Madame Barbara.
Contactée par une amie de sa grand-mère, elle découvre certains secrets que "l’Aînée" a failli emporter dans sa tombe.
Une jolie découverte que ce roman tout en finesse, qu’agrémentent certaines des lettres rédigées par Hakoto en tant qu’écrivain public.
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