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Les Rhéteurs Tome 1 Anasterry
Résumé éditeur
Indisponible éditeur
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l’avis des lecteurs
Anasterry d’Isabelle Bauthian est le premier opus de la série Les Rhéteurs. Les tomes se déroulent dans le même univers mais peuvent se lire indépendamment. Cinq tomes seraient prévus, chacun consacré à une région du monde. Le second tome, Grish-Mère met en scène une autre baronnie du monde du roman. Il est paru en 2018, et le troisième devait paraître cette année. Le roman est publié dans la collection Bad Wolf des éditions ActuSF, collection dirigée par Audrey Alwett.
Le monde de Civilisation
Il ne s’agit pas du jeu vidéo Civilisation mais bien du monde dans lequel se déroule Anasterry. Plusieurs baronnies forment ce royaume de Civilisation. Ce roman va s’attacher à parler de deux d’entre elles : Montès et Anasterry dans lesquelles se déroule la majorité du récit. Les baronnies fonctionnent selon un système proche du système féodal. Cependant, Anasterry a fait un choix différent en prônant un système proche de l’utopie. Le baron d’Anasterry a choisi la tolérance envers les autres races, l’éducation de tous et la plus grande égalité. Le peuple est heureux et aime son dirigeant, ce qui intrigue fortement les autres baronnies. La baronnie de Montès choisit ainsi d’envoyer deux personnalités de haut rang espionner Anasterry: Renaldo, fils du Baron de Montès, et son meilleur ami Thélban Acremont, héritier de la guilde des Épiciers. Les deux jeunes gens prennent leur mission à la légère et font le pari de séduire une de leurs hôtes et de découvrir la faille dans l’utopie qu’est Anasterry.
Personnages et narration
Le récit se déroule dans la baronnie d’Anasterry mais l’autrice a choisi de nous faire découvrir le royaume de Montès par bribes en alternant les chapitres. Les parties consacrées au récit sont longs et sont entrecoupés par des chapitres beaucoup plus courts se déroulant à Montès plusieurs années auparavant et racontant des moments importants de l’enfance de Renaldo. Cette narration permet de mieux connaitre les deux personnages principaux, en apportant des éléments sur leur passé, la manière dont ils sont devenus amis.
Les deux personnages principaux sont intéressants et bien construits. Ils sont très proches mais de caractère très différents. Renaldo évolue beaucoup au fil du récit. Au début, il apparait assez prétentieux et hautain puis gagne peu à peu en profondeur au fur et à mesure des mésaventures qu’il subit. Thelban est beaucoup plus charismatique, il est très intelligent et comprend très vite ce qui se passe, il est surtout faussement désinvolte, et en cela plus attachant et intéressant à suivre. Parmi les personnages secondaires, ils sont assez ternes hormis Constance qui tire son épingle du jeu.
L’intrigue est assez restreinte, on devine assez vite ce qui va se produire. Le rythme du récit surprend un peu, le début est assez lent et la fin beaucoup trop rapide, même si elle laisse espérer pas mal de bonnes choses pour la suite. Le roman contient néanmoins son lot de réflexion autant sur la société que la politique d’une certaine manière.
Anasterry est ainsi un roman divertissant dont l’univers se révèle rempli de belles promesses. Le début du roman met un peu de temps à se mettre en place, mais les personnages principaux sont suffisamment réussis pour faire passer un très bon moment.
Je sais pas trop ce que j’ai en ce moment, Il semblerait que j’ai comme une envie inconsciente d’aller fouiller du côté des premiers ouvrages de mes auteurices favori·te·s. Je ne m’en suis rendu compte qu’après quelques centaines de pages de lecture dans Anasterry, amusé de m’y faire quelques remarques similaires à celles que je me suis faites au cours de mes découvertes ou redécouvertes de La Chute ou Blanche-Neige et les lance-missiles. D’autant plus amusé que comme pour le premier de ces deux ouvrages, j’ai été invité à faire preuve d’indulgence envers le premier roman que constitue Anasterry par son autrice, lorsque je lui ai dit que je m’y mettais enfin.
Parce que je n’avais que trop fait traîner cette affaire, honnêtement. Depuis la découverte éberluée de Grish-Mère et la parfaite continuation de Montès, je devais savoir de quel bois était fait Anasterry ; et ce pour plein de raisons. D’abord, prouver une bonne fois pour toutes que tous les tomes de la série des Rhéteurs sont bel et bien indépendants et peuvent se lire dans n’importe quel ordre (spoiler : oui), ensuite, pour le simple plaisir de lire du Isabelle Bauthian, parce que j’aime lire du Isabelle Bauthian, fut-ce un premier roman ou pas, et enfin parce que tout simplement, je voulais savoir tout ce qu’il y avait à savoir de disponible sur le monde de Civilisation dans l’optique de potentielles suites. Parce que ce monde me fascine, et que son autrice en fait un usage qui me passionne. Voilà.
La question, maintenant, et donc de savoir si oui ou non, je serais indulgent avec ce premier tome et roman dans ma récension ; si cette indulgence est même seulement nécessaire ?
Oui et non. Mais surtout non, franchement. Procédons.
Renaldo, fils cadet du baron de Montès, riche et fière province, est envoyé en Anasterry, province voisine aux mœurs nettement plus libérales, afin d’y assurer une mission d’ordre commerciale, en compagnie de Thélban d’Acremont, jeune commerçant ambitieux et redoutable, qui s’avère aussi être son meilleur ami. Mais il ne s’agit pas que de cela ; Renaldo doit aussi espionner ses hôtes pour tenter de découvrir si oui ou non ces mœurs libertaires et égalitaristes ne cacheraient pas autre chose, comme l’usage de la magie, prohibée, ou une trop grande générosité envers les mi-hommes et autres créatures habitant la province. Impétueux, capricieux et mal préparé, Renaldo, dans sa quête de secrets, va se retrouver débordé par ses responsabilités et ses errements, frisant la catastrophe et les incidents diplomatiques.
Mon sentiment à chaud, après avoir terminé cette lecture, c’est qu’elle a clairement pâti des mes deux précédentes dans cette saga des Rhéteurs ; et qu’effectivement, dans une bonne mesure, je comprends l’avertissement que m’a adressé son autrice. Mais pas forcément pour les raisons les plus évidentes à anticiper, y compris par mes propres soins.
Parce que d’un côté, effectivement, il faut constater qu’Anasterry n’est pas, à bien des égards, à la hauteur de ses tomes suivants. On y souffre de plus de longueurs, on y trouve clairement moins de profondeur, à la fois dans l’intrigue et le traitement de ses implications, et sa distribution ne brille pas vraiment par son souffle ou sa complexité, en tout cas pas autant. Mais d’un autre côté, je suis obligé de me demander sir ce n’est pas précisément le contraste avec ces deux autres volumes qui me rend si précautionneux dans ma façon d’aborder ma critique ; la question devient plutôt de savoir si j’aurais été aussi convaincu que je l’ai été par ce volume si je l’avais lu avant les autres ?
Parce que finalement, c’est le cœur de ma réflexion depuis que j’ai terminé Anasterry. J’ai clairement apprécié ma lecture, malgré les quelques défauts inhérents à un premier roman qu’on y trouve, principalement parce que j’y ai effectivement trouvé les marques de fabriques de la saga des Rhéteurs en particulier, et de son autrice en général. Je ne peux pas m’empêcher de me demander si ce n’est pas précisément ma connaissance et mon appréciation de ces marques de fabrique, mon envie de les retrouver, qui m’ont justement fait les retrouver si facilement. Je m’interroge fatalement à l’idée que je n’ai pu supporter Renaldo et son caractère pourri-gâté misogyne que parce que je savais que dans Grish-Mère, le personnage de Sylve partait lui aussi de loin, comme Oditta dans Montès, d’ailleurs ; tou·te·s deux évoluant au contact de Thélban et de mondes qui n’étaient pas les leurs. Je me dis que si j’ai été si curieux d’aller au bout encore une fois, ce n’est peut-être pas tant parce que le déroulé de l’intrigue y était particulièrement réussi, mais parce que j’étais en terrain conquis, et dans le giron confortable de personnages secondaires familiers, dont les origines et péripéties m’intéressaient autant si ce n’est plus que le destin du personnage principal. Surtout parce que malheureusement, malgré la place qu’Isabelle Bauthian fait à ses potentiels progrès, il reste globalement un sale con pendant trop longtemps pour que j’ai réellement envie de le soutenir. Les anti-héros, c’est compliqué ; l’autrice elle même le savait, puisque précisément, elle en écrira un bien meilleur par la suite.
Ceci n’étant pas pour dire que le roman est mauvais, encore une fois. Non, je l’ai même trouvé très bon, en lui-même, faisant honneur aux ambitions humanistes et intellectuelles de l’autrice. Très bon, mais en dessous des standards qu’elle saura s’imposer par la suite ; quoique sans doute éclairé par de douces lumières de familiarité et de confort, effectivement. À vrai dire, je ne saurais pas prétendre à la moindre objectivité quant à mon jugement plein et entier. J’ai pris plaisir à lire ce roman parce que je savais précisément à quoi m’y attendre, l’absence globale d’effet de surprise jouant paradoxalement en sa faveur, pour cette fois. Je crois que l’autrice a dans ce roman mené un plutôt convaincant galop d’essai, malgré d’inévitables erreurs dans le réglage initial. Si je n’avais pas du tout su dans quoi je mettais le nez, j’aurais sans doute été plus acerbe ou dubitatif, confondant les errements de ses personnages avec les siens, ne sachant pas où et comment dénicher les interstices critiques entre les lignes.
Comme toujours, il faut se rendre compte du chemin parcouru pour l’apprécier à sa juste valeur. Ironiquement, par certains de ses défauts, autant que par certaines de ses qualités de mise en place, Anasterry me donne furieusement envie de relire les tomes suivants, aussi tôt, précisément parce que je veux me rendre compte de tout ce que ce chemin représente. Et parce que je pense m’être rendu compte d’avoir raté des trucs sur le parcours, aussi. Plein de trucs.
Et j’avoue que j’aime beaucoup ce sentiment. Rien que pour ça, je ne peux décemment pas dire que j’ai passé un mauvais moment.
Trinquons à tous ces bons moments à venir, voulez-vous.
Quatrième de couv’ :
Rien ne saurait ébranler Anasterry, la plus riche, intellectuelle et libertaire baronnie de Civilisation, qui place la maîtrise de soi au rang de vertu suprême. Rien… sauf peut-être un défi de gamins.
Quand Renaldo, fils du baron de Montès, et son meilleur ami Thélban Acremont, entreprennent, pour séduire une jeune fille, de trouver la faille de cette utopie, ils ignorent qu’ils vont déterrer de sombres secrets. Et les secrets des puissants ne leur appartiennent pas.
Quels sont ces monstres découverts dans les marais ? En quoi sont-ils liés à la tolérance d’Anasterry pour ces mi-hommes que, partout ailleurs, on opprime jusqu’à les réduire en esclavage ? Après trente ans de paix, Civilisation risque-t-elle d’être si facilement bouleversée ? Pour réparer ses erreurs, Renaldo va devoir choisir entre son patriotisme, sa fidélité amicale, ses idéaux héroïques et ses simples responsabilités d’homme libre.
Une aventure de dark fantasy politique et sensible, portée par des personnages d’une grande humanité.
Mon avis :
En ce moment, la Team du Nord est à donf pour les lectures communes, cette fois-ci j’ai lu ce livre en compagnie de Caro, Ingrid et Séverine :
Qu’est-ce qu’un Rhéteur ? Dans l’Antiquité c’est un professeur d’art oratoire. Dans quelle fonction l’art d’endormir son public par de belles phrases est utile ? La politique ouiiii gagné, d’ailleurs le personnage qui excelle dans cet exercice est Thélban, jeune roturier chef de la Guilde des épices, très puissant financièrement et ami du cadet de la famille Montès, Renaldo.
Renaldo, en tant que cadet n’a aucune chance d’hériter de la baronnie Montès sauf accident mortel de son frère Deloncio. Il est donc général de l’armée de cet état familial et son père décide de lui confier une mission d’espionnage, se rendre dans la belle utopique Anasterry, foyer de la tolérance, creuser un peu à la recherche d’un secret pouvant la faire tomber, l’utilisation de la magie par exemple. Dans sa quête, il embarque son ami Thélban. Cal, Baron d’Anasterry n’est absolument pas dupe quant à la présence des jeunes hommes mais les laisse fouiner avec pour seul interdit de se rendre dans les marais.
Les chapitres sont longs mais découpés de façon à permettre des pauses et ils alternent entre Montès sur plusieurs années antérieures jusqu’au moment de l’enquête et Anasterry toujours au temps présent. Renaldo en tant que fils de la noblesse est pétri de beaucoup d’idées arrêtées sur sa place et celle du personnel et roturiers en général, la vie à Anasterry et le fait de côtoyer Thélban comme Constance et ses amis vont lui remettre les pieds sur Terre et le faire évoluer de la bonne façon même si dans les flashbacks sur Montès il a un comportement assez crasse.
Cette saga sera composée de 5 tomes en tout, le 2ème est sorti récemment et on va d’ailleurs le commencer aujourd’hui avec Ingrid et Sév. Chaque tome pourra se lire dans l’ordre souhaité et je pense qu’ils vont mettre en lumière chacune des baronnies Montès, Grish et Landor (Anasterry c’est fait) ainsi que Capitale. J’ai hâte d’avoir plus de réponses sur cette société secrète qui s’appelle Les Savants et creuser le personnage de Thélban.
En bref, un livre qui s’est bien lu même si l’identité de la créature se devine avant la chute et une fin plutôt rapide à notre goût à toutes ce qui ne nous empêche pas de vouloir lire la suite car il reste quelques questions en suspens.
Après une première édition en grand format qui a rencontré un franc succès, Anasterry est ressorti en version poche chez Hélios en février dernier. L'occasion pour les amateurs de fantasy qui ne l'auraient pas encore fait de découvrir la stupéfiante plume de cette autrice.
Anasterry est le premier volet de sa saga des Rhéteurs. Chaque roman explore la monarchie fédérale Civilisation qui se compose de quatre baronnies indépendantes et d'une capitale.
Isabelle Bauthian commence donc avec Anasterry, une baronnie où la science et les arts se sont taillés une grande place depuis la fin de la guerre contre les mi-hommes venant d'Outre-Civilisation.
Dans ce premier tome, on suit les tribulations de Renaldo, le cadet du baron de Montès et de son ami Thélban Acremont, l'héritier de la puissante guilde des épiciers. Ils se rendent à Anasterry sous le prétexte officiel de renégocier un contrat d'échanges auprès de Cal d'Anasterry, mais dont le but réel est d'enquêter sur la magie régnant là-bas. Arrivés sur place, ils sont emportés par les événements et tout particulièrement par leur rivalité amicale pour séduire une femme en s'affrontant à travers le pari de découvrir la faille de cette baronnie. De ce défi idiot, des révélations vont découler mettant à mal les relations diplomatiques entre Anasterry et Montès. Pire encore, c'est même la vie des deux amis qui risque d'être mise en danger. Au milieu de ce panier de crabes, ils devront donc la jouer finement pour survivre.
Un premier roman aguicheur qui séduit le lecteur de bien des façons.
L'intrigue est portée par l'amitié de deux hommes au caractère et à la position sociale diamétralement opposés. Bien que l'un soit de noble naissance et l'autre, un roturier, ils ont su faire de leurs différences une force qui les lie par une solide relation. Au-delà de la mise à jour de complots et de secrets politiques, ce sont les liens que ces deux protagonistes entretiennent qui constituent le fil conducteur de ce récit. L'exploration de cette amitié naissante au fur et à mesure des chapitres favorisent l'attachement du lecteur envers ces deux héros. L'intrigue prend, ainsi, de suite une dimension passionnante.
La magie des lieux, cette baronnie d'Anasterry située en plein cœur des marais exerce également une irrésistible attraction sur nous. C'est un endroit propice au mystère où finalement le nœud de l'action va se jouer.
La diplomatie est un thème qui tient à cœur l'autrice qui en a fait son cheval de bataille dans ce roman. Ici les héros marchent perpétuellement sur des œufs. Plus ils iront loin dans la mise à jour des secrets, plus des décisions devront être prises quant à ce qu'ils feront de ces révélations. Une aventure qui est là pour permettre à ces deux jeunes gens, en passe de devenir des hommes d'influence, d'aiguiser leurs qualités de bons orateurs et de fins stratèges.
Un livre qui donne le ton à l'ensemble de cette saga mettant à l'honneur un univers qui se veut progressiste et avant-gardiste. Bien que la réflexion et la pondération soient ici de mises, des faiblesses et des archaïsmes demeurent encore.
Isabelle Bauthian fait partie de ces nouveaux auteurs de fantasy qui vont marquer profondément le genre. Son point fort est indéniablement sa capacité de renouveler son style à chaque roman et ainsi de surprendre ses lecteurs. Pour preuve de la qualité de cette nouvelle plume est que ce roman a même été nominé pour le prestigieux prix Imaginales des lycéens. Alors à quand la récompense ?
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