Cycle Drenaï  Tome 1 Légende

Quatrième de couv’ :

Druss est une légende. Ses exploits sont connus de tous. Mais il a choisi de vivre retiré loin des hommes, au sommet d’une montagne. Là, il attend son ennemi de toujours : la Mort. Dros Delnoch est une forteresse. C’est le seul endroit par lequel une armée peut traverser les montagnes. Protégée par six remparts, elle était la place forte de l’empire drenaï. C’est maintenant le dernier bastion, car tous les autres sont tombés devant l’envahisseur nadir. Et le vieux guerrier est son seul espoir.

Mon avis :

De David Gemmell j’avais déjà lu Renégat et Druss la légende, ce dernier fait d’ailleurs partie du cycle Drenaï en 6 ou 7è position mais chaque tome (ou presque ?) est une histoire à part entière :

Ce livre est le chant du cygne d’un empire et d’un homme venu combattre une dernière fois pour aider un ami, pour défier la Mort. Le contexte est désespéré, 500 000 nadirs avancent pour envahir l’empire Drenaï, contre eux, quelques milliers d’hommes sont rassemblés sur les murs de Dros Delnoch, pour la grande majorité des paysans qui ont été réquisitionnés pour la guerre, autant dire que les chances de tenir face à l’ennemi sont plus que faibles. Chacun des 6 murs portent un nom qui dévoilera à chaque instant l’issue de la bataille ou le moral des troupes. 

On suit en alternance les vies de Druss qui réorganise les défenses à son arrivée quitte à se faire des ennemis chez les politicards du coin. Regnak qui est un lâche assumé et en se sauvant le plus loin possible des envahisseurs qui arrivent, il tombe par hasard sur la fille du Comte de Dros Delnoch, en la sauvant il se trouve en situation délicate et finit par se retrouver sur les remparts de Dros Delnoch par devoir marital (c’est couillon hein ^^). On aura également quelques interactions avec les 30, seul bastion de magie en plus de guerriers redoutables type templiers pour ce que ça me donnait à penser en tout cas. Pour le reste il était intéressant d’avoir quelques voix chez certains soldats par obligation ainsi que chez l’ennemi, sa défense, son organisation, ses sortilèges aussi. 

Peu de magie donc, tout passe par les manigances, la stratégie militaire et les armes pour un récit sur la brutalité de la guerre, la psychologie des soldats et comment composer avec. C’est rythmé et fluide, comme j’écoutais cette lecture je me sentais parfois comme un de ses petits soldats nouveaux, galvanisé par les harangues des chefs prête pour la guerre (non je déconne ^^ mais ça fait réfléchir). Bref, je suis bien heureuse et mesure ma chance de ne jamais avoir connu la guerre et j’espère bien que ça continuera comme ça….

Par contre je suis embêtée pour l’ordre de lecture du cycle de Drenaï, sur Livraddict on commence par Légende, sur Wikipédia on commence par les 3 Waylander….c’est quel ordre le bon ??? 

En bref, une bonne fantasy toute simple et sans chichi qui passe très bien, j‘ai eu besoin de m’habituer au timbre trop monocorde à mon goût du narrateur mais tout le monde n’a pas l’excellence de Jean-Christophe Lebert lisant les livres de Jaworski.

Bonne lecture !

Après avoir découvert David Gemmell grâce à ses derniers livres (le cycle de Troie), je fais un grand saut dans le temps avec Légende, son premier roman écrit et appartenant au cycle de Drenaï : 1er publié, mais chronologiquement 7e de la saga. J’ai en effet décidé d’appréhender cet univers dans l’ordre d’écriture et non l’ordre chronologique, ce qui est souvent préférable en première lecture.

Dès les premiers paragraphes, le lecteur est plongé dans un monde d’inspiration moyenâgeuse, avec des personnages parfois truculents et très divers. Druss la Légende, dont le nom a donné le titre de ce livre (et qui sera le héros d’autres romans de la série), est un vieux guerrier invaincu qui décide de repartir au combat pour affronter tête haute la mort. Rek est un jeune homme dont l’avenir est encore très incertain, mais qui a déjà livré des batailles et qui a peur. Les fils du destin entraîneront ces personnages — et beaucoup d’autres protagonistes secondaires — dans une aventure pleine de rebondissements, au sein un monde réaliste malgré la présence des Trente. Ces derniers, sortes de shamans, apportent la touche de fantasy et plongent dans les mystères de la Source. J’ai apprécié ce surnaturel assez éloigné des classiques animaux magiques ou sorciers omnipotents.

Ce roman est un pur dépaysement, un voyage dans un monde où tout est possible, même si la guerre est omniprésente et les morts nombreux. L’auteur aime parfois adopter un ton mordant, mais aussi offrir une touche d’humour dans le récit, pour le teinter d’une légèreté bienvenue.

Par contre, ce premier récit est truffé de ficelles narratives si grosses qu’elles deviennent des cordes ! Les retournements de situation sont trop rapides et ne sont pas amenés par des indices antérieurs dans le roman. Je ne vais pas en citer dans ce commentaire pour ne pas divulgâcher l’histoire, mais j’ai trouvé que souvent les conclusions des événements étaient trop faciles, ou résolues grâce à une pirouette. Comme j’ai lu ce roman peu après les dernières œuvres de l’écrivain, je sais bien que ce défaut de l’auteur s’atténue avec le temps.

Malgré ce regret sur la construction du scénario, je continuerai avec plaisir le cycle, car David Gemmell m’a offert une belle évasion le temps d’une lecture.