L'Apothicaire
  • Date de parution 28/03/2013
  • Nombre de pages 800
  • Poids de l’article 422 gr
  • ISBN-13 9782290055786
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Policier fantastique et supranaturel Moyen Age France Romans historiques

L'Apothicaire

4.10 / 5 (1543 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Un matin de janvier 1313, Andréas Saint-Loup, dit l'Apothicaire, découvre dans sa boutique une pièce qu'il avait oubliée... Il comprend que vivait là une personne mystérieuse, effacée de toutes les mémoires. L'Apothicaire, bientôt poursuivi par d'obscurs ennemis, accusé d'hérésie par le roi Philippe le Bel et l'Inquisiteur de France, décide de mener l'enquête. Le voilà sur les routes ; de Paris à Compostelle, jusqu'au mont Sinaï, l'aventure sera longue et périlleuse.

livré en 5 jours

livré en 5 jours

  • Date de parution 28/03/2013
  • Nombre de pages 800
  • Poids de l’article 422 gr
  • ISBN-13 9782290055786
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Ce roman est un monument de 799 pages qui fait pense Au nom de la rose d’Umberto Ecco. Il nous raconte l’histoire d’Andreas Saint Loup apothicaire à Paris. C’est un homme très érudit et irréligieux. Ce 11 janvier 1313 est le dernier jour de travail de son apprenti Jehan, la cérémonie de sa maîtrise aura lieu le jour même à midi. En descendant à son magasin, Andreas voit une pièce à mi-étage dont il ne se souvient pas. Elle est vide et propre, comme si on venait de la quitter. Ses serviteurs ne souviennent pas non plus de cette chambre. Andreas en est distrait durant toute la cérémonie de maîtrise de Jehan, il a une excellente mémoire, il est un homme de science et de raison, il ne peut comprendre ce mystère. Dans les jours suivants, il voit son portrait en partie effacé. Une deuxième personne semble se trouver avec lui mais cette partie du tableau semble avoir disparu. Il a reçu cette peinture d’un client et n’y a jamais vraiment pris garde, toutefois le mystère s’épaissit. Le soir il va se distraire en jouant aux échecs dans une taverne et rencontre le jeune Robin, un fils de paysan particulièrement dégourdi qui deviendra son nouvel apprenti.

Nous suivons aussi Aalis une jeune fille de quinze qui habite Béziers. Elle est liée d’amitié avec Zacharias, un vieux juif qui vit en dehors de la ville, ce qui déplaît fort à ses parents, qui aimeraient la marier avec François, le fils du prévôt. Le père d’Aalis tue le vieil homme, ce qui inspire une terrible vengeance à la jeune fille qui doit désormais fuir en direction de Bayonne pour tenir la promesse faite à son ami.

Le mercredi des cendres, Andreas préfère s’occuper d’un ancêtre du microscope venu d’Italie et qui doit lui permettre d’étudier l’infiniment petit à une cérémonie publique à laquelle sont conviés les principaux artisans de Paris. Ce sera prétexte à l’arrêter et l’incarcérer à la prison du Temple où Jacques de Molay le mettra sur la piste de la scola gnosticos. Philippe le Bel, les frères Marigny et Nogaret (voilà de quoi réjouir les amis de la saga Les rois maudits!) ne savent que faire d’Andreas et lui mettent l’inquisiteur Guillaume Humbert aux trousses. Marigny arrive à le faire libérer, mais le soir même deux cavaliers noirs incendient sa maison. Andreas n’a plus qu’à fuir sur la route de Compostelle avec Robin et Magdala une prostituée qu’il aime à sa manière non conventionnelle. Ils auront de nombreuses aventures en chemin et Aalis les rejoindra à Bayonne. Andreas et ses amis sont sur la piste d’un livre qui n’existe pas et qui fait disparaître ses lecteurs.

Ce livre est sans aucun doute un monument d’érudition et il ne manque pas d’humour, les personnages principaux étant bien en avance sur leur temps, Andreas a découvert le rôle des microbes dans la transmission des maladies, il est athée, Aalis est une fille libérée et elle n’hésite pas à remettre en cause les convenances. Robin est le personnage le plus attachant. J’ai beaucoup aimé le passage qui m’a fait penser aux rois maudits avec les intrigues de cour et les scènes d’action, tout comme la recherche du fameux livre. Toutefois les trop longues descriptions des villes m’ont pesé surtout dans les deux cent dernières pages. Je n’ai pas aimé non plus l’écriture ampoulée et précieuse (au mauvais sens du terme) des passages où c’est le narrateur qui parle et décrit les évènements. Evidemment ces paragraphes ont pour but de faire ressembler le récit à une chronique médiévale, tout comme l’usage de mot en vieux français (mais très connus et faciles à comprendre) et de certains textes latins non traduits. J’avoue que j’aurais préféré que ce roman fût plus court et j’étais contente de le terminer.

Malgré ces défauts, ce livre est très intéressant. C’est un thriller ésotérique qui sort des chemins battus, l’auteur a su utiliser les Templiers de façon originale et loin du traitement qu’on leur réserve d’habitude dans ce type d’ouvrage. Celui-ci est très documenté, même si certaines dates ne correspondent pas tout à fait à celles que l’Histoire reconnaît (mort de Nogaret et de Guillaume Humbert notamment). On est très loin des romans populaires et bâclés qui sont souvent l’apanage de ce genre littéraire depuis le succès du Da Vinci code.

« Il vécut à Paris en l’an 1313 un homme qui allait du nom d’Andreas Saint-Loup, mais que d’aucuns appelaient l’Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes… » Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu’il avait oubliée… Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires. L’Apothicaire, poursuivi par d’obscurs ennemis, accusé d’hérésie par le roi Philippe le Bel et l’Inquisiteur de France, décide de partir jusqu’au mont Sinaï.

L’Apothicaire est le genre de roman difficile à lâcher. Malgré ses quelques 800 pages, j’ai dévoré ce roman qui m’a emmenée sur les traces d’Andreas Saint-Loup, apothicaire et érudit. Henri Loevenbruck situe son intrigue à Paris en 1313. Andreas est un apothicaire renommé et très doué qui sait soigner là où les médecins échouent d’où l’inimitié de ses confrères. C’est aussi un homme au cœur d’or. Sous ses dehors froids et austères, il n’hésite pas à prendre la défense des plus faibles comme celles de prostituées et notamment de Magdanela la ponante.

Alors qu’il descend les escaliers pour se rendre dans son laboratoire, Andreas remarque une petite porte donnant sur un pièce immaculée. Étrangement, il ne se rappelle pas avoir vu cette pièce auparavant tout comme son apprenti ou ses valets. Un peu plus tard, il remarque qu’un détail sur un tableau a disparu, comme si la chose avait été effacée. Intrigué, Andreas décide de mener l’enquête. Il se lance avec son apprenti sur les routes de Compostelle à la recherche de la vérité.

L’apothicaire c’est d’abord un roman dans lequel vous ne vous ennuierez pas. Andreas va d’aventures en aventures. Il parcourt les routes de France, poursuivi par le Grand Inquisiteur de France et par deux mystérieux cavaliers. Il lui arrive des tas d’embûches et il ne doit sa survie qu’à son intelligence et sa ruse. Certains trouveront l’effet de style redondant. Pour ma part j’ai adoré le suivre de ville en ville.

Ce roman est ensuite le récit d’une quête. Une initiation, un apprentissage pour Robin, l’apprenti; une mission, une révélation pour Andreas, le maître. Il y a du mystique, du religieux, du philosophique dans ce livre. C’est parfois érudit mais jamais pédant. Andreas incarne un esprit moderne et libre pour l’époque qui remet en cause certains dogmes religieux. C’est un scientifique qui ne jure que par les philosophes grecs, c’est un esprit éclairé en avance sur son temps ce qui lui vaut bien des problèmes.

Les personnages mis en scène sont savoureux et on ressent tout le plaisir qu’a eu l’auteur de nous les décrire. Les personnages de prostituées sont excellents tout comme celui d’Aalis, plus secondaire peut-être. Certes Andreas est le héros du roman mais l’auteur n’oublie pas que sans ses camarades, il n’est rien.

J’ai aimé le style de l’auteur et je découvre ici une écriture travaillée qui allie érudition et gouaille. Certains dialogues sont savoureux. Henri Loevenbruck rend hommage aux écrivains médiévaux en imitant leur manière de s’adresser au lecteur. Ce dernier est pris à parti sans cesse et inclut dans la narration. Cet hommage, il le rend aussi dans toutes les références historiques précises. Le travail de recherches a du être énorme.

Enfin L’Apothicaire est un roman à la frontière de bien des genres: fantastique, historique, polar, thriller, philosophie. Henri Loevenbruck entrecroise plusieurs genres et ça marche de manière extraordinaire!

Vous vous en doutez, je ne peux que vous conseiller ce roman incroyable que je n’ai pas pu lâcher! Avec « L’Apothicaire », je découvre le talent d’un très grand auteur.

 

AUTRES LIVRES DE Henri Loevenbruck
DOLPO RECOMMANDE

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés