Les braises de Patagonie
  • Date de parution 08/01/2025
  • Nombre de pages 256
  • Poids de l’article 276 gr
  • ISBN-13 9782749181806
  • Editeur CHERCHE MIDI
  • Format 202 x 127 mm
  • Edition Grand format
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Les braises de Patagonie

4.24 / 5 (19 notes des lecteurs Babelio)

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  • Date de parution 08/01/2025
  • Nombre de pages 256
  • Poids de l’article 276 gr
  • ISBN-13 9782749181806
  • Editeur CHERCHE MIDI
  • Format 202 x 127 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

A la recherche de ses racines chiliennes

Après « Cordillera » Delphine Grouès nous entraîne à nouveau au Chili, en Patagonie, où Luis cherche ses racines paternelles. L’occasion d’explorer aussi l’Histoire et à la géographie dans un roman d’une grande richesse. N’hésitez pas à la suivre au bout du monde !

Avec ce roman Delphine Grouès confirme les espoirs portés par Cordillera, son premier roman, si l’on met à part Carmen et Teo, paru en 2020 et coécrit avec Olivier Duhamel.

Nous y faisons d’abord la connaissance de Valentina au moment où elle chevauche en Patagonie. Une sortie qui s’apparente à un exercice de survie pour cette femme médecin « au bout du monde, là où les courants des océans s’affrontent, où les glaciers torpillent les roches, où les arbres miraculés naissent suppliciés, où les mers vomissent des épaves, où rien ne pousse, rien ne perdure, où le vent coupe les souffles, où l’on ne se retrouve que pour mieux se perdre. »

Puis on se retrouve à des milliers de kilomètres de là, au Havre. C’est là que Luis entre en scène. Nous sommes le 7 juin 1998, en pleine Coupe du monde de football, mais pour le jeune homme ce jour n’a rien de festif. Il enterre sa mère, réfugiée chilienne et se sent orphelin, lui qui n’a jamais connu son père. Mais chez le notaire, il en apprend davantage. À côté d’un nom, ces deux mots « Dénoncé. Disparu. » Alors vient l’envie d’en savoir davantage, de se rendre à Santiago où sont désormais les archives des exactions commises sous la junte militaire sont accessibles.

Valentina a, quant à elle, pris la direction de Punta Arenas. Dans la région, elle va mettre son savoir de médecin au service d’une population autochtone qui affronte tout à la fois le rude climat et les fantômes de l’Histoire, survivante de massacres à grande échelle commis par les colonisateurs. En faisant la connaissance de Tcefayek, Valentina entrait dans cette histoire.

« Elle était l’une des dernières survivantes d’un peuple séculaire décimé en une poignée de décennies. Parler d’elle était parler de tous, flamme vouée à s’éteindre, soufflée par la sempiternelle sauvagerie humaine. »

À Santiago, Luis est confronté pour sa part à une Histoire plus récente, mais tout aussi horrible. L’employé du service des archives va mettre la main sur le dossier de son père, résumé en quelques mots : « 22 ans. Enseignant. Marié. Sympathisant de l’Unité populaire, sans militance politique. Arrêté à Punta Arenas le 13 octobre 1973 à deux heures du matin, rue Bellavista, par les forces militaires, et conduit à l’infanterie de marine n° 4. Il reste disparu depuis cette date. Selon un cousin présent lors de l’arrestation, il aurait été dénoncé. » Pour en savoir davantage, il lui faudra prendre la direction de Punta Arenas où les faits se sont déroulés et où vivent famille et témoins.

Aidé par un cousin, il va remonter dans son arbre généalogique, d’abord du côté paternel, puis maternel. Et au bout de sa route l’attend Valentina.

Si ce roman est captivant, c’est qu’il nous offre trois niveaux de lecture, aussi intéressants les uns que les autres. Il y a d’abord cette quête des racines, ce besoin pour un fils qui a perdu sa mère sans qu’elle lui livre ses secrets et qui n’a jamais connu son père, de pouvoir enfin découvrir sa généalogie.

Ce faisant, il permet à la romancière d’inscrire ses recherches dans l’Histoire, de la colonisation à nos jours. Des peu glorieux massacres des populations autochtones aux exactions de la junte militaire de Pinochet, après l’espoir suscité par Salvador Allende. En suivant Valentina et Luis, on comprend combien la population reste marquée, bien des années plus tard, par ces faits.

Enfin, il y a la découverte d’un territoire. La Patagonie et son climat extrême. La Patagonie elle aussi menacée par le dérèglement climatique. La Patagonie dans toute sa puissance et sa beauté, que Delphine Grouès aime arpenter et où elle retourne régulièrement, comme elle me l’a confié lors de notre rencontre en décembre décembre avec les « 68 premières fois ». Dans ses bagages, je l’imagine avec un recueil de poésie de Gabriela Mistral, et poétesse chilienne couronnée par le prix Nobel de littérature en 1945. Elle pourra alors lire ces vers dans Paysage de Patagonie :

« Trois arbres tombés sont restés au bord du sentier.

Oubliés du bûcheron, ils s’entretiennent,

fraternellement serrés, comme trois aveugles.

Je recueillerai dans mon cœur

leurs douces résines, elles me tiendront lieu de feu.

Muets, pressés les uns contre les autres,

que le jour nous trouve monceau de deuil. »

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