Les traîtres
  • Date de parution 28/03/2013
  • Nombre de pages 624
  • Poids de l’article 325 gr
  • ISBN-13 9782757833636
  • Editeur POINTS
  • Format 180 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Italie Romans étrangers

Les traîtres

2.95 / 5 (19 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

1844 : dans la péninsule italienne partagée entre le royaume de Sardaigne et du Piémont, les provinces du Nord aux mains des Autrichiens, le centre occupé par les États du pape et le Sud, Sicile comprise, sous la férule réactionnaire des Bourbons de Naples, un désir d'unification et de démocratie monte de toute la société. Cette année-là, en Calabre, une expédition de partisans se heurte à l'indifférence des paysans qu'ils voulaient soulever, à la répression bourbonienne et à la trahison du bandit Calabrotto. Le jeune Lorenzo di Vallelaura, noble vénitien déserteur de l'armée autrichienne, arrache au bûcher Striga, une sorcière muette, génie des nombres qui sera pour toujours son ombre bienfaisante. Face au peloton d'exécution, Lorenzo accepte de devenir un traître à la solde de l'Empire austro-hongrois. Plus tard, à Londres, placé auprès de Mazzini, l'un des trois futurs pères de la patrie italienne, il sera mêlé à un demi-siècle d'intrigues entre puissances européennes, marqué par des attentats, des complots et des soulèvements aux quatre coins de la Botte. Face à lui, Von Aschenbach, chef des services secrets autrichiens, homosexuel tourmenté, et son homologue piémontais Vittorelli, cynique pourtant fasciné par l'autre grande figure du Risorgimento, Cavour. Autour de lui, Striga, qu'il retrouve aux côtés de Terra di Nessuno, l'héroïque guerrier sarde, et toute une société londonienne extravagante et géniale, le peintre Rossetti, l'aristocrate exténué Chatam et la très belle et très désirée lady Cosgrave, ardente adepte de la Cause. Le chemin de Lorenzo et des autres croisera aussi bien celui de Garibaldi que ceux de mafieux, de camorristes, de bandits anglais et de terroristes français. Tandis que dans les coulisses agissent Karl Marx, Victor Emmanuel II ou Napoléon III, nous sommes transportés de révolutions en réceptions somptueuses, de tavernes milanaises en sordides prisons napolitaines, des rues de Palerme en flammes aux chais du marsala, des bordels anglais aux ghettos de Rome et aux laboratoires où s'inventent les premières machines à calculer.Faisant ici montre d'une puissance créatrice qui le porte encore plus loin que son chef-d'ouvre Romanzo criminale, Giancarlo De Cataldo brasse les langues, les dialectes, les saveurs, les légendes et les chansons pour nous restituer horreurs et splendeurs d'une époque encore en résonnance profonde avec la nôtre. Maniant l'ironie de l'essayiste et la science du feuilletoniste, il sait nous attacher aux destins individuels d'une nuée de personnages, historiques ou romanesques, à leurs ambiguïtés, leurs vilénies et leurs grandeurs, jusqu'à leurs fins amères, absurdes ou apaisées. A travers eux, nous assistons à la naissance de cette grande nation moderne, l'Italie, accouchée par les complots de politiciens, de terroristes et de mafieux. Giancarlo De Cataldo, magistrat, est l'un des écrivains de roman noir les plus importants d'Italie, devenu aussi une grande signature de la presse et un homme de télévision apprécié. Il est l'auteur de Romanzo criminale, La Saison des massacres, Le Père et l'étranger et La Forme de la peur (co-écrit avec Mimmo Rafele).

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  • Date de parution 28/03/2013
  • Nombre de pages 624
  • Poids de l’article 325 gr
  • ISBN-13 9782757833636
  • Editeur POINTS
  • Format 180 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Me revoilà. Je ne vous avais pas oubliés, je ne m’étais pas perdu dans le boulot, mais dans Les traîtres, pavé passionnant de Giancarlo de Cataldo. L’auteur du monumental Romanzo criminale, son meilleur roman jusque là, quitte (momentanément ?) le polar et revient en fanfare avec ce roman historique incontournable.


De 1844 à 1870 ce qui sera l’Italie est en guerre. Français, patriotes, mafia (qui ne s’appelle pas encore la mafia), camorra, empire austro-hongrois … complotent, trahissent, promettent, tuent, gracient au gré des alliances qui se font et se défont dans le grand bouillonnement que l’on pourra ensuite appeler l’unification de l’Italie. Espions, utopistes, modérés, radicaux, marxistes, paysans, nobles, affairistes, aventuriers, truands … Tous participent, tous ont un but. Dans ce chaos, Giancarlo de Cataldo nous attache plus précisément aux pas de :

Lorenzo Di Vallelaura : patriote originaire de Venise qui, pour sauver sa peau, est contraint de devenir espion pour l’empire austro-hongrois … dans un premier temps.

Lady Violet : Dame de la noblesse anglaise aux idées progressistes qui va soutenir les mouvements les plus radicaux en faveur de l’unité italienne.

Striga : Jeune italienne muette aux talents mathématiques très en avance sur son époque. Génie pour les uns, sorcière pour les autres.

Terra di Nessuno : guerrier sarde qui passera des cachots les plus sordides à un poste de député sans jamais renier ses engagements premiers.

Salvo Matranca : jeune membre de la Société (future Mafia).

Paolo Vittorelli dela Mogière : Chef des services secrets du Piémont … dans un premier temps

Mais également, Giuseppe Garibaldi, Victor Emmanuel II, Napoléon III, Giuseppe Mazzini et bien d’autres personnages, réels ou imaginés par l’auteur.

Une première constatation s’impose : je suis d’une ignorance crasse, vraiment crasse, sur ce pan entier de l’histoire de notre voisin. En gros que savais-je de l’Italie ? Garibaldi et la marche sur Rome, et après on passe directement à Mussolini …

Donc difficile de prétendre que j’ai vraiment tout retenu de la trame fort complexe d’intérêts divers, de magouilles, de jeux d’influences, d’aller-retour … un lecteur plus cultivé sur la question pourra sans aucun doute apprécier cette dimension qui m’a un peu échappée (doux euphémisme !).

Ce qui ne m’a pas échappé par contre c’est le souffle romanesque de cette épopée fascinante. Car au-delà de l’intérêt historique (immense, même pour un ignare), on est en premier lieu happé par les personnages, par les histoires immergées dans l’Histoire. Et c’est bien là la première réussite éclatante du roman, qui confirme le talent de l’auteur, capable de mêler histoires individuelles et histoire collective, capable de nous intéresser à une multitude de personnages, sans en sacrifier aucun. On retrouve ici toute la richesse et la puissance de Romanzo Criminale.

Et pour ceux qui se demanderaient pourquoi écrire aujourd’hui sur cette période, il suffit de lire, et de voir comment,

– mêlés à de vrais idéalistes, ceux qui gagnent à l’arrivée sont les affairistes, ceux qui veulent faire de l’argent, quel que soit le vainqueur,

– les mouvements de truands comme la mafia et la camorra savent, déjà, se mettre du côté du vainqueur,

– cette unité de façade se heurte à des préjugés entre sud et nord

pour se rendre compte que c’est en comprenant cette période de l’histoire italienne qu’on peut commencer à comprendre ce qui se passe aujourd’hui.

Pour résumer, un roman au souffle épique unique, qu’on lit avec un plaisir immense, et qui, en plus, rend un peu plus cultivé, à défaut de rendre plus intelligent.

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