Métamorphes - vol. 01: Beast friends

Synopsis

Ambre est la fille la plus populaire du lycée, organise des fêtes inoubliables et n’hésite pas à ridiculiser les autres. Lucas, lui, préfère la lecture, la musique et le jeu de rôle.

Mais lorsqu’un camion les asperge tous les deux d’un mystérieux liquide, leur vie va basculer. La jeune fille soucieuse de son apparence devient une louve-garou, musclée, puissante (et poilue), tandis que le garçon se transforme en vampire, rapide, hypnotique (et buveur de sang).

Unis par leur secret, les deux vont devoir comprendre ce qui leur est arrivé, découvrir ce qui se trame dans l’ombre… et accepter ces changements qui bouleversent leur vie.

Avis lecture

Une BD aussi drôle qu’attendrissante

Vous le savez si vous me suivez depuis longtemps : l’humour, ce n’est pas vraiment ce que je préfère, tout du moins dans mes lectures. Handicapé par le format écrit, je trouve qu’il manque bien trop souvent de finesse.

Métamorphes, c’est donc le genre de BD qui ne me tente pas en temps normal. Heureusement, les éditions Drakoo – que je remercie au passage – en ont décidé autrement. Intriguée par cet envoi sauvage, j’ai débuté ma lecture dès réception et ce fut un franc succès auquel je ne m’attendais pas du tout !

Quand j’étais ado…

…je lisais beaucoup d’urban fantasy. À mes yeux, c’est donc le thème parfait pour aborder cette période un peu particulière que vivent Ambre et Lucas, les deux héros de Beast friends. Bien entendu, j’ai rapidement identifié les clichés utilisés mais, je l’avoue, ils ont trouvé un écho en moi. Après tout, ne recèlent-ils pas un fond de vérité ? Filles populaires et garçons introvertis, voilà la base de la hiérarchie scolaire !

En outre, l’auteur exploite ces lieux communs de façon positive. Par exemple, on peut tout à fait avoir une vie passionnante, même lorsque l’on n’est pas populaire au lycée. De même, ce n’est pas parce que l’on est sur le devant de la scène que l’on est heureux… Autant de thématiques racontées avec humour qui placent l’amitié au centre de tout, ce qui est primordial à cet âge.

Enfin, et c’est un atout non négligeable, Olivier Gay prend son temps. Pas d’ellipses temporelles, d’explications données à la va-vite, de transitions trop rapides : chaque changement dans le quotidien de nos héros est raconté avec moult détails. Et j’ai souri autant que j’ai été attendrie !

Vampire ou loup-garou ?

Ça aussi, je l’ai déjà précisé : je suis team vampire depuis toujours ! Et ça tombe bien, parce que l’adolescente que j’étais s’est davantage retrouvée en Lucas, le buveur de sang. Transparent pour la majorité des élèves, mais essentiel pour les amis qui l’entoure, il vit ses passions à fond (mais non, il ne s’agit pas de sport !).

Des « Ambre », ces filles populaires que l’on envie autant que l’on déteste, j’en ai également connu, mais de très loin. Un vrai cliché, je l’ai déjà dit, mais connaît-on seulement leur véritable identité ? Et la connaissaient-elles elles-mêmes ? Voilà une question à laquelle Olivier Gay répond avec simplicité, tout en offrant une intrigue divertissante qui mêle les préoccupations habituelles d’un adolescent à des aventures tout à fait extraordinaires.

Et si je vous parlais du style de l’illustrateur ? 

C’est la première fois que je le découvre, mais je dois avouer qu’il m’a plu d’emblée. Les planches sont très colorées, le trait fin et loin d’être enfantin. Les illustrations sont pleines de détails que j’ai pris plaisir à découvrir.

J’ai également adoré la manière dont Jonathan Aucomte distingue les univers diamétralement opposés des héros. Jugez plutôt par vous-même :

Planche Métamorphes, vol. 1

Un final un peu frustrant

Si j’avais trouvé le rythme maîtrisé tout au long de l’histoire, je dois admettre que le dénouement m’a laissée sur ma faim. Il est assez abrupt et appelle forcément une suite, même si l’auteur a répondu (trop vite !) à mes dernières questions. Affaire à suivre, donc !