Commissaire Jean-Baptiste Adamsberg Tome 9 Quand sort la recluse
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l’avis des lecteurs
Comme la dame n’a pas besoin de publicité, que ma petite note ne la fera découvrir à personne, et que son roman ne risque pas de disparaitre des tables des libraires, je l’avais laissé de côté, pour les vacances. La dame c’est Fred Vargas, et le dernier roman, Quand sort la recluse.
Adamsberg était parti, loin de tout, se perdre en vacances dans les brumes islandaises. Mais dans notre monde on ne peut plus se perdre, et il est rappelé à sa Brigade, pour aider à élucider un cas, en apparence banal, de meurtre. 24 heures plus tard, c’est réglé, quand son attention est attirée par des sites que regarde un des hommes de son équipe. Des sites qui ont recensé, depuis le début du beau temps, trois morts du côté de Nîmes, trois hommes âgés, mordus par une araignée recluse.
Le problème est que cette toute petite araignée est très timide, mord très rarement, et que sauf exception son venin est douloureux mais pas mortel. Sur une intuition, et une douleur qu’il ressent dans la nuque chaque fois qu’il prononce son nom, Adamsberg décide de démarrer une enquête, au risque de se heurter, une fois de plus, à l’incompréhension de son équipe.
J’ai vu, ici et là, des avis partagés sur ce roman. Entre les enthousiastes de toujours, et ceux qui trouvent que ça tourne moins bien cette fois, ou que ça tourne en rond.
Je suis des premiers, même si je reconnais que, effectivement, Fred Vargas fait du Fred Vargas. Mais c’est justement pour ça que je me suis régalé. J’aime que Vargas fasse du Vargas, que McBain fasse du McBain, que Camilleri fasse du Camilleri, que Burke fasse du Burke. J’aime retrouver Adamsberg, Robicheau, Carella, Montalbano et les autres. Et une fois de plus, avec moi, ça a marché.
Parce que l’intrigue, même tirée par les cheveux (comme toujours chez Vargas) mais cohérente et intrigante reste secondaire, le moteur qui fait tourner les pages. Le plaisir, c’est l’écriture, les dialogues, les scènes de commissariat, les nouveaux personnages si caractéristiques de l’auteur, les plongées dans l’histoire, l’univers poétique et, disons le, absolument pas crédible si on regarde d’un peu près (il ne peut pas exister de brigade comme celle d’Adamsberg !), mais parfaitement cohérent et jubilatoire une fois qu’on l’accepte.
Donc une fois de plus, je me suis régalé, et j’ai appris, sans m’en rendre compte, beaucoup de choses sur les recluses, toutes sortes de recluses, mais là, je n’en dis pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte.
Si j’ai juste une petite demande à faire à madame, ce serait de nous ressortir plus souvent les trois historiens qui nous avaient enchantés, et que l’on croise ici, mais pas assez longtemps.
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