Le jardin du Bossu
  • Date de parution 31/08/2006
  • Nombre de pages 240
  • Poids de l’article 144 gr
  • ISBN-13 9782070339341
  • Editeur FOLIO
  • Format 175 x 112 mm
  • Edition Livre de poche
Policier humoristique France Ouvrage de référence de l'auteur Huis-clos 21em siècle

Le jardin du Bossu

3.78 / 5 (206 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Il était là, le con ! Rond comme un bidon. Entouré d'une flopée d'ivrognes encore plus saouls que lui. Je ne l'avais jamais vu en ville. J'ai demandé au Gus qui c'était. Il n'en savait rien. J'ai recommandé une bière. Le type se vantait. Il ne parlait que de son pognon. Il en avait, puisqu'il payait les tournées en sortant de sa poche des poignées de billets. Il refusait la monnaie. Il s'y croyait. Le con. Ah, le con ! Le Gus m'a dit qu'il était déjà saoul en arrivant. Il avait touché la paie ou quoi ? Il buvait du blanc limé. De temps en temps, il se levait et chantait une connerie. Il y a connerie et connerie. Les siennes, c'était des conneries de l'ancien temps. On n'y comprenait rien. Des histoires de drap du dessous, que c'est celui qui prend tout. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Il retombait sur sa chaise, comme un sac. Il se remettait à parler de son pognon. Il en avait des tas. Stocké dans le tiroir de la salle à manger. Tout en liquide. - T'as pas peur de te faire attaquer ? a demandé un des gars.

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  • Date de parution 31/08/2006
  • Nombre de pages 240
  • Poids de l’article 144 gr
  • ISBN-13 9782070339341
  • Editeur FOLIO
  • Format 175 x 112 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Installé dans son bistrot habituel à boire une bière, le narrateur surprend avec intérêt les propos d'un "con" visiblement très alcoolisé, qui se vante de posséder des millions en liquide, entreposés dans le tiroir de sa salle à manger. Quel aubaine pour ledit narrateur, qui vient de se faire mettre à la porte par sa petite amie, cette dernière lui ayant signifié qu'il était inutile qu'il revienne le portefeuille vide ! Très vite, il élabore un plan d'une simplicité enfantine : suivre le "con" jusqu'à son domicile, attendre que celui-ci s'endorme pour y pénétrer, faire main basse sur le magot, et partir reconquérir Karine (la petite amie en mal de liquidités).


Seulement, les événements ne se déroulent pas exactement comme prévu. Alors que le voleur, les mains pleines de billets, s'apprête à exécuter la dernière phase de son plan, le "con" se réveille, et il ne semble curieusement plus être aussi saoul qu'il le paraissait quelques instants plus tôt.


Cocasse : voilà le terme qui me vient spontanément à l'esprit pour qualifier ce roman de Franz Bartelt. La singularité et la truculence de ses personnages prêtent souvent à rire. D'un côté, nous avons comme narrateur un individu pontifiant, pétri de contradictions dont il s'accommode avec une mauvaise foi presque candide, et de l'autre, nous avons un "con" qui passe rapidement du statut de victime potentielle à celui de maître d'un jeu qui va engendrer des situations burlesques, donnant lieu à des scènes et des dialogues parfois surréalistes. Les relations entre ces deux protagonistes, qui finissent par nouer des liens quelques peu particuliers acquièrent, au-delà de l'aspect tragicomique de leur histoire, un caractère assez touchant.


Tout cela fait du "Jardin du bossu" un récit agréable et amusant, auquel je ferai tout de même un reproche : j'ai eu par moments l'impression que certains traits d'humour, et certaines ficelles dans le déroulement de l'intrigue, se répétaient, et je trouve que c'est dommage, dans la mesure où il s'agit d'un roman très court.


J'ai en revanche aimé le dénouement, qui apporte à l'ensemble un éclairage différent, et donne quelques occasions supplémentaires de rire à rebours de certaines situations.


Qu’il soit question de romans ou de nouvelles, Franz Bartelt est un auteur qui manie l’humour noir et le comique de situation avec un grand talent. Quel que soit le sujet de ses histoires, il réussit toujours à trouver l’angle d’attaque, le ton juste et ce qu’il faut de décalage pour ne pas sombrer dans le pathos ou le graveleux. Son œuvre est tout à fait originale et sans concession. A lire absolument !


Le jardin du bossu de Franz Bartelt

Editions Gallimard/Collection Folio Policier

« Il était là, le con ! Entouré d’une flopée d’ivrognes encore plus saouls que lui. Je ne l’avais jamais vu en ville. J’ai demandé au Gus qui c’était il n’en savait rien. J’ai recommandé une bière. Le type se vantait. Il ne parlait que de son pognon. Il en avait, puisqu’il payait les tournées en sortant de sa poche des poignées de billets. Il refusait la monnaie. Il s’y croyait. Le con. Ah le con ! Le Gus m’a dit qu’il était déjà saoul en arrivant. Il avait touché la paie ou quoi ? Il buvait du blanc limé. De temps en temps, il se levait et chantait une connerie. Il y a connerie et connerie. Les siennes c’était des conneries de l’ancien temps. On n’y comprenait rien. Des histoires de drap du dessous, que c’est celui qui prend tout. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il retombait sur sa chaise, comme un sac. Il se remettait à parler de son pognon. Il en avait des tas. Stocké dans le tiroir de la salle à manger. Tout en liquide.

-T’as pas peur de te faire attaquer ? a demandé un des gars. »

Comment passer de la brève de comptoir à un huis-clos complètement délirant ? Et bien il faut une plume bien affûtée comme l’est celle de Franz Bartelt.

Le narrateur, un dilettante qui se pique de philosophie, va suivre un type rencontré dans un bar et voir sa vie basculer d’une bien étrange façon. Pourquoi va-t-il suivre ce type ? Tout simplement parce que celui-ci, saoul comme un cochon, s’est vanté au café d’être l’heureux possesseur d’une véritable fortune et d’en avoir chez lui, plein les tiroirs. Le gars perçoit le vol facile, la possibilité de rentrer à nouveau chez lui et d’en mettre plein la vue à Karine, sa vénale compagne, qui vient de l’éjecter de l’appartement commun le matin même pour cause de grande disette, le sommant de ne revenir à la maison qu’une fois la solution trouvée à leur manque d’argent endémique. L’aubaine est trop belle, et le héros voit là l’occasion de s’enrichir à moindre effort et de reconquérir le cœur de la belle, dont la libido est proportionnelle à la somme d’argent présente sur le compte en banque. Mais évidemment rien ne se passe comme prévu. Si mettre main basse sur le magot pendant que l’ivrogne cuve son alcool est chose aisée, il en va tout à fait autrement lorsque celui-ci se réveille…

Le scénario tourne au cauchemar quand le maître de maison va décider de le séquestrer, et surtout lorsque le jeune homme va se rendre compte que tout avait été prévu pour l’accueillir. S’en suit une étrange relation entre le bourreau et la victime. La situation pour le moins préoccupante va devenir inquiétante car le geôlier à des sautes d’humeur et le séquestré, comme il se doit, des envies de liberté. Les choses vont basculer dans la folie au moment où le narrateur va se rendre compte que l’homme à la triste habitude de garder indéfiniment ses « invités » et de les entasser dans les entrailles de sa maison.

Voici un polar absolument jubilatoire. La chute de l’histoire est tout bonnement incroyable. Franz Bartelt frôle le génie lorsqu’il s’agit de retournement de situation. Avec lui ne vous laissez jamais aller à vous fier aux apparences, il n’a pas son pareil pour dérouler des histoires avec des gens ordinaires qui se retrouvent dans des situations ubuesques.

Parler d’humour ici est un doux euphémisme, ce roman est complètement déjanté ! Franz Bartelt nous embarque dans un récit surréaliste. Il n’y a pas vraiment de suspens si ce n’est l’attente des décisions délirantes du geôlier. Le plus étrange est qu’une amitié bizarre mais réelle va naitre entre les deux hommes.

Ce roman est un petit bijou de noirceur avec des situations cocasses et un auteur qui vous mène par le bout de sa plume et va vous laisser complètement scié par la chute de l’histoire. Une impression de s’être fait balader tout le temps mais de façon tellement distrayante qu’on lui pardonne volontiers et même, si vous voulez tout savoir…on en redemande ! Du grand Art !


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