Le Bâtard de Kosigan
  • Date de parution 02/10/2024
  • Nombre de pages 464
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782073060372
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Fantasy Fantasy Arthurienne Réédition moins de 6 mois

Le Bâtard de Kosigan Tome 3  Le Marteau des sorcières

4.18 / 5 (216 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

1341. Sur les traces de son passé, le Bâtard de Kosigan et sa compagnie s'enfoncent dans les profondeurs de l'Empire germanique. L'Inquisition y est menaçante, avec à sa tête le redouté cardinal de Las Casas surnommé "le Marteau des sorcières". Le Bâtard de Kosigan va devoir jouer sur plusieurs tableaux, entre complots politiques et chasse aux sorcières, s'il veut découvrir l'origine de ses capacités surnaturelles. À quelques siècles d'intervalle, Kergaël de Kosigan tente d'élucider les interrogations soulevées par les écrits de son ancêtre. Mais remuer les secrets de l'Histoire se révèle périlleux et la vérité a toujours un prix. Fabien Cerutti poursuit, avec Le Marteau des sorcières, les aventures du Bâtard de Kosigan et confirme qu'il peut égaler les meilleurs auteurs de fantasy historique tels Jean-Philippe Jaworski ou Mary Gentle.

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  • Date de parution 02/10/2024
  • Nombre de pages 464
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782073060372
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Ce roman faisait partie de ceux que j’attendais le plus cette année, il faut dire que le tome 2 est sorti en avril 2015, ce qui fait tout de même un peu d’attente. Et cette attente fut comblée de très bonne façon puisque ce tome 3 est d’un aussi bon niveau que ces prédécesseurs.

Ce tome prend la suite des 2 précédents qu’il est tout de même préférable d’avoir lu auparavant, même si les faits importants et nécessaires à la compréhension sont mentionnés. Le même procédé narratif que dans les précédents tomes est repris: on retrouve un échange épistolaire en 1900 avec Kergaël de Kosigan comme fil directeur et un récit à la première personne en 1341 par notre bâtard préféré. En 1341, Pierre de Kosigan se rend dans l’Empire germanique afin d’en apprendre plus sur ses origines. Bien sur, les choses ne vont pas se dérouler simplement et notre héros sera confronté à une ville sous l’emprise de l’Inquisition et à une élection impériale qui se profile. Ses recherches sur les sorcières de la ville prennent ainsi un tour difficile. Parallèlement, en 1900, Kergaël, remis de ses mésaventures précédentes, continue ses investigations sur les écrits de son ancêtre.

Même si dans les précédents tomes, j’avais une légère préférence pour le récit des aventures de Pierre de Kosigan, celles de son descendant prenaient de plus en plus d’ampleur et d’intérêt. C’est à nouveau le cas dans ce tome 3 où les révélations se multiplient pour Kergaël et où le récit est une véritable enquête historique, à la fois complexe et palpitante. Les différents protagonistes de cette époque ont tous un rôle à jouer et on prend plaisir à suivre leurs investigations, à démêler les intrigues. Ce tome apporte des réponses à certaines questions de Kergaël mais amène aussi de nouvelles questions.

Du côté du récit du bâtard, les révélations sont moins nombreuses mais le récit est tout aussi palpitant. Par rapport aux autres tomes, l’accent est moins porté sur l’action mais plus sur l’angoisse. L’apparition des sorcières dans l’intrigue y est pour beaucoup, comme les légendes anciennes. Notre héros fera d’ailleurs de drôles de rencontres à commencer par un troll et son marteau. Fabien Cerutti a tenu à me rassurer: aucun troll n’a été blessé ou mis en danger pour l’écriture de cette scène!

Fabien Cerutti reprend un procédé narratif utilisé dans le second tome en utilisant d’autres narrateurs en 1341. On retrouve, entre autres, ainsi avec plaisir Dùn, la changeforme, un de mes personnages favoris, les chapitres la concernant sont excellents, avec de l’humour et du suspense. La plume de l’auteur est différente à chaque narrateur que l’on arrive à différencier juste par le style. Chaque narrateur a sa personnalité qui transparait dans l’écriture. Le style de l’auteur est à la fois recherché, fluide, imagé et chaque personnage a son langage propre.

Les personnages sont toujours aussi attachants et intéressants sans être manichéens. De nouveaux personnages font leur apparition, et le glossaire à la fin du livre a son utilité, surtout si vous n’êtes pas familier avec l’allemand comme c’est mon cas. Cet opus vient enrichir un univers déjà foisonnant, en apportant de nouveaux protagonistes et de nouvelles légendes d’un moyen-âge à la fois différent et proche de celui que l’on connait.

On est très vite happé par le récit, tournant les pages s’en sans apercevoir. Il est presque impossible de poser le livre après la moitié environ. Le livre se lit presque trop vite pour nous laisser sur deux beaux cliffhanguers, pantois et attendant la suite avec impatience et le regret d’avoir déjà fini ces nouvelles aventures de la famille Kosigan.

C’est à nouveau un pari réussi avec brio pour ce nouvel opus du bâtard de Kosigan. La mise en abîme de l’histoire est très bien construite, des pièces du puzzle se mettent en place tandis que de nouveaux mystères surgissent. L’action est moins présente mais le rythme ne faiblit pas, les deux époques se suivent avec autant d’intérêt et sont mises en valeur par la plume de Fabien Cerutti qui fait preuve d’un indéniable talent de conteur. En un seul mot: une grande réussite!


Pour cette chronique, j’ai décidé de faire une petite entorse à mes habitudes. Voyez-vous, quand je chronique une suite, d’autant plus au sein d’une saga dépassant les trois tomes, je veille à relire mes chroniques précédentes au sujet des tomes… euh… précédents, de fait. Histoire d’éviter de trop me répéter, principalement, mais aussi et surtout pour m’imprégner de mon propre état d’esprit à l’aune de la saga entière. Mais aujourd’hui, même si je vais vous fournir les liens vers mes recensions du premier et deuxième tome de la tétralogie du Bâtard de Kosigan, j’ai envie de vous livrer mon sentiment sur ce troisième tome à la volée, histoire de rendre compte le plus purement possible de mon état d’esprit alors que je viens de conclure ma lecture de ces 440 pages en quelque chose comme 36 heures.

Vous l’aurez deviné, j’ai trouvé ça plutôt pas mal. Et ceci était un euphémisme. Au cas où.

Alors fi de résumé, évidemment, on reprend là où on s’était arrêté, puisqu’après le succès (mérité) du premier tome se rebouclant correctement sur lui-même, puis celui (tout aussi mérité) du deuxième, on sait maintenant qu’on est parti pour durer, donc on peut se permettre de caser du cliffhanger et de l’intrigue au long cours. Ce qui constitue le cœur de mon grief envers ce troisième tome. Grief, oui, parfaitement. Simplement parce que j’avais prévu de continuer à être raisonnable niveau achats de livres, comme je le suis depuis quelques temps – si si, je vous jure – et que la conclusion de ce Marteau des Sorcières met sérieusement à mal mon engagement. C’est pas loyal, ce genre de coup bas. À tel point que je deviens redondant. Honteux.

Même sans relire mes chroniques précédentes, je sais très bien pourquoi j’avais confiance en ouvrant ce troisième tome, et pourquoi je n’avais aucune raison de douter que ça se passerait aussi bien, voire mieux qu’auparavant. L’alignement entre les ambitions de Fabien Cerutti et les moyens mis en place étaient aussi clair que possible, avec une maîtrise du rythme et du dévoilement des enjeux absolument impeccable, une intrigue générale passionnante, avec juste ce qu’il faut de nonchalance et de recul dans le traitement pour trouver l’équilibre de ton ; rien de nouveau sous le soleil. En dehors peut-être d’un (très) léger ralentissement au cœur du roman dû à un info dump un poil indigeste, mais que j’ai aussi vite lu que pardonné, parce qu’honnêtement je en vois pas comment il aurait pu en être autrement ; et en plus toutes ces révélations croustillent sous la dent. Non, vraiment, l’essentiel est absolument préservé, si comme moi vous avez aimé le début, vous allez aimer la transition.

Même si, on y revient, vraiment, non, c’est pas sympa de faire ça. On avance, tranquillement, pendant 400 pages, l’histoire suit son cours en sifflotant, avec son lot de surprises plus ou moins agréables au cœur mais toujours plaisantes à l’esprit, une bonne histoire, quoi ; avec un rythme de croisière qui laisse présager une grande respiration avant la cavalcade du dernier tome à venir. Et puis d’un coup, Môssieur Cerutti se croit permis d’accélérer. Comme ça, d’un coup. Il se passe tout plein de trucs, ça part dans tous les sens, ça remet des révélations par dessus les révélations, ça joue à changer nos perspectives sur plein de choses, ça nous balance des éléments nouveaux en travers de la tronche, avec un grand sourire, en plus, et puis *pouf*, ça se termine avec la promesse d’un tome final pour tout expliquer en conclure la saga en beauté.

Eh bah moi je dis que ça se fait pas, voilà. Scandaleux.

Bon, voilà, bref, je vais aller me porter acquéreur de ce dernier tome bien vite, histoire de conclure toute cette jolie aventure et pouvoir me plaindre de la fin sur internet. Et soyez assuré·e·s que je froncerai les sourcils tout du long pour bien montrer mon mécontentement, et prouver que si je suis un pion de Fabien Cerutti, c’est bien à mon corps défendant.

Et je ne ferais même pas de paragraphe de conclusion à cette chronique-lumière pour éviter tout malentendu et exprimer mon réel et profond contentement à la lecture d’une saga de fantasy d’une telle constance dans sa qualité, le genre dont on sait qu’on pourra la conseiller avec plaisir et confiance pendant des années et des années. Non, je m’y refuse. On ne m’utilise pas comme ça, moi.

Enfin.


Encore un beau tome dans cette série, on n’est pas sur le gros coup de cœur du tout premier tome mais il est largement du même niveau que le second à mon avis. Décidément cette série nous en met plein la vue à chaque fois.

Le bâtard est de retour !

Cette fois ci c’est en Allemagne qu’on le retrouve, à Cologne, ou l’inquisition fait une descente remarquée depuis quelques temps. Payé en secret par le seigneur des lieux il a pour mission de faire déguerpir le Cardinal de las Casas, surnommé le Marteau des sorcières, et aussi de retrouver les sorcières qui échappent au cardinal depuis quelques années et se terrent au cœur de la ville.

Comme toujours il multiplie les objectifs et les clients dans les différents camps en essayant aussi de satisfaire un questionnement personnel concernant sa propre mère.

On retrouve Kosigan au meilleur de sa forme mais beaucoup plus acculé, il enchaîne les plans aux buts divers et cachés pour manipuler tout le monde. Séduction, menace, ruse, vol, espionnage, rien n’y échappe pour arriver à son objectif final.

Mais bien sur la situation sur place est plus complexe qu’il n’y parait et il n’est pas le seul à jouer ce qui complique pas mal les choses. J’ai limite eu l’impression que Kosigan était plus dans la réaction et l’adaptation aux changements que dans l’enchaînement de plans pré-cousus. Et ça fait plaisir car ça met vraiment en avant l’intelligence du personnage à savoir retourner sa veste pour se sauver de toutes les situations.Ce tome met bien plus en avant le descendant, Kergaël de Kosigan, que les précédents. Cette fois ci cette partie de l’intrigue est vraiment bien développée et enchaine aussi les péripéties. J’ai vraiment bien apprécié toute la partie ou les historiens commentent la façon dont l’église a fait disparaitre le surnaturel petit à petit, par étapes.

En fait dans ce tome on peut dire que du coup on suis autant ce personnage que le bâtard, au niveau nombre de chapitres et de pages. On sent qu’on se rapproche de la vérité et plus on s’en rapproche, plus le danger est présent. Et sur ce point je trouve que le fait d’avoir accentué les menaces et complexifier l’intrigue marche vraiment bien. Au final j’avais autant envie d’en savoir plus sur Kergaël que sur son illustre ancêtre.

Ce qui est logique en remarquant tout ça c’est qu’au final l’intrigue du Bâtard, si elle est très mouvementée; paraissait moins longue ici que dans les tomes précédents. Mais on comprendra bien que c’était dans le but d’allonger celle de Kergaël.

Cette impression est renforcée par le fait qu’il n’a pas vraiment de fin à la partie moyenâgeuse sur ce tome. Enfin si, mais c’est une fin en cliffhanger alors qu’on n’a eu aucune des réponses à nos questions et que rien dans l’intrigue principale n’est résolu.On a aussi une fin en cliffhanger du coté de Kergaël mais celle ci un peu plus aboutie car de ce coté ci on a eu au contraire notre lot de révélations avant du coup on a vraiment l’impression d’avoir avancé sur cette partie la de l’intrigue.

Au final je pense que j’ai vraiment bien fait d’avoir attendu que le quatrième et dernier tome soit sorti pour lire ce lui ci. Comme ça je pourrais le lire rapidement et avoir enfin le mot de la fin sur tout ça. Parce que deux cliffhangers à la fois, ça met les nerfs à rude épreuve, j’ai hâte !

16,5/20


Quatrième de couv’ :

1341, sur les traces de son passé, le Bâtard de Kosigan et sa compagnie s’enfoncent dans les profondeurs de l’Empire germanique, d’un puissant seigneur du Rhin. Les mystères s’épaississent, mêlant complots, magie et religion, sur fond de chasse aux sorcières. Le chevalier devra naviguer avec prudence sur des eaux redoutables où l’Inquisition rôde et où il est parfois difficile de distinguer amis et ennemis.

À quelques siècles d’intervalle, Kergaël de Kosigan tente d’élucider les interrogations soulevées par les écrits de son ancêtre. Mais remuer les secrets de l’Histoire s’avère périlleux et la vérité a toujours un prix.

Joutes verbales, combats épiques, séduction et manipulations ; on retrouve avec grand plaisir la fougue et le panache de la maison de Kosigan.


Mon avis :

La résolution de chaque année, renouvelable à l’envi, se mettre à jour/finir les sagas en cours :

  • L’intrigue du XIVè siècle :

Suite aux évènements du tome précédent, la Compagnie des loups, bande de mercenaires dirigée par Pierre Cordwain de Kosigan, surnommé le Bâtard de Kosigan, fait route vers Cologne en Allemagne pendant l’été 1340. Ils sont accueillis par un personnage que nous avons déjà rencontré dans le T1, le chevalier Gunthar von Weisshaupt, créature mi-homme mi-lion. La raison de la présence du Bâtard dans ces contrées est d’abord personnelle, il cherche à retrouver ses origines, d’où vient sa mère et d’où lui vient ce don mystérieux le Noir-sang, pour ce faire il doit retrouver la trace du cénacle de sorcières, le Mondkreises mais il y a un hic, l’Inquisition est dans la place et traque activement ces dernières. Outre ce nouvel ennemi, le cardinal de Las Casas surnommé Le marteau des sorcières tant il est craint et prolifique en termes de bûchers, ils arrivent également alors que l’instabilité politique commence à se faire sentir, le commanditaire du Bâtard le duc (Herzog) Dagmar-Karl von Hohenstaufen est le plus apprécié pour être élu nouvel empereur mais son fief est depuis plusieurs mois victime de rapts d’enfant et de pillage de convois ce qui le met dans une situation délicate.

  • L’intrigue du XIXè siècle :

Le descendant du Bâtard, Kergaël de Kosigan, ayant été dans le coma tout le long du T2, c’est avec un courrier de Léopold Delisle, administrateur de la BNF à Paris que nous commençons ce récit. Il relate à l’héritier les diverses découvertes et énigmes résolues par ses amis historiens qui se sont pris de passion par cette réécriture de l’histoire fantasmagorique où Elfes, Trolls, Sorcières et autres créatures auraient été traqués pendant l’Inquisition au Moyen-Âge. Se pose la question de la véracité des faits relatés par Pierre Cordwain de Kosigan et comment le monde a pu oublier la magie. Ils sont également toujours aux prises avec les deux sociétés secrètes qui prennent de plus en plus de place dans l’intrigue, l’Arche qui est la secte qui aide dans l’ombre les historiens en mettant à disposition le fameux coffre dont a hérité Kergaël et diverses pistes disséminées pour inciter ce dernier et ses amis à écumer l’Europe sur les traces du chevalier. Mais c’est sans compter sur la secte ennemie, les Antagonistes qui ont tenté de tuer Kergaël et n’ont pas l’air de renoncer à étouffer les découvertes par tous les moyens possibles depuis des siècles, ma magie doit rester un secret bien gardé.

Les recherches menées à Bruges se sont révélées fructueuses. Nous sommes parvenus à mettre à jour les restes du manoir qui avait servi de siège à la compagnie de mercenaires de votre ancêtre, le chevalier Pierre Cordwain de Kosigan. Et nous avons ainsi apporté la preuve définitive de son existence historique.
  • Bâtard de mon coeur :

J’avoue que c’est avec plaisir que j’ai replongé dans le monde de Kosigan, ce chevalier a l’art et la manière de jongler sur tous les tableaux et d’embrouiller tout le monde, il roule pour lui ça c’est l’unique certitude que vous pouvez avoir, pour le reste…il multiplie les contrats et commanditaires à s’en faire des noeux au cerveau mais jouer avec le feu, il sait faire…Notre Bâtard manipule son monde comme il respire pour atteindre son objectif, s’il peut en retirer beaucoup d’argent et pourquoi pas un peu de plaisir au passage, pourquoi se priver ?

En bref, vu comment se termine le roman, on n’a d’autre choix que de poursuivre directement avec la suite et fin, Le Testament d’Involution, qui est la lecture actuelle et bientôt terminée d’ailleurs, je vous en parle vendredi prochain.

Mnemos fait une rentrée littéraire retentissante avec le très attendu troisième volet du Bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti. 


Ils m'ont fait l'honneur de découvrir ce nouveau roman en avant première et je les remercie de leur confiance.


Pour ce tome, c'est un changement de décor que nous offre Fabien Cerutti. Pierre Cordwain de Kosigan a plié momentanément bagage pour se rendre dans le Saint-Empire et offrir les services de sa compagnie à Dagmar von Hohenstauffen. Là-bas, il est chargé par ce dernier de débusquer le ou les espions dans l'entourage du duc de Cologne qui renseignent les sorcières du Mondkreises (littéralement Cénacle lunaire). 


L'affaire s'annonce épineuse car l'Inquisition est omniprésente dans l'empire germanique. Pire encore, Juan Ginès de Las Casas, qui n'est autre que le cardinal du Saint Office de l'Inquisition, œuvre dans les parages de l'Herzog (duc) et risque de mettre à mal sa mission. D'autant que notre bâtard, qui est déjà passé entre les mains de ces fanatiques religieux, n'a pas la moindre envie de retenter l'expérience. Alors avec Las Casas dans les parages qui semble flairer le sang noir qui coule dans ses veines, Pierre risque gros dans cette histoire. 


Mais comme à son habitude, si Pierre Cordwain est là, ce n'est pas le fruit du hasard, ni par générosité. Chacune de ses interventions est finement calculée: chez lui, l'intérêt personnel prime toujours sur le reste. Or, justement, s'il est parti en Westphalie, c'est surtout pour en apprendre plus sur ses origines et plus particulièrement sur sa mère dont lui revient des souvenirs par bribes et de manière encore trop confuse. Il est temps de comprendre d'où il vient et d'où il tire ses pouvoirs sur la Source. Le seul moyen pour lui est de rentrer en contact avec les fameuses sorcières du Cénacle lunaire. Ainsi, allier intérêt personnel et financier tombe à pic pour notre habile héros. Bien entendu, sur le papier l'idée est bonne, maintenant la question est de savoir si dans les faits, cela ne va pas lui revenir comme un boomerang. Encore une fois, Pierre Cordwain va jouer un jeu très dangereux. 


En pleine chasse aux sorcières, Fabien Cerutti nous plonge dans une période fortement troublée où les meurtres de masse étaient légions. Tortures, exactions, assassinats sont donc de mise dans ce nouveau récit. A travers les yeux de son héros, on revit un pan de l'Histoire effrayant. Il est vrai que l'Inquisition a été très présente en territoire germanique. Seulement, l'auteur s'amuse beaucoup avec les dates des événements. Puisque selon les sources officielles, c'est au XVe siècle que le pape Innocent VIII décide de donner les pleins pouvoirs à deux inquisiteurs de Cologne leur permettant, si les sorcières survivent à la torture, de les faire périr par noyade lors du "Jugement de Dieu" ou par immolation sur le bûcher. C'est d'ailleurs de la main de ces deux dominicains que le traité de démonologie Malleus maleficarum voit le jour, traduit par "le Marteau des sorcières", titre judicieusement choisi par notre auteur. Joli clin d’œil qui rend ses lecteurs complices en leur partageant le secret le mieux gardé de l'Histoire. Car derrière les faits historiques tels qu'on les connait se cache une autre histoire si l'on en croit le journal de Pierre Cordwain. Plus ésotérique, plus mystérieuse, plus spectaculaire, la version que nous livre ici Fabien Cerutti n'en est donc que plus électrisante. Agrégé d'histoire et au vu de la grande fluidité de ses récits, on n'a aucun mal à imaginer la passion que ce professeur doit mettre dans la transmission de ses cours. Avec sa plume de grande qualité, Fabien Cerutti est un auteur qui fait aimer l'Histoire. 


Parfois, lorsqu'un cycle perdure sur plusieurs romans, il a tendance à s'essouffler. Avec Le Bâtard de Kosigan, il n'en est rien. C'est même l'inverse puisqu'on est de plus en plus séduit par ce héros, de plus en plus accroché à ses mystères. Je reste fascinée par sa gouaille et ses machinations. Devant tant d'imprévisibilité, on ne peut être que captivé.


Les derniers chapitres font même monter crescendo la tension avec un suspense qui est de plus en plus intense.


Un final qui apparaît comme une promesse d'une suite encore plus explosive.


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