
Le Bâtard de Kosigan Tome 1 L'ombre du pouvoir
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l’avis des lecteurs
J’ai découvert ce livre un peu par hasard lors des Imaginales 2015 où il a obtenu le prix des lycéens. En arrivant le vendredi soir aux Imaginales et en flânant dans la bulle du livre, nous avons eu l’occasion de discuter avec Fabien Cerutti qui nous a si bien parlé de son livre que nous sommes revenus le lendemain pour l’acheter et le faire dédicacer. Je n’ai absolument pas regretté mon achat bien au contraire puisque depuis j’ai acheté et lu le second tome et attend le troisième avec impatience. C’est le premier tome d’une série de 7 prévus.
On suit deux histoires en parallèle : celle de Pierre Cordwain de Kosigan qui donne son titre au livre en 1339 et celle de son descendant Kergael en 1899. Le monde de 1899 ressemble à celui que nous connaissons. Celui de 1339 conserve un certain nombre de caractéristiques historiques bien connues (on est au début de la Guerre de 100 ans), mais aussi quelques éléments plus troublant qui font tout le sel de l’histoire : les comtés habituels luttant pour les luttes de pouvoir (Bourgogne, France, Angleterre) se retrouvent à côtoyer le royaume des Elfes, il y a de nombreuses races tenant de la fantasy…. On est donc dans de la fantasy historique dans tout ce qu’elle a de plus cohérent.
Les 2 histoires évoluent en parallèle. Celle de 1899 est racontée sous le mode épistolaire. Alors que celle de 1339 es racontée comme un journal à la première personne. Ce point de vue correspond très bien au personnage.
L’histoire est très bien ficelée avec de nombreux rebondissements et beaucoup d’actions. Les scènes d’action sont très bien décrites, on les vit vraiment. C’est également très bien écrit avec un vocabulaire riche. Il y a de nombreuses pistes pour la suite et les futures intrigues possibles.
Le gros point fort du roman est pour moi le personnage du bâtard de Kosigan qui est attachant, intelligent, mystérieux et courageux. C’est un personnage haut en couleur comme on les aime.
L’histoire de son descendant met un peu plus de temps à se mettre en place mais on la suit avec intérêt. La découverte des éléments liés à son ancêtre le plonge un peu plus dans la perplexité, puisque ce monde semble complètement imaginaire pour quelqu’un de 1899.
C’est donc un gros coup de cœur pour moi. Je le recommande chaudement !
Il est donc temps de conclure cet involontaire mini-marathon de lectures estampillées Mnémos avec un roman dont la série complète de couvertures en grand format m’a incessamment fait de l’œil depuis des années, dont la réputation semblait très solide, et qu’il était donc grand temps pour moi d’éprouver en direct, mais en poche. Toujours le même souci de mon passage aux Imaginales, trop d’envies, et pas beaucoup de place.
Nous ne serons pas ici dans une introduction au long cours mais dans un constat assez direct que je vais m’essayer de développer dans la chronique à suivre : c’était un excellent roman, mais auquel tout de même j’aurais quelques reproches à faire.
1339, région de Champagne. Pierre Cordwain de Kosigan, dit Le Bâtard de Kosigan, est le chef d’une compagnie d’élite de mercenaires réputée, vendant ses services au plus offrant, se rend sur les lieux d’un grand tournoi, où il aura fort à faire, entre les missions en cours, celles qu’on va lui confier, et celles qu’il devra se confier à lui-même pour gérer au mieux les complications dues à la présence des représentants de pouvoirs adversaires ou ennemis sur place.
En parallèle, nous suivons la correspondance fiévreuse de ce qui semble être son descendant, quelques 500 ans plus tard, explorateur et aventurier officiant en Europe, sur les traces de son nébuleux ancêtre.
Très léger spoil avec la fin de ce résumé, pour commencer, vraiment très léger puisque intervenant très tôt dans le roman, mais qui me paraît essentiel. Car dans cette composante épistolaire du roman se niche à la fois une de ses forces et une de ses faiblesses à mes yeux. Force, parce que je trouve ça très original, tout bêtement, d’associer deux lignes temporelles aussi éloignées, dont on devine très vite qu’elles cachent quelque chose d’encore plus important que leurs contenus propres, ce qui aide à nous tenir en haleine, à la fois rythmiquement et narrativement. Je n’ai jamais cessé d’en vouloir plus, de comprendre où Fabien Cerutti voulait me mener : une indéniable réussite conceptuelle.
Mais une faiblesse, tout de même, parce que cette construction narrative, au delà de souffrir de griefs très personnels, tout de même, laissait peu de place à un quelconque suspense. Déjà, si vous ne le saviez pas déjà, j’ai beaucoup de mal avec le format épistolaire ou journalier dans mes romans (ce que j’avais déjà pu évoquer dans mes chroniques sur Le Goût de l’Immortalité ou Un Long Voyage) parce que j’y trouve trop souvent une certaine artificialité dans l’exposition des éléments relatés. Et évidemment, malgré le talent de l’auteur céans, ses personnages ne font pas exception et racontent un peu trop souvent de façon exhaustive des choses qu’ils n’avaient pas le loisir de raconter ni de préciser autrement que dans le cadre d’une fiction. On y perd un peu en naturel et en immersion, et c’est dommage. Et, de la même manière, on perd beaucoup en suspense, parce qu’on sait que tout ce qui nous sera raconté le sera après les faits, donc on a peu à craindre pour nos protagonistes, et encore moins le Bâtard du titre, puisque nous lisons son journal.
Alors pour être tout à fait honnête, je n’ai pas vraiment de problème avec l’idée d’une histoire où on sait pertinemment que le héros va toujours s’en sortir, où on se demanderait plutôt comment, au contraire ; d’autant plus dans une histoire littéralement titrée d’après ce héros. Ou plutôt anti-héros, puisqu’il faut bien en parler, à un moment. Encore un anti-héros difficile, qui, à l’instar de ses camarades des Chevaliers du Tintamarre, brille plus volontiers par contraste avec la crasse ambiante que par ses qualités propres. Mes sentiments à son égard sont très compliqués à expliciter, sans doute parce que je réserve encore mon jugement. D’un côté, je salue sa profondeur et sa construction ciselée, comme sa relative honnêteté pragmatique et sa malice. De l’autre, je ne peux pas dire que j’ai été séduit par ses aspects libidineux – je crois que je suis devenu très exigeant quant aux usages du sexe à usage narratif – et son statut de mercenaire cynique, trop en porte-à-faux avec mes valeurs personnelles.
Le souci est qu’en abordant un récit tel que celui ci du point de vue d’un James Bond médiéval au service de la couronne qui le paie le mieux, forcément, je n’y trouve plus autant mon compte que si je l’avais lu à sa sortie. Je suis obligé de remarquer que le traitement des personnages féminins n’y est pas idéal à mes yeux, loin de là ; malgré le vague souvenir d’un avertissement retrospectif à ce sujet par l’auteur au moment de la dédicace, ce qui serait à mettre à son crédit. Dans un autre registre, je trouve que sieur Kosigan est quand même vachement balaise ; peut-être un peu trop beau pour être vrai. Si je suis obligé de reconnaître que le maître espion est très intelligent, prévoyant et bien entouré, et que tout ne se passe pas toujours comme prévu malgré les coups d’avance planifiés, qu’il souffre réellement de ces échecs et des contre-temps qu’ils impliquent, je suis aussi obligé de constater que l’intrigue finit toujours par se régler à son avantage avec un petit côté inexorable que personnellement je regrette.
Ce qui fait, je le reconnais, pas mal de reproches, pour un roman que je qualifiais d’excellent dans mon introduction, ce qui pourrait sembler un manque de cohérence de ma part, ce que je déteste. La cohérence, c’est essentiel. Excellent, donc, oui, je persiste. Parce que malgré tous ces griefs, j’ai pris mon pied, tout simplement. Peut-être est-ce le frisson de l’aventure, les souvenirs de jeu de rôle qui régulièrement me revenaient, la gouaille de Kosigan, sa véritable bienveillance à l’égard des membres de son équipe malgré son cynisme, la fluidité et l’efficacité du récit général ou la construction d’un univers solide et donnant envie d’en savoir plus, encore d’autres choses ou le mélange de l’ensemble, le fait est que j’ai pris mon pied, tout simplement.
Par dessus tout, j’ai été tenu en haleine, et c’était ce que je voulais en ouvrant le roman. C’est d’ailleurs ce que j’ai eu en le refermant, et force est de reconnaître que j’ai d’ors et déjà très envie de savoir ce que la suite me réserve, parce que j’ai été assez surpris de certains des éléments de sa conclusion, moi qui pensait en avoir vu venir l’essentiel. Seulement une partie, de fait. Alors oui, certains des défaut que j’ai cités pourraient, s’ils persistaient à la lecture de ladite suite, me décourager de continuer l’aventure. Mais j’ai envie de laisser à Fabien Cerutti la chance de me prouver que son récit a pris le pli d’une certaine modernité depuis la rédaction de ce premier roman, autant que j’ai envie – égoïstement, j’admets – de me laisser la chance de pouvoir encore une fois prendre mon pied dans un récit d’aventure politique aussi malin qu’efficace.
Une chronique un peu complexe, pour une lecture qui l’était nettement moins, malgré quelques écueils. Je suis très content d’avoir pu découvrir ce premier volume dont les qualités compensent largement les défauts, ces derniers étant d’autant plus visibles dans la conjecture politico-sociale actuelle, et à mes yeux qui s’efforcent d’y être attentifs. Je les pardonne aisément, autant par mansuétude naturelle, que par volonté de laisser à son auteur le bénéfice du doute ou simplement envie de voir les choses d’une façon avant tout positive.
Le fait est que ce roman dénote d’une sacrée maîtrise du world-building, de la caractérisation des personnages et des rouages politiques, des choses que j’aime beaucoup et qui forcément font pencher la balance du bon côté. Mais surtout, ce roman, vraiment, a su réellement me surprendre dans son intrigue, et ça c’est plus rare pour moi, et donc alléchant. Parce que malgré mes biais, je me ferais toujours avoir par une bonne histoire.
Je lirai donc le deuxième tome avec anticipation, mais un peu de prudence, et toujours la même exigence.
J’ai hâte, en vrai.
Le chevalier assassin, Pierre Cordwain de Kosigan, dirige une compagnie de mercenaires d’élite triés sur le volet. Surnommé le « Bâtard », exilé d’une puissante lignée bourguignonne et pourchassé par les siens, il met ses hommes, ses pouvoirs et son art de la manipulation au service des plus grandes maisons d’Europe.En ce mois de novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief des princesses elfiques d’Aëlenwil, en inquiète plus d’un. De tournois officiels en actions diplomatiques, de la boue des bas fonds jusqu’au lit des princesses, chacun de ses actes semble servir un but précis.
À l’évidence, un plan de grande envergure se dissimule derrière ces manigances. Mais bien malin qui pourra déterminer lequel…
Mon avis :Tout d’abords je remercie les éditions Folio et Livraddict pour ce partenariat.
J’ai vraiment bien apprécié ce livre, il a frôlé le coup de cœur !
On est dans un monde vraiment très médiéval, en fait on est presque dans de la fantasy historique, ou plus justement dans de l’uchronie fantasy.
L’histoire se passe à un tournant de l’histoire française et européenne. Le conté de Champagne est sur le déclin, et il le sait. Il est coincé entre la France et la Bourgogne. Lors d’un grand tournois organisé par sa dirigeante, la compétition elle même n’est qu’une façade car les jeux se font et se défont en coulisse pour gagner ce coin de terre, et le chevalier Bâtard de Kosigan est bien déterminé à en être une pierre centrale.
Le récit que nous suivons est en fait un journal écrit par le fameux Bâtard de Kosigan. Il l’écrit de façon à ce que si quelqu’un découvrait le texte il ne sache rien de son but ultime, de sa mission, mais en donnant quand même suffisamment d’indices pour que quelqu’un puisse prendre le relais si jamais il venait à disparaitre.
Il précise au tout début qu’il n’hésitera pas à mentir dans son compte rendu pour ne pas dévoiler ses plans. Du coup ça donne un air de gros mystère à l’histoire et on se pose de nombreuses questions tout au long du récit.
L’intrigue est relativement complexe et ce dés le début car en plus de suivre le Bâtard, nous suivons aussi son descendant, des centaines d’années après, puisqu’il vit en 1899. Celui ci enquête sur son histoire familiale et notamment sur le Bâtard car c’est le seul dont il soit sur qu’il ai existé.
Ce qui est absolument génial c’est le fait que dans les passages du point de vue du descendant, tout les aspects magiques que nous décrit le Bâtard n’existent pas. Il ne connait pas les elfes, et dans l’histoire qu’on lui a enseigné (qui est la notre j’imagine, bien qu’on n’ai pas vraiment de réponse la dessus) les peuples magiques n’ont pas du tout existé.
Du coup il y a un gros contraste entre les deux, entre la magie et la technologie en quelque sorte et on se demande comment le monde a pu oublier tout ça et ce qu’il a pu se passer entre temps. C’est vraiment prenant !
En plus de ce mystère ci, il y a bien sur toute l’histoire de la Champagne et de la politique autour de sa chute qui est vraiment très intéressante.
Le personnage du Bâtard est vraiment très mystérieux car il ne cesse de changer de camp sans qu’on arrive vraiment à déterminer son but, c’est vraiment un remarquable espion sur ce point. Il est filant et j’ai été totalement fasciné par sa façon d’être partout et l’impression qu’on a qu’il sait tout mieux que tout le monde et qu’il connait tout les secrets.
Du coup j’ai tout de suite accroché sur ce personnage, d’autant plus qu’il est adulte, il sait ce qu’il fait et il n’hésite pas à frapper quand il le faut. En plus il semble quand même juste, ce n’est pas un homme mauvais et il est très attaché à ses hommes (enfin ses femmes aussi, vu que sa troupe est mixte).
Je dois ajouter que j’ai vraiment bien apprécié le rythme. Je n’ai pas trouvé de longueurs et j’ai trouvé le procédé de faire des chapitres de plus en plus courts et rapide à la fin excellent pour nous donner envie de continuer toute la nuit pour le finir.
L’histoire entre le descendant et le Bâtard n’est pas fini à la fin de ce tome et du coup j’ai hâte d’en savoir plus dans le prochain !
17.5/20
Quatrième de couv’ :
Le chevalier assassin, Pierre Cordwain de Kosigan, dirige une compagnie de mercenaires d’élite triés sur le volet. Surnommé le « Bâtard », exilé d’une puissante lignée bourguignonne et pourchassé par les siens, il met ses hommes, ses pouvoirs et son art de la manipulation au service des plus grandes maisons d’Europe.
En ce mois de novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief des princesses elfiques d’Aëlenwil, en inquiète plus d’un. De tournois officiels en actions diplomatiques, de la boue des bas fonds jusqu’au lit des princesses, chacun de ses actes semble servir un but précis.
À l’évidence, un plan de grande envergure se dissimule derrière ces manigances. Mais bien malin qui pourra déterminer lequel…
Mon avis :
J’ai connu ce livre grâce à Mandy de la chaîne et du blog Mandy ma vision du livre et le papa noël de l’an dernier a été assez sympa pour me le mettre sous le sapin ^^. Je l’ai lu en lecture commune avec Gaëlle même si étant en vacances et avec 11h de décalage horaire, je l’ai fini beaucoup plus vite à partir de la moitié.
On se retrouve dans un récit de Fantasy historique au Moyen-âge lors d’un tournoi organisé par la Comtesse de Champagne et à l’issue, sa fille trouvera mari auprès des prétendants soit du Roi de France soit du Duc de Bourgogne. Déjà, j’aime beaucoup le cadre qui me rend un peu chauvine car la Champagne, c’est ma région ^^. Si le récit était véridique, mes voisins ardennais seraient des elfes (c’est quand même la classe hein ^^).
Le héros, Pierre Cordwain de Kosigan, surnommé le Bâtard (suffisamment transparent, pas besoin de détailler le pourquoi du comment je pense) est un parfait antihéros, magouilles, assassinat, séducteur, pendant tout le long du récit on ne sait pour qui il bosse réellement, en tant que mercenaire il va là où se trouve l’argent, l’or même, mais jusqu’à la fin on se demande quels sont les tenants et aboutissants de ses actions. Une chose est sûre, il roule d’abord pour lui même.
Le deuxième héros, Mickaël alias Kergael, vit au XIXè siècle, chercheur, il reçoit un beau jour un courrier lui disant qu’il a hérité d’un coffre ayant traversé les âges jusqu’à lui. Bon ça sonne un peu tout cuit au départ mais l’histoire devient assez vite captivante pour devenir haletante vers le final qui laisse…des questions et me donne envie de commander le T2 au papa noël tout bientôt.
Les points de vue s’alternent et s’enchainent donnant un récit au rythme assez rapide et plus on s’approche du dénouement plus le rythme devient étourdissant et notre petit coeur vibre de peur et de curiosité selon le personnage suivi à l’instant T. Le style de l’auteur est maitrisé, il sait attiser notre intérêt et nous frustrer suffisamment pour qu’on se dise « encore un petit chapitre, zut encore un je veux savoir etc ». On rencontre également un bestiaire féérique du petit peuple peu commun outre les elfes ce qui est original et agréable.
Notre bémol c’est qu’à deux reprises, le Bâtard s’en sort trop facilement, surtout la 2ème j’avais d’ailleurs eu une idée qui aurait été franchement chouette (Gaëlle a été emballée ^^ aussi), ça aurait été pas mal mais je ne dis ni où ni quoi, si vous l’avez lu on pourra en discuter.
En bref, très bon livre de fantasy que je recommande malgré ce petit défaut de héros trop coriace qui fait perdre légèrement en crédibilité, il en bave suffisamment par la suite pour rattraper un peu et ça pique l’intérêt du lecteur sur l’origine de ses pouvoir qu’il ignore. Kergael me plait également même si mon intérêt a été plus long à venir pour ce qu’il vivait.
Bonne lecture !
Le mois de Fabien Cerutti est fini sur le blog Book en stock, il est donc plus que temps que j'écrive ma chronique sur le tome 1 du Bâtard de Kosigan. Vous avez surement déjà vu passer pas mal de chroniques sur cette série fantasy très prometteuse et bien en voilà une de plus !
Le chevalier assassin, Pierre Cordwain de Kosigan, dirige une compagnie de mercenaires d’élite triés sur le volet. Surnommé le « Bâtard », exilé d’une puissante lignée bourguignonne et pourchassé par les siens, il met ses hommes, ses pouvoirs et son art de la manipulation au service des plus grandes maisons d’Europe.
En ce mois de novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief des princesses elfiques d’Aëlenwil, en inquiète plus d’un. De tournois officiels en actions diplomatiques, de la boue des bas fonds jusqu’au lit des princesses, chacun de ses actes semble servir un but précis.
À l’évidence, un plan de grande envergure se dissimule derrière ces manigances. Mais bien malin qui pourra déterminer lequel…
Premier tome de la tétralogie Le bâtard de Kosigan, l'Ombre du pouvoir nous projette en plein Moyen Age au cœur du Comté de Champagne aux coté de Pierre Cordwain de Kosigan, bâtard d'une grande famille bourguignonne et mercenaire à la solde du plus offrant. Personnage charismatique et intriguant, nous cheminons en compagnie du Bâtard de Kosigan qui se rend au tournoi annuel de la cité de Troyes en novembre 1339. Le comté de Champagne, indépendant du Royaume de France et du Duché de Bourgogne est dans une situation précaire depuis la mort du comte sans héritier mâle. La duchesse, issue de la noblesse d'un des derniers fiefs elfiques, doit trouver des alliés puissants et surs pour préserver aussi bien le Comté de Champagne que son alliance avec les Elfes. A un moment où le pouvoir de l'église referme ses griffes sur l'Europe, Pierre Cordwain de Kosigan navigue pour le compte de celui qui le paye mais avant tout pour le sien. Alors entre complot, ruse et vengeance, le tournoi de Troyes va se révélait aussi impitoyable q"instructif !
En parallèle, nous découvrons Kergaël de Kosigan alias Michaël Konnigan, archéologue pour le British Museum et qui en mars 1899 reçoit une lettre d'un notaire parisien pouvant lui fournir des informations sur son passé qui jusqu'à maintenant échappe à toutes ses recherches. Mais qui est cet ancêtre qui s'avère avoir si efficacement effacé ses traces ?
Mon nom est Pierre Cordwain de Kosigan et je suis capitaine d'une compagnie de mercenaires d'élite. J'offre mes services à ceux qui sont assez riches pour se les payer et mes affaires sont florissantes. Cela étant dit, ça ne m’empêche pas de m’intéresser à toutes sortes d'autres activités.
Un mélange détonnant et étonnant d'histoire et de fantasy
Je ne sais pas trop si mon résumé rend vraiment justice au livre, mais au moins il vous donne une idée de la richesse de ce premier tome. Fabien Cerutti réussit un mariage des plus attirant : un mélange d'histoire et de fantasy le tout enrobé de complots et de mystères, comment un lecteur pourrait-il résister ?
Ce qui ressort en premier lorsque l'on commence la lecture de l'Ombre du pouvoir, c'est la richesse historique que l'auteur a insufflé dans son récit. Alors que celui-ci nous parle d'Elfes, de Nains et d'autre peuples anciens qui "co-habitent" avec les hommes en Europe, il nous décrit également avec beaucoup de détails cette "France" du Moyen-Age. J'ai trouvé la description du déroulement du tournoi très intéressante mais surtout, ce qui est pour moi passionnant, c'est que l'auteur arrive à être extrêmement visuel dans son écriture : le tournoi vous avez l'impression de le vivre, c'est top !
On m'a obligeamment versé dans une équipe dans laquelle les chevaliers n'appartiennent à aucine des grandes mouvances en présence : ni Bourguignons, ni Français, ni Champenois, ni Anglais n'en font partie.
A ma gauche se tient fièrement le prince Tanaël an Seïllar, le fils de Gilgalïr Ankanaëth an Seïllr, le roi des Elfes des landes anciennes de Basse Bretagne. A ses cotés on peut apercevoir la crinière sombre du grand Gunthar von Weisshaup, l'un des derniers Humals léonin d'Occident et, plus loin encore, le visage buriné de Mohamed ibn Ajbar don Ribeires, un chevalier maure converti au christiannisme par amour pour la fille d'un seigneur espagnol. Pour finirGeorge d'Andrac, l'une des très rares femmes à porter la lance, clôt la liste des membres de notre petite équipe.
Un groupe fait de bric et de broc, cinq individualités, presque cinq parias. Cela me convient parfaitement.
Un personnage principal charismatique et un récit d'envergure
Ce qui est frappant ensuite, c'est le charisme de son personnage principal : Le Bâtard de Kosigan crève littéralement les pages. Le mystère qui l'entoure est palpable mais surtout il se révèle être un joueur d’échec redoutable dans l'échiquier politique des royaumes ennemis de ce XIVe siècle. Perso, je trouve que l'intrigue n'en est que plus attirante : on aimerait bien arriver à découvrir où veut en venir Pierre Cordwain de Kosigan, anticiper ses plans, trouver les fils du récit, bref être plus malin que lui mais j'avoue que pour le moment, je suis bluffée par l'envergure de l'intrigue et je sens que l'auteur en a encore beaucoup sous le coude !
Il faut dire que Fabien Cerutti fait les choses en grand pour son premier roman. Son intrigue, en plus de se situer à la frontière entre faits historiques et fantasy, a un format qui dès le premier tome semble de grande envergure. Effet accentué avec les allers - retours constants entre XIVe et XIXe siècle et la présence d'Elfes et de trésors perdus. J'adore cet entrecroisement des destinées des descendants de la famille de Kosigan, cela donne un rythme trépidant au récit. Et même s'il m'a fallu une cinquantaine de pages pour bien rentrer dans l'histoire, j'ai ensuite été complètement happée par les magouilles du Bâtard de Kosigan. La plume de Fabien Cerutti est assurément immersive et on en redemande !
Au final, un très bonne lecture pour ce tome 1. L'ombre du pouvoir nous plonge dans un double passé qui s'avère passionnant, l'auteur nous dessine une intrigue mystérieuse où le mélange d'histoire et de fantasy est tout à fait convainquant. Et puis, quel personnage ! Pierre Cordwain de Kosigan nous réserve, je suis sure, encore beaucoup de surprises.
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