Danny Coughlin
  • Date de parution 01/09/2010
  • Nombre de pages 864
  • Poids de l’article 438 gr
  • ISBN-13 9782743621308
  • Editeur RIVAGES
  • Format 170 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Ouvrage de référence de l'auteur Policier historique Thriller Romans noirs États-Unis Entre deux guerres

Danny Coughlin Tome 1 Un pays à l'aube

4.32 / 5 (1023 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

L'Amérique se remet difficilement des soubresauts de la Première Guerre mondiale. De retour d'Europe, les soldats entendent retrouver leurs emplois souvent occupés par des Noirs en leur absence. L'économie est ébranlée, le pays s'est endetté et l'inflation fait des ravages. La vie devient de plus en plus difficile pour les classes pauvres, en particulier dans les villes. C'est sur ce terreau que fleurissent les luttes syndicales, que prospèrent les groupes anarchistes et bolcheviques, et aussi les premiers mouvements de défense de la cause noire. Après la série Kenzie-Gennaro, «Mystic River» et «Shutter Island», Dennis Lehane s'attaque au défi de raconter la naissance de l'Amérique moderne sous la forme d'une flamboyante épopée. Noir et social, lyrique et intimiste, «Un pays à l'aube» démo

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  • Date de parution 01/09/2010
  • Nombre de pages 864
  • Poids de l’article 438 gr
  • ISBN-13 9782743621308
  • Editeur RIVAGES
  • Format 170 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Quatrième de couverture


L'Amérique se remet difficilement de la Première Guerre mondiale. De retour d'Europe, les soldats entendent retrouver leurs emplois, souvent occupés en leur absence par des Noirs. Mais l'économie est ébranlée, et la vie devient de plus en plus difficile pour les classes populaires. Sur ce terreau fleurissent les luttes syndicales et prospèrent les groupes anarchistes et bolchéviques, ainsi que les premiers mouvements de défense de la cause noire.


Mon avis


"Vous les Américains, vous n'avez pas d’ "histoire ". Pour vous, seul le présent compte. Maintenant, maintenant, maintenant..."

"Vous les Américains, vous avez toujours le mot « liberté »à la bouche, mais moi je ne vois que des esclaves qui se croient libres."


Dennis Lehane est un grand écrivain.

Quel que soit le genre dans lequel il écrit, il réussit à être captivant.

Ce roman est moins noir, moins torturé que ses autres écrits.

Plusieurs mois après avoir refermé ce livre, les personnages sont encore bien présents dans ma mémoire.


Nous sommes aux Etats-Unis, en 1918, à l’aube des années 20. Nous allons suivre une pléthore de personnages, tous différents, aux traits de caractères bien marqués. Suivant notre ressenti, nous nous attacherons à l’un ou à l’autre.

Tout au long de ce roman « politico social », les personnages vont se croiser, se quitter, se retrouver, tout en avançant chacun sur leur chemin, vers leur destin.

Destin, choix de vie ou sort subi ? Chacun d’eux va lutter à sa façon pour prendre en mains sa vie et en faire ce qu’il souhaite …

Oui … mais … vous le savez, tout comme moi … on ne décide pas de tout … le vol d’un papillon a des milliers de kilomètres peut changer le présent ici et maintenant … alors une explosion …

vous imaginez ….


Un joueur de base-ball (ayant réellement existé), un ouvrier noir, une belle irlandaise, un père et son fils policiers à Boston mais rarement d’accord vont vous accompagner dans cette découverte des Etats-Unis. C’est un portrait réaliste, fort, social, politique, historique (l’auteur s’est très bien documenté) mais aussi intime et respectueux d’une Amérique où le mot « différence » n’est pas vain que vous retrouverez dans ce roman.


On ne s’ennuie pas une seconde tant l’écriture de Dennis Lehane nous prend aux tripes, tant on veut savoir ce que vont devenir chacun de ces héros, qui, somme toute, sont des gens ordinaires mais aux idées « vraies » (dans le sens où ils se battent pour les idées auxquelles ils tiennent et qu’ils ne dérogent pas).


On les admire de combattre pour un idéal auquel ils croient. On suit l’histoire d’amour qui se tisse, si difficilement, douloureusement. On souffre pour ceux qui sont touchés par le racisme. On mène l’enquête avec les policiers. On a peur parfois. …. On …. On …. Oui: « On »….."On" est tellement pénétré par l’écriture puissante et forte de Dennis Lehane que l’on passe par toute une palette de sentiments, d'émotions et qu’on a des difficultés à laisser ce livre.


Ce n’est pas seulement une formidable fresque sociale. C’est un livre qui se respire, se sent, s’entend, se voit …. se vit …. Les descriptions sont telles (scènes, sentiments, caractères, ressentis des personnages .. ..) qu’il ne peut en être autrement.


Un coup de cœur !

Après nous avoir fait parcourir, notamment en compagnie de son célèbre couple de détectives Kenzie et Gennaro, le Boston d'aujourd'hui, ses bas-fonds et ses quartiers communautaires, Dennis Lehane nous ramène avec son dernier roman "Un pays à l'aube" quelques décennies en arrière, dans le Boston d'avant les années 20.


C'est l'heure du retour au pays pour les soldats américains partis combattre en Europe, d'où ils rapportent le virus de la grippe espagnole. Un retour pas si glorieux, dans un pays touché par une grave crise économique et dont une grande partie de la population vit dans la misère et travaille dans des conditions déplorables. Dans ce contexte, les mouvements syndicaux et anarchistes recrutent sans peine, et les manifestations de mécontentement se multiplient. La situation va dégénérer, et prendre des allures de guerre civile... grévistes contre policiers, ouvriers contre "bolchéviques", blancs contre noirs, le climat de revendication sociale devient l'occasion pour chacun de manifester sa haine de l'autre et de sa différence.


Ceux qui le connaissent savent que ce qui caractérise entre autres les romans de Dennis Lehane, c'est sa capacité à faire vivre ses personnages au point de nous les rendre presque palpables, et d'instaurer comme une intimité entre eux et nous.

"Un pays à l'aube" ne déroge pas à la règle. On y croise des individus plus ou moins fréquentables et plus ou moins attachants, mais qui ont tous un point commun : il est difficile de les oublier une fois que l'on a fait leur connaissance. Qu'ils soient tiraillés entre le devoir et leurs sentiments, broyés par un système au sein duquel ils peinent à trouver leur place, victimes de circonstances malheureuses, qu'ils soient justes ou cyniques, faibles ou cruels, ils sont représentatifs du meilleur comme du pire dont l'homme est capable.

Les amitiés ou les amours qui les lient, les haines qui les opposent, sont traitées avec une justesse remarquable, et suffirait à rendre le récit passionnant, mais ce n'est pas tout...


Car Dennis Lehane n'est pas qu'un portraitiste de talent. Il est aussi un extraordinaire conteur d'histoire(s), qualité qui dans "Un pays à l'aube" prend toute sa mesure.

Il a su donner à son roman ce souffle épique, cette habile osmose entre destins individuels et grande Histoire qui font que vous êtes littéralement happés, passionnés.

Tout comme il donne le sentiment d'avoir capté l'essence même de ce que fut le Boston de ce début de siècle, et d'avoir appréhendé le caractère fondamental d'événements dans lesquels se devine le ferment de ce qui deviendra "la grande nation américaine", dans toutes ses contradictions, ses espoirs et ses limites.

C'est un projet ambitieux auquel s'est attelé Dennis Lehane avec "Un pays à l'aube". Et c'est tant mieux pour nous, car le résultat en est un roman foisonnant, captivant, magistral, à lire AB-SO-LU-MENT !


>>>D'autres titres pour découvrir Dennis Lehane :

"Ténèbres, prenez-moi la main"

"Gone, Baby gone"

"Sacré"

"Prières pour la pluie"


Magistral, monumental, magnifique, époustouflant … Les adjectifs manquent pour qualifier Un pays à l’aube de Dennis Lehane.

1919. L’Amérique se remet difficilement de la guerre. Les soldats de retour d’Europe ont du mal à retrouver du boulot. La guerre a coûté cher. Les noirs commencent, doucement, à revendiquer des droits. Loin à l’est, la révolution russe …

A Boston, les conditions de vie sont de plus en plus dures. Les policiers survivent dans des conditions déplorables, les ouvriers s’organisent un peu partout, les anarchistes font sauter quelques bombes … Les politiques profitent de la peur pour qualifier tout mouvement social de bolchevick, à la solde de Moscou.

Danny Coughlin est irlandais, policier, fils d’une des légendes du Boston Police Department. Son implication dans les revendications de ses collègues va le mener, peu à peu, à la rupture avec sa famille. Luther Laurence est un jeune ouvrier noir obligé de fuir Tulsa qui se retrouve à Boston au service de la famille Coughlin. Les destins de Danny et Luther vont se mêler en cette année qui les mènera tous au chaos. Quand à Babe Ruth, il est en train de forger sa légende, sans vraiment se rendre compte de ce qu’il se passe autour de lui.

Par quoi commencer ? Par le plus évident, et le plus important, puisqu’on parle de littérature : On a là un roman exceptionnel par son ampleur, son souffle épique, sa qualité d’écriture et de construction. On est happé dès les premières pages, où Lehane réussit quand même l’exploit de nous intéresser à un match de base-ball (ce qui n’est pas évident pour un non yanqui !) et on le suit avec délices pendant plus de 750 pages, sans un seul moment de faiblesse.

Ensuite on retrouve toutes les qualités de Dennis Lehane. Son sens de la progression dramatique, la justesse, la complexité, la vraisemblance de ses personnages avec, encore, un magnifique personnage féminin. Ses dialogues, tellement vrais, tellement justes, qu’on les entend plus qu’on ne les lit. Cette capacité à faire ressentir une émotion, à décrire sans aucun pathos, sans mièvrerie des scènes bouleversantes. Sa façon de vous construire un décor, un environnement, une époque. On y est, on le sent, on le voit, on l’entend, on le touche.

S’il réussit parfaitement les scènes intimistes que dire des scènes à grand spectacle ! Magistrales (je sais je l’ai déjà dit plus haut, mais les adjectifs me manquent). On sent la chaleur des incendies, on entend les hurlements, les balles qui sifflent, les os qui craquent, on est gagné par l’exaltation, la panique … On y est en plein. Seul un très grand écrivain peut mêler de façon aussi fusionnelle l’Histoire et les histoires. Ce qui m’amène à la suite …

La suite c’est, en plus de l’intense plaisir l’on a à la lecture de ce roman, tout ce que l’on y apprend, tout ce qu’il nous dit sur cette période historique, et sur la nôtre. Ce n’est certainement pas un hasard si, après Shutter Island, Dennis Lehane écrit un nouveau roman sur la paranoïa, sur l’instrumentalisation des peurs, réelles ou fantasmée par le pouvoir politique.

Ce n’est certainement pas un hasard si, aujourd’hui, il écrit un roman où l’étranger qui fait peur, le terroriste potentiel, le pauvre qui dégoûte est italien, irlandais ou russe. S’il montre que tout ce qui se dit sur les musulmans, les latinos, les … a déjà été dit, à l’époque, sur les catholiques, les russes …

Ce n’est certainement pas un hasard si, au moment où les droits du travail sont attaqués partout aux USA et en Europe, il décrit un moment important des luttes syndicales. S’il montre la violence terrible de ces luttes, la violence des discours de la classe dirigeante.

Voilà de bons rappels, à ceux qui croient que ce que nous avons-nous a été offert, gentiment, gracieusement. A ceux qui pensent que lutter ne sert à rien, est archaïque …

Petit clin d’œil : Il est amusant de lire ce roman, d’y voir décrite la situation des noirs en 1919, au moment même om un noir devient président des USA. Un peu de chemin a quand même été parcouru.

J’arrête, mais je pourrai continuer ainsi longtemps. Il y a encore autant, si non plus, de raison de lire ce chef-d’œuvre. Donc, si vous ne deviez casser votre tirelire qu’une fois cette année … Sinon, tannez votre bibliothécaire préféré(e) pour qu’il(elle) en achète deux ou trois exemplaires.

Une dernière remarque. Certains reprocheront sans doute à Dennis Lehane son classicisme. Ils auront en partie raison. Comme Eastwood au cinéma, Lehane est classique. Il raconte une histoire puissante, avec du souffle, sans effets de manches, sans se regarder écrire, sans chercher l’esbroufe. Son écriture est au service de son histoire et de ses personnages, au point qu’elle se fait presque oublier. Cela paraît peut-être moins impressionnant. Ce n’est certainement pas moins talentueux.

Comme moi, Jeanjean de moisson noire est admiratif et enthousiaste.

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