Underground railroad
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Prix Pulitzer 2017
Livre lu dans le cadre d’un comité de lecture.
Voilà le roman que je voulais lire dès que j’en ai entendu parler et c’est chose faite.
On suit l’enfance auprès de sa mère Mabel et jusqu’à l’âge adulte de Cora, née et élevée dans une plantation de cotation appartenant aux frères Randall en Géorgie. Abandonnée par sa mère qui s’enfuit alors qu’elle n’a que 10 ans et ne sera jamais rattrapée devenant une légende sauf pour sa fille qui ne lui pardonne pas son abandon.
Sa mère a peut-être emprunté le fameux Underground Railroad (l’auteur a transformé la route de l’évasion des fugitifs organisée par des blancs abolitionnistes et des noirs libres à travers les états en un réseau de chemin de fer souterrain….. je ne connais pas la vraie raison de cette matérialisation mais cela a provoqué dans mon esprit une incohérence quant à sa construction sans attirer l’attention, avec la présence de locomotive et de wagons, de tunnels et débouchant sous des granges ou caves !!). Sur des faits historiques, intégré un élément peu crédible ne me parait pas forcément judicieux….
Cora va elle aussi devoir s’enfuir grâce à ce réseau après avoir subi viol et violence mais sa fuite va être vécue comme un affront par son « propriétaire » qui va lancer à sa poursuite un dangereux chasseur d’esclaves, Ridgeway qui était par le passé rentré bredouille de sa chasse après sa mère.
On parcourt avec Cora les Etats du Sud des Etats Unis (souvent un par partie) et nous vivons avec elle ses peurs, sa volonté farouche de ne pas être attrapée mais aussi les rencontres, bonnes ou mauvaises, qu’elle fera tout au long de son périple.
On découvre ce réseau de clandestins qui a réellement existé qui, au péril de leurs vies, ont aidé des milliers d’esclaves à échapper à une mort certaine et leur ouvrir les portes de la liberté, toute relative quand on connait la situation actuelle de la population noire américaine. Mais il y est fait mention également des stérilisations et utilisation des cadavres des esclaves morts, parfois déterrés pour utilisation dans les facultés de médecine.
Parfois, il se demandait si ses opinions n’étaient pas un peu insolites, au vu du monde moderne et de la pensée dominante. Les autres étudiants proféraient des horreurs sur les gens de couleur de Boston, leur odeur, leurs déficiences intellectuelles, leurs instincts primitifs. Pourtant, quand ses condisciples entamaient de leur lame un cadavre de Noir, ils faisaient davantage progresser la cause de ces gens que l’abolitionniste le plus vertueux. Dans la mort, le Noir devenait un être humain. Alors seulement il était l’égal du Blanc.
Inutile de préciser que nombreuses sont les scènes de tortures, exécutions sommaires, lynchages publics etc….. tout au long du récit mais c’est aussi un magnifique récit d’aventures et d’histoire
Après plusieurs tournants, la gueule du tunnel lança une vague invitation. Cora sentit un souffle d’air lui chatouiller la peau. Elle l’aspira aussi goulûment que si ç’avait été de l’eau : le ciel nocturne était le meilleur repas qu’elle ait jamais goûté, ses étoiles succulentes et mûres après tout ce temps passé sous terre.
Les personnages sont nombreux, disparaissent et réapparaissent au fil de l’histoire et il m’a fallu un peu de temps (et de notes) pour m’y retrouver. D’autre part l’auteur par un jeu de flash-backs nous dévoilent certaines réponses à des mystères non élucidés……
Le personnage principal, Cora, est particulièrement attachante par son combat, son obstination, par sa soif d’apprendre, de s’élever mais surtout sa volonté. Rien ne l’arrête et elle apprend au fil de son périple le prix de la liberté.
J’ai aimé le côté historique, l’écriture agréable, rapide, saisissante mais sans en rajouter : les mots se suffisent à eux-mêmes mais on sent l’auteur particulièrement investit dans son récit. Ce n’est pas un coup de coeur malgré tout peut être à cause du côté irréel de cette ligne de chemin de fer qui dénature pour moi un peu le récit, car le réseau terreste est tout aussi beau.
L’Institution particulière avait aussi fait de Cora une dresseuse de listes. Dans l’inventaire de ses deuils, les gens n’étaient pas réduits à des sommes mais multipliés par leur bonté.
Coline et moi étions un peu passées à côté de notre première lecture commune, suite à une incompréhension mutuelle sur ses modalités d'exécution : nous avions convenu d'une date, qui pour l'une était celle de la publication du billet correspondant, et pour l'autre celle à laquelle nous devions entamer la lecture.
Cette fois, pas de décalage ! Nous avons programmé un démarrage commun de la lecture "d'Underground Railroad", ce fameux prix Pulitzer qui depuis sa sortie en France s'expose à foison sur les étals de libraires et sur les blogs littéraires, bénéficiant d'une quasi unanimité...
Et je suis ravie d'avoir expérimenté cette version, nouvelle pour moi, de la LC. Je ne sais ce qu'il en est de Coline, mais j'ai en ce qui me concerne pensé plusieurs fois à elle en me plongeant dans les pages du roman, me demandant si, éloignées l'une de l'autre de quelques centaines de kilomètres (si ça se trouve je raconte n'importe quoi, elle habite peut-être à deux pas de chez moi), nous n'étions pas, au même moment, en train de découvrir un même passage, d'avoir des réflexions similaires sur tel événement, ou tel personnage...
Nous avons par ailleurs échangé par mail, au fil de l'avancement de notre lecture, sur nos ressentis.
Aussi, plutôt que de vous résumer une intrigue que, pour avoir lu "Underground Railroad" ou les multiples avis le concernant, vous connaissez sans doute déjà par cœur, voici, en substance, les messages que j'ai adressés à Coline...
Cora, 16 ans, est une jeune esclave née sur une plantation de coton en Géorgie. Grâce à César, elle réussit à s’échapper. Leur première étape est la Caroline du Sud, dans une ville qui semble être le refuge idéal mais qui cache une terrible vérité. Il leur faut fuir à nouveau, d’autant plus que Ridgeway, le chasseur d’esclaves, est à leurs trousses.
Underground Railroad a reçu le prix Pulitzer et le National Book Award et en le lisant, on comprend vraiment pourquoi. Colson Whitehead déploie une intrigue qui touche le lecteur au plus haut point et ne le laisse pas indemne. Difficile de parler d’une telle lecture quand elle vous marque à ce point et vous laisse anéanti, à bout de souffle une fois la dernière page tournée.
L’auteur nous plonge au cœur de la Géorgie dans la plantation des frères Randall. Ils possèdent des esclaves noirs, beaucoup d’esclaves pour cueillir notamment le coton dans les champs. Cora est l’une d’elle. Elle est esclave de mère en fille depuis deux générations. Sa mère Mabel a réussi à s’enfuir sans se faire prendre. Elle est la seule à ce jour à avoir réussi cet exploit. Un jour, Caesar, un nouvel esclave, propose à Cora de s’enfuir à bord du légendaire train clandestin et souterrain qui emmène les esclaves en terre libre, au Nord…
Colson Whitehead donne un souffle épique à son roman. On suit l’échappée de Cora qui s’enfuit avec Caesar et qui va traverser plusieurs états: l’Indiana, le Tennessee, la Caroline du Sud. A ses trousses, il y a le chasseur d’esclaves Ridgeway qui ne laisse jamais tomber sa proie. Il prend comme un affront personnel la fuite de Cora, fille de Mabel, la seule à lui avoir échappé. A travers les états esclavagistes, Cora va tenter de trouver sa place et de survivre.
La lecture de ce roman prend le lecteur aux tripes. Colson Whitehead déploie une langue où la violence de l’homme blanc contre l’homme noir est à son paroxysme. Des vies sont brisées, anéanties d’un seul claquement de doigt. Les noirs sont des objets qu’on troque, qu’on vend, qu’on casse, qu’on viole. Certains passages m’ont donné la nausée mais Colson Whitehead se contente juste de dire la vérité, de la montrer. C’est une partie de l’histoire de l’Amérique qui s’est écrite dans le sang et la douleur. D’abord le massacre des Indiens puis la traite des noirs enlevés de leur Afrique natale. Des « corps volés travaillant une terre volée »: voilà la phrase qui pourrait résumer ce roman.
C’est violent, effrayant mais aussi brillant. On s’attache à Cora, l’héroïne qui fuit la plantation et qui verra mille exactions, mille horreurs devant ses yeux à l’image de ces routes maudites où les cadavres des noirs pendent aux arbres sur des kilomètres. Dans une Amérique en proie encore aujourd’hui aux violences raciales, il est nécessaire, je pense, de lire de tels livres qui nous ramènent à la racine des choses.
Underground Railroad est un roman bouleversant qui m’a touchée, émue. Je pense encore aux mots de Colson Whitehead, à Cora, à tous ceux qui ont été mutilés, violés, tués…. Un roman magistral.
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