Citadins de demain
  • Date de parution 29/03/2023
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 210 gr
  • ISBN-13 9782253106869
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Fantasy Science Fiction Francophone Ouvrage de référence de l'auteur

Citadins de demain

3.98 / 5 (752 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Amalia Van Esqwill est une jeune aristocrate de Dehaven issue d’une puissante famille progressiste. Dans le but de moderniser la ville et d’en chasser les dernières traces d’obscurantisme, ses parents lui ont offert, ainsi qu’à d’autres enfants de la citadelle, une instruction fondée sur les sciences et les humanités. Mais un jour, Amalia découvre que son fiancé a retrouvé la trace d’un ancien rituel magique, et qu’il est bien décidé à le reproduire.Alors que la tension accumulée dans les faubourgs explose et qu’une guerre semble prête à éclater dans les colonies d’outre-mer, la magie refait son apparition dans la ville si rationnelle de Dehaven. Et malgré toute son éducation, Amalia ne pourra pas empêcher le sort de s’abattre sur ceux qui lui sont chers.Citadins de demain annonce une trilogie envoûtante servie par une plume qui nous tient captif du début à la fin. Une voix à part dans l’imaginaire français.  SyFantasy.La langue est raffinée, brillante, tranchante comme la lame la plus acérée. Vous en redemanderez ! Gibert Joseph Barbès.Prix Babelio 2022 du meilleur roman imaginaire.Prix Christine-Rabin / Prix Imaginaire de la 25e Heure du livre.Grand Prix de l’Imaginaire 2022 du graphisme / Prix Wojtek Siudmak à Elena Vieillard pour le cycle de La Tour de garde.

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  • Date de parution 29/03/2023
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 210 gr
  • ISBN-13 9782253106869
  • Editeur LGF
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Voici le premier volume de la seconde trilogie de la saga de La tour de garde : Citadins de demain de Claire Duvivier nous emmène dans la Capitale du Nord, Dehaven. Un premier volume d’introduction, parallèle à Sang de la cité qui ouvrait la trilogie de Capitale du Sud. Un roman qui m’a procuré plusieurs sentiments différents : perplexité au début, de l’ennui en cours de route, mais aussi de la curiosité, et de l’admiration, pour la poursuite du travail de déconstruction des codes que mène Claire Duvivier dans son œuvre.

Un premier volume d’introduction en apparence classique

Sang de la cité de Guillaume Chamanadjian avait donné le ton : dans La tour de garde« tout vient à point, qui peut attendre », comme le disait si bien Clément Marot. Après tout, il y a six tomes, donc à quoi bon se ruer tout de suite dans l’action ? Citadins de demain suit ainsi la même logique que son frère jumeau du Sud.

Claire Duvivier installe par le biais de sa narratrice Amalia le cadre de son roman. Récit au « je », avec focalisation interne et narration ultérieure. Amalia endosse quasiment toutes les fonctions classiques du narrateur. En effet, elle raconte, organise son récit, et remet les faits en perspective avec son recul postérieur. Elle le ponctue également d’éléments postérieurs, et le parsème parfois de propos plus généralistes et idéologiques. Elle apporte ainsi son point de vue sur la société qu’elle décrit. On a là un cadre narratif à première vue assez classique.

Par le biais d’Amalia, Claire Duvivier nous fait déambuler dans la ville, ses canaux et son port (une sorte d’Amsterdam en pleine Renaissance),. Elle nous présente les différentes familles (aristocratiques) et les tensions avec les autres strates de la population. C’est aussi la fin d’un monde qui se lit. Le crépuscule d’une classe aristocratique, une société très fracturée, tant au sein de Dehaven qu’avec ses colonies.

Deux trilogies qui se complètent

On a deux villes a priori distinctes. Sud vs nord, foule bruyante et parfumée du sud vs ville bien cadrée, cadrée par ses canaux, présentant deux protagonistes que tout sépare. Mais en y réfléchissant bien, ces deux villes sont un peu jumelles. En effet, on a ici deux cités vivantes mais au bord de l’implosion, deux protagonistes qui semblent bien ancrés dans leur position/statut/fonction au sein de la cité et qui semblent devoir tout remettre en question…

Il y a des allusions dans chaque roman à l’autre ville, avec des personnages qui font le pont entre les deux cités. Mais le lien entre elles provient surtout de cette situation en miroir. En cela, on décèle bien les 4 mains derrière la trilogie, tant dans le style que dans l’ambiance des romans. Et ça se complète vraiment bien, à la fois dans l’harmonie qui s’en dégage que dans le rythme de ces deux premiers volumes ou encore dans l’importance de la ville dans l’intrigue.

Des échos, un effet miroir, mais aussi des éléments d’intrigue similaires, comme en témoigne la présence d’une magie ténue mais bien présente, et pas forcément positive. Le rapport de Nox et d’Amalia à cette magie n’est pas le même. Il dépend de leur statut, de leur éducation, qui sont autant d’enjeux dans la saga. Mais que ce soit le Nihilo ou Nehaved ici, ces endroits sont comme des envers du décor. On se doute que ces villes en négatif vont jouer un rôle majeur ensuite.

Finalement, aussi différentes que semblent être ces deux cités, elles se ressemblent, et nul doute que la suite de la saga va les faire se rapprocher davantage.

Claire Duvivier ou la déconstruction des codes du roman traditionnel

Claire Duvivier est une casseuse de codes : romanesques, narratifs, et imaginaires. Et ici, elle le démontre peut-être encore plus fort.

J’ai retrouvé ici son style épuré. Un étirement à l’extrême. Ne vous attendez pas à des éléments perturbateurs décoiffants aux « bons » moments dans le roman, à un nœud incroyable… Claire Duvivier déroule les bases de son intrigue, mais très lentement. Très, très lentement. Oui, il se passe des choses, mais c’est assez lissé, il y a peu de pics vraiment saillants. Et pourtant, la tension est bien là : on sent gonfler un malaise tout au long du récit.

Elle déconstruit aussi la figure du personnage. L’effritement de la ville reflète également celui des personnages. Amalia et son fiancé sont les figures d’une aristocratie sur le déclin, engoncés dans une éducation rationaliste qui ne fonctionne pas. Amalia est déchirée en deux, sans cesse. Entre son ami bourgeois, plus friand de contes, et son éducation; entre son devoir, et son fiancé qui commence à dévier. Mais aussi entre ses envies profondes, et le paraître. Certains passages sont éloquents, démontrant le fossé entre les pensées qui hurlent et les quelques paroles fades qui sortent de sa bouche.

Peu à peu, les fissures craquent, s’élargissent, jusqu’à ce bouquet final explosif.

Le renouveau de la fantasy française

Si imaginaire il y a, il se fait discret (du moins pour l’instant). Il se situe derrière une peinture très réaliste d’une cité, de sa société, son histoire, son fonctionnement. On parvient même à resituer historiquement ces villes.

L’imaginaire, comme dans Un long voyage, arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, quand on ne s’y attend pas vraiment, et il se découpe très fortement du reste. Il se détache comme une parenthèse, un « à côté ». Ça donne un effet esthétique au roman assez notable, parce que pour le coup cette magie est très saillante ; comme une dissonance dans le récit. C’était déjà un peu le cas avec Le sang de la cité, mais ici c’est encore plus remarquable, notamment à cause du cadre et des personnages très rationels – surtout Amalia, la narratrice. Cela, ajouté au final du récit complètement dingue, donne une tonalité très baroque à ce roman.

Un roman avec une intrigue lente, des personnages qui foutent le camp, une narration très particulière… Et en plus une fantasy très différente de ce dont on a l’habitude. Point de héros, de quête, de magie bienveillante qui en met plein les yeux, une peinture très réaliste d’une cité, pas de créatures imaginaires de toutes sortes… Bref, adieu les recettes habituelles du genre !

Citadins de demain c’est à la fois une suite, et un point de départ. Suite de la saga de La tour de garde, menée par Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian. Immersion dans la seconde des cités de la saga, Dehaven, liée à Gemina, par des personnages, une histoire qui semble commune, une magie étrange également. Mais le point de départ aussi de cette trilogie du Nord, avec un style épuré et un cadre intimiste. Je ne peux pas dire avoir adoré cet opus, toutefois j’ai beaucoup apprécié réfléchir autant sur ses liens avec Le sang de la cité, et étudier la manière dont l’autrice détricote lentement mais sûrement tout nos repères habituels pour proposer quelque chose de nouveau. J’espère malgré tout que le rythme va s’accroître un chouïa dans les prochains tomes. A considérer les deux situations finales de ces récits, je pense qu’on est bien parti.

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