
Derniers jours d’un monde oublié
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Avis flash
Premier retour pour cet avis flash #16 : un avis un peu mou, je dois bien l’avouer. J’attendais pas mal de la rencontre de tous ces gens qui n’ont plus rien en commun et qui pensaient les autres disparus depuis trois siècles.
Le roman se lit bien, c’est assez agréable à parcourir, ça commençait bien et j’aimais bien l’idée derrière. L’ennui, c’est que ce roman n’en finit jamais de commencer. Il ne décolle jamais vraiment. Il ne manque pas grand-chose, juste… un peu de saveur. C’est comme un poulet rôti sans herbes de Provence, sans vin et qui n’aurait pas assez doré au four.
J’avoue d’abord ne pas avoir vraiment saisi comment les habitants de Sheltel se satisfont aussi bien des conditions de vie sur ce caillou, tant cette société est quasi dictatoriale. On va dire que sans connaissance de rien d’autre, on peut difficilement comparer et espérer mieux. Mais il est demandé au lecteur, malgré tout, d’accepter tout ce qui s’y déroule sans réserve, alors que certaines scènes sont d’une sauvagerie à mon sens difficilement compréhensible (si la sauvagerie peut l’être). Non, je dois dire que je n’ai pas avalé tout cela sans me poser de questions. Un voile de perplexité est alors venu se jeter entre ces pages et moi. Les quelques extraits de registres, etc. en début de chapitres étoffent certes un peu cette construction d’univers, mais pas assez pour que j’y adhère pleinement.
Comme je le disais plus haut, j’attendais beaucoup de la rencontre de ces peuples que tout sépare désormais. Sauf qu’il ne se passe jamais vraiment grand-chose dans ce roman. Si vous attendez un roman d’action, passez votre chemin. C’est davantage un roman psychologique, qui suit quelques personnages dont la vie, les pensées et les modes d’action vont être impactés par le débarquement des pirates. Mais là encore, rien à faire, la mayonnaise ne prend pas, selon moi. Le roman ne parvient jamais vraiment à sortir de la logique propre à chaque personnage, empêtré dans ses petites histoires et avec ses casseroles aux fesses (que là encore, j’ai eu du mal à comprendre, tant cela me paraissait absurde). L’angle choisi était intéressant mais le roman ne prend pas la hauteur suffisante pour remettre tout ça en perspective et apporter un message percutant.
Bon, bref, rencontre manquée avec ce roman qui ne m’a pas captivée ni convaincue, et dont je ne suis pas sûre d’en retenir grand-chose sur la durée.
Folio SF a organisé un concours pour célébrer ses 20 ans, visant à publier un premier roman français d’imaginaire. Après plus de 300 manuscrits reçus, l’heureuse élue est Chris Vuklisevic qui publie ainsi son premier roman Derniers jours d’un monde oublié. Il s’agit d’un roman de fantasy assez sombre mettant en scène la fin d’un monde.
La grande nuit a frappé ce monde, elle a laissé ses marques et conduit à l’oubli de certaines choses. Comme l’île de Sheltel, qui se trouve en plein milieu du Désert Mouillé. Erika et ses compagnons pirates sont bien heureux de trouver cette île, synonyme d’eau, de vivres et de possibles butins et surtout havre de terre après des jours et des jours passés en mer. L’arrivée des pirates dirigés par la capitaine Kreed va avoir des répercutions inattendues sur l’île de Sheltel. Les habitants de Sheltel vivaient depuis des années en reclus. Ils sont gouvernés par le Natif, un roi béni. Le fonctionnement de l’île est strict et des règles régissent la population, notamment sur le nombre de naissances et de mort. Il ne peut y avoir trop de monde sur un territoire qui ne peut s’étendre, et la consanguinité doit être éliminée à tout prix. Sur Sheltel, plusieurs personnages ont un rôle d’importance hormis le Natif : la Bénie,une prêtresse qui a de forts liens avec un vieux marchand du nom d’Arthur Pozar, et la Main, une sorcière chargée de tenir l’arbre généalogique de l’île et d’agir en cas de problème. Pour l’aider, la Main dispose de 5 Phalanges qui obéissent scrupuleusement à ses ordres.
Le roman suit trois personnages, Arthur Pozar, Erika et La Main. Trois personnages très différents, dont les destins vont se rejoindre sur cette île pendant 12 jours, des jours qui vont changer Sheltel à jamais. Ces trois personnages sont très bien construits, tour à tour touchants, violents voire cruels, pris au piège des traditions et désirant échapper à quelque chose. Les deux personnages féminins sont particulièrement réussis et passionnants à suivre. Elles sont bien crédibles, élaborées avec nuances, justesse, sans manichéisme. Pourtant dans un monde aussi âpre que l’île, il aurait été facile de basculer facilement d’un côté ou de l’autre.
L’univers décrit par l’autrice est rude, la vie y est très difficile. La Main règne en maitre sur la vie de chacun dès la naissance. En peu de pages, Chris Vuklisevic dépeint un monde à l’équilibre précaire que tout peut faire basculer rapidement. L’atmosphère est pesante, les manques, notamment en eau, se font cruellement sentir. L’arrivée des pirates ravive les tensions, la peur de l’autre qui devient forcément un ennemi, développe les inégalités. C’est l’occasion pour l’autrice d’aborder différents thèmes comme l’écologie avec la rareté des ressources primordiales à la vie, la peur des autres et l’ouverture sur l’extérieur, les méfaits du pouvoir et de la toute puissance. Des thèmes qui font facilement écho aux lecteurs tant on peut les projeter dans notre monde.
Entre chaque chapitre se trouvent des encarts qui servent à développer l’univers. On y trouve des articles de journaux, des proclamations officielles sur la situation de l’île ou encore des publicités. Ces encarts sont d’importances relatives, certains plus intéressants que d’autres, mais apportent rapidement différents éléments sur le monde. Par contre, ils sont imprimés très petits et leur lecture n’est pas très aisée.
Certains points de l’univers auraient mérités d’être un peu plus approfondis, et on serait bien restés un peu plus longtemps en compagnie des personnages de ce monde oublié. Néanmoins, Chris Vuklisevic nous offre un très bon premier roman plein de noirceurs et loin de tout manichéisme, un roman que l’on découvre avec plaisir et qui offre de belles promesses pour de prochains écrits de l’autrice.
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