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La brume l'emportera
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l’avis des lecteurs
Un joli roman au titre si bien trouvé !
Dans un monde imaginaire, la brume recouvre peu à peu le monde et dissout les êtres vivants, hommes et animaux, depuis huit ans.
Keb est un vieux berger du peuple Dak, des humains petits et noirs de peau vivant dans les montagnes. Il fuit la brume en s’échappant vers les hauteurs. Il a failli être dissous par la brume et il se rend compte qu’il peut remonter le temps pendant un court instant, précisément huit ans plus tôt, au moment de la guerre contre les Ta’maaza et avant que la brume n’apparaisse sur les océans. Il atteint une citadelle qui ouvre l’accès à un chemin vers d’autres montagnes, plus élevées. Il s’y retrouve confronté à Mara, du peuple ennemi Ta’maaza venu des archipels. Grande, forte et à la peau cuivrée comme tous les siens, elle sort Keb d’une mauvaise passe. Ils vont être des compagnons de fortune lors d’un long voyage vers les origines de la brume. Mais qu’est-ce que cette brume ? Va-t-elle s’arrêter un jour ?
Keb est le narrateur. Vieil homme qui ne manque pas de saveur, il a perdu sa femme enceinte, dissoute dans la brume. Il pense souvent à elle, comme si elle était encore près de lui. L’un des attraits de ce roman est la voix mi-ironique mi-familière et parfois touchante de Keb, le berger pris dans un périple qui le dépasse et obligé de côtoyer Mara du peuple Ta’maaza. Mara, quant à elle, est une guerrière qui a vécu et a conscience de ses responsabilités. C’est le récit d’un duo improbable, où chacun explore le monde pour le sauver et se sauver lui-même.
Keb découvrira des contrées lointaines, lui qui ne s’était jamais éloigné de la terre de ses parents. Très vite, il sera pris dans un dilemme éthique tout au long du roman (que je ne détaille pas pour ne pas divulgâcher), dilemme porté par un désir déraisonnable et à l’opposé des objectifs de Mara.
Le système de magie est à la fois simple et efficace : des fileurs, comme Mara, peuvent s’attacher avec des liens invisibles aux objets ou aux êtres vivants. D’autres personnes peuvent revenir dans le passé à une époque déterminée, comme Keb, sans qu’il comprenne pourquoi. Jusqu’à ce que Mara lui apprenne que la brume est le souvenir du passé. Tous ces éléments vont très bien se marier par la suite.
Le récit aurait pu être plus condensé pour davantage de dynamisme : en effet, j’ai aimé l’histoire, j’ai aimé Keb et Mara, j’ai aimé la plume ; pourtant je l’ai lu lentement alors qu’il ne manque pas de péripéties et d’actions.
Ajoutons que la fin est parfaite ! Un roman qui mérite d’être découvert.
Stéphane Arnier est un auteur français qui se plaît à bâtir des univers empruntant des formats différents. En 2015, il signe son premier roman, Le Déni du Maître-Sève qui remporte dans la foulée un concours d'écriture. Entre 2020 et 2023, il participe à la création de plusieurs jeux de rôle.
Pépite de l'Imaginaire 2024 des éditions Mnémos, il est donc de retour avec un nouveau roman de fantasy qui s'annonce dès le pitch comme un gage d'évasion.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Mnémos, je remercie Estelle Hamelin pour l'envoi de ce service de presse.
Keb Gris-de-Pierre est Dak, Maramazoe est Ta'moaza, deux peuples ennemis. Rien ne prédisposait ces deux êtres à s'entraider, mais c'est sans compter l'arrivée d'une brume vaporisant toute forme d'existence sur son passage qui va les y obliger. Pour autant, trouveront-ils une issue ou à défaut, une explication à cet inexorable phénomène mortifère ?
La brume l'emportera est un roman de fantasy porteur d'une ambiance de fin du monde. En effet, Stéphane Arnier a donné vie à une brume qui avale les lieux et efface les vies qu'il a imaginées dans son roman. De fait, ce livre prend la saveur d'un postapo où la question de la survie est un enjeu majeur. L'univers est original. En outre, l'auteur y a infusé une magie surprenante. Celle-ci se manifeste de plusieurs manières. Ainsi, Keb a la capacité, en retenant sa respiration, de faire des bonds dans le passé. Cela a le double intérêt de lui permettre d'échapper, momentanément, à des situations périlleuses et de comprendre ce passé, notamment sur les origines de la brume. Maramazoe, elle, a le don de tisser des liens de brume avec les êtres animés ou inanimés. Leurs deux pouvoirs se complètent car dans ce monde en ruine, ils leur permettent d'avancer en empruntant le passé. Cette magie prend sa source dans les mythes et les légendes des peuples mis en scène entre ces lignes. L'auteur s'inspire de la civilisation Maori, notamment pour la fonction des tatouages et les pouvoirs qu'ils confèrent. Il est également question de pierres d'obsidienne servant de bornes de passage et qui me rappellent étrangement les piliers d'Art présents dans la saga de L'Assassin Royal de Robin Hobb. Dans une interview accordée aux éditions Mnémos dans le cadre de la promotion de la sortie de ce roman, Stéphane Arnier relate ses pérégrinations en Nouvelle-Zélande. Or, justement en lisant La brume l'emportera, on ressent bien l'influence de la culture tribale et des paysages à couper le souffle sur son écriture. L'intrigue prend donc cadre dans un décor vertigineux multipliant les scènes spectaculaires qui vont régulièrement mettre les protagonistes à rude épreuve.
Maintenant que le décor est posé et qu'on n'y a pris nos marques, voyons les protagonistes d'un peu plus près. Dans La brume l'emportera, on fait donc la rencontre de Keb et de Maramazoe. Issus de deux tribus différentes, ils sont nés pour être ennemis et pourtant ils vont faire fi de leurs différences pour mener à bien leur quête. Alors que Keb est plutôt d'une nature bougonne et solitaire, Mara, elle, est solaire et toujours souriante face à l'adversité. Au fur et à mesure des chapitres, une alchimie va se tisser entre eux les rendant d'autant plus attachants à nos yeux. Elle est là pour retrouver sa fille, lui, c'est pour sa femme. Ils sont donc loin d'être prédisposés à incarner les sauveurs de ce monde et pourtant ils vont se dépasser pour réaliser des prouesses. Ils forment clairement un duo atypique mais pour lequel il est facile de ressentir une proximité tant ces deux-là sont vraiment très humains. Ils dégagent une vraie authenticité aussi bien dans leurs réactions que dans leurs émotions. Ils sont dépositaires d'une histoire bouleversante qui donne à ce récit une grande profondeur. On se laisse donc sans mal charmer par le charisme de cette chef de clan rejetée et touché par la détresse de ce berger abandonné des siens.
L'introduction de cette brume qui efface peu à peu l'humanité, qu'elle soit une conséquence naturelle ou non, donne à ce récit une portée écologique. En effet, avec cette nature qui se rebelle et qui menace le vivant, on ne peut que faire un parallèle, avec les bouleversements climatiques qui agitent notre quotidien, surtout lorsqu'il est question de déni et d'inertie de la population. D'autre part, Stéphane Arnier a mis le passé au cœur de son intrigue. Il y interroge notamment l'intérêt de pouvoir le modifier et les conséquences souvent imprévues qui ne manqueront pas de découler sur le présent. C'est donc l'occasion d'une introspection personnelle qui vise à mettre en lumière le poids des choix et donne ainsi tout son relief au texte.
Enfin, La brume l'emportera est aussi une belle histoire d'amitié et d'amour où les émotions caracolent dans tous les sens.
En librairie depuis le 21 février, je ne peux que vous recommander la lecture de cette pépite dont l'univers est bien travaillé et les destins contés sont très prenants. La brume l'emportera est un roman que vous n'êtes donc pas prêt d'oublier, croyez-moi !
Keb, berger, erre sans fin dans un univers où la brume qui s’est levée grignote tout. Sa femme, son village, ses amis ont été dissous par cette brume qui est apparue un matin. La seule solution pour lui échapper est de grimper, toujours plus haut, sur les sommets. En chemin, il va croiser Mara, une guerrière du peuple des mers. Elle est bien décidée à arrêter cette brume et elle entraîne, malgré lui, Keb.
J’ai beaucoup aimé ce roman de fantasy qui dégage quelque chose d’à la fois doux et d’étrange. Cette douceur je l’identifie d’abord aux personnages, Keb et Mara, issus de deux univers différents et opposés. Ils vont devenir alliés malgré eux. De ce duo émane une sorte de nostalgie douce-amère dans laquelle le passé a une place immense comme on le découvrira tout au long du livre.
Keb, après avoir été en contact avec la brume, va acquérir un pouvoir assez fascinant: celui de voir le passé des lieux qu’il traverse. J’ai beaucoup apprécié cette magie très originale qui permet d’exploiter les situations au mieux.
Mara est une guerrière, armée d’une longue rame. Ses tatouages et ses origines font penser au peuple Maori bien sûr. Elle st toute aussi intrigante que Keb, si ce n’est plus, puisqu’elle semble savoir d’où vient la brume et comment l’arrêter. C’est elle, qui porte clairement le bâton de guerrier dans le duo et qui va au contact, n’hésitant pas à se lancer dans la bataille, laissant d’ailleurs Keb observer plus qu’agir. Là encore, j’ai beaucoup aimé cette manière de traiter le personnage féminin pour les compétences qu’il possède et non par rapport à son genre.
Au fur et à mesure, le mystère se désépaissit. On en découvre plus sur le passé de nos personnages, cœur du roman. Si le schéma global de l’intrigue peut finalement paraître classique, j’ai aimé les thématiques qui s’en dégage: les regrets ou les remords, la faculté de pardonner, la résilience.
Avec « La brume l’emportera », Stéphane Arnier nous offre un roman de fantasy unique et mystérieux aux personnages inoubliables.
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