Pulp
  • Date de parution 08/10/2020
  • Nombre de pages 232
  • Poids de l’article 122 gr
  • ISBN-13 9782264076557
  • Editeur 10 X 18
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche
États-Unis Policier humoristique Thriller Romans noirs Anglo-Saxon Romans étrangers

Pulp

3.78 / 5 (735 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

L'ultime pied de nez à la vie de Charles Bukowski.Nick Belane, détective privé de son métier et alcoolique de carrière, a des problèmes. Tourmenté par une libido envahissante, un ego démesuré et des problèmes chroniques d'argent, il est vexé de ne se voir confier que des boulots absurdes par des cinglés. Chargé par un type de le débarrasser de sa maîtresse, qui se trouverait être un monstre de l'espace, il doit en parallèle rechercher Louis-Ferdinand Céline, qui serait contre toute attente encore en vie et en train de rôder dans les librairies de LA, pour une pulpeuse créature qui prétend n'être rien d'autre que la Mort elle-même... Pour son tout dernier livre, paru quelques jours avant sa mort, en 1994, Bukowski rend un hommage déjanté et hilarant au roman noir. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gérard GUEGAN

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  • Date de parution 08/10/2020
  • Nombre de pages 232
  • Poids de l’article 122 gr
  • ISBN-13 9782264076557
  • Editeur 10 X 18
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Autant l’annoncer d’emblée : si je n’avais pas lu ce titre dans le cadre de l’hommage à Goran proposé cette année par Madame Lit, j’aurais très vite jeté l’éponge ! Je n’ai pas découvert Charles Bukowski à cette occasion. J’ai en effet lu il y a quelques années ses "Contes de la folie ordinaire" et "Journal d’un vieux dégueulasse" qui, s’ils m’ont souvent agacé par leur grossièreté et leur misogynie, n’en sont pas moins dotés d’une poésie -dans le genre abrupt- et d’une sincérité qui ont fini par me séduire.

"Pulp", dont le synopsis m’avait pourtant mise de bonnes dispositions, ne m’a même pas divertie…

L’avantage, avec Charles Bukowski, c’est qu’on sait de suite où l’on est, c’est-à-dire dans l’envers du politiquement correct. Pas de ronds-de-jambe ni de fioritures, dès les premières lignes le ton est donné, et la personnalité du narrateur plantée. Nicky Belane, réputé être le meilleur privé de Los Angeles, subit depuis trop longtemps une solitude qui le rend sensible au moindre stimuli sexuel (une voix de femme "genre le sexe sur la langue" ou la photo d’une autre qui lui donne une envie immédiate de "coincer cette pute le dos au mur"), et fournit à l’auteur un prétexte pour déverser tout au long du roman quantité d’insanités qui feront hurler les féministes et tourner de l’œil les culs-bénits (quoi que la probabilité que ces derniers ouvrent un livre de Charles Bukowski soit très faible, voire nulle).

Mais de quoi est-il ici question, digressions libidineuses mises à part ? 

La Grande Faucheuse -représentée sous les traits et la silhouette d’une bombe omnisciente- fait appel à notre héros pour qu’il retrouve Louis-Ferdinand Céline qui, plutôt que de jouir du repos éternel qu’il est censé avoir atteint, se promène impunément dans le monde des vivants, passant une grande partie de son temps à fureter en librairie à poser moult questions sur William Faulkner et Carson McCullers. Belane est en même temps mandaté par deux autres clients dont l’un cherche un mystérieux Moineau Ecarlate, quand le second souhaite simplement obtenir des preuves de l’adultère de sa femme.

Evidemment, la résolution de ces différentes missions n’a ici guère d’intérêt sauf pour Belane, que sa passion pour les courses et sa consommation frénétique d’alcool mettent fréquemment à sec. L’ensemble est une succession de rebondissements loufoques -avec leur lot de bagarres et de courses poursuite-, de dialogues délirants, de cuites et de leurs lendemains peu glorieux, mélange de codes du roman noir et d’absurde. Le quotidien du héros, quand il ne pourchasse pas ses cibles, est morne et désespéré, plombé par le bilan d’une vie d’échecs sentimentaux, et le las écœurement que procurent la laideur du monde et la vacuité de l’existence.

Alors oui, j’ai de temps en temps souri à certains traits d’esprit bien placés, aux références littéraires (Fante, Celine) que l’auteur glisse comme en passant dans son texte, j’ai apprécié les passages où le narrateur semble lui-même se moquer d’un mal-être existentiel qu’il exprime avec une grandiloquence volontairement expéditive à laquelle il entremêle la crudité de réflexions prosaïques… Mais la plupart du temps, avec son humour au premier degré, sa vulgarité, son histoire qui se perd dans des circonvolutions répétitives, ce roman m’a juste ennuyée.


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