L'étranger
  • Date de parution 17/05/2023
  • Nombre de pages 304
  • Poids de l’article 374 gr
  • ISBN-13 9782749952352
  • Editeur MICHEL LAFON
  • Format 214 x 150 mm
  • Edition Livre de poche

L'étranger

3.99 / 5 (40118 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

L'adaptation inédite en manga du plus grand roman d'Albert Camus, Prix Nobel de littérature." Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas." Étranger à la société, étranger à sa propre vie, Meursault paraît indifférent à tout. La mort de sa mère, une demande en mariage, la violence d'un voisin proxénète... Jusqu'au meurtre qu'il commet sur une plage sans raison autre qu'un soleil aveuglant et une chaleur étouffante. Un acte qui l'entraîne sur le banc des accusés pour un jugement sans appel.

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  • Date de parution 17/05/2023
  • Nombre de pages 304
  • Poids de l’article 374 gr
  • ISBN-13 9782749952352
  • Editeur MICHEL LAFON
  • Format 214 x 150 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

C'est le tout premier roman de Camus paru en 1942 durant la seconde guerre mondiale.


C'est l'éloge de l'absurde, cela commence fort avec cette phrase célèbre : "Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas".


Meursault apprend le décès de sa mère, elle était à l'hospice depuis trois ans. Nous sommes en Algérie, il prend le bus pour Marengo à 80 kms d'Alger. Il semble distant, sans émotion.


Après l'enterrement, il rentre à Alger, rencontre Marie avec qui il va voir un film drôle au cinéma. La vie reprend ses droits. Marie devient sa compagne, elle lui propose de l'épouser. Pourquoi pas ? Il accepte.


Son voisin de palier Raymond l'invitera avec Marie à la mer. Suite à une affaire sentimentale , des arabes en veulent à Raymond. Ils le poursuivent, il sera blessé au visage. Raymond sur ses gardes confiera son arme à Meursault qui l'utilisera un peu plus tard en croisant l'agresseur sur la plage. Ébloui, étourdi par la chaleur il tire. Légitime défense ? Un simple fait divers ? Oui mais Meursault a tiré trois balles de plus sur le corps inerte. Pourquoi ?


Son procès aura lieu mais peut-on parler de procès, il est d'avance jugé par son attitude , son comportement avant la rixe. Meursault ne réagit pas comme les autres, il semble sans réaction, flotte et observe son existence. Il ne manifeste aucun sentiment, ne pleure pas sa mère, s'amuse. Il sort du rang et des conventions et la société n'aime pas cela, cela dérange.


Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ce récit intemporel de la littérature française. De courtes phrases. Simples d'apparence. C'est visuel, on ressent la chaleur étouffante, la lumière du soleil, les couleurs et la notion du temps qui passe.


Un classique 5 étoiles , à lire ou à relire.


Gros coup de ♥

Ayant pris à la bibliothèque Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud dont vous trouverez la critique après celle-ci et comme je suis consciencieuse, j’ai relu auparavant l’Etranger que j’avais lui il y a quelques années.

Meursault, le narrateur, est un homme étrange : sans émotion, sans ressenti mais lors du décès de sa mère. Elle est morte….. point : c’est un constat froid. Et pour tous les évènements de sa vie c’est le même ressenti : il n’explique pas vraiment ses sentiments, sauf peut être dans la deuxième partie du livre, lorsqu’il se retrouve en prison après le meurtre d’un arabe et pour lequel il est condamné à mort.

Oui il a tué froidement, sans raison, sans préméditation, sans haine :

J’ai compris que j’avais détruit l’équilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plaque où j’avais été heureux. Alors j’ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s’enfonçaient sans qu’il y parût. Et c’était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur

Même dans les derniers instants de sa vie la religion voudra le soulager mais lui ne lui demande rien, n’en attend rien et refusera son aide.

Dieu vous aiderait alors, a–il remarqué. Tous ceux que j’ai connus dans votre cas se retournaient vers lui. J’ai reconnu que c’était leur droit. Cela prouvait aussi qu’ils en avaient le temps. Quant à moi, je ne voulais pas qu’on m’aidât et justement le temps me manquait pour m’intéresser à ce qui ne m’intéressait pas.

Même sa condamnation ne le surprend pas, ne l’effraie pas : c’est ainsi, il accepte, il ne demandera pas le pourvoi. Car est-il condamné pour le meurtre qu’il a commis ou pour n’avoir pas pleuré à la mort de sa mère, pour avoir dans ses relations un souteneur pour lequel il a écrit une lettre, parce que tous ses faits et gestes sont interprétés à charge.

Sur fond de meurtre l’auteur traite du jugement, de la relation aux autres, dans un pays colonialisé, où chacun est l’étranger de l’autre.

Ecriture fluide, précise et engagée : on passe du constat, de la narration, à la condamnation, au questionnement sur le sens d’une vie, de la différence, d’une mort, de la solitude des êtres, de la religion et de la peine de mort, …. Un magnifique roman, court mais est-il besoin d’en rajouter pour frapper les esprits et le coeur ?


Comme tout le monde, j’ai découvert ce livre il y a des années (des décennies même!) au lycée et je le relis périodiquement. Je l’ai toujours aimé, même si ça manque d’originalité, vu qu’on le considère comme un monument de la littérature mondiale. Ces deux dernières années, j’aurai relu les trois grands romans de Camus et mes deux préférés sont toujours L’étranger et surtout La chute, dont j’aime le style plus dépouillé. La peste est plus philosophique et les réflexions du Dr Rieux sont parfois bien pesantes. Comme je viens de découvrir Aux abois, de Tristan Bernard, qui aurait inspiré le chef d’oeuvre de Camus, l’occasion était trop belle de le relire.

Comme il y a déjà des milliers, voire des dizaines de milliers d’avis sur ce livre, je me contenterai de partager quelques réflexions non essentielles. D’abord je suis frappée de constater à quel point on a la mémoire sélective, même quand on croit connaître un livre, j’avais oublié une grande partie des détails de l’histoire, même si elle est simple. Il me semble qu’à chaque nouvelle lecture (environ tous les cinq ans), je découvre une nouvelle facette de ce texte, ce qui est le propre des grands livres.

J’avais l’impression d’une grande parenté entre le texte de Tristan Bernard et celui de Camus, mais en fait le rapprochement est assez superficiel. On nous parle bien d’un meurtre gratuit qui débouche sur une condamnation à mort dans les deux romans, mais les héros sont bien différents. Les deux livres sont des plaidoyers contre la peine de mort, ce qui n’est pas si fréquent dans les années 1930/40. Le système judiciaire est injuste, mais la population « le peuple français ou allemand ou chinois » en est complice, tous sont coupables et l’innocence est au placard comme dira le héros de La chute un peu plus tard. Si la justice est inhumaine, ses fonctionnaires ne font qu’obéir à un système voulu par la société dans son ensemble et c’est la société elle-même qui broie les individus, en encore plus ceux qui ne se plient pas à ses normes.

Meursault est plus coupable de n’avoir pas tenu compte des convenances lors de l’enterrement de sa mère et du début de sa liaison avec Marie que d’avoir tué l’Arabe. D’ailleurs il a agi en légitime défense puisqu’on le menaçait d’un couteau, même s’il aggrave son cas en tirant sur le cadavre à quatre reprises (un détail que j’avais complètement oublié). Dans la réalité, on aurait certainement pas condamné à mort un colon qui aurait tué un Arabe brandissant un couteau et ayant déjà blessé un autre Français, même si Raymond est loin d’être innocent non plus. Donc on est dans un roman symbolique et pas une intrigue réaliste. La problématique n’est pas le racisme systémique dont devaient certainement souffrir la population indigène face aux colons.

Ce qui frappe le plus chez Meursault, c’est évidemment son indifférence à tout et sa passivité totale, en toutes choses il laisse les autres décider pour lui. Il est une sorte de mort vivant, qui ne peut qu’être rejeté par la société qui refuse une personne aussi différente. On peut voir en lui une sorte d’autiste et heureusement la médecine a fait des progrès depuis cette époque, tout comme la place donnée aux personnes handicapées. J’aime voir dans ce roman un appel à traiter de façon humaine les personnes différentes et le refus du jugement qui ne peut qu’amener la mort, réelle ou symbolique. Dans notre société où vivent de nombreux exclus, car ils ne rentrent pas dans la norme économique ou autre, nous avons plus que jamais besoin d’entendre ce message de tolérance.

On pourrait dire évidemment des milliers de choses sur ce monument de la littérature, mais c’est ce que je retiens pour cette lecture, je sais déjà qu’il y en aura d’autres, car La chute et L’étranger sont comme des bancs sur mon chemin, j’aime m’y arrêter de temps à autre.

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