Brouillard sur Mannheim

Gerhard Selb, ancien procureur nazi est devenu détective privé après la guerre. Il est contacté par celui qui fut son ami d’enfance, son beau-frère également, patron de la toute puissante entreprise chimique RCW qui fait la pluie et le beau temps (et un peu la pollution aussi) dans la ville.

Le système informatique de l’entreprise a été attaqué, pour l’instant il ne s’agit que de plaisanteries sans trop de conséquences (salaires des secrétaires augmentés, courts de tennis sur réservés …) mais il voudrait que Selb découvre qui est à l’origine de ces malversations avant qu’il ne soit trop tard. Au risque que Selb découvre des choses qui auraient dû rester secrètes.

Autant j’ai été convaincu par la réédition du Don Tracy, autant là j’ai eu plus de mal. Bien que le thème du poids de l’industrie chimique allemande pendant et après la guerre, ses compromissions avec le pouvoir nazi, et comment elle a échappé à toute mesure de rétorsion soit très intéressant, je trouve le traitement assez peu enthousiasmant.

La faute à un personnage principal peu sympathique, sans grand relief, avec une habitude d’obéir aux chefs et/ou à ceux qui paient. Un profil de séducteur assez incompréhensible si on se fie à son âge supposé et à son manque total de charisme.

La faute également à une narration assez relâchée, où les choses se résolvent un peu toutes seules. Et pour moi également, le fait de vouloir traiter trop de thématiques sans aller au bout d’aucune : complicités et compromissions avec le pouvoir nazi, manœuvres pour survivre après la guerre, magouilles auprès des politiques pour éviter le contrôle de la pollution, corruption …

Bref, pas inintéressant mais pas passionnant non plus.