L'homme de Kiev
  • Date de parution 28/01/2015
  • Nombre de pages 432
  • Poids de l’article 222 gr
  • ISBN-13 9782743629649
  • Editeur RIVAGES
  • Format 170 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Anglo-Saxon Romans étrangers

L'homme de Kiev

4.21 / 5 (156 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Le grand roman de Bernard Malamud, prix Pulitzer et National Book Award. Succès dès sa parution américaine en 1966, ce texte est un récit édifiant, évoquant une erreur judiciaire en Russie, dans la lignée de l'affaire Dreyfus : Bernard Malamud nous montre les origines du mal, avant le début des pogroms et l'avènement du nazisme. Mais L'Homme de Kiev n'est pas qu'une fable politique, c'est surtout un puissant roman sur la condition humaine, au-delà des aléas de l'Histoire.

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  • Date de parution 28/01/2015
  • Nombre de pages 432
  • Poids de l’article 222 gr
  • ISBN-13 9782743629649
  • Editeur RIVAGES
  • Format 170 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Tout le monde connait l'affaire Dreyfus. Plus méconnue -du moins en France- est l'affaire Beilis...

En 1913, Menahem Mendel Beilis fut accusé à tort d'avoir assassiné un jeune garçon ukrainien du nom d'Andrei Yushchinsky, pour cause de prétendu crime rituel.

"L'homme de Kiev", roman de l'écrivain américain Bernard Malamud, est inspiré de cette sordide histoire.


Yakov Bok, 30 ans, homme modeste, est réparateur dans un village d'Ukraine. Quitté par sa femme, il éprouve un irrépressible besoin de changer d'environnement, et part s'installer à Kiev. Au bout de quelques jours, la chance lui sourit : il porte secours à un homme tombé dans la rue, propriétaire d'une briqueterie. Ce dernier lui propose un emploi, qui comprend par ailleurs la jouissance d'un logement situé au-dessus de la fabrique, d'où Yakov pourra surveiller les chargements nocturnes de marchandises. Son employeur soupçonne en effet certains de ses ouvriers de détourner pour leur compte une partie de la production.

Après quelques hésitations, le réparateur accepte la proposition, mais se voit contraint pour cela de cacher à son bienfaiteur son statut de juif, qui lui interdit de résider dans le quartier de la briqueterie, réservé aux goyim.

Lorsque le cadavre mutilé d'un jeune garçon est retrouvé dans les environs, cette judéité fait de lui le coupable idéal...


C'est, pour Yakov, le début d'un interminable cauchemar.

En l'absence d'aveux et par manque de preuves tangibles, qui permettraient une inculpation certaine, ses détracteurs les plus acharnés au sein de l'appareil judiciaire refusent de délivrer l'acte d'accusation. Le héros passe ainsi de longs mois en détention, sans possibilité de se défendre, subissant une attente d'autant plus atroce que sa durée est indéfinie, harcelé par un procureur qui tente par tous les moyens de le forcer aux aveux.


L'isolement, la faim, le froid, et, pire que tout, les humiliations, ainsi que la torture psychologique que suscitent cette évidente injustice et l'absence de toute possibilité de la combattre, le détruisent à petit feu.


Le lecteur lui-même ressent avec force la frustration que génère l'impuissance de cet homme face à la mauvaise foi et la cruauté de ses accusateurs, mais pas seulement : toute la population semble d'être liguée contre lui, bouc-émissaire d'une communauté haïe et méprisée. Tous les subterfuges -faux témoignages, pseudo expertise d'un pope à propos des pratiques religieuses juives- sont bons pour apporter la preuve que Yakov, sans doute entrainé par les membres de sa communauté, a commis sur la personne du jeune garçon un assassinat rituel, tel qu'ont coutume d'en perpétrer ces monstres barbares et sanguinaires que sont les juifs. Les rares magistrats qui tenteront de rendre dans cette affaire une véritable justice, seront eux aussi broyés par ce système inhumain et corrompu.


Le comble, c'est que Yakov ne se sent pas lui-même vraiment juif. Athée, libre penseur, la curiosité intellectuelle de cet homme avide d'instruction s'oppose à l'obscurantisme de ses ennemis, qui substituent à la raison et à l'objectivité les superstitions de l'imaginaire collectif, et la logique inique de leur intellect limité. Le réparateur, personnage d'emblée assez peu sympathique, malgré l'épreuve de son séjour pénitentiaire, et certains épisodes de découragement, de rage, fait preuve à l'inverse d'une droiture dont la constance force l'admiration.


Bernard Malamud a fait le choix de placer son récit entièrement du point de vue de Yakov. Nous restons ainsi à ses côtés durant ses longs mois d'incarcération. Comme lui, nous sommes ignorants de l'évolution de l'enquête le concernant. Les éléments qui lui parviennent, rares, sont déformés par ceux qui les lui rapportent. On ne perçoit que de vagues bribes de l'agitation politique du dehors, et des remous que suscite cette affaire dans la société de Kiev. Mais cette approche est un moyen efficace de toucher le lecteur qui, témoin intime du calvaire du héros, appréhende avec révolte et émotion l'étendue des ravages que peut provoquer la bêtise humaine.

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