Ejo - Lézardes et autres nouvelles
  • Date de parution 30/09/2020
  • Nombre de pages 416
  • Poids de l’article 322 gr
  • ISBN-13 9782746755932
  • Editeur AUTREMENT
  • Format 186 x 115 mm
  • Edition Livre de poche

Ejo - Lézardes et autres nouvelles

4.29 / 5 (7 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Ejo" : au Rwanda, le même mot désigne "hier" et "demain". Un seul mot pour se remémorer les temps fanés et raconter ce que peut être la vie après le génocide des Tutsi. Les trente nouvelles de ce recueil nous font entrer avec tendresse et lucidité dans l'intimité de femmes et d'enfants dont le destin est bouleversé par l'histoire. Une mosaïque de tons, entre désenchantement et espoir, pour réaffirmer notre humanité commune.

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  • Date de parution 30/09/2020
  • Nombre de pages 416
  • Poids de l’article 322 gr
  • ISBN-13 9782746755932
  • Editeur AUTREMENT
  • Format 186 x 115 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Quatrième de couverture

Des fragments de vies à lire comme une entité bruyante, colorée, parfumée et savoureuse où les destins s'enchevêtrent. Le titre de ces nouvelles : « Ejo », signifie en même temps hier et demain. L'auteure peut ainsi aborder la terrible histoire récente du Rwanda, en évoquant sa culture d'origine et en misant sur l'avenir. N'en demeure pas moins l'existence précaire des femmes héroïnes de ces nouvelles auxquelles Beata Umubyeyi Maraisse donne voix, dans une approche singulière d'un présent à recréer de toutes pièces.

Mon avis

Demain est un autre jour…

C’est ce qu’on dit, ce qu’on croit.

« Ejo » signifie hier et demain, un seul mot pour deux entités de temps…

Pourquoi ?

Est-ce parce que seul compte « aujourd’hui, ici et maintenant » ?

« On rit beaucoup quand on ne pleure pas » (page 106)

Histoires de femmes, de tendresse, sous forme de lettres ou de nouvelles, Ejo nous interpelle, nous offre des « photographies » vivantes, des instantanés de vie comme autant de clichés d’un coin du monde qui crie sa douleur passée, réminiscence qui apparaît dans les souvenirs de chacun, les hantant de façon différente ; mais aussi son amour de l’autre, de la vie …

Ejo, c’est une écriture tendre, empreinte d’humour, délicate, posée comme les dentelles à points comptés. Elle est faite de beaucoup de fraîcheur et entre les lignes, on sent tout l’amour de Beata Umubyeyi Mairesse pour son pays.

C’est une lecture délicate, colorée, qui offre un regard jeune et neuf qu’il est bon de partager….

"Ejo", nous explique Beata Umumbyeyi Mairesse en préambule de cet ouvrage, est le terme qui en kinyarwanda signifie à la fois hier et demain. Aussi, "Ejo" n'est pas, précise-t-elle, un recueil de nouvelles du génocide, mais "de l'ejo-hier des années d'espoir et d'inquiétude mêlées et surtout de l'ejo-demain des jours d'après, de la survivance".


La majorité des témoignages qu'elle imagine sont portés par des voix de femmes qui, le temps d'une brève prise de parole nous content des épisodes de vie souvent douloureux, marqués par la guerre, la perte, la violence. L'ensemble des textes composent ainsi une mosaïque évoquant deux décennies d'histoire rwandaise, du point de vue de celles -et ceux- qui en ont subi les soubresauts d'horreur, et en ont gardé les stigmates.


De cette mère violentée par un fils qui refuse d'assumer la part tutsie -maternelle- de ses origines à cette domestique essuyant l'arrogant et brutal mépris d'employeurs ivres de la supériorité que leur confère leur aisance financière, ces voix donnent de l'ejo-hier l'image d'un monde où la violence liée au rejet de l'autre se manifeste de manière tantôt latente, tantôt clairement assumée. Un monde où la vie, pour les plus faibles, est jalonnée d'humiliations et d'épreuves. Où les dissensions séculaires entre les communautés couvent au sein même des familles.


L'ejo-demain est marqué par la difficulté à mettre des mots sur l'horreur : le génocide est omniprésent, par ses résonances, les traumatismes qu'il a provoqués, mais est rarement clairement évoqué. On décèle sa présence monstrueusement silencieuse et envahissante dans la phobie du sang menstruel dont souffre une jeune femme, ou à travers les démarches qu'entreprend un homme exilé au Canada après les événements pour tenter de retrouver, anonymement enfouis dans le sol rwandais, les ossements de sa femme... Car même longtemps après, même en exil, la guerre vous suit, vous hante, crée une distance avec les autres, celle de votre indicible expérience et du gouffre qu'elle a laissé en vous. 


Beata Umumbyeyi Mairesse aborde toutes ses thématiques du point de vue de l'individu, s'attachant, avec pudeur et sensibilité, à traduire la portée des remous de l'Histoire, de la barbarie des hommes, sur l'intimité de ses victimes. Même lorsqu'elle évoque le contexte géopolitique de sa nation d'origine au cours des vingt années -de 1983 à 2013- que balaie son recueil, elle le fait du point de vue personnel d'une missionnaire belge en poste à Butare dont la correspondance, destinée à sa sœur, narre avec la distance que lui confère la naïve conviction de sa supériorité morale, l'avant, le pendant et l'après génocide auxquels elle assiste avec une affligeante et glaçante neutralité...


Tout cela fait d'Ejo un recueil à la fois émouvant et intelligent, l'auteur étant par ailleurs parvenue à doter chacun de ses textes d'une tonalité singulière, passant de l'autodérision à la poésie, ou de la tendresse à l'ironie...



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