Les enquêtes d'Erlendur Sveinsson Tome 13 La muraille de lave
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Avis aux fans d’Erlendur, leur commissaire préféré est toujours perdu quelque part dans l’Est du pays, pas revenu de ses vacances. C’est donc un nouveau flic de l’équipe que l’on découvre dans La muraille de lave, le dernier roman d’Arnaldur Indridason.
Erlendur n’est donc toujours pas revenu de ses vacances. Depuis un peu plus d’une semaine, personne n’a de ses nouvelles. Alors son équipe doit faire tourner la baraque, quitte à être submergée.
C’est le cas de Sigurdur Oli, pas le plus sympa de la bande : bourré de préjugés, ouvertement réactionnaire, il tente de faire son boulot, honnêtement, malgré les ennuis qui lui tombent dessus : il est en train de se séparer de sa femme, un de ses amis d’enfance lui demande d’aller calmer un couple de maîtres chanteurs, sa mère exige qu’il découvre qui vole le journal d’une de ses amies et un clodo insiste absolument pour lui parler !
Quand dans l’appartement où il se rend pour faire cesser le chantage (sans en avoir parlé à ses supérieurs), il trouve une jeune femme agonisante, et que l’agresseur tente de l’éliminer d’un coup de batte de baseball, les choses tournent définitivement au vinaigre.
Pas d’Erlendur donc, et comme dans La rivière de lave c’est un autre flic de l’équipe qui prend la relève. On se croirait vraiment chez Ed McBain, avec, suivant les épisodes, l’accent mis sur l’un ou l’autre des flics du 87°. Et comme à Isola, Indridason excelle à mêler plusieurs enquêtes, à faire des nœuds là ou tout pourrait être simple, pour tout démêler au final, pour le plus grand plaisir du lecteur. Etre comparé à McBain et ne pas souffrir de la comparaison, cela suffit à faire un très bon polar.
D’autant plus qu’Indridason ne choisit pas la facilité. Son flic est réac, inculte et fier de l’être, raide comme un piquet, il ne boit pas, ne fume pas, mène une vie saine et chiante, à regarder des matchs de baseball à la télé. Bref un personnage vrai, sans la moindre aspérité intéressante. Du moins en apparence. Car finalement, tout le monde a ses forces et ses failles, il suffit de prendre le temps de les découvrir. Et l’auteur prend ce temps.
En prime, ici Indridason se fait plus critique et polémiste que parfois. Il nous peint une Islande complètement affolée par l’argent facile de la bulle spéculative, avec ce que cela implique d’avidité, de folie et de perte de repères moraux. Tout cela sans perdre se finesse et son empathie dans la description des souffrances et des peines des plus fragiles.
On attend avec impatience la suite, avec l’explosion de la bulle et la crise qui en a découlé.
C’est avec un grand plaisir que j’ai retrouvé Indridason et son dernier roman paru en poche. Cette fois l’enquête n’est pas menée par le commissaire Erlendur Sveinsson, qui est en vacances et soigne sa déprime chronique au bord des fjords. Il est injoignable au téléphone, ce qui inquiète sa fille.
C’est un de ses coéquipiers, Sigurdur Olli qui est au centre de ce livre. Ce n’est pas du tout un policier charismatique comme son patron. C’est plutôt un technicien formé aux méthodes américaines, fasciné par la culture US et très peu sympathique. Il n’a que mépris pour les voyous et les ratés de la société et l’empathie n’est vraiment pas son fort. Toutefois son personnage évolue au cours du livre, il est tourmenté par son divorce et les problèmes de stérilité qui ont marqué leur couple et ça l’humanisera un peu, mais c’est un personnage plutôt terne et antipathique.
Un de ses anciens amis de lycée, un golden boy de la finance, lui demande de l’aide car il est victime d’un chantage : Avec sa femme il participe à des soirées échangistes et on les menace de publier des photos compromettantes sur le Net s’ils ne paient pas. Sigurdur accepte de l’aider à titre privé, il se rend chez la femme qui les fait chanter pour essayer de lui faire entendre raison mais la trouve mortellement blessée, battue à mort à coup de batte. Lui-même n’échappe que de justesse à l’agresseur.
Sigurdur se lance dans l’enquête officiellement cette fois, il s’occupe de plusieurs affaires qui se recouperont ou non, les fausses pistes se multiplient et le suspense ne manque pas dans ces investigations haletantes.
Le principal sujet du livre est la déroute financière de l’Islande, qui sera même acculée à la faillite comme on s’en souvient. Indridason décrit un monde qui n’a plus de repères moraux, où tout est permis tant qu’on peut se l’offrir, que ce soit la drogue ou les déviances sexuelles en tous genres. C’est un roman très noir qui dénonce une société de consommation effrénée. Les personnages ne dégagent aucune joie de vivre et semblent n’avoir aucune limite. Si l’inspecteur est dur et méprisant avec les petits délinquants qu’il arrête, il n’a aucune complaisance pour le milieu corrompu dans lequel il enquête.
Un très intéressant polar sur le milieu de la finance et un grand coup de coeur.
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