Ainsi font font font

Toujours impatiente de retrouver le personnage d' Helen Grace dans une nouvelle enquête. Alors que Southampton est ravagée par une guerre des gangs, l’inspectrice Helen Grace est sollicitée par une mère en détresse pour retrouver sa fille disparue, Naomi. Ce qui semblait n’être qu’une fugue s’est révélé bien plus inquiétant lorsque d’autres jeunes filles ont été portées disparues.Au fil de son enquête, Helen dévoile un réseau de corruption tentaculaire, infiltrant même les échelons supérieurs de la police.

Le récit explore des sujets brûlants d'actualité : abus de pouvoir, misogynie dans les rangs et violence des rues. Toujours fidèle à ses principes, Helen suit son flair, quitte à braver la hiérarchie et à s'attirer les foudres de sa nouvelle cheffe, la commissaire Rebecca Holmes.J'ai été happée dès le début par le tempo rapide et la tension palpable. M.J. Arlidge manie le suspense avec brio, jonglant entre chapitres concis et coups de théâtre saisissants - une recette qui fait mouche. L’alternance entre l’enquête et le sort des jeunes captives a renforcé mon immersion et l’urgence du récit. Le personnage de Charlie Brooks, quant à elle, apporte une dynamique intéressante en illustrant les tensions internes de la brigade et les difficultés d’une femme à s’imposer dans un milieu masculiniste.

Petit bémol toutefois : le "méchant" est démasqué un peu trop tôt à mon goût, ce qui émousse l'effet de surprise. Ainsi font font font reste un thriller captivant qui combine habilement action, tension psychologique et critique sociale. Helen Grace demeure une enquêtrice fascinante, mais la résolution de l'intrigue m'a laissée légèrement sur ma faim. Si le roman reste globalement prenant, il ne se hisse pas, à mon sens, parmi les meilleurs de la série. La première moitié m'a totalement absorbée grâce à son rythme haletant, mais la seconde partie m'a semblé moins percutante. Cela reste néanmoins une lecture rapide et agréable, idéale pour les amateurs de thrillers intenses et réalistes.