
Helen Grace Tome 4 Au feu, les pompiers
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Au royaume d’Héphaïstos, de Vulcain, les disciples sont légion. Mués par des soifs irrépressibles de vision de ces langues de feu, afin d’étancher ou panser leurs douleurs limbiques, ils font régner une horreur extrême. L’auteur nous plonge dans cette ville de Southampton au côté de l’enquêtrice Helen Grace, pilier du commissariat de la ville. Et c’est en côtoyant l’absolu, des vies sacrifiés, dans un macabre assouvissement, aux contours de dessein abscon, que l’on se brûle les pulpes digitales en tournant ces pages, nous contraignant à ne pas évoluer dans le récit à pas mesurés.
«Six incendies en vingt-quatre heures, deux morts, plusieurs blessés. Helen Grace n’a jamais vu ça. Comme si quelqu’un tentait de réduire la ville en cendres… Accompagnée de son équipe et bien décidée à arrêter le pyromane acharné, Helen sait qu’elle ne peut se permettre le moindre faux pas : non seulement cela aurait de lourdes conséquences sur la survie des habitants, mais sa carrière serait également finie.
Pourtant, alors que Southampton s’embrase et que de plus en plus d’immeubles partent en fumée, les sombres penchants de la détective prennent le pas sur sa raison… »
L’oeuvre littéraire de M.J. Arlidge s’établit sur le personnage récurrent d’Helen Grace. « Au Feu, Les Pompiers » est son quatrième acte. Son personnage féminin lui a été inspiré partiellement par Lisbeth Salander issue des écrits de Sieg Larsson. Officier de police complexe, qui comme tout à chacun, a ses côtés sombres, tendant à sortir des clichés usés du flic alcoolo-cabossé. On y découvre un échappatoire, un sas de décompression, plutôt singulier, d’autant plus en rapport avec sa fonction…
Dans cet opus, pour lequel je découvre l’univers voulu de l’auteur et son personnage central, nulle nécessité d’avoir lu les précédents. L’architecture du récit et sa forme captent mon attention en associant conjointement, de manière proximale, les douleurs de chacun. La dissection des failles des acteurs du roman reste claire, directe, en formant une cohésion dans l’avancée non linéaire d’une enquête où pertes et souffrances sont les mots clefs. Comme elle, comme eux, on s’insurge contre ces actes meurtriers d’un pyromane insaisissable. On juge, on se déjuge, on cherche le coupable, on cherche à s’expliquer son mobile, ses mobiles. L’auteur réussit donc à nous intégrer au coeur de l’ouvrage et nous ouvre à une lecture active.
Roman du kelvin: roman des brasiers, roman du rouge andrinople, roman qui vous lèche de sa langue ignescente mortifère.
Classique néanmoins efficace!
Quatrième de couverture
Six incendies en vingt-quatre heures, deux morts, plusieurs blessés. Helen Grace n'a jamais vu ça. Comme si quelqu'un tentait de réduire la ville en cendres... Accompagnée de son équipe et bien décidée à arrêter le pyromane acharné, Helen sait qu'elle ne peut se permettre le moindre faux pas : non seulement cela aurait de lourdes conséquences sur la survie des habitants, mais sa carrière serait également finie.
Mon avis
Autant ne pas attendre pour le dire : ce roman m’a marquée. J’en veux pour preuve : quelques mauvais rêves ayant pour thème le feu et une nuit (très) raccourcie car je voulais terminer ma lecture…. Mais c’était un immense plaisir de rester avec les protagonistes, de suivre Helen Grace (qui me fascine) et de voir si, accompagnée de son équipe, elle allait coincer la personne qui mettait Southampton à feu et à sang….. Parce qu’il est là, le problème ou plutôt le drame : des incendies criminels sont allumés dans la ville, dans différents endroits et les pompiers ne savent plus où donner de la tête et de la lance à eau…. C’est dans ce contexte chaud et délicat qu’Helen Grace (commandant de la brigade criminelle, personnage récurrent de l’auteur) doit mener l’enquête et rassurer au plus vite la population qui prend peur. Elle est aidée par ses fidèles équipiers dont Charlie, qui vient de reprendre du service après son congé maternité ( et avec qui elle est amie). Elle a, depuis peu, un nouveau supérieur : le commissaire principal Jonathan Gardam. Les relations avec lui ne sont pas encore bien définies. Il semble parfois trop s’intéresser à elle en tant que personne. De plus, comme il veut suivre de près les recherches de la jeune femme, elle se demande s’il lui fait vraiment confiance….Cela la déstabilise quelque peu et elle fait tout pour rester centrée sur ses objectifs malgré les difficultés inhérentes à la situation.
Cet opus peut se lire indépendamment des précédents et je suis presque certaine que si vous commencez par celui-ci, vous aurez envie de lire les premiers. Pourquoi ? Le style de l’auteur est fluide, les descriptions très pertinentes nous donnent l’impression d’avoir sans cesse les images sous les yeux. On sent presque la chaleur étouffante et la fumée suffocante de chaque feu évoqué … La détresse de ceux qui souffrent, quelle que soit la raison, nous prend aux tripes. On est partie prenante des recherches d’Helen, vivant avec elle les avancées de l’enquête, et aussi les erreurs qui font repartir de zéro ou presque …. Parfois, on se dit que ça y est, elle a trouvé, on va pouvoir souffler et puis …ça continue de plus belle… et l’angoisse monte. Je crois qu’une des grandes forces de l’auteur est de trouver les mots qui font mouche (et de ce fait la traductrice également) et qui donnent un lecteur totalement concerné par ce qu’il découvre de pages en pages.
Helen est une femme atypique, forte et fragile à la fois avec une grande part d’ombre. C’est un bourreau de travail, elle ne lâche rien, quitte à dormir au bureau. Elle ne se laisse que peu surprendre tant par les hommes que par les événements. Elle offre aux autres, le visage de quelqu’un qui veut tout maîtriser et qui maîtrise tout sauf que … de temps à autre, ses vieux démons reviennent et …. c’est alors beaucoup plus dur pour elle de garder les rênes en main. Charlie, son amie, vient de donner la vie et elle réalise en menant ses investigations que son métier est dangereux et qu’elle est chargée de famille… Elle est douée, possède un sixième sens et une forme d’empathie qui lui permettent de réussir à entrer en contact avec des individus plutôt fermés, elle réussit là ou d’autres échouent à les faire parler….Mais sans cesse, elle s’interroge sur son rôle de mère.
J’ai lu ce recueil d’une traite, je l’ai trouvé parfaitement rythmé, bien construit entre les faits décrits et les états d’âme des uns et des autres. Je sens que je deviens une inconditionnelle de M. J. Arlidge. J’aime sa façon de décortiquer les situations, de faire germer le doute en nous, de nous distiller des indices pour mieux comprendre les personnages, même ceux qui sèment le malheur ….et par-dessus tout, je suis persuadée que je ne sais pas encore tout d’Helen et je veux la retrouver au plus vite …..
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